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Test Motorola Razr 50 : tout d’un grand… sauf le prix ?

Lancé en compagnie du Razr 50 Ultra, le Motorola Razr 50 est le modèle pliant abordable de l’année du constructeur. Un tarif plus doux qui cache certains compromis, mais l’expérience reste convaincante.

Motorola propose encore deux smartphones pliants à clapet cette année : le Motorola Razr 50 Ultra et le Motorola Razr 50. Le premier dépasse allégrement la barre des 1 000 euros à sa sortie (1 199 euros) tandis que le Razr 50 – qui nous intéresse dans ce test – reste sous cette barre (900 euros à sa sortie). À l’heure de ces lignes, il est même plus accessible (autour de 800 euros) et se présente comme l’un des modèles pliants les plus accessibles – officiellement – sur le marché français. Est-ce que cela suffit à faire du Motorola Razr 50 une bonne affaire ? On a passé quelques semaines avec le smartphone à clapet de Motorola.

Découvrir le Motorola Razr 50

Les caractéristiques

Motorola Razr 50
Écran- Ecran pliable pOLED
- Diagonale de 6,9 pouces
- Définition Full HD+ (2 640x1 080 pixels)
- Format 22:9
- Densité 413ppp
- Taux de rafraîchissement de 1 à 120 Hz
- HDR10+
- 120% DCI-P3
- Luminosité max : 3 000 nits
- Poinçon au centre
- Gorilla Glass Victus

- Ecran externe OLED de 1,5 pouces
- Définition de 194x368
- Densité de 282ppp
- Always On Display
Design- Aluminium
- Corning Gorilla Glass Victus à l'avant
- Cuir végan à l'arrière
SoC et GPU- MediaTek Dimensity 7300X
- Mali-G615 MC2
Mémoire- 8 Go de RAM en LPDDR4X
- 256 Go de mémoire interne en UFS 2.2
Coloris- Gris acier
- Beige sable
- Orange cuivré
Appareil photo- Capteur principal de 50 Mpx
- Ouverture f/1.7
- Stabilisation optique
- Capteur ultra grand-angle de 13 Mpx
- Ouverture f/2,2
- FoV 120°
- Macro sur l'ultra grand-angle

- Mode Burst Shot
- Mode Portrait
- Mode Shot Optimization,
- Dual Capture
- HDR
- Vision de Nuit
- Mode Super Resolution

- Enregistrement de vidéos jusqu'en 8K à 30fps, 4K à 60fps, 1080p à 120fps

- Capteur frontal de 32 MP sur l'écran pliable
- Ouverture f/2.4
- Enregistrement de vidéos jusqu'en Full HD à 60fps
Audio- Haut-parleur stéréo
- Dolby Atmos
- 3 micros
- Pas de prise jack
Batterie- 4 200 mAh
- Charge rapide TurboPower 30 W
- Charge sans-fil 15 W
Connectivité- USB-C 1.0
- Lecteur d'empreintes physique sur le côté
- Bluetooth 5.4
- NFC
- GPS, GLONASS, A-GPS
- WiFi 6e
- 1x nano-SIM
- 1x eSIM
- 4G et 5G
- Accéléromètre, gyroscope, magnétomètre, podomètre
Logiciel- Android 14
Taille et Poids- Dimensions ouvert : 171,3 x 74 x 7,3 mm
- Dimensions fermé : 88,1 x 74 x 15,9 mm
- Poids : 188,6g
Prix- 899 euros
Date de disponibilité- Juin 2024

Design

Motorola fait évoluer le design de son smartphone pliant abordable. Le Razr 50 se rapproche esthétiquement du Razr 40 Ultra de l’année dernière et cette décision est la bonne. Elle permet de profiter d’un grand écran externe de 3,6 pouces aux coins arrondis, avec l’intégration des capteurs photo.

L’intégration est soignée et le smartphone profite du savoir-faire de Motorola en termes de fabrication. L’appareil a droit à du verre Corning Gorilla Glass Victus à l’avant et de cuir végan à l’arrière, sans oublier son châssis en aluminium haute résistance. Point d’IP68, mais un design résistant à l’eau IPX8 qui rassure quant au niveau de résistance de ce modèle pliant.

