Test Motorola RAZR 50 Ultra, cette fois, on y est !

2023 a été une année charnière sur le marché des smartphones pliants. En effet, de nombreux acteurs ont commencé à arriver en dehors de la Chine et surtout, on a de plus en plus de concurrents fiables face au leader coréen, Samsung. En effet, si le constructeur coréen a fait cavalier seul jusqu’à présent, depuis l’année dernière, la concurrence s’est organisée et propose de véritables alternatives. C’est le cas de Motorola qui a marqué les esprits l’année dernière avec un très bon Razr 40 Ultra qui avait corrigé de nombreux défauts sur les premiers modèles.

2024 est l’année où les premiers smartphones pliants sous la barre des 500 euros ont commencé à faire leur apparition sur le marché. Aussi, Motorola aura fort à faire avec la concurrence non seulement du leader mais également des nouveaux challengers sur le milieu de gamme. Motorola profite donc du début de l’été et avant les annonces de Samsung pour officialiser, comme l’année dernière, non pas un mais deux smartphones pliant, un smartphone pliant premium et un autre plus accessibles. Voici les nouveaux Motorola Razr 50 Ultra et Razr 50.

Dans ce test, on va s’intéresser bien évidemment au smartphone pliant porte-drapeau du constructeur américain, le Motorola Razr 50 Ultra qui apporte de nombreuses nouveautés dont la mise à jour des caractéristiques techniques, l’arrivée de l’IA forcément et maintenant un nouvel écran externe qui remplit quasiment toute la surface avant du smartphone. On a passé une semaine déjà avec, et il est temps de donner notre verdict.

Les Caractéristiques du Motorola RAZR 50 Ultra

Pour rappel sur les caractéristiques, le nouveau Motorola Razr 50 Ultra vous propose :

On en est déjà à la 4ème itération de smartphones pliants à clapet et on est vraiment content de voir comment Motorola a su se reprendre pour être à présent une très bonne alternative à ce que Samsung propose. Dans tous les cas, on se retrouve avec une boite assez classique mais contrairement à Samsung qui propose tout en option, Motorola a choisi d’inclure non seulement le câble de recharge mais aussi le chargeur secteur. Mais ce n’est pas tout puisque la firme américaine propose en plus un étui en cuir vegan ainsi que la lanière qui va avec. C’est assez rare en 2024 pour le souligner. En revanche, pas de coques de protection comme chez Oppo.

Alors que le Razr 50 se veut être pour la démocratisation des smartphones pliants avec son prix agressif de 899 euros pour un smartphone pliant haut de gamme, le Razr 50 Ultra représente le savoir-faire de Motorola et est positionné au prix de 1199 euros. On remarquera donc que les prix sont les mêmes que les prédécesseurs à leur sortie l’année dernière.

Et enfin, Motorola propose pour offre de lancement du 25 juin au 31 août 2024 une enceinte Bose Soundlink Revolve+ II pour tout achat d’un Motorola Razr 50 Ultra.

Design, Ecran et Audio

Pour ce qui est du design même, on va avouer qu’il est difficile de proposer du nouveau, surtout pour un smartphone à clapet. Sauf que cette année, Motorola est enfin allé au bout du concept avec un écran externe de 4 pouces (contre 3,6 pouces sur le Razr 40 Ultra) qui recouvre totalement la surface avant du clapet. L’année dernière déjà, Motorola proposait un écran intégral mais cette année, c’est un écran bord à bord et quand on l’a entre les mains, c’est tout juste impressionnant. On adore. Au dos, Motorola propose un revêtement en cuir vegan (du plastique quoi…) et finalement, on aime beaucoup parce que la finition est au rendez-vous mais surtout, on aura moins de scrupules à le poser n’importe où pour prendre des photos par exemple.

