Explication : un écran P-Oled (pour plastique OLED) est collé sur un châssis en aluminium. On vient ensuite placer dessus une couche à double contact (pour garder une réactivité accrue), la façade en Gorilla Glass et une plaque de protection.
Motorola garantit son écran 4 ans. Si votre écran est HS, le constructeur vous le change gratuitement. Mais… Vous n’en aurez probablement jamais besoin, car vous aurez plus vite tué votre mobile que l’écran. Notons que la dernière couche du système ShatterShield est entièrement remplaçable, comme les banales vitres en verre trempé. Cette couche peut se fissurer. Dans ce cas, vous avez simplement à décoller la couche fêlée pour en placer une autre fraîchement achetée 30€ sur le site de Motorola.
On ne peut que saluer l’idée. Pour la première fois, un constructeur de smartphone a décidé de dissocier l’écran, élément fragile et qui subit lé déboires du temps, du reste du corps du mobile. Cela permet de rallonger la durée de vie du smartphone.
Mais le ShatterShield (j’appellerai mon gamin comme ça) n’est pas la seule technologie sympa du mobile. D’un autre côté, face aux 699 euros demandés, cela aurait été un peu léger. Non, Motorola a mis des composants haut de gamme du moment (de sa conception) à l’intérieur de son fleuron. On retrouve ainsi :
3 Go de ram, 32 Gb de mémoire extensible jusqu’à 200Gb, du Cortex A57, le module photo Sony IMX 318 RS (22,5 MP pour 1/ 2,6 pouce), un écran AMOLED 5,4 pouces de 1440 x 2560 pixels, des capteurs de proximité, et un module photo grand angle 5 megapixels avec flash LED en façade pour les selfies. Le tout alimenté par une bonne batterie de 3760 mAh chargeable à 100% en 1 heure seulement grâce à un chargeur turbo fourni ou en 3 heures avec un chargeur sans fil, car le X force embarque la recharge à induction. Malheureusement, Motorola a choisi le Snapdragon 810, avec tout ce que ça implique comme nous le verrons plus loin.
Les Caractéristiques et le Packaging
– Android 6.0 Marshmallow
– Surcouche Free (comme Duty Free, Sugar Free, pas le FAI quoi !)
– Ecran incassable ShatterShield (cf plus haut)
– Dalle AMOLED de 5,4″
– Résolution Quad HD de 2560×1440 (540ppp)
– Technologie Ambiant Display (affichage des infos sur l’écran en passant la main devant l’écran)
– Boîtier en aluminium, dos en cuir en option
– Chipset Qualcomm MSM8994 (Snapdragon 810)
– CPU Quad-core 1.5 GHz Cortex-A53 & Quad-core 2.0 GHz Cortex-A57
– GPU Adreno 430
– 32Go de mémoire interne
– Port mémoire MicroSD (jusqu’à 200Go) avec possibilité de fusionner les mémoires interne et SD
– 3Go de RAM
– Module photo dorsal Sony IMX 318 Exmor RS 1/ 2,6 “ de 21 Mégapixels
– Module photo frontal ultra grand angle 5 mégapixels à ouverture f/2.0
– Flash LED opposé au bloc photo en façade
– Flash dual LED à l’arrière
– Enregistrement de vidéos en Full HD 1080p, HDR et Ultra HD 2160p
– 3G/3G+, H+, 4G LTE, 4G+ LTE Cat.9
– Port double nano-SIM ou Nano SIM + Micro SD
– WiFi a/b/g/n/ac (2.4GHz et 5GHz)
– Bluetooth 4.2 LE, A-GPS+GLONASS, DNLA, Miracast (WiFi Direct)
– NFC (support de Samsung Pay)
– Port USB 2.0 compatible MHL
– Baromètre, Gyroscope, Accéléromètre
– Capteur de proximité et de luminosité
– Batterie de 3760 mAh
– Rechargement ultra-rapide en filaire 13 heures pour 15 minutes et la charge complète en 1 heure
– Recharge sans-fil compatible Qi et PMA
– Taille de 149,8 x 78 x 9,2 mm
– Poids de 169 grammes
Le contenu est classique : chargeur turbo, kit piéton, petite pointe pour ouvrir la trappe à SIM et c’est tout !
La question que l’on se pose est donc : devenu disponible fin 2015, ce X Force offre-t-il de quoi nous faire rêver, alors que nous attendons la nouvelle cuvée de 2016 ?