Test Motorola Razr 50 (1)
© JournalduGeek.com

Par rapport au Razr 40, les changements apportés sont appréciables et améliorent la prise en main. Le coloris « Spritz Orange » va bien à ce Razr 50 et correspond à l’image que la marque veut se donner, mais il existe deux versions moins « flashy » : Koala Grey (gris) et Beach Sand (beige sable)

Au dos de l’appareil, le logo Motorola accompagne le nom de la gamme sur la partie en similicuir. Ce revêtement est légèrement présent sur la partie supérieure, celle où se trouve l’écran externe. Le Razr 50 présente des dimensions de 73,99 x 88,08 x 15,85 mm lorsqu’il est fermé et de 73,99 x 171,30 x 7,25 mm une fois déplié. Son poids est de 188 g, ce qui lui permet de se faire assez discret une fois en main.

Test Motorola Razr 50 (9)
©

Lorsqu’il est déplié, le Motorola Razr 50 permet de découvrir un grand écran de près de 7 pouces (6,9 pouces) au format 22:9. À l’image d’autres modèles pliants, les bordures sont assez épaisses et aident à protéger la dalle tout en évitant une bordure inférieure trop prononcée.

Charnière, pliure : le Razr 50 se plie à nos désirs

L’effet de surprise a disparu, mais la particularité du Razr 50 reste sa charnière. Motorola assure qu’il l’a amélioré pour la rendre plus fiable et plus fine. À l’usage, elle offre une grande liberté d’inclinaison avec un système de ressort qui facilite l’ouverte et la fermeture complète. Motorola assure que la durabilité de sa charnière dépasse les 600 000 ouvertures et fermetures du clapet, ce que nous n’avons évidemment pas pu vérifier. Il faut plusieurs années d’utilisation « classique » pour arriver à ce chiffre, mais on note que la marque a confiance en son mécanisme. L’an dernier, Motorola garantissait « seulement » 400 000 ouvertures/fermetures.

La pliure reste visible et se sent au toucher, mais cela est plus surprenant en images et en tout début d’expérience… si vous découvrez les smartphones pliants. Au quotidien, on l’oublie très vite et sa présence ne gêne absolument pas.

En main, le format à clapet est toujours aussi agréable et permet de glisser l’appareil dans presque toutes les poches. Outre le fait d’être plus petit qu’un modèle traditionnel une fois plié, le Razr 50 maîtrise son épaisseur pour notre plus grand plaisir. Les boutons sont facilement accessibles lorsque le smartphone est plié, mais il est un peu moins simple de les atteindre une fois le Razr 50 déplié. En effet, le smartphone est plus long que la moyenne et les boutons sont plus hauts. Quant au lecteur d’empreinte digital, il est situé sur le bouton d’alimentation et il n’y a pas de capteur sous l’écran.

Écran

L’écran interne pOLED de 6,9 pouces du Razr 50 se distingue par son format 22:9. Tout en longueur, il affiche une définition Full HD+ (2 640 x 1 080 pixels) pour une résolution de 413 ppp et bénéficie de la technologie LTPO avec un taux de rafraîchissement jusqu’à 120 Hz. La dalle pliante occupe environ 85 % de la façade avant et revendique une compatibilité HDR10+, ainsi qu’une couverture complète de la palette de couleurs DCI-P3 (120 %). Enfin, Motorola évoque une luminosité maximale de 3 000 cd/m².

Test Motorola Razr 50 (11)

À l’usage, on retrouve les points forts et les faiblesses « habituelles » des smartphones de Motorola. Le point faible concerne le mode par défaut qui, comme sur de nombreux appareils, n’est pas le meilleur choix pour un affichage précis. Motorola propose des couleurs plutôt froides, mais il est possible de passer rapidement sur le mode Couleurs naturelles pour un affichage plus fidèle des couleurs. Ce réglage dépendra aussi de vos préférences et ne vient en rien gâcher l’expérience offerte par cette dalle qui offre une belle qualité d’image.

Interne ou externe, Motorola soigne les écrans

Les caractéristiques alléchantes se confirment avec les atouts de l’AMOLED pour des noirs profonds tandis que la luminosité permet un usage dans toutes les conditions, même en plein soleil. La luminosité automatique est d’ailleurs suffisamment efficace sur les deux écrans tandis que le taux de rafraîchissement 120 Hz offre un certain confort. On n’atteint pas au niveau du Razr 50 Ultra (165 Hz), mais cela reste tout à fait satisfaisant.

Test Motorola Razr 50 (14)

Quant à l’écran externe, on a droit à un afficheur pOLED de 3,63 pouces affichant en 1 056 x 1 066 pixels (413 ppi). Cette dalle n’est pas LTPO et propose un taux de rafraîchissement jusqu’à 90 Hz, ainsi qu’une luminosité maximale de 1 700 cd/m². Il n’y a pas de mauvaise surprise avec cet écran qui remplit totalement son rôle et évite bien souvent de déplier le Razr 50 pour vérifier certaines informations. Si l’on veut être un peu tatillon, on peut se demander pourquoi la luminosité maximale de la dalle externe est inférieure à celle de l’écran principal. En effet, on a tendance à regarder ce deuxième écran lorsqu’on est à l’extérieur, mais la qualité de l’écran est déjà au rendez-vous.

