Mortal Kombat oblige, ce onzième épisode lance les choses avec le fameux mode Histoire. Il est toujours amusant de voir NetherRealm insister – en 2019 – pour nous proposer ce type de contenu, mais il faut reconnaître que la chose fonctionne plutôt bien. Pour faire simple, après la mort de Shinnok à la fin de l’épisode précédent, sa « moman » – la délicieusement volubile Kornika – a décidé de stopper Raiden par tous les moyens. En bonne gardienne du temps, c’est évidemment avec la chronologie qu’elle décide de s’amuser et cela permet aux scénaristes de s’en donner à cœur joie. Truffé de cinématiques et gavé de punchlines « percutantes » – entièrement doublées en français s’il vous plait – ce mode Histoire part dans tous les sens. Il prend surtout des airs de délicieuse série Z même si très rapidement ça n’a plus ni queue ni tête.
Ce mode Histoire doit être pris comme un délire sans prétention et plutôt divertissant. En revanche, compter sur son seul intérêt pour justifier une dépense de plus ou moins 60 euros est peut-être un peu ambitieux. Heureusement, NetherRealm a beaucoup d’autres atouts dans sa manche… à commencer par du contenu en pagaille. Une large partie de ce contenu se débloque d’ailleurs via le mode Histoire, mais il faudra bien plus de combats pour disposer de tout ce que les développeurs ont prévu. Sans entrer dans les détails, évoquons tout de même la présence de 25 combattants parmi lesquels les incontournables de la série tel Johnny Cage, Kano, Kitana, Sonya ou Scorpion, mais aussi trois petits nouveaux, Cetrion, Geras, Kollector. Gageons que d’autres arriveront bien vite sachant que Shang Tsung – premier DLC – a déjà été annoncé.
À côté du mode Histoire, Mortal Kombat 11 offre logiquement un versus contre l’intelligence artificielle, mais aussi le mode Konquête et des défis quotidiens à réaliser pour obtenir plus de « petites pièces », cette monnaie destinée à débloquer le contenu. Une fois le b.a.-ba maîtrisé, c’est le mode versus contre d’autres joueurs – en ligne ou en local – qui constitue tout l’intérêt d’un jeu de baston et Mortal Kombat 11 n’échappe pas à la règle. Là, il nous importait surtout de tester le mode en ligne. Un salon privé est disponible afin de rester « entre gens de bonne compagnie » et les modes versus / roi de la colline permettent de passer un bon moment. Il y a bien sûr des matchs classés pour se la jouer « gros bras », mais nous préférons retenir l’excellence du netcode qui ne pose strictement aucune difficulté. La connexion est aussi stable que rapide et c’est un bonheur de joueur.
Test your might
Un bonheur de joueur car il faut reconnaître que le gameplay Mortal Kombat vieillit plutôt bien. Pourquoi vieillit ? En fait c’est assez simple. Bien sûr, NetherRealm apporte quelques nouveautés à chaque épisode, mais sur le fond, ça reste du Mortal Kombat pur jus avec son style, ses caractéristiques. Il faut par exemple composer avec une certaine rigidité dans le déplacement des personnages ou cette gestion plus « cool » des timings pour les enchaînements.
Mortal Kombat c’est aussi un jeu qui continue de se contenter d’un gameplay sur quatre boutons ne justifiant donc pas vraiment l’usage d’un arcade stick. Mais qu’à cela ne tienne, ce sont les marques de fabrique de la série et, donc, des défauts simplement pour ses détracteurs. Dans les faits, l’ensemble fonctionne très bien et NetherRealm sait apporter quelques évolutions, subtiles, mais réelles. Par exemple, les X-Ray moves introduits par Mortal Kombat X ont été décapités. Ils sont « remplacés » par le Fatal Blow, un coup spécial que le combattant peut lancer dès lors que sa vie passe sous les 30%.
Gameplay accessible oblige, ce coup se lance en appuyant simultanément sur les deux boutons de tranche : sa puissance permet au guerrier de se remettre dans le coup et ajoute un peu d’incertitude parfaitement raccord avec l’ambiance Mortal Kombat. Signalons aussi de larges changements opérés sur le système de Super puisqu’il faut maintenant faire avec deux jauges : une pour l’offensive et l’autre pour la défense. L’idée est de permettre au joueur de se la jouer tacticien en augmentant la puissance d’une attaque ou sa durée selon les besoins du moment ou d’utiliser plus efficacement les éléments du décor pour se défendre.
Judicieuse idée de la part du studio, un excellent mode didacticiel est intégré afin que toutes ces nouveautés – mais aussi les bases même du jeu pour les néophytes – soient détaillées. L’idée est bien sûr de permettre à tout un chacun d’appréhender au mieux et à son rythme le gameplay. Franchement, le principe est tout bête, mais d’une efficacité remarquable d’autant qu’une aide audio permet de mieux maîtriser le timing des différents combos. Ce dernier point est d’ailleurs à l’image de l’ensemble de la réalisation technique de Mortal Kombat 11. En dehors de l’étonnante limite à 30 ips sur toutes les cinématiques, c’est une petite merveille. Il faut évidemment apprécier le « gore gratuit » de la franchise, mais l’ensemble est impressionnant. Le soin apporté aux décors est au moins aussi remarquable et l’ambiance sonore est de toute beauté. Logiquement opus le plus abouti de la franchise, Mortal Kombat 11 est aussi très certainement, l’un des jeux de baston les plus impressionnants techniquement parlant.
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« gameplay moins souple.. »
c’est comme ça depuis le premier MK, pas vraiment un point négatif 😁 après si on n’y joue pas au stick, c’est sûr, pour beaucoup ce sera de la torture.