Annoncée à l’occasion du CES 2013 et sortie en juillet 2013 aux USA, on peut dire que la Nvidia Shield aura mis du temps à arriver jusqu’à nous. Difficile en effet de se la procurer en Europe, Nvidia s’étant refusé à la distribuer officiellement sur le vieux continent.
Ce n’est finalement que lorsque la marque s’est décidée à lâcher un peu de lest sur la distribution, notamment via Amazon, que nous avons pu mettre la main de dessus. Fébrilement et après de long mois d’attente, nous avons donc poser les mains sur une Shield.
Mais avant tout chose, rappelons un peu son concept. À mi chemin entre la tablette Android et la console de jeux, la Shield peut sembler n’être qu’une énième console sous Android, qui n’offre finalement que des commandes physiques pour des jeux pensés pour un écran tactile. C’est en partie vrai, en partie seulement.
La machine jouit en effet de l’expérience technique de Nvidia dans le domaine du jeux vidéo pour proposer quelque chose d’inédit et d’exclusif : la possibilité de streamerles jeux présents sur votre PC, sur votre Shield et ainsi y jouer n’importe où, pour peu que l’on dispose d’une connexion internet.
C’est ce que Nvidia appelle Gamestream, qui prend plusieurs formes, on y reviendra. Outre ses intérêts intrinsèques, la Shield a aussi un avantage d’ordre commercial pour Nvidia : c’est une vitrine technologique qui lui permet de mettre en avant son écosystème et ses technologies, c’est pourquoi nous avons un Tegra 4 musclé au cœur de la machine dont les caractéristiques sont détaillées juste en dessous :
Écran : 5 pouces 1280 x 720, IPS, multitouch SoC: Tegra 4, quad core à 1,9 GHz et 72 cœurs graphiques
Mémoire : 2 Go de RAM, 16 Go de Stockage (extensible)
Batterie : 7350 mAh
Sans-Fil : WiFi 802.11n 2×2 MIMO 2,4 et 5 GHz, Bluetooth 4.0, GPS
Connectique : Mini HDMI, Micro-USB 2, MicroSD, Jack 3.5
Dimensions : 158 x 135 x 57, 579 grammes
OS : Android 4.4.2 (pour l’instant)
Prix : 299 dollars au lancement, 200 aujourd’hui
Une fiche à laquelle il faut ajouter la partie manette de la console, sur laquelle est fixé l’écran. Elle reprend tout ce que l’on trouve sur un contrôleur traditionnel avec notamment deux sticks analogiques et 4 gâchettes, en plus de boutons spécifiques à la navigation d’Android.
Les présentations sont faîtes, le concept est très intéressant sur le papier, mais qu’en est-il vraiment à l’usage ? Réponse dans ce test.
Design, finition et ergonomie
Nous passerons rapidement sur le design puisque ce n’est clairement pas là-dessus que la marque mise pour vendre ses machines. De toute façon, il n’y a pas grand chose à dire, si ce n’est que le plastique est présent partout, avec quelques traces de vert pour rappeler le fabricant, rien d’exceptionnel. Une bonne idée en revanche, le capot de l’écran est amovible, grâce à des fixations magnétiques, cela pourra, à terme, permettre des solutions de personnalisation. Quoi qu’il en soit, c’est plutôt bien fini et l’objet semble assez solide.
C’est sur l’ergonomie que la bât blesse. Cela choque à la première prise en main : la console est massive et lourde. Près de 600 grammes, c’est énorme ! Dans ces conditions on évitera donc de jouer à bras levés, et cela rendra la bête un peu plus ennuyeuse à transporter. Par ailleurs, si ses dimensions garantissent une bonne prise en mains, les stick auraient pu être un peu plus faciles d’accès. Second problème d’ergonomie, les gâchettes supérieures (ce qui correspond à L1/R1 ou RB/LB) ne sont pas des plus accessibles, un peu trop haut placées à notre goût. Ceci étant dit, la manette de la Shield n’en reste pas moins largement convaincante, et utilisable dans tous les cas. Même pour des jeux exigeants.
nvidia Shield
by Mestaty
on Sketchfab
Performances et autonomie
Comme nous le disions en introduction, la Shield est une vitrine technologique pour Nvidia, elle y a donc inséré le fleuron de ses technologies. À l’époque, c’était le Tegra 4, que l’on retrouve donc dans sa version la plus musclée : quatre cœurs ARM Cortex-A15, avec un cœur en plus dédié à la gestion de l’énergie, sans oublié évidemment les 72 cœurs graphiques, ajoutez à cela 2 Go de RAM et vous avez une petite bombe. Qui surpasse même sur certains test les récents Snapdragon 801. Bon, l’écran 720p aide à obtenir de telles performances faut-il tout de même préciser.