[nextpage title=”Design”]
La finition est superbe. Le dos en soft touch gris de mon modèle est agréable en main, même si j’aurais préféré du cuir, et le châssis en alu procure un aspect rigide. Le dos incurvé sur les bords et plat au centre est ergonomique. Bonne nouvelle, point d’écran 2,5D ici, ce qui aurait été incompatible avec le remplacement de la dernière couche de l’écran. Car oui, les écrans à bord incurvés ne permettent pas d’y ajouter une plaque de verre trempé englobant la totalité de leur surface.
Bref, le X Force est agréable à tenir en main, pour peu que vous ayez de grandes mains. Notons les possibilités de personnalisation sur le Moto Store : 32 ou 64 Gb de mémoire interne, une façade blanche ou noire et un dos en simili kevlar (appelé balistique), en « soft touch » (sorte de gomme) ou en cuir (mieux, nettement mieux).
D’ailleurs, on ne peut que vous conseiller de choisir une façade noire : l’écran semble se fondre dedans et surtout, le tas de capteur en façade ne se voit plus. Car il y en a un paquet, et sur fond blanc, ce n’est pas très joli. C’est même moche en fait.
Un point sur l’écran qui occupe 69,8% de l’espace. C’est peu, probablement lié à la technologie Shattershield (le X Style du même constructeur mais sans cette techno voyant son écran occuper 75%), mais toujours mieux qu’un iPhone 6s Plus (#troll).
Donc ce X force suit les lignes habituelles de Motorola, peut être configuré pour se mettre en beauté, mais n’est pas non plus à tomber.
[nextpage title=”Utilisation”]
Avec le Snapdragon 810 et les 3 Go de ram, c’est une fusée. La navigation est fluide, l’utilisation simple, un vrai régal.
Le GROS atout de Marshmallow (qui n’est pourtant pas exploité par tous les constructeurs de smartphones), c’est cette possibilité d’étendre la mémoire interne grâce à une carte micro SD, c’est-à-dire de fusionner les mémoires internes et SD. On peut donc installer des applications sur sa carte. A l’insertion de nouvelle SD, on a le choix :
1) L’utiliser pour le stockage de données, comme les photos, vidéos, ou des données générées par les applications (morceaux Spotify par exemple). La carte apparaît alors sur le PC comme un support à part dans lequel on peut copier ce que l’on veut.
2) Fusionner la carte à la mémoire du téléphone. Dans ce cas, lorsque l’on branche le mobile à un PC via USB, la carte n’apparaît plus. C’est un gros stockage. Le mobile gère la répartition des applis (mémoire interne ou carte). Problème : même avec une carte UHS-II Lexar ou Samsung Pro+ (celle que j’utilise), il peut y avoir des lenteurs liées aux différences de vitesses d’écriture entre la mémoire interne et la carte. Bref, c’est une option qui n’a que peu d’intérêt lorsque l’on dispose de 32 ou 64 Gb de mémoire mais qui s’avère très pratique lorsque l’on est limité à 8 ou 16 Go. Il faudra juste veiller à prendre une carte à vitesse d’écriture élevée.
Reste un détail : cet aspect épuré d’Android risque de déplaire aux habitués des surcouches. Il faudra aller chercher vos launchers, vos applications, etc… Donc les fans de Touchwiz, Cyanogen ou Color OS risquent d’être déçus. Autant le savoir.
[nextpage title=”Affichage et Son”]
On note cependant une dominante jaune que l’on remarque surtout en plaçant le mobile à côté d’un autre. Mais pas de quoi s’alarmer (la preuve, dans l’exemple ci-dessous, le X force est à gauche et ne paraît pas plus jaune que l’écran du mobile de droite), d’autant que les couleurs restent correctes. Puis l’AMOLED c’est vraiment super sur mobile.
En revanche, cet empilement de vitres lié à la conception du système ShatterShield a une forte propension aux reflets, et ce, même avec la luminosité à fond, ce qui rend le mobile un peu difficile à lire en plein soleil.
Forcément, on bénéficie des nouveautés propres à cette nouvelle monture de Google. Les capteurs de proximité permettent, d’un simple geste au-dessus du mobile (comme sur les Lumia), d’afficher les notifications. On peut au choix les faire disparaître ou ouvrir l’application selon la direction vers laquelle on glisse l’icône.
La partie audio est une bonne surprise. Avec le même fichier MP3 392 kbs de Britney Spears (en réalité j’ai également utilisé Random Access Memories), j’ai constaté que la sortie audio était meilleure (plus définie, plus claire, avec une meilleure spatialisation) que celle d’un iPhone 6s et d’un Xperia Z3. Que ce soit la lecture de fichiers flac, ou via Spotify, le son est meilleur et plus précis que sur les Z3 et 6s. Bref, de quoi s’en servir comme lecteur audio. La sortie est assez puissante pour alimenter mon casque AKG K545 de 32 ohms et ça c’est cool. Evidemment, le bluetooth APTX est de la partie.
