Après avoir fait les beaux jours des Playstation 2, PSP et PC, la série Monster Hunter s’invite sur la console de salon de Nintendo. Si le succès de ce nouvel épisode ne faisait aucun doute au Japon, il en était tout autrement en Europe, où la licence ne bénéficie pas (encore) d’une aura rayonnante. Ne serait-ce qu’une question de temps ?
Rares sont les jeux Wii a avoir droit à une promotion aussi soutenue. Nintendo et Capcom n’ont en effet pas manqué de mettre les bouchées doubles pour tenter de convertir le plus de joueurs possible aux joies de la chasse sur Wii. Et pour cause : la série Monster Hunter a beau jouir d’une popularité conséquente au Japon, elle n’est encore qu’une vague inconnue pour beaucoup en Europe. Du coup, Capcom se décide enfin à nous amener sa simulation de chasse aux monstres sur un plateau d’argent, à travers un nouvel épisode estampillé Tri. Un volet qui reprend dans les grandes lignes les bases posées par ses prédécesseurs, et qui une fois encore vous demandera de créer dans un premier temps votre avatar, avant de partir à la chasse aux monstres (aux dinosaures aussi..) seul ou accompagné par quelques collègues en ligne. Tout un programme ! Pour faire simple, Monster Hunter Tri est comme je vous le disait quelques lignes plus tôt avant tout et surtout un jeu de chasse, qui vous demandera une sacrée dose de patience pour être amadoué. Loin d’être un produit laissant la part belle au bourrinage, il vous demandera bien au contraire d’analyser (c’est vraiment primordial d’ailleurs) de de comprendre l’écosystème qu’il a tenté de mettre en place. En fait, aussi étonnant que cela puisse paraître, décimer des monstres par dizaines ne vous octroiera jamais la moindre expérience “traditionnelle” . Votre personnage n’est ainsi pas soumis au principe du leveling, et vous ne devrez uniquement que vous soucier du renouvellement de vos armes et de votre équipement. Troublant ?
Dommage par contre que les développeurs n’aient pas su injecter une I.A. efficace au bestiaire que l’on rencontre tout au long du jeu. Il est en effet frustrant de voir qu’un troupeau voyant l’un des siens se faire attaquer n’aura que rarement “l’intelligence” de charger le chasseur en groupe, ou bien encore qu’un “monstre” continue tranquillement de brouter son herbe comme si de rien n’était alors qu’il est en train de se faire astiquer sauvagement par une lance ou une épée… Fort heureusement, le jeu recèle aussi de beaucoup espèces survitaminées qui vous demanderont à la fois une préparation exemplaire et des réflexes bien affutés pour être mises à mal. Qu’on se le dise : la difficulté de Monster Hunter Tri atteint parfois des sommets, et le fait que la série ait hérité du sobriquet de série pour hardcore gamers prend une fois encore tout son sens. Pourtant, si la difficulté du jeu est souvent palpable, elle a certainement été indirectement gonflée à cause du gameplay sec comme un coup de trique dont on doit se dépatouiller. Capcom ne s’est en effet pas foulé sur le sujet, puisque la prise en main est pensée en priorité pour embrasser la manette classique pro, qu’il vous faudra acheter en supplément, à moins d’opter pour la version collector du soft, qui l’embarque d’office. Car pour être clair, utiliser le combo Wiimote/nunchuck relève du chemin de croix, tant l’ergonomie a mal été pensée. Pour ne rien arranger, les combats ne sont pas ce qu’on pourrait appeler un exemple dans le genre, puisque votre personnage a tendance à porter des coups de manière très imprécise. Comprenez que si vous ne vous trouvez pas EXACTEMENT en face du monstre que vous désirez embrocher, vous taperez dans le vide. Intéressant, et encore plus lorsque l’on sait qu’il faudra faire l’impasse une fois de plus sur un système de lock automatique…
Pour en revenir à la chasse aux monstre en elle-même, parlons maintenant de la seconde grosse partie du soft : son mode de jeu en ligne (gratuit en Europe), qui vous envoie au sein d’une ville, où, accompagné par 3 autres chasseurs, vous aurez tout loisir de mener à bien un nombre conséquent de quêtes. Manque de bol, le jeu vous balance aléatoirement sur un serveur, et la maîtrise de l’Anglais est bien souvent indispensable pour communiquer avec vos compagnons de quêtes. Inutile aussi de préciser que le Wii Speak sera un allié de poids si vous ne souhaitez pas vous voir imposer l’utilisation d’un clavier virtuel peu ergonomique et impossible à gérer à la Wiimote. M’enfin, il se peut toutefois que vous vous retrouviez rapidement sous le charme de ce mode de jeu, pour peu que vous ne soyez pas trop gêné par le lag qui viendra s’immiscer un peu trop souvent au milieu des combats… Enfin, pour terminer sur une bonne note, sachez qu’au niveau de l’aspect graphique du jeu, Capcom a tout de même su faire fi des limitations technique de la bécane de Nintendo et a réussi à nous offrir un résultat cohérent, agréable à l’oeil, qui même s’il est parfois sujet à des soucis de modélisations un peu trop brute, réussit dans l’ensemble à séduire.
Sans être la grosse claque qu’on attendait, Monster Hunter Tri brille grâce à son concept riche qui en a clairement sous la semelle, mais qui ne séduira certainement pas tous les joueurs, à cause de son aspect répétitif et un peu trop old-school (et non, pour une fois, ce n’est pas un compliment). Pourtant, une fois accroché au concept, ce sont des dizaines et des dizaines d’heures de jeu qui vous attendent, aussi bien en solo qu’en ligne. Mais reste justement à y accrocher, à ce concept…
Le verdict ?