Tout cela va vous permettre de jouer aux jeux Android natifs dans de très bonnes conditions. Nous en voulons pour preuve Half-Life 2 qui tourne sans broncher sur la console, en dépit de jolis graphismes et des beaux effets, mention spéciale aux reflets.
La batterie de plus 7000 mAh offre à la Shield une autonomie largement suffisante pour s’adonner à des sessions de jeux. Aussi bien sous Android, qu’en streaming, la batterie a toujours répondue présente pour nos multiples sessions de jeux et nous ne nous sommes jamais vraiment retrouvés devant le fait accompli.
Écran, OS et Utilisation
L’écran est limité au 720p, mais sur 5 pouces, cela nous donne une résolution 294 ppi. L’affichage est donc fin, sans atteindre évidemment le niveau de finesse d’un LG G3, c’est évident. Ceci étant dit les couleurs sont bien retranscrites, la chose est largement suffisante pour jouer à ces jeux, notamment streamés, puisqu’ils ne le seront qu’en 720p sauf exception.
Actuellement, la Shield tourne sous Android 4.4.2 “KitKat”, Nvidia n’y est pas allé trop fort sur la surcouche, en réalité, les seuls ajouts ont trait aux fonctions spécifiquement liées aux jeux avec les applications dédiées, notamment la Tegra Zone “édition Shield” dédiée à la gestion de vos jeux, PC comme Android, accessibles d’une pression sur le bouton central de la manette. Une surcouche discrète, tout à l’honneur de Nvidia.
Le jeu est évidemment au centre de la console, et sur ce point Nvidia est allé jusqu’au bout en prévoyant diverses solutions de recopie d’écran, Cela passe par le support de Miracast, et aussi d’une sortie Micro HDMI, qui pourra s’avérer pratique pour deux raisons. D’une part pour jouer à ses jeux sur une télévison, mais aussi pour visionner son contenu multimédia sur un plus grand écran. Nous avons essayé, sans rencontrer de problème.
Une fois branchée via le câble HDMI, la console vous proposera de passer en mode console. L’écran de la machine s’éteint et est déporté sur votre moniteur/TV (on pourra choisir de refermer le capot si l’on n’a pas besoin du contrôleur). Le flux passe en 1080p et vous pouvez profiter de vos films en Full HD. L’écran éteint, difficile de piloter sa machine, mais Nvidia a eu la judicieuse idée de prévoir un pointeur de souris à diriger du stick droit pour interagir avec Android. Un bel exemple qui montre que la marque a pensé à la chose jusqu’au bout. Bon point.
Gamestream
Passons donc au cœur de cette Shield : Gamestream. Comme nous le disions en introduction, le principe de Gamestream est simple et consiste à déporter votre écran d’ordinateur sur la console d’Nvidia. Cela permet donc de jouer à ses jeux PC n’importe où chez soi, mais aussi à l’extérieur, puisqu’il suffit en réalité de posséder une connexion internet. Une bien jolie promesse… conditionnée.
En effet, il existe de nombreux pré-requis à l’utilisation de Gamestream. Il faudra déjà posséder un PC relativement haut de gamme. Sur son site, la marque l’indique très clairement :
GPU:
PC de bureau : GeForce GTX 650 or higher desktop GPU (stream en 720p)
Laptop : NVIDIA Kepler™-based GeForce GTX 600M or higher notebook GPU
CPU : Intel Core i3-2100 3.1GHz or AMD Athlon II X4 630 2.8GHz ou mieux
RAM : 4 Go ou plus
OS: Windows 8 ou Windows 7
Ainsi que GeForce Experience centre du contrôle et paramétrage.
