Cela commence avec un effort du côté de la technique. Le jeu tire mieux parti du FOX Engine et de DirectX 11. Cela se ressent clairement sur la gestion de la luminosité, qui donne un vrai coup de fouet au jeu. Les couleurs sont moins ternes et le niveau de détails relativement plus élevé. On le constate notamment grâce au public et à la pelouse, même si l’aspect des maillots nous parait toujours un peu rigide. Les visages des joueurs connus sont toujours aussi bien faits, mais n’espérez pas la même attention dans les petits clubs. Sur PS4, l’antialiasing fait son office mieux que sur Xbox One. On peut dire que cette édition est nettement plus fine, et on apprécie de revoir ses buts lors des ralentis. Un vrai bon point. Reste une version PC vraiment décevante. Une (mauvaise) surprise, car le portage de MGSV avait pourtant été encensé, mais Konami a préféré déléguer, et cela se remarque vite.
L’essentiel du travail de Konami s’est néanmoins focalisé sur le gameplay, et cela se remarque dès les premiers matchs. PES 2015 tentait de détacher les joueurs du ballon, en lui donnant une physique propre. Un bon moyen de trancher avec l’effet “aimanté” du jeu en passe de FIFA. Cette bonne intention laissait toutefois lieu à un gameplay parfois flottant, voire imprécis. Les footballeurs restaient parfois trop loin du ballon lors d’une passe (en profondeur ou non) parfaitement valable. Une inertie qui pouvait décevoir ceux qui s’appliquaient vraiment. PES 2016 évite cet écueil, et délivre probablement le gameplay voulu par les développeurs l’année précédente. La plupart des récupérations de balle sont imputables à des erreurs de jugement ou des contrôles effectués en pleine accélération. On apprécie la trajectoire du ballon, plus lourde, mais également les chocs entre joueurs, pour le coup sublimés par l’apport de nouvelles animations vraiment réussies.
On peut en revanche pester contre les frappes, assez peu variées, mais surtout trop puissantes et précises. Ajoutez à cela des gardiens parfois aux fraises (même quand le ballon leur arrive dessus) et il n’est pas rare de voir des scores fleuve s’afficher à l’écran. Une frustration amplifiée par la mollesse de l’arbitrage, qui ne sort de cartons qu’en cas d’acte de terrorisme. Si PES 2015 était trop sévère de ce côté-là, c’est désormais l’inverse. Très frustrant lorsque l’on joue avec des garçons bouchers comme ceux de la rédaction. Ces défauts, qu’on espère bientôt modifiés via des mises à jour (les derniers transferts n’étaient pas effectifs), ne doivent cependant pas ternir le gros travail réalisé par le studio de ce côté-là.
[nextpage title=”Des modes remaniés”]
Le mode MyClub continue son bout de chemin, et ajoute du leveling sur chacun des membres de votre équipe. Le fait d’utiliser vos réservistes pour entrainer les hommes de terrain est également bien trouvé. C’est un marronnier, mais le problème des licences manquantes est toujours présent. Toujours gênant, notamment en Premier League, bien que l’installation de patch soit enfin disponible sur PS4.
Les matchs en ligne souffrent pour l’instant de problèmes de matchmaking puisque tout le monde semble mis au même niveau. La sélection semble faite au niveau du score (400 au début) et non de la note des équipes. Cela donne lieu à des Bourg-en-Bresse / PSG un peu particuliers. Le tout était à peu près stable malgré une connexion très moyenne, ce qui présage du mieux par rapport à l’épisode précédent. La multitude de petites nouveautés dans chacun des modes rassurera en tout cas les plus inquiets concernant la durée de vie.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.