Dans Picross 3D Round 2, le but du jeu est plutôt simple. Vous faites face à un parallélépipède rectangle constitué d’une multitude de petits cubes, dont certains arborent un voire plusieurs chiffres de couleurs. Votre mission est de détruire tous les cubes qui doivent l’être et peindre de la bonne couleur, bleu (pour les cubes qui resteront en l’état) ou orange (pour ceux qui prendront une autre forme), tous les autres. Au fur et à mesure, vous dévoilerez une forme répondant aux très nombreux thèmes proposés par le jeu. Bien que chronométré, vous aurez tout votre temps et bien que vous soyez sanctionné d’une note, vous pouvez vous tromper autant de fois que vous le voulez. Pas de stress on vous dit. Et si vraiment le jeu est trop difficile, il sera toujours possible de baisser le niveau de difficulté en échange d’un nombre de points moindre.
Le cadre du jeu est tout aussi reposant. Les puzzles vous sont présentés comme si vous empruntiez des livres dans un café cosy, autour d’une bonne boisson chaude. Les différents ouvrages contiennent chacun 4, 5, 6, voire un nombre encore plus grand de puzzle du même thème. Ces derniers sont très variés : « Dans la vie d’un chien », « Expériences sonores », « Les joies du jardinage », « Déplacements en tous sens ». Si certains titres sont explicites, d’autres sont sibyllins et la découverte des objets qu’ils décrivent participe au plaisir. Quelques albums renferment également des règles spécifiques comme des défis en contre-la-montre, des puzzles où l’erreur n’est pas permise et des mégastructures constituées de plusieurs puzzles que l’on fait les uns après les autres.
La bande-son du jeu est feutrée, jazzy et entièrement paramétrable. Si le choix des pistes par défaut ne vous sied pas, il est tout à fait possible d’opter pour une musique aléatoire, voire, une ambiance naturelle « bord de mer » ou « nature boisée ». Enfin, pour limiter la redondance d’un jeu qui peut sembler répétitif par moments (après tout, ce Round 2 n’est qu’une succession sans fin de puzzles), les boucles sont particulièrement longues et les mélodies entraînantes. Tout ou presque réalisé en acoustique, le travail qui a été fait sur l’ambiance sonore est remarquable et on se surprend très vite à fredonner ces chansons qui nous accompagnent pendant, parfois, plusieurs dizaines de minutes sur certains casse-têtes.
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Évidemment, ce n’est pas tout. Il y a également les chiffres bleus qui vous indiquent de la même manière quels blocs peindre en bleu, les chiffres à l’intérieur d’un cercle signifiant que les blocs à colorier sont répartis en deux groupes sur la rangée ou encore les chiffres à l’intérieur d’un carré signifiant que les blocs à peindre sont répartis en trois groupes ou plus. Vous rencontrez également des blocs n’ayant aucune indication, ceux-là ne vous seront d’aucune aide, enfin, certains blocs auront 2 chiffres, encadrés ou non, encerclés ou non, signifiant qu’il y a simultanément des blocs bleus et des blocs orange dans la rangée.
Pour vous aider, le jeu dispose d’une ergonomie bien pensée ainsi que quelques outils bien utiles. Commençons par ces deniers, ils sont au nombre de cinq : la peinture bleue, la peinture orange, le marteau, le marqueur bleu et le marqueur orange. Les peintures sont une manière de valider une réponse sur un bloc. Cela signifie aussi que si vous peignez un bloc d’une mauvaise couleur (ou si vous peignez un bloc à détruire), on vous signalera l’erreur et votre compteur de fautes s’incrémentera. Il en va de même pour le marteau, si vous détruisez malencontreusement, votre score en pâtira. Par contre, vous pouvez marquer tous les blocs que vous voulez sans que le jeu vous en tienne rigueur. Votre intérêt sera donc de marquer en orange tous les blocs qui ne peuvent en aucun cas être bleus et vice versa. Par exemple, un bloc marqué d’un 1 orange au début d’une rangée de 5 sera difficile à placer, cependant, vous saurez que ces blocs ne pourront en aucun cas être bleus (sinon cela aurait dû être indiqué). De la même manière, si vous vous retrouvez à marquer le même bloc des deux couleurs, c’est qu’il doit être détruit.
Ce sont de petites informations qui, mises bout à bout construisent, toute la logique sous-jacente de Picross 3D Round 2. Cette variété fait que, même si on applique souvent les mêmes méthodes, il faut également se creuser la tête un peu plus profondément de temps à autre pour peindre avec certitude le cube qui va débloquer toute la situation, au plus grand plaisir du joueur qui s’en sortira à la force de ses neurones. Ajouts pertinents de Nintendo : la bombe et l’indice. La première détruit automatiquement tous les blocs marqués d’un zéro (tâche particulièrement rébarbative dans le Picross 3D original) et le second vous indique une rangée dans laquelle vous devriez être capables de déduire la nature d’un bloc. Pour les puristes, il est évidemment possible de désactiver ces fonctionnalités dans les paramètres.
Venons-en enfin à la prise en main, particulièrement souple. Les droitiers sont chanceux et bénéficient de deux configurations : au stick ou aux boutons. Dans le premier cas, vous devez maintenir le stick directionnel dans la direction de l’outil que vous voulez sélectionner (répartis sur une roulette visible dans un coin de l’écran) et appuyer sur l’écran tactile avec votre stylet pour en appliquer les effets sur le bloc de votre choix. N’en sélectionner aucun au moment d’appuyer sur l’écran inférieur vous permettra de déplacer la caméra à loisir autour de la structure. Pour ceux qui n’aiment pas ce système ou pour les gauchers qui n’ont pas le choix, ce sont les boutons sur lesquels vous allez vous rabattre. Le principe est le même, en maintenant les boutons de la croix directionnelle et de la gâchette gauche (ou bien de A, B, X, Y et de la gâchette droite pour les adeptes de la main du diable), vous sélectionnerez votre outil et pourrez l’utiliser sur votre casse-tête. Toutes les dispositions de tous les outils sont personnalisables à l’envi dans ces paramètres décidément enclins à rendre l’expérience la plus adaptée au tout un chacun.
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