♫ Mais tu Népal là ! Et si je c’rêve tant pis ! Ne m’défends pas, tu meurs aussi ! ♫
Cette fois-ci, c’est dans le royaume de Khura’in qu’une partie de l’action va se dérouler. Il s’agit pour la faire courte d’un pays très inspiré du Népal dans son aspect montagneux et dans sa manie de mettre des fanions partout. Le pays est très religieux et, depuis 23 ans, semble avoir décidé que les avocats étaient tout à fait le genre de personne qu’il était marrant de persécuter.
Du coup, une loi, le DC Act (pour Defense Culpability Act) a cours et stipule que quiconque défendrait un prévenu reconnu coupable par la suite se verrait attribué automatiquement la même peine. Donc si en tant qu’avocat vous tentez de défendre un présumé coupable de meurtre et que vous perdez le procès, votre tête sera posée à côté de celle votre client sur l’échafaud au moment où le bourreau fera son travail. Ça va peut-être vous étonner, mais dans le royaume de Khura’in, du coup, plus grand monde est chaud chaud pour venir s’asseoir aux côtés de ceux qui passent devant un juge.
Autre détail important du fonctionnement du système judiciaire du pays vient de la « séance divinatoire ». Durant chaque procès, une prêtresse se pointe, fait une dance étrange autour d’un petit bassin, et les tout derniers souvenirs de la personne décédée apparaîtront alors au fond de l’eau. En général, ça coupe court à la plupart des débats et le juge n’a plus qu’à rendre son verdict.
Sauf que Phoenix Wright, il n’est pas comme ça. À peine le pied posé sur le territoire de ce décidément très chouette pays, alors qu’il était venu rejoindre Maya, son acolyte de toujours venue parfaire son entraînement spirituel, le voici déjà en train de défendre un jeune garçon accusé de meurtre et dont toutes les preuves semblent l’accuser. Il s’agit évidemment de la toute première affaire et le sémillant Phoenix ne se doute pas qu’il risque d’être le prochain à exprimer ses dernières volontés.
[nextpage title=”Des phases de jeu variées, mais un rythme narratif haché”]
On retrouve donc toute la diversité de gameplay que l’on avait dans Dual Destinies et c’est une bonne chose. On y ajoutera évidemment les phases divinatoires durant lesquelles l’avocat de la défense devra trouver des contradictions entre ce qui est affiché et l’interprétation qui en est faite par la prêtresse. Étant donné que la 3DS n’est pas encore équipée de l’odorama et ne va pas vous électrocuter pour simuler la douleur, tout ce qui n’est pas de l’ordre de la vision est affiché sous forme de mots dont la couleur définit le sens concerné. Vous pourrez voir ainsi flotter le mot « prières » en bleu, ce qu’il signifie qu’à ce moment-là on pouvait entendre un rituel non loin. Ou bien le mot « encens » en jaune, ce qui indique que l’encens embaumait la pièce à ce moment-là. Mais attendez ! L’encens n’a pas été embrasé avant 20 h ! Or, l’interprétation de la vision parle d’un meurtre qui a eu lieu à 21 h ! OBJECTION ! Bref, vous voyez l’idée.
Ces phases au tribunal alterneront avec des phases d’investigation durant lesquelles vous rassemblerez des indices et interrogerez les témoins. Et à ce petit jeu, c’est Phoenix qui a un avantage grâce à sa capacité à discerner « les Psyche-locks », ces fameux cadenas représentant la réticence des témoins à vous révéler une information cruciale. Il faudra donc présenter suffisamment de preuves pour leur faire cracher le morceau. Quant aux autres preuves, il faudra cliquer sur les éléments des divers environnements pour mener votre enquête. Heureusement, les efforts d’ergonomie de Dual Destinies ont été reconduits dans cet épisode, rendant la tâche bien plus agréable. Il s’agit d’éléments comme une todo list ou le fait que le curseur vous indique quand vous avez déjà inspecté un objet. Ça n’a l’air de rien, mais ça change la vie par rapport aux anciens épisodes.
Malgré le cadre rafraîchissant, des situations vues et revues
Malheureusement, c’est au niveau de la trame générale que pêche un peu ce Ace Attorney par rapport à ses prédécesseurs. Surdécoupé en de multiples petites affaires, on n’a jamais l’impression de se pencher longuement sur un énorme mystère, ce qui nuit à l’implication générale du joueur. Le jeu ressasse des situations déjà vues et peu surprenantes (« Maya accusée de meurtre ? NON, JE NE VEUX PAS LE CROIRE ! ») et délaisse la pauvre Athena qui n’aura qu’un tout petit rôle dans cet épisode surtout centré sur Phoenix et Apollo. Dommage, on aurait voulu voir un peu plus la jeune avocate au front.
Cet épisode n’en reste pas moins agréable et est issu d’une volonté louable de faire changer d’air aux premiers fans du genre. Sans en révéler trop sur l’histoire, la fin de cet épisode marque malgré tout la fin d’une période. Aussi, le prochain épisode (s’il y en a un) devrait sans aucun doute prendre une direction également assez différente.
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