Souvent relégué au rang de PS3/4 de poche, la PS Vita continue de se traîner cette réputation de portable morose. Peu d’exclus mais des indés avec des idées, dont Murasaki Baby, le petit nouveau qui tente de jouer l’élève studieux par sa patte graphique décalée et ses contrôles originaux.
On vous en parlait lors de notre dernier voyage en terre sainte, Murasaki Baby nous avait laissé sur une belle impression. Ses bruitages mélancoliques et ses contrôles tactiles nous avaient charmé le temps de la courte démo présente sur le stand. Il boxait dans sa catégorie, on attendait l’impact avec impatience.
Murasaki Baby conte l’histoire d’une petite fille perdue dans un univers timburtonien. Comprenez par là l’histoire d’un personnage tristement mignon, un peu dérangeant, dans un décor fantastico-morbide. Mignon, c’est le mot : un coup de crayon joliment maladroit en guise de graphismes, le tout accompagné d’un gros travail sur l’ambiance sonore (le gros point fort du jeu, n’y jouez pas sans votre casque). Un « Silent Hill pour les enfants » si vous deviez le pitcher à votre petite soeur.
Comme Metrico sorti un peu plus tôt (et toujours gratuit pour les abonné(e)s du PS+), Murasaki Baby tient absolument à nous prouver qu’il fait bien de sortir sur PS Vita. Tout se joue à l’écran tactile et au pavé tactile arrière, à coups de clics, de double clics, de doigts glissés et, parfois, de retournements de consoles dans un sens, puis dans l’autre. Sans être aussi crispant que le jeu de Digital Dreams, la tentative d’Ovosonico se révèle efficace dans ses enchaînements, ambitieux (à court terme). Un brin répétitif cependant.
La sensation est étrange : le jeu accumule malicieusement les petites trouvailles mais ne cherche jamais à renouveler son enjeu. Dès la première mission (sur quatre), le jeu s’aggrippe de toutes ses forces à une routine qu’il ne quitte plus : acquisition d’un pouvoir, énigme liée à ce pouvoir, nouveau pouvoir, nouvelle énigme liée ce nouveau pouvoir, fin du niveau, on efface tout et on recommence, etc. Une charmante ligne droite qui ne sort jamais de son côté expérimental.
Murasaki Baby mise tout sur un gimmick qui enchantera les émotifs du dixième art. Le joueur dirige la petite fille en lui tenant la main, non pas en pressant un quelconque bouton, mais en lui prenant la main, d’un doigt, en l’accompagnant ou en la traînant de force selon son humeur. Le feeling rappelle forcément le merveilleux Ico, votre gros index qui vient vous gâcher la vue en bonus.
Dans l’autre main, le bébé tient un ballon de baudruche rose (ou violet, le débat reste ouvert) en guise d’unique point de vie. À nous, avec nos autres gros doigts disponibles, de protéger le ballon des pièges disséminés un peu partout tout en butant des saloperies d’épingles à nourrice démoniaques. Ovosonico n’oublie pas vos doigts restés en retrait, près du pavé tactile à l’arrière de la console, pour changer la couleur du panorama. À chaque couleur correspond une atmosphère, un pouvoir précis qui permettra de résoudre l’énigme du moment (geler un élément du décor, transformer le ballon en pierre, invoquer la pluie, etc.). C’est plutôt bien amené, mais encore une fois, on ne sort pas de ce côté tutorial, un brin gadget. Le temps de s’habituer, pouf, tout disparait. C’est d’autant plus dommage que Tearaway avait habilement montré la voie en piochant lui aussi dans toutes les possibilités offertes par la PS Vita.
Murasaki Baby est une amusante routine de 3 h, vous n’aurez pas plus. Pas plus en terme de rejouabilité qu’en termes de sensations. Le gadget est joli, divertissant, parfois inquiétant, mais creux dans sa démarche. À tout miser sur son ambiance, Murasaki Baby en oublie d’être un jeu finalement. Pour rappel, au moment d’écrire ces lignes, beaucoup de joueurs dépassent la dizaine d’heures sur la démo de Smash Bros for 3DS, sans se forcer. Il est peut-être là le problème de la PS Vita : sortir du jeu pour venir se perdre dans cette satané originalité.