Performances

Le Motorola Razr 50 fait confiance à MediaTek et à son Dimensity 7300X. Ce SoC, gravé en 4 nm, dispose de huit cœurs (4 x 2,5 GHz Cortex-A78 et 4 x 2,0 GHz Cortex-A55) et accompagne 8 Go de RAM LPDDR4X. Le constructeur permet d’ajouter 8 Go de mémoire vive virtuelle, mais il ne propose que cette unique version en France. Enfin, on trouve 256 Go en UFS 2.2 à l’intérieur de notre modèle.

Une variante (très proche sur le papier) de cette puce est présente de cette puce est présente dans d’autres smartphones que nous avons testés, comme l’Edge 50 Neo ou le CMF Phone 1.

Motorola Razr 50
SoCMediaTek Dimensity 7300X
AnTuTu661 465
Geekbech 6 CPU (single-core / multi-core)1 050 / 3 024
Geekbech 6 GPU ( OpenCL / Vulkan)2 573 / 2 524
WildLife (score / moyenne fps)3 119 / 18,68
WildLife Extreme (score / moyenne fps)845 / 5,06
Steel Nomad Light (score / moyenne fps)348 / 2,58

En usage standard, le Razr 50 remplit parfaitement son rôle et il n’y a pas de mauvaise surprise à attendre. L’expérience est fluide et vous pourrez lancer vos applications rapidement, sans craindre un ralentissement. Seul l’obturateur de l’appareil photo montre parfois une certaine lenteur.

Il ne faut cependant pas attendre beaucoup plus du Razr 50, qui se contente de performances limitées. On voit les limites de cette puissance brute dans les benchmarks avec des scores qui ne placent pas le Razr 50 dans le haut du panier. Même son de cloche dans les jeux, le smartphone n’est pas très à l’aise avec les titres les plus gourmands et à tendance à chauffer… presque uniquement au niveau de l’écran externe.

Android 14 et surcouche

Motorola équipe son smartphone d’Android 14 à sa sortie et de son interface Hello UI. On le répète régulièrement, mais cette surcouche est l’une des plus agréables à utiliser dans l’univers Android. Elle assure une expérience proche de la version « stock » et les ajouts, subtils, apportent une plus-value intéressante.

Le Razr 50 est livré avec quelques applications préinstallées, mais met surtout en avant les applications développées par Motorola. L’interface Hello UI propose également les options de personnalisation d’Android 14, comme la possibilité de synchroniser les couleurs du fond d’écran avec l’interface. La seule véritable déception concerne le suivi logiciel proposé par Motorola, qui se limite à trois ans de mises à jour d’Android et quatre ans de correctifs de sécurité. On est en droit d’attendre mieux, surtout pour un smartphone lancé à 900 euros

Le constructeur est très loin de ce que propose son rival Samsung sur un Galaxy Z Flip6 (7 ans de mises à jour). Motorola a récemment fait évoluer sa politique, comme nous avons pu le constater avec le Motorola Edge 50 Neo (lire notre test). Malheureusement, le Razr 50 n’est pas concerné par ce changement.

Ce smartphone dispose par ailleurs de quelques fonctionnalités dopées à l’IA, comme la création de fonds d’écran grâce à l’intelligence artificielle. Ce n’est pas la fonction du siècle, mais cela reste un ajout sympathique et bien intégré à l’interface. La plupart des autres fonctions de « moto ai » concernent surtout la partie photo.

Photo et vidéo

La photo n’est pas le terrain de jeu préféré des smartphones à clapet, même si des améliorations sont visibles. Le Razr 50 arbore une configuration classique à l’arrière, avec la présence de deux capteurs :

  • Capteur principal, grand-angle, de 50 Mpx (f/1,7)
  • Capteur ultra grand-angle de 13 Mpx (f/2,2, 120°)

À l’avant, une caméra de 32 Mpx (f/2,4) est disponible pour les selfies et les appels vidéos.

Capteur principal : le meilleur et de loin

Les photos prises de jour par le Razr 50 sont de bonne qualité avec ce module principal. Les couleurs sont fidèles et l’exposition équilibrée, donnant une belle impression, même si certaines limites apparaissent. Motorola a la fâcheuse habitude de proposer un traitement agressif sur les images et cela se ressent sur le résultat final. À trop vouloir en faire, on finit avec des clichés qui manquent parfois de naturel.