Mauvaise surprise, il n’y a qu’un haut-parleur, et sa qualité est médiocre. L’autre grille est destinée au micro.
Côté communication, il n’y a rien à reprocher. Doté de deux micros analyseurs de bruit ambiant, le X Force permet de tenir une conversation même dans un lieu bruyant.
[nextpage title=”Performance et autonomie”]
Les menus sont fluides, l’absence de surcouche est bénéfique, encore une fois, et on passe d’un écran à l’autre sans le moindre lag. L’autre bonne nouvelle, c’est la présence d’une bonne grosse batterie de 3760 mAh. Motorola clame haut et fort 48 heures d’autonomie. En étant friendly user de son mobile, on tient plus d’une journée. MAIS, il faudra veiller à désactiver Google Now et sa flopée d’applications gourmandes qui calcule constamment le temps du trajet à chez vous, ou vous balance des infos.
De mon côté, je tiens une journée, une bonne grosse journée. Mais je suis gourmand (surf, jeux, Spotify, SMS, WhatsApp et Hangout). Je le recharge toutes les 30 heures environ. Je n’aime pas laisser un chargeur Turbo branché à côté de mon lit la nuit. Notez qu’on peut utiliser un chargeur USB classique. La charge complète passe alors à 4 heures.
Quelques repères :
– Un film .mkv 1080p de 2h lu sur VLC consomme 14% de batterie.
– 1 heure de surf en 4G consomme 17%.
– 2h30 de Netflix consomme 24%.
– Geolocalisation activée, Wifi activé, 4G activée en utilisant Waze, 2 heures consomment 34% de batterie.
– 1 heure de surf en Wifi consomme 10%.
– 1 heure de Magic 2015 consomme 31%.
Côté Benchmarks, il est désormais battu par les Huawei Mate 8 et Samsung S7. Sinon c’était lui qui était en tête. Le mobile, sauf dans le cas de jeux ou d’applications vraiment mal optimisées chauffe peu.
[nextpage title=”Photos, Vidéos, Conclusion”]
En revanche, quand la lumière vient à manquer, c’est nettement moins bon. Certes, ça reste un mobile, mais on aurait aimé une qualité un poil meilleure.
Les vidéos en 120 fps sont en revanche tip-top, comme celles en 4k.
Exemple de vidéo en Full HD
Exemple de vidéo en 4K
Exemple de vidéo en 720p à 120 images par seconde
En revanche, côté utilisation, c’est assez déroutant. Le Motorola X force n’a pas de touche dédiée au déclenchement. Il faut glisser le cercle de focus dans la zone que l’on veut nette. Régler la luminosité via le petit curseur jaune, puis appuyer en dehors de la zone de focus pour capturer l’image, ou bien appuyer sur l’une des deux touches de contrôle du volume.
J’aurais préféré un bouton dédié à la capture d’image, qui permet également de sortir le mobile de veille et d’enclencher de suite le mode photo. Un détail cependant, car la méthode, une fois assimilée, se veut efficace. Notons que le déclenchement ultra rapide fait oublier l’absence de stabilisateur optique. Et là pour le coup, je trouve que Motorola a manqué un truc. Car c’est un véritable plus. Notez qu’un mode panoramique est disponible, comme un retardateur. Enfin, il est possible d’activer la fonction “appareil photo” en secouant le mobile dans un sens puis dans l’autre.
La caméra grand angle 5 megapixels en façade est cool. La qualité est sympa, sans plus. Le flash aide bien, et les selfies prennent une autre dimension.
S’il n’est pas le meilleur photophone du marché, il s’en tire honorablement. La 4K est un régal.
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Hmm…c’était pas ce que fesait tout le monde a part Google il y a quelques années de ça ? Jamais entendu HTC s’en venter, alors que ça as toujours fonctionné (et 30€, certes ce n’est pas 200€, mais ce n’est pas rien non plus)
Là c’est différent. La plaque de verrre de protection est intégrée. Si elle se casse, on peut la changer soi-même. Si l’écran se casse, peu importe la raison, Motorola le prend en charge en garantie.
Que l’ecran soit garanti est nouveau, certes, mais que l’on puisse changer indépendamment le verre de l’écran, c’etait la norme il n’y a pas si longtemps. (Mea culpa, un lapsus m’as fait ecrire “Google” à la place de “apple” )
Port double nano-SIM ou Nano SIM + Micro SD.
Vous avez testé la fonction double SIM ? D’après le site de MOTOROLA.fr et le service lient motorola France, la version francaise n’est pas double SIM….