Comme l’année dernière, le bloc photo est intégré dans l’écran externe. D’ailleurs, on voit que la partie logicielle de cet écran externe n’est pas encore tout à fait prête. En effet, on peut avoir avec les applications classiques que ces dernières s’affichent comme sur le Razr 40 Ultra et pour l’instant, seules les applications de Motorola prennent bien en compte le nouvel écran externe. On rappelle du coup que sur le Motorola Razr 50 Ultra, on a par défaut des écrans widgets mais, vu la taille de l’écran, on peut également lancer n’importe quelles applications Android. En parlant de ces dernières, on a pu lancer l’essentiel allant de Twitter au mode Navigation de Google Maps en passant par TikTok ou Instagram. On n’a donc plus l’obligation d’ouvrir le smartphone pour consulter certaines infos.

Pour ce qui est de la finition, on n’a pas grand chose à dire. Motorola a bien fait les choses et on retrouve une finition digne de ce nom. Pour l’écran externe, on retrouve bien évidemment un revêtement Gorilla Glass Victus 2 et surtout un écran brillant qui peut être sujet aux traces de doigts. Lors de la prise en main, il faudra toujours deux mains pour ouvrir le Motorola Razr 50 Ultra de manière sécurisée. Il faudra donc faire attention quand on essaie d’utiliser le smartphone à une main pour éviter qu’il ne glisse des mains de l’utilisateur. Et enfin, oui, quand on referme le smartphone, on retrouve bien le « clap » légendaire des Motorola Razr. On adore.

Le Motorola Razr 50 Ultra est un smartphone fin et tout ce qu’il y a de plus normal quand il est déplié. Quand il est totalement déplié, on ne fera pas de différence avec un smartphone classique si ce n’est qu’il est plus long. Pour la pliure, on retrouve une pliure type « goutte d’eau », mais selon le constructeur, la charnière a été revue pour être plus petite mais la goutte d’eau également. Mais là où on a été agréablement surpris, c’est que la pliure est quasi invisible, même avec l’écran éteint. C’est impressionnant. Avec son poids plume sous la barre des 200g, il s’oublie assez vite dans la poche d’un pantalon par exemple.

Pour ce qui de l’écran pliable même, on reste sur un écran pOLED avec une diagonale de 6,9 pouces. L’écran interne est de type LTPO avec un taux de rafraichissement dynamique allant de 1 à 165Hz. Oui, 165Hz ne servira pas spécialement tout de suite mais qui peut le plus peut le moins. L’écran en lui-même est réussi avec des couleurs qui sont bien présentes et des noirs profonds. Techniquement, l’écran externe fait 4 pouces (contre 3,6 pouces l’année dernière) et propose un définition Full HD+ avec un taux de rafraichissement de 165Hz, comme l’écran interne. Et comme pour son homologue interne, on n’a pas noté de problèmes particulier. Il est lumineux pour une utilisation en plein soleil. Les couleurs sont bien présentes et les noirs profonds.

Et enfin, si on ne retrouve toujours pas de port jack, le Motorola Razr 50 Ultra propose des haut-parleurs stéréos. Rien de spécial en soi si ce n’est qu’ils font le job pour des contenus courts type TikTok et Reels. Le son est décent mais comme on pouvait s’en douter, ça manque clairement de profondeur.

Android 14, IA,  Performances et Autonomie

Côté Android, pas de surprise en soi, on retrouve bien évidemment Android 14 dans sa version stock. Comme on pouvait s’y attendre, on retrouve une surcouche de Motorola, Hello UI qui se fait surtout sur le fond avec la gestion de l’écran externe, l’ajout bien évidemment des fonctions IA mais aussi de quelques applications Motorola et une sélection de jeux compatibles avec l’écran externe du smartphone. Dans la pratique et au quotidien, on retrouve une expérience utilisateur très proche d’Android Stock, pour le plus grand bonheur des utilisateurs.