Il faudra en plus ajouter un routeur wifi assez costaud :
802.11 a/g (minimum). 802.11n double bande (recommandé), Nvidia recommande par ailleurs l’utilisation de la bande de 5 GHz. Une liste des routeurs conseillés est disponible ici.
Par miracle, ou par chance, nous remplissions tous les critères de manière optimale (chez moi), et malgré cela nous n’étions pas tout à fait rendus. La borne AirPort Extreme a tout de même été remplacée par le récent WRT 1900 ac de Linksys, un peu plus performant que le routeur d’Apple. Bref.
La bonne nouvelle est qu’il est assez aisé d’appairer sa Shield à son ordinateur, cela se fait en quelques minutes. Si l’on part du principe que tout est en place, on peut assez rapidement profiter de ses jeux en déplacement, devant la télé et bien sur aux cabinets.
Ceci fait, nous avons donc lancé fébrilement le premier jeu en mode Gamestream. On commence doucement avec Hearthstone, qui se prête surtout aux interfaces tactiles, mais on se dit que le jeu n’est pas trop gourmand et devrait donc ne pas trop en demander, ni au réseau, ni aux machines. L’ordinateur passe en 720p et le jeu se lance… avant de se fermer une minute après, la connexion est trop instable et les débits insuffisants.
Enfer et damnation, on essaye dans une autre pièce (le salon), même constat. Non, il ne faut pas espérer jouer avec la Shield si l’on ne capte pas bien le réseau wi-fi. Nous décidons donc de rapprocher la console du routeur. Ça marche nettement mieux, notre partie de cartes numériques terminée, on décide de se lancer dans une session de Watch_Dogs, parfaitement supportée par Nvidia, pour la Shield et avec les optimisations maisons (HBAO+, TXAA. Le jeu est d’ailleurs en ce moment offert pour l’achat d’une CG Nvidia soit dit en passant). Aucun soucis non plus, le jeu est étonnamment fluide et la magie opère.
Il faut l’avouer, c’est franchement génial de ne plus être contraint de rester devant son PC pour profiter de ses jeux. Cet effet “Wahou” tend à facilement faire oublier l’absolue nécessité de posséder un réseau domestique aux petits oignons pour vraiment profiter de sa console. Très clairement, si avez déjà remarqué chez vous des zones où le Wi-Fi passe mal, il ne faudra pas espérer y utiliser Gamestream. Notez que le problème semble plus intervenir au niveau de la réception des images sur la Shield que de l’upload vers le routeur. Nous n’avons pas eu a déplacer notre tour (connectée en Wi-Fi) pour améliorer l’expérience.
Si l’upload ne pose pas de problème, vous pouvez pousser l’expérience encore plus loin et tenter l’expérience sur d’autres réseaux que le votre. Il suffira d’activer l’option dans GeForce Experience. Malheureusement, le réseau des locaux du Journal du Geek, où des dizaines d’appareils sont connectés, n’a pas permis de jouer décemment, même si nous avons réussi à effectuer quelques pas dans Watch_Dogs. L’idée est toujours la même, il faut disposer d’un réseau robuste, ou d’une bonne connexion internet en l’espèce. Sachant évidemment que votre ordinateur personnel devra être allumé et connecté à internet pour que cela fonctionne.
Sachez enfin qu’il est possible de streamer les jeux en 1080p, mais il est alors nécessaire de relier sa Shield à son routeur via un adaptateur MicroUSB-Ethernet, on repassera pour la praticité. La Shield offre également un accès au Grid d’Nvidia, las le service n’est pas disponible en Europe pour le moment.
Conclusion
Finalement, on comprend un peu pourquoi Nvidia rechigne tant à distribuer sa console en France. Un marché où les box des opérateurs sont largement implantées et qui ne sont pas forcément toujours à la pointe techniquement, il est possible que les acheteurs de Shield soient un peu déçus à la réception de leur gadget.
Par ailleurs, aussi poussée soit-elle, la Shield possède encore quelques marques de la jeunesse, notamment d’un point de vue du design et de l’encombrement. À contrario, un an après sa sortie, la plupart des gros jeux sont supportés sans problème par la console et l’écosystème est donc présent.
