Test Motorola Edge 30 : gare à la concurrence

Dans la famille des ege 30, il y a d’abord eu les Edge 30 pro et Edge 30 puis les Edge 30 neo, 30 fusion et Edge 30 ultra. Une gamme très complète pour Motorola qui veut avoir son mot en dire et nourrit des ambitions sur le sol français. Après avoir testé les Edge 30 pro et Edge 30 fusion, on a pu découvrir le Edge 30 sous toutes les coutures. Ce smartphone cherche à se positionner sur le segment du milieu de gamme

Durant quelques mois, nous avons pu découvrir se modèle qui se veut plus abordable que le modèle « pro » ou que le récent Edge 30 ultra. Lancé à 499 euros et désormais trouvable à un tarif plus abordable, il s’invite sur un segment où la concurrence est rude. Face au Edge 30, on pense notamment au Google Pixel 6a, au Nothing Phone (1) ou certains smartphones chinois.

Caractéristiques du Motorola Edge 30

Avant de partir à la découverte du Edge 30, voici ce que propose Motorola :

Le packaging ne réserve aucune surprise, mais se montre complet en proposant un chargeur de 33W et un câble USB-C. Pour accompagner le smartphone, il y a même une coque transparente qui est préinstallée sur le Edge 30.

Design

Motorola ne prend pas de risque avec le design du Edge 30, mais il a le mérite d’être reconnaissable. Le smartphone de milieu de gamme s’inspire de son prédécesseur et du Edge 30 pro lancé en tout début d’année. Comme souvent, c’est au dos de l’appareil qu’il faut regarder pour trouver la « patte » de Motorola. Elle se remarque par ce bloc photo, imposant comme sur la plupart des modèles récents, et très légèrement arrondi. Ce triple capteur photo est loin de passer inaperçu et il ne permet pas d’utiliser le smartphone totalement à plat.

Le Edge 30 bénéficie d’une belle qualité de construction, avec un dos en plastique bleu agréable à regarder… mais qui a tendance à retenir les traces de doigts. Il se distingue aussi par sa finesse (159,4 x 74,2 x 6,8 mm) et sa légèreté (155 g), ce qui assure une prise en main très agréable. Motorola a soigné l’aspect général de son smartphone et cela se remarque très rapidement.

Du côté des choix des matériaux, on trouve du verre Corning Gorilla Glass 3 pour protéger la face avant de l’appareil. Sur les tranches et à l’arrière, le polycarbonate est à l’honneur et c’est ce qui explique en partie la légèreté du Edge 30. On y reviendra un peu plus tard, mais certains choix techniques peuvent aussi l’expliquer.

Au rayon des déceptions, on notera que le smartphone se limite à une certification IP52. Il fait aussi l’impasse sur la prise mini-jack 3,5 mm ou l’emplacement pour carte microSD.

Écran

Motorola opte pour une dalle AMOLED de 6,5 pouces, affichant en Full HD+ (2 400 x 1 080 pixels). Le taux de rafraîchissement grimpe jusqu’à 144 Hz et la dalle bénéficie d’une compatibilité HDR10+. Le format est suffisant pour la plupart des usages, que ce soit pour naviguer ou consulter des réseaux sociaux ; regarder des films et séries ou jouer. Le fait de proposer une fréquence de rafraîchissement jusqu’à 144 Hz renforce cette polyvalence, avant un réglage dynamique (60 à 144 Hz) ou fixe (60 ou 144 Hz).

L’écran du Edge 30 est de très bonne qualité, profitant des atouts de la technologie OLED pour offrir un contraste « infini ». Par défaut, le fabricant nous propose un mode « Saturé » offrant un rendu plutôt froid. Le mode « Naturel » se révèle plus agréable et plus conforme à ce qu’on peut attendre.

Performances et Autonomie

Motorola équipe son Edge d’un SoC Snapdragon 778G+. La puce de Qualcomm, qu’on a pu voir à l’œuvre dans le Nothing Phone (1), s’accompagne de 8 Go de RAM et 128 Go de stockage. Une configuration plus qu’honnête qui doit nous offrir des performances suffisantes au quotidien. Bonne nouvelle, la puce de Qualcomm – version améliorée du Snapdragon 778 – est excellente et bénéficie des choix de Motorola. Le constructeur se contente d’une interface presque « stock » d’Android et c’est un bon point.