Présenter un nouveau smartphone sans cocher la case IA serait une hérésie en 2024. Aussi, Motorola continue ce que la marque a commencé avec sa gamme Edge 50. On retrouve donc MotoAI et ses nombreuses fonctions IA. On commence par la photo où le Motorola Razr 50 Ultra est capable d’améliorer, stabiliser intelligemment, suivre le sujet ou encore permettre des poses longues. Mais ce n’est pas tout, on retrouve Gemini de Google mais aussi ses fonctions intégrées dans Google Photo (on vous rappelle que c’est l’application de photos des smartphones Motorola). On finit avec l’Assistant qui permet de prendre des captures d’écran en floutant automatiquement les visages ou les informations sensibles, de faire des transcriptions et des résumés des enregistrements audio, etc. A noter enfin que Google Gemini est accessible depuis l’écran externe sans avoir à ouvrir son smartphone. Mais ce n’est pas tout puisque Motorola offre à ses nouveaux utilisateurs trois mois de Gemini Advance.

Du côté des performances, c’est un smartphone premium . Du coup, c’est le Qualcomm Snapdragon 8s Gen 3 qu’on retrouve dans les entrailles du Motorola Razr 50 Ultra. Alors oui, ce n’est pas un Snapdragon 8 Gen 3 mais pour rappel, le 8s Gen 3 propose la même architecture que le 8 Gen 3 et se retrouve être un des SoC les plus performants actuellement sur le marché. Du coup, cela reste un SoC premium et comme depuis quelques années, la puissance de ces SoC dépassent nos besoins donc en dehors de benchmarks, cela ne changera pas forcément notre quotidien. Evidemment, on a essayé tous les jeux récents comme Diablo Immortal, Dead Cells, Call of Duty Mobile ou encore Squad Busters, et on n’a rien noté de négatif.

Le Motorola Razr 50 Ultra propose désormais une batterie de 4200mAh (contre 3800mAh pour le Razr 40 Ultra), ce qui ne rivalise pas avec les ténors du marché mais assurera aisément une journée d’autonomie bien chargée. C’est d’ailleurs ce qu’on a eu dans nos tests. En faisant quelques économies, on pourra peut-être tenir deux jours entiers mais dans nos tests, on était plus à une journée et demi, ce qui n’est pas si mal. Pour la recharge rapide, on retrouve une recharge rapide de 33W mais cette année, on aura droit à une recharge sans-fil de 15W. Dommage que le Motorola Razr 50 Ultra soit juste Qi et non Qi2.

Photo et Vidéo

Même si le nouveau Motorola Razr 50 Ultra n’est clairement pas le meilleur photophore sur le marché, il n’en reste pas moins que c’est un smartphone premium et qu’il doit assurer un minimum en photo. Cette année, le constructeur américain a quelque peu changé son fusil d’épaule sur le bloc photo. En effet, si on retrouve bien évidemment un bloc photo composé de deux appareils photo, il intègre un grand-angle standard et un téléphoto avec un zoom 2x. Exit donc l’ultra grand-angle. Motorola ne nous a pas donné des raisons valables qui expliquent ce choix mais de notre côté, on préfère ce combo dans la mesure ou le grand-angle principal est suffisamment grand-angle pour la majorité des photos. Aussi, le téléphoto permet un mode portrait plus convaincant.

Et sans surprise, parce qu’on est en 2024, quand les conditions de luminosité sont idéales, on n’aura pas grand chose à reprocher au Motorola Razr 50 Ultra. Les photos sont détaillées et suffisamment contrastées pour un usage quotidien pour un partage entre proches ou à destination des réseaux sociaux. Bien évidemment, c’est lorsque les conditions de lumières deviendront plus difficiles qu’on constatera la différence avec un smartphone premium mais dans la fureur du quotidien, on n’a pas noté de choses vraiment bloquantes. Le smartphone aura juste recours au mode nuit plus rapidement par exemple. On aurait juste aimé un peu plus de piqué sur le téléphoto.

Mieux que des mots, voici des exemples de photos :

Concernant la vidéo, le Motorola Razr 50 Ultra reprend ce que proposent les smartphones haut de gamme avec par exemple une stabilisation qui n’est pas la plus efficace sur le marché mais elle fait le job. Les vidéos produites sont plutôt détaillées avec une bonne dynamique. Encore une fois, le Razr 50 Ultra n’est pas là pour produire un court-métrage ou un film mais pour un partage sur les réseaux sociaux, aucun soucis !

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