Le second problème à trait à la connexion internet. La Shield requiert un hardware et des conditions optimales pour pourvoir en profiter pleinement. S’il faut rajouter un routeur ou un Kit CPL pour l’utiliser, l’addition va vite grimper.
Ceci étant dit on ne peut qu’applaudir le concept qui, lorsqu’il fonctionne, est assez merveilleux. Il nous tarde donc qu’Nvidia annonce la seconde version de sa machine que l’on espère plus fine et surtout disposant d’une connexion cellulaire (4G) qui ouvrirait à la Shield des perspectives encore plus merveilleuses, en dépit d’un prix un peu élevé pour un “simple” accessoire.
Ce n’est finalement que lorsque la marque s’est décidée à lâcher un peu de lest sur la distribution, notamment via Amazon, que nous avons pu mettre la main de dessus. Fébrilement et après de long mois d’attente, nous avons donc poser les mains sur une Shield.
Mais avant tout chose, rappelons un peu son concept. À mi chemin entre la tablette Android et la console de jeux, la Shield peut sembler n’être qu’une énième console sous Android, qui n’offre finalement que des commandes physiques pour des jeux pensés pour un écran tactile. C’est en partie vrai, en partie seulement.
La machine jouit en effet de l’expérience technique de Nvidia dans le domaine du jeux vidéo pour proposer quelque chose d’inédit et d’exclusif : la possibilité de streamerles jeux présents sur votre PC, sur votre Shield et ainsi y jouer n’importe où, pour peu que l’on dispose d’une connexion internet.
C’est ce que Nvidia appelle Gamestream, qui prend plusieurs formes, on y reviendra. Outre ses intérêts intrinsèques, la Shield a aussi un avantage d’ordre commercial pour Nvidia : c’est une vitrine technologique qui lui permet de mettre en avant son écosystème et ses technologies, c’est pourquoi nous avons un Tegra 4 musclé au cœur de la machine dont les caractéristiques sont détaillées juste en dessous :
Écran : 5 pouces 1280 x 720, IPS, multitouch SoC: Tegra 4, quad core à 1,9 GHz et 72 cœurs graphiques
Mémoire : 2 Go de RAM, 16 Go de Stockage (extensible)
Batterie : 7350 mAh
Sans-Fil : WiFi 802.11n 2×2 MIMO 2,4 et 5 GHz, Bluetooth 4.0, GPS
Connectique : Mini HDMI, Micro-USB 2, MicroSD, Jack 3.5
Dimensions : 158 x 135 x 57, 579 grammes
OS : Android 4.4.2 (pour l’instant)
Prix : 299 dollars au lancement, 200 aujourd’hui
Une fiche à laquelle il faut ajouter la partie manette de la console, sur laquelle est fixé l’écran. Elle reprend tout ce que l’on trouve sur un contrôleur traditionnel avec notamment deux sticks analogiques et 4 gâchettes, en plus de boutons spécifiques à la navigation d’Android.
Les présentations sont faîtes, le concept est très intéressant sur le papier, mais qu’en est-il vraiment à l’usage ? Réponse dans ce test.
Design, finition et ergonomie
Nous passerons rapidement sur le design puisque ce n’est clairement pas là-dessus que la marque mise pour vendre ses machines. De toute façon, il n’y a pas grand chose à dire, si ce n’est que le plastique est présent partout, avec quelques traces de vert pour rappeler le fabricant, rien d’exceptionnel. Une bonne idée en revanche, le capot de l’écran est amovible, grâce à des fixations magnétiques, cela pourra, à terme, permettre des solutions de personnalisation. Quoi qu’il en soit, c’est plutôt bien fini et l’objet semble assez solide.