On vous en parlait lors de notre dernier voyage en terre sainte, Murasaki Baby nous avait laissé sur une belle impression. Ses bruitages mélancoliques et ses contrôles tactiles nous avaient charmé le temps de la courte démo présente sur le stand. Il boxait dans sa catégorie, on attendait l’impact avec impatience.
Murasaki Baby conte l’histoire d’une petite fille perdue dans un univers timburtonien. Comprenez par là l’histoire d’un personnage tristement mignon, un peu dérangeant, dans un décor fantastico-morbide. Mignon, c’est le mot : un coup de crayon joliment maladroit en guise de graphismes, le tout accompagné d’un gros travail sur l’ambiance sonore (le gros point fort du jeu, n’y jouez pas sans votre casque). Un « Silent Hill pour les enfants » si vous deviez le pitcher à votre petite soeur.
Comme Metrico sorti un peu plus tôt (et toujours gratuit pour les abonné(e)s du PS+), Murasaki Baby tient absolument à nous prouver qu’il fait bien de sortir sur PS Vita. Tout se joue à l’écran tactile et au pavé tactile arrière, à coups de clics, de double clics, de doigts glissés et, parfois, de retournements de consoles dans un sens, puis dans l’autre. Sans être aussi crispant que le jeu de Digital Dreams, la tentative d’Ovosonico se révèle efficace dans ses enchaînements, ambitieux (à court terme). Un brin répétitif cependant.
La sensation est étrange : le jeu accumule malicieusement les petites trouvailles mais ne cherche jamais à renouveler son enjeu. Dès la première mission (sur quatre), le jeu s’aggrippe de toutes ses forces à une routine qu’il ne quitte plus : acquisition d’un pouvoir, énigme liée à ce pouvoir, nouveau pouvoir, nouvelle énigme liée ce nouveau pouvoir, fin du niveau, on efface tout et on recommence, etc. Une charmante ligne droite qui ne sort jamais de son côté expérimental.
Murasaki Baby mise tout sur un gimmick qui enchantera les émotifs du dixième art. Le joueur dirige la petite fille en lui tenant la main, non pas en pressant un quelconque bouton, mais en lui prenant la main, d’un doigt, en l’accompagnant ou en la traînant de force selon son humeur. Le feeling rappelle forcément le merveilleux Ico, votre gros index qui vient vous gâcher la vue en bonus.
Dans l’autre main, le bébé tient un ballon de baudruche rose (ou violet, le débat reste ouvert) en guise d’unique point de vie. À nous, avec nos autres gros doigts disponibles, de protéger le ballon des pièges disséminés un peu partout tout en butant des saloperies d’épingles à nourrice démoniaques. Ovosonico n’oublie pas vos doigts restés en retrait, près du pavé tactile à l’arrière de la console, pour changer la couleur du panorama. À chaque couleur correspond une atmosphère, un pouvoir précis qui permettra de résoudre l’énigme du moment (geler un élément du décor, transformer le ballon en pierre, invoquer la pluie, etc.). C’est plutôt bien amené, mais encore une fois, on ne sort pas de ce côté tutorial, un brin gadget. Le temps de s’habituer, pouf, tout disparait. C’est d’autant plus dommage que Tearaway avait habilement montré la voie en piochant lui aussi dans toutes les possibilités offertes par la PS Vita.
Murasaki Baby est une amusante routine de 3 h, vous n’aurez pas plus. Pas plus en terme de rejouabilité qu’en termes de sensations. Le gadget est joli, divertissant, parfois inquiétant, mais creux dans sa démarche. À tout miser sur son ambiance, Murasaki Baby en oublie d’être un jeu finalement. Pour rappel, au moment d’écrire ces lignes, beaucoup de joueurs dépassent la dizaine d’heures sur la démo de Smash Bros for 3DS, sans se forcer. Il est peut-être là le problème de la PS Vita : sortir du jeu pour venir se perdre dans cette satané originalité.
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