À l’usage, l’Edge 30 ne réserve pas de mauvaises surprises et se montre à l’aise dans les applications. Côté jeu, le smartphone de Motorola ne démérite pas avec son GPU Adreno 642L et peut faire tourner la plupart des jeux. Seuls les titres 3D les plus exigeants pourront parfois nous rappeler que nous ne sommes pas en présence d’un smartphone gaming, ou très haut de gamme.

Motorola continue de livrer ses smartphones avec une surcouche très légère. Un choix agréable qui permet d’accéder à Android dans son plus simple appareil, avec quand même la présence de l’appli Moto. Toujours agréable, elle permet de personnaliser l’interface en profondeur, de régler ses préférences pour optimiser l’expérience ; ou encore de configurer des gestes de navigations. Cette dernière option sera probablement la plus remarquée, permettant à l’utilisateur de définir des gestes rapides. C’est très pratique… et ça nous manquerait presque lorsqu’on revient sur un autre smartphone.

Du côté des mises à jour, l’Edge 30 devrait connaître deux mises à jour majeures (jusqu’à Android 14) et trois ans de mise à jour de sécurité. Face à des rivaux comme le Nothing Phone (1) ou le Google Pixel 6a, on aurait pu espérer un peu mieux.

Doté d’une batterie de 4 020 mAh et fin, le Motorola Edge 30 pouvait faire craindre une autonomie au rabais. En effet, son accumulateur n’est pas le plus impressionnant du marché et de nombreux rivaux dépassent les 4 500 ou 5 000 mAh. Néanmoins, il se révèle suffisamment robuste pour tenir une bonne journée d’utilisation ; à moins de vraiment le solliciter pour les jeux ou applications gourmandes. En revanche, il ne faut pas espérer beaucoup plus et ne pas viser les deux jours d’endurance.

Une situation peu gênante dans la mesure où nous avons l’habitude de recharger nos smartphones quotidiennement. L’Edge 30 n’est donc pas le plus impressionnant sur ce point et il ne l’est pas non plus sur celui de la charge rapide. Le smartphone dispose d’une charge TurbPower à 33 W, qui est loin d’être la plus rapide du marché, mais Motorola a déjà la bonne idée de fournir le chargeur. Il permet de récupérer autour de 60 % d’autonomie en environ 30 minutes, tandis que la charge complète s’effectue en un peu plus d’une heure. S’il ne figure pas dans le haut du panier sur ce point, il n’est pas le pire et cela est finalement suffisant pour la plupart des utilisateurs.

Photo et Vidéo

En photo, le triple capteur photo du Edge 30 propose du bon et du moins bon. Sur le papier, il offre des similitudes avec son grand frère (Motorola Edge 30 Pro) et des rivaux comme le Nothing Phone (1). On retrouve :

• Un capteur principal (grand-angle) de 50 mégapixels, dont l’objectif ouvre à f/1,8
• Un ultra grand-angle de 50 mégapixels (118°), à objectif ouvrant à f/2,2
• Un capteur de profondeur de 2 mégapixels (f/2,4)

Le module principal de 50 Mpx se révèle plutôt agréable à utiliser en journée. Il offre des résultats satisfaisants avec de belles couleurs et des clichés détaillées, voire un peu trop. Motorola a la fâcheuse tendance à vouloir accentuer la netteté sur tous les éléments de l’image, ce qui peut offrir des images parfois un peu fouillis.

L’Edge 30 se montre de temps en temps gourmand en lumière, avec des photos surexposées. Néanmoins, les résultats restent intéressants et conformes à un milieu de gamme (à l’exception peut-être du Google Pixel 6a qui survole sa catégorie). Le constat est le même pour l’ultra grand-angle, qui n’offre pas toujours la même colorimétrie que le module principal et cela peut se remarquer sur certains clichés.

Néanmoins, c’est lorsque la lumière vient à manquer que l’Edge 30 montre le plus ses limites en photo. Le smartphone n’est pas se débrouille encore, mais il peine à être à l’aise et a besoin de se concentrer pour délivrer des clichés passables. Comprenez par là qu’il faut un temps de pose de quelques secondes avant qu’il ne déclenche.

Où acheter le Motorola Edge 30 ?

Lancé à 499 euros, le Motorola Edge 30 est régulièrement trouvable à un tarif plus accessible. Il se positionne sur un segment où la concurrence est rude (Google Pixel 6a, Nothing Phone (1)…). À son prix de lancement, la concurrence est désormais trop forte et il vaut mieux miser sur une baisse de prix pour le rendre plus attractif.

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