C’est sur l’ergonomie que la bât blesse. Cela choque à la première prise en main : la console est massive et lourde. Près de 600 grammes, c’est énorme ! Dans ces conditions on évitera donc de jouer à bras levés, et cela rendra la bête un peu plus ennuyeuse à transporter. Par ailleurs, si ses dimensions garantissent une bonne prise en mains, les stick auraient pu être un peu plus faciles d’accès. Second problème d’ergonomie, les gâchettes supérieures (ce qui correspond à L1/R1 ou RB/LB) ne sont pas des plus accessibles, un peu trop haut placées à notre goût. Ceci étant dit, la manette de la Shield n’en reste pas moins largement convaincante, et utilisable dans tous les cas. Même pour des jeux exigeants.
nvidia Shield
by Mestaty
on Sketchfab
Performances et autonomie
Comme nous le disions en introduction, la Shield est une vitrine technologique pour Nvidia, elle y a donc inséré le fleuron de ses technologies. À l’époque, c’était le Tegra 4, que l’on retrouve donc dans sa version la plus musclée : quatre cœurs ARM Cortex-A15, avec un cœur en plus dédié à la gestion de l’énergie, sans oublié évidemment les 72 cœurs graphiques, ajoutez à cela 2 Go de RAM et vous avez une petite bombe. Qui surpasse même sur certains test les récents Snapdragon 801. Bon, l’écran 720p aide à obtenir de telles performances faut-il tout de même préciser.
Tout cela va vous permettre de jouer aux jeux Android natifs dans de très bonnes conditions. Nous en voulons pour preuve Half-Life 2 qui tourne sans broncher sur la console, en dépit de jolis graphismes et des beaux effets, mention spéciale aux reflets.
La batterie de plus 7000 mAh offre à la Shield une autonomie largement suffisante pour s’adonner à des sessions de jeux. Aussi bien sous Android, qu’en streaming, la batterie a toujours répondue présente pour nos multiples sessions de jeux et nous ne nous sommes jamais vraiment retrouvés devant le fait accompli.
Écran, OS et Utilisation
L’écran est limité au 720p, mais sur 5 pouces, cela nous donne une résolution 294 ppi. L’affichage est donc fin, sans atteindre évidemment le niveau de finesse d’un LG G3, c’est évident. Ceci étant dit les couleurs sont bien retranscrites, la chose est largement suffisante pour jouer à ces jeux, notamment streamés, puisqu’ils ne le seront qu’en 720p sauf exception.
Actuellement, la Shield tourne sous Android 4.4.2 “KitKat”, Nvidia n’y est pas allé trop fort sur la surcouche, en réalité, les seuls ajouts ont trait aux fonctions spécifiquement liées aux jeux avec les applications dédiées, notamment la Tegra Zone “édition Shield” dédiée à la gestion de vos jeux, PC comme Android, accessibles d’une pression sur le bouton central de la manette. Une surcouche discrète, tout à l’honneur de Nvidia.
Le jeu est évidemment au centre de la console, et sur ce point Nvidia est allé jusqu’au bout en prévoyant diverses solutions de recopie d’écran, Cela passe par le support de Miracast, et aussi d’une sortie Micro HDMI, qui pourra s’avérer pratique pour deux raisons. D’une part pour jouer à ses jeux sur une télévison, mais aussi pour visionner son contenu multimédia sur un plus grand écran. Nous avons essayé, sans rencontrer de problème.
Une fois branchée via le câble HDMI, la console vous proposera de passer en mode console. L’écran de la machine s’éteint et est déporté sur votre moniteur/TV (on pourra choisir de refermer le capot si l’on n’a pas besoin du contrôleur). Le flux passe en 1080p et vous pouvez profiter de vos films en Full HD. L’écran éteint, difficile de piloter sa machine, mais Nvidia a eu la judicieuse idée de prévoir un pointeur de souris à diriger du stick droit pour interagir avec Android. Un bel exemple qui montre que la marque a pensé à la chose jusqu’au bout. Bon point.
Gamestream
Passons donc au cœur de cette Shield : Gamestream. Comme nous le disions en introduction, le principe de Gamestream est simple et consiste à déporter votre écran d’ordinateur sur la console d’Nvidia. Cela permet donc de jouer à ses jeux PC n’importe où chez soi, mais aussi à l’extérieur, puisqu’il suffit en réalité de posséder une connexion internet. Une bien jolie promesse… conditionnée.