Malgré l’absence de téléobjectif (réservé au Razr 50 Ultra), un zoom x2 apparaît dans l’interface et met ce capteur à contribution. Il remplit correctement sa mission, mais il ne faudra pas pousser le zoom trop loin. Lorsque la lumière vient en manquer, le capteur principal du Razr 50 s’en sort avec les honneurs. Le smartphone ne surjoue pas et produit des clichés largement exploitables, avec un bon niveau de détail et une gestion de lumière intéressante. Mais il ne faut pas essayer de trop jouer avec le zoom en basse lumière.

Capteur ultra-grand angle

Le capteur ultra grand-angle est moins performant. La plage dynamique est un peu juste, les clichés manquent de détails et les couleurs paraissent artificielles à cause du traitement logiciel. Là encore, on remarque que la « magie » du logiciel laisse des traces visibles.

Ce capteur est mis à contribution pour le mode macro, une présence qui apporte un peu de polyvalence à la partie photo. De nuit, l’ultra grand-angle préfère les zones bien éclairées pour offrir des résultats.. corrects. Pas de miracle ici, le Razr 50 se limite à un ultra grand-angle dans la moyenne du milieu de gamme et son mode nuit n’apporte pas grand-chose. En basse luminosité, l’ultra grand-angle a plus de mal et les clichés ont tendance à manquer de détails.

Si la vidéo vous intéresse, le Razr 50 enregistre jusqu’en 4K à 30 i/s ou en 1080p jusqu’à 60 i/s. Le smartphone de Motorola produit des résultats corrects en 4K en plein jour, même si le contraste nous semble un peu trop élevé. De nuit, du bruit apparaît sur la vidéo et rend l’expérience moins intéressante.

Autonomie

Le Motorola Razr 50 dispose d’une batterie de 4 200 mAh, compatible avec une charge de 30 W en filaire et 15 W en sans-fil. La capacité n’évolue pas et le Razr 50 souffre d’un mal assez courant sur les modèles à clapet, c’est-à-dire une autonomie moyenne.

À l’usage, le smartphone répond présent pour une (très) bonne journée et peut viser la journée et demie s’il l’on est pas trop gourmand. Ce dernier cas se vérifie surtout quand on prend l’habitude d’utiliser l’écran externe, plus petit et moins gourmand en énergie que l’écran interne. Point de recharge ultra-rapide sur ce modèle, ni même de chargeur puisque Motorola semble faire des économies sur ce point précis.

Il faut donc vérifier dans ses tiroirs ou se procurer un nouveau chargeur pour profiter de la puissance maximale de 30 W. Rien de très rapide donc – comme souvent chez les modèles pliants à clapet – mais il ne faut qu’unne petite heure pour faire le plein (0 à 100 %). Un résultat plutôt honorable.

Prix et disponibilité

Lancé à 899 euros, le Motorola Razr 50 se négocie désormais autour de 800 euros (799 euros). Il est disponible en France dans une configuration unique (8+256 Go) et en trois coloris : koala grey (gris), beach sand (beige sable) et spritz orange (orange).

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Notre avis

Le Motorola Razr 50 est un smartphone pliant à clapet séduisant, qui intègre certains atouts du modèle Ultra (de l’an dernier) et des améliorations intéressantes. L’arrivée du grand écran externe lui permet de faire un bon avant et de gagner en modernité et - surtout - en efficacité. Très utile, il permet au Razr « de base » se positionner comme une alternative crédible des Z Flip de Samsung.

Motorola maîtrise toujours son sujet, que ce soit au niveau de la qualité de construction, des écrans ou encore de l’interface. Même l’autonomie est plutôt intéressante (pour un modèle pliant) tandis que le capteur photo principal répond aux attentes. S’il est une alternative intéressante au Galaxy Z Flip 5 ou 6, le Razr 2024 fait des sacrifices pour offrir un tarif compétitif. Les modules secondaires ne sont pas d’un grand secours, la puce se contente de performances juste moyennes et il ne profite pas de la nouvelle politique de mise à jour de Motorola. Enfin, et contrairement au Razr 50 Ultra, cette version n’inclut pas de chargeur dans la boîte.
Note : 8  /  10

Les plus

  • Design réussi
  • Grand écran externe
  • Écran interne de bonne qualité
  • Interface agréable
  • Certification IPX8
  • Autonomie correct (pour un modèle à clapet)

Les moins

  • Performances limitées
  • Suivi logiciel trop léger
  • Absence de chargeur dans la boîte
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