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Test montre connectée Suunto Vertical : une autonomie record

Avec ce nouveau modèle sorti il y a quelques semaines, le finlandais Suunto compte bien rattraper son retard sur Garmin et ses modèles Fenix. Pari réussi ? Nous l’avons “ultra” testé pour en avoir le cœur net.

16 heures non-stop sur des sentiers alpins pour voir ce que la bête a dans le ventre… il n’en fallait pas moins pour tester cette nouvelle montre Suunto taillée pour notamment pour le trail. La Suunto Vertical se veut une montre multisport complète. Nouveauté du modèle : elle intègre désormais une cartographie intégrée complète. Surtout, elle se fait remarquer par une autonomie record.

Si vous avez déjà eu entre les mains la Peak 9 Pro, sachez que la Suunto Vertical reprend les mêmes bases en termes d’interface mais que la montre est bien plus imposante. Écran plus grand et épaisseur plus importante du boîtier. Autant la Peak 9 Pro sait se faire discrète et dénote en cela des montres de sport, autant la Suunto Vertical affiche d’emblée la couleur avec son format XXL. Un peu à la manière de l’Apple Watch Ultra, voilà une montre de sport qui ne se cache pas. Mais, vendue à partir de 599 euros, elle fait partie des modèles les plus abordables du marché avec une telle autonomie.

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Un design qui prend de l’ampleur

Qui dit cartographie complète et autonomie poussée, dit boîtier bien plus massif que les modèles précédents. Suunto a mis de côté le design discret et élégant des Peak 9 et Peak 9 Pro pour adopter une apparence bien plus sportive et taille XXL avec la Suunto Vertical. Son boîtier de 49 mm de diamètre. Et s’aligne ainsi sur les standards du genre (Garmin Epix Gen 2, Coros Apex 2 Pro, Polar Grit X Pro, etc.). Cette dimension lui permet d’accueillir un bel écran et, pour la première fois, Suunto en profite pour intégrer une vraie cartographie détaillée.

Côté épaisseur, la montre affiche 13,6 mm, un peu plus au niveau des capteurs cardiaques qui dépassent légèrement. Sur le plan du poids, elle affiche 74g sur la balance. C’est tout à fait correct pour une montre de cet encombrement et elle se fait bien vite oublier quand on la porte au poignet. En outre, la montre est fournie avec un bracelet en silicone souple et non irritant, très agréable à porter au quotidien.

Jamais à court de batterie

N’y allons pas par quatre chemins, le gros plus de cette montre. Son énorme avantage, c’est son autonomie. Partir avec la Suunto Vertical au poignet, c’est l’assurance que, même si on court longtemps, très longtemps, elle ne sera, elle, jamais à court de batterie. Et pour en avoir le cœur net, nous l’avons emportée avec nous sur une course d’ultra trail. Direction les montagnes des Dolomites, en Italie, fin juin pour le Lavaredo Ultra Trail. Bilan : nous avons donné des signes de fatigue avant même qu’elle ne commence à peiner !

C’est bien simple, nous avons mis les réglages pour un format Endurance (60h annoncées) qui est un cran au-dessus par rapport au mode Ultra le plus poussé (nous avions par exemple le cardio au poignet) et elle affichait 74 % de batterie après un peu plus de 16h30 de course. On est dans les clous ! À titre de comparaison, nous avions emporté avec nous la Garmin Epix Gen 2 Pro, mise elle aussi en mode batterie prolongée pour cette course. Elle affichait 83 % de batterie MAIS sans la mesure cardio au poignet. Pourquoi ne pas mettre les mêmes réglages sur les deux ? Car ayant récupéré les deux montres seulement quelques jours avant la course, nous voulions nous jouer la sécurité sur une des deux montres…

Cela donne néanmoins une très bonne idée de l’excellente durée de la batterie de la Suunto Vertical. Ce qui se confirme au quotidien. Avec une moyenne de 1 à 2h de sports variés par jour (trail, course à pied, vélo, randonnée…) et en incluant le Lavaredo, nous n’avons eu qu’à recharger la montre une fois sur une période de quinze jours. Et la batterie était loin d’être à plat lorsque nous l’avons rendue.