En effet, il existe de nombreux pré-requis à l’utilisation de Gamestream. Il faudra déjà posséder un PC relativement haut de gamme. Sur son site, la marque l’indique très clairement :
GPU:
PC de bureau : GeForce GTX 650 or higher desktop GPU (stream en 720p)
Laptop : NVIDIA Kepler™-based GeForce GTX 600M or higher notebook GPU
CPU : Intel Core i3-2100 3.1GHz or AMD Athlon II X4 630 2.8GHz ou mieux
RAM : 4 Go ou plus
OS: Windows 8 ou Windows 7
Ainsi que GeForce Experience centre du contrôle et paramétrage.
Il faudra en plus ajouter un routeur wifi assez costaud :
802.11 a/g (minimum). 802.11n double bande (recommandé), Nvidia recommande par ailleurs l’utilisation de la bande de 5 GHz. Une liste des routeurs conseillés est disponible ici.
Par miracle, ou par chance, nous remplissions tous les critères de manière optimale (chez moi), et malgré cela nous n’étions pas tout à fait rendus. La borne AirPort Extreme a tout de même été remplacée par le récent WRT 1900 ac de Linksys, un peu plus performant que le routeur d’Apple. Bref.
La bonne nouvelle est qu’il est assez aisé d’appairer sa Shield à son ordinateur, cela se fait en quelques minutes. Si l’on part du principe que tout est en place, on peut assez rapidement profiter de ses jeux en déplacement, devant la télé et bien sur aux cabinets.
Ceci fait, nous avons donc lancé fébrilement le premier jeu en mode Gamestream. On commence doucement avec Hearthstone, qui se prête surtout aux interfaces tactiles, mais on se dit que le jeu n’est pas trop gourmand et devrait donc ne pas trop en demander, ni au réseau, ni aux machines. L’ordinateur passe en 720p et le jeu se lance… avant de se fermer une minute après, la connexion est trop instable et les débits insuffisants.
Enfer et damnation, on essaye dans une autre pièce (le salon), même constat. Non, il ne faut pas espérer jouer avec la Shield si l’on ne capte pas bien le réseau wi-fi. Nous décidons donc de rapprocher la console du routeur. Ça marche nettement mieux, notre partie de cartes numériques terminée, on décide de se lancer dans une session de Watch_Dogs, parfaitement supportée par Nvidia, pour la Shield et avec les optimisations maisons (HBAO+, TXAA. Le jeu est d’ailleurs en ce moment offert pour l’achat d’une CG Nvidia soit dit en passant). Aucun soucis non plus, le jeu est étonnamment fluide et la magie opère.
Il faut l’avouer, c’est franchement génial de ne plus être contraint de rester devant son PC pour profiter de ses jeux. Cet effet “Wahou” tend à facilement faire oublier l’absolue nécessité de posséder un réseau domestique aux petits oignons pour vraiment profiter de sa console. Très clairement, si avez déjà remarqué chez vous des zones où le Wi-Fi passe mal, il ne faudra pas espérer y utiliser Gamestream. Notez que le problème semble plus intervenir au niveau de la réception des images sur la Shield que de l’upload vers le routeur. Nous n’avons pas eu a déplacer notre tour (connectée en Wi-Fi) pour améliorer l’expérience.
Si l’upload ne pose pas de problème, vous pouvez pousser l’expérience encore plus loin et tenter l’expérience sur d’autres réseaux que le votre. Il suffira d’activer l’option dans GeForce Experience. Malheureusement, le réseau des locaux du Journal du Geek, où des dizaines d’appareils sont connectés, n’a pas permis de jouer décemment, même si nous avons réussi à effectuer quelques pas dans Watch_Dogs. L’idée est toujours la même, il faut disposer d’un réseau robuste, ou d’une bonne connexion internet en l’espèce. Sachant évidemment que votre ordinateur personnel devra être allumé et connecté à internet pour que cela fonctionne.
Sachez enfin qu’il est possible de streamer les jeux en 1080p, mais il est alors nécessaire de relier sa Shield à son routeur via un adaptateur MicroUSB-Ethernet, on repassera pour la praticité. La Shield offre également un accès au Grid d’Nvidia, las le service n’est pas disponible en Europe pour le moment.
Conclusion
Finalement, on comprend un peu pourquoi Nvidia rechigne tant à distribuer sa console en France. Un marché où les box des opérateurs sont largement implantées et qui ne sont pas forcément toujours à la pointe techniquement, il est possible que les acheteurs de Shield soient un peu déçus à la réception de leur gadget.