Les +
Durée de vie très conséquente
Un bestiaire varié à chasser
Des quêtes nombreuses
Les –
Gameplay trop rigide
Manette classique pro indispensable
Aucune possibilité de choisir son serveur en ligne
Rares sont les jeux Wii a avoir droit à une promotion aussi soutenue. Nintendo et Capcom n’ont en effet pas manqué de mettre les bouchées doubles pour tenter de convertir le plus de joueurs possible aux joies de la chasse sur Wii. Et pour cause : la série Monster Hunter a beau jouir d’une popularité conséquente au Japon, elle n’est encore qu’une vague inconnue pour beaucoup en Europe. Du coup, Capcom se décide enfin à nous amener sa simulation de chasse aux monstres sur un plateau d’argent, à travers un nouvel épisode estampillé Tri. Un volet qui reprend dans les grandes lignes les bases posées par ses prédécesseurs, et qui une fois encore vous demandera de créer dans un premier temps votre avatar, avant de partir à la chasse aux monstres (aux dinosaures aussi..) seul ou accompagné par quelques collègues en ligne. Tout un programme ! Pour faire simple, Monster Hunter Tri est comme je vous le disait quelques lignes plus tôt avant tout et surtout un jeu de chasse, qui vous demandera une sacrée dose de patience pour être amadoué. Loin d’être un produit laissant la part belle au bourrinage, il vous demandera bien au contraire d’analyser (c’est vraiment primordial d’ailleurs) de de comprendre l’écosystème qu’il a tenté de mettre en place. En fait, aussi étonnant que cela puisse paraître, décimer des monstres par dizaines ne vous octroiera jamais la moindre expérience “traditionnelle” . Votre personnage n’est ainsi pas soumis au principe du leveling, et vous ne devrez uniquement que vous soucier du renouvellement de vos armes et de votre équipement. Troublant ?
Dommage par contre que les développeurs n’aient pas su injecter une I.A. efficace au bestiaire que l’on rencontre tout au long du jeu. Il est en effet frustrant de voir qu’un troupeau voyant l’un des siens se faire attaquer n’aura que rarement “l’intelligence” de charger le chasseur en groupe, ou bien encore qu’un “monstre” continue tranquillement de brouter son herbe comme si de rien n’était alors qu’il est en train de se faire astiquer sauvagement par une lance ou une épée… Fort heureusement, le jeu recèle aussi de beaucoup espèces survitaminées qui vous demanderont à la fois une préparation exemplaire et des réflexes bien affutés pour être mises à mal. Qu’on se le dise : la difficulté de Monster Hunter Tri atteint parfois des sommets, et le fait que la série ait hérité du sobriquet de série pour hardcore gamers prend une fois encore tout son sens. Pourtant, si la difficulté du jeu est souvent palpable, elle a certainement été indirectement gonflée à cause du gameplay sec comme un coup de trique dont on doit se dépatouiller. Capcom ne s’est en effet pas foulé sur le sujet, puisque la prise en main est pensée en priorité pour embrasser la manette classique pro, qu’il vous faudra acheter en supplément, à moins d’opter pour la version collector du soft, qui l’embarque d’office. Car pour être clair, utiliser le combo Wiimote/nunchuck relève du chemin de croix, tant l’ergonomie a mal été pensée. Pour ne rien arranger, les combats ne sont pas ce qu’on pourrait appeler un exemple dans le genre, puisque votre personnage a tendance à porter des coups de manière très imprécise. Comprenez que si vous ne vous trouvez pas EXACTEMENT en face du monstre que vous désirez embrocher, vous taperez dans le vide. Intéressant, et encore plus lorsque l’on sait qu’il faudra faire l’impasse une fois de plus sur un système de lock automatique…
Pour en revenir à la chasse aux monstre en elle-même, parlons maintenant de la seconde grosse partie du soft : son mode de jeu en ligne (gratuit en Europe), qui vous envoie au sein d’une ville, où, accompagné par 3 autres chasseurs, vous aurez tout loisir de mener à bien un nombre conséquent de quêtes. Manque de bol, le jeu vous balance aléatoirement sur un serveur, et la maîtrise de l’Anglais est bien souvent indispensable pour communiquer avec vos compagnons de quêtes. Inutile aussi de préciser que le Wii Speak sera un allié de poids si vous ne souhaitez pas vous voir imposer l’utilisation d’un clavier virtuel peu ergonomique et impossible à gérer à la Wiimote. M’enfin, il se peut toutefois que vous vous retrouviez rapidement sous le charme de ce mode de jeu, pour peu que vous ne soyez pas trop gêné par le lag qui viendra s’immiscer un peu trop souvent au milieu des combats… Enfin, pour terminer sur une bonne note, sachez qu’au niveau de l’aspect graphique du jeu, Capcom a tout de même su faire fi des limitations technique de la bécane de Nintendo et a réussi à nous offrir un résultat cohérent, agréable à l’oeil, qui même s’il est parfois sujet à des soucis de modélisations un peu trop brute, réussit dans l’ensemble à séduire.
Sans être la grosse claque qu’on attendait, Monster Hunter Tri brille grâce à son concept riche qui en a clairement sous la semelle, mais qui ne séduira certainement pas tous les joueurs, à cause de son aspect répétitif et un peu trop old-school (et non, pour une fois, ce n’est pas un compliment). Pourtant, une fois accroché au concept, ce sont des dizaines et des dizaines d’heures de jeu qui vous attendent, aussi bien en solo qu’en ligne. Mais reste justement à y accrocher, à ce concept…
Le verdict ?
Les +
Durée de vie très conséquente
Un bestiaire varié à chasser
Des quêtes nombreuses
Les –
Gameplay trop rigide
Manette classique pro indispensable
Aucune possibilité de choisir son serveur en ligne
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.