Interface et ergonomie : toujours une marge de progression

Pour manipuler les différentes fonctions de la montre, deux options : l’écran tactile et/ou les trois boutons placés sur le côté droit du cadran. Il faut, quoi qu’il arrive, appuyer sur un de ces boutons pour activer le mode tactile de l’écran. Cela évite les manipulations non souhaitées. Pour certaines actions, le tactile est même presque obligatoire. Par exemple, pour revenir à l’écran précédent, le swipe droit est nettement plus rapide – et instinctif – que l’appui prolongé sur le bouton central.

Si Suunto a nettement amélioré le gros problème de lenteurs (lag) qu’on pouvait observer sur la Peak 9 par exemple, la Vertical n’est pas totalement fluide pour autant. Il peut arriver, lorsqu’on fait défiler les différents widgets, de constater quelques saccades. De même, des collègues qui ont testé la montre ont subi quelques lenteurs par moment. Nous n’avons pas constaté cela de notre côté, mais il faut savoir que cela peut exister. Quand cela survient, c’est souvent parce qu’une carte GPX s’est mal chargée sur la montre. La solution qui semble la plus efficace est de supprimer le fichier, redémarrer la montre, puis retélécharger la trace.

Certes, Suunto assure l’essentiel sur la montre en matière d’ergonomie et de fluidité. Mais c’est surtout via l’app qu’elle présente un avantage sur son concurrent direct. Contrairement à Garmin, on peut en effet régler les widgets, réaliser tous ses réglages pour la course (et même créer différents profils selon la durée des compétitions par exemple), etc. L’appli donne aussi accès à toutes ses infos de santé via une interface sobre et claire. Surtout, elle donne accès à un onglet “cartographie” permettant de créer un trajet en visualisant les parcours les plus populaires affichés sur une carte de chaleur. Le système est clair, bien plus que les peu intuitives manipulations dans le menu de l’appli Garmin, par exemple.

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Notre avis

Il ne fait aucun doute que la Suunto Vertical impressionne par ses qualités et ses nouvelles fonctionnalités. La nouvelle cartographie couleur complète, sa durée de vie poussée (et qui peut même être rallongée si on court en plein soleil), ses très nombreux modes sportifs… tout cela est parfaitement à la hauteur des attentes d'une montre de ce prix. Elle peut sans sourciller concurrencer certains modèles Garmin mais aussi les Coros et Polar grâce à à sa finition soignée et ses puissantes capacités. Quand Suunto aura définitivement réglé quelques faiblesses logicielles, il sera alors réellement difficile de lui trouver des défauts.
Note : 9  /  10

Les plus

  • Énorme autonomie
  • Écran très agréable
  • Application bien construite et claire
  • Précision cardio
  • Cartographie complète sur la montre

Les moins

  • Dimensions un peu imposantes (surtout pour un petit poignet)
  • Quelques saccades et parfois lenteurs logicielles
3 commentaires
  1. La montre fait envie, mais si les lenteurs annoncées sont d’égal avec le SAV Suntoo, alors panique à bord.

  2. Bonjour,
    Les latences ne sont pas rédhibitoires. En revanche l’ergonomie n’est pas intuitive. Lors d’une activité (rando par exemple) j’ai encore du mal à faire pause, voir même à trouver comment terminer la session, sans avoir à relancer l’activité. Il manque le sport via ferrata, qui n’est ni de l’escalade ni de la rando mais un mix des deux.
    En bref j’aimerais pouvoir suggérer à la marque certains manques sans passer par la FAQ.
    Sinon pour le reste elle est superbe, c’est ma 1re montre de sport connectée, après une G Shock et une Honor watch…

  3. Pour info, depuis la Fenix 7, les réglages et paramètres des activités comme 95% des paramètres de la montre, sont accessibles depuis l’application mobile Garmin Connect.
    Le paramétrage des écrans pour chaque activité est également accessible, même durant une activité en cours.

    Terminé les réglages longs et fastidieux depuis la montre ! 😉

Les commentaires sont fermés.

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