Par ailleurs, aussi poussée soit-elle, la Shield possède encore quelques marques de la jeunesse, notamment d’un point de vue du design et de l’encombrement. À contrario, un an après sa sortie, la plupart des gros jeux sont supportés sans problème par la console et l’écosystème est donc présent.
Le second problème à trait à la connexion internet. La Shield requiert un hardware et des conditions optimales pour pourvoir en profiter pleinement. S’il faut rajouter un routeur ou un Kit CPL pour l’utiliser, l’addition va vite grimper.
Ceci étant dit on ne peut qu’applaudir le concept qui, lorsqu’il fonctionne, est assez merveilleux. Il nous tarde donc qu’Nvidia annonce la seconde version de sa machine que l’on espère plus fine et surtout disposant d’une connexion cellulaire (4G) qui ouvrirait à la Shield des perspectives encore plus merveilleuses, en dépit d’un prix un peu élevé pour un “simple” accessoire.
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Le streaming de jeu en 4G… la facture va douiller…
Il y a une appli qui tourne (vue sur korben) qui permet de faire ça avec n’importe quel tablette/tel…Pour avoir tester c pas trop mal mais sa bloque le pc.A voir si en faisant une session fictive on peu se servir du pc et de l’option stream de la cg.
Je possède une shield depuis quelque temps et je ne suis pas d’accord avec vous sur plusieurs chose.
Une connexion normal suffit pour steamer les jeux en local, à la condition de ne pas vouloir surchargé la bande passante en mettant toute les options graphiques du jeux à font se qui augmente inévitablement la quantité de donnée et la bande passante nécessaire c’est donc à voir en fonction son réseau.
J’ai aussi pu tester le stream via internet qui est une nouveauté assez récente il est bon de le préciser, même chose que pour le local penser à diminuer un peu la qualité cela aide pour
gagner en fluidité.
Et puis bon j’ai pas trop envie de critiquer mais tester se genre d’option avec watch dogs… y a quand même pas mal de jeux mieux optimiser sur pc mais passons.
Pour répondre à imregz au niveau de la consommation de donnée en 3G/4G, il est évident que la Shield n’est pas à utiliser comme sa le débit étant insuffisant et la facture à la fin du mois pourrait être salé 🙂
Les remarques au niveau du poids de la console sont par contre légitime cela demande un certain temps d’adaptation.
Par contre ni moi ni aucune personne à qui j’ai fait essayer la console n’a rencontré de problème vis à vis du positionnement des gâchettes L1R1/L2-R2, je trouve même cette remarque assez étrange étant donné que leur emplacement étant identique à celle d’une manette type 360/ONE.
Quid de la latence lors de partie en streamé ? Surtout sur un autre réseau, on doit facilement atteindre les 200ms.
Merci pour ce test.
Mais c’est vrai que ça fait un moment qu’on l’attend maintenant.
Il serait plutôt temps qu’ils lâchent la v2 avec le Tegra K1. 😉
@Chaoso,
La connexion est très dépendante de l’environnement, ma chambre et mon salon sont assez loin du routeur, du coup le réseau passe moins et les débits chutent vite. Ce qui fait que la Shield a du mal à recevoir les données, mais tout ça est très dépendant de son habitation.
De manière empirique, je constate que dans les 10 mètres autour du routeur cela marche bien, après ca commence à être risqué, en fonction de l’épaisseur des murs.
La différence sur la shield c’est qu’il y a l’écran juste en dessus des boutons L1/R1, ce qui va inconsciemment pousser l’utilisateur à ne pas trop monter ses doigts. Bon, c’est du détails. je l’avoue.
@Desmaz,
C’est vrai que je ne me suis pas attardé sur la latence, très clairement, elle est imperceptible et ce n’est vraiment pas un problème. En réalité, cela ne marche plus souvent pas que mal. Ce qui n’est pas une mauvaise idée, au moins, quand cela marche on sait que l’expérience utilisateur sera bonne.
@Jerome
“En réalité, cela ne marche plus souvent pas que mal”
Heuuuu … Kamoulox !