Afin d’accompagner sa nouvelle gamme Copilot+ PC, Microsoft renouvelle ses Surface avec deux modèles attendus : le Surface Laptop 7 et la Surface Pro 11. Les deux produits sont en tests sur Le Journal du Geek et l’on s’intéresse aujourd’hui à la Surface Pro 11.
La nouvelle machine 2-en-1 ne change pas de design, mais elle représente la mise à jour la plus importante de la gamme. Elle accueille une version OLED (que nous testons) et une puce Snapdragon X (Plus ou Elite). Des ajouts importants qui lui permettent aussi de revendiquer le statut de Copilot+ PC et de prendre en charge toutes les fonctionnalités d’IA de Microsoft. Certaines sont déjà disponibles tandis que d’autres arriveront bientôt, profitant du NPU intégré aux puces Snapdragon X Plus et Elite.
Les caractéristiques techniques
Surface Pro 11 | |
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Taille et poids | - 287 x 209 x 9,3 mm - 879 g |
Affichage | - 13 pouces - LCD ou OLED - Écran tactile Pixel Sense - Définition de 2 880 x 1 920 pixels - Format : 3:2 - Taux de rafraîchissement : 120 Hz - Gorilla Glass 5 - Dolby Vision IQ - Profil de couleur : sRVB et Vif - Taux de contraste : 1 200:1 (LCD), 1 000 000:1 (OLED) |
Processeur et carte graphique | - Snapdragon X Plus (10 cœurs) - Snapdragon X Elite (12 cœurs) - Qualcomm Hexagon avec 45 000 milliards d'opérations par seconde (NPU) - Qualcomm Adreno |
Mémoire et stockage | - RAM LPDDR5x de 16 Go ou 32 Go - SSD de 4e génération : 256 Go, 512 Go ou 1 To |
Batterie | - Jusqu’à 14 heures de lecture vidéo en local - Jusqu’à 10 heures d’autonomie en navigation web |
Connexions | - 2 x ports USB-C/ThunderBolt 4 - 1 x Surface Connect - 1 x clavier Surface - Charge rapide avec bloc d'alimentation de minimum 65 W |
Sécurité | - Windows Hello - TPM 2.0 |
Caméras | - Caméra avant Surface Studio Quad HD - Caméra ultra grand-angle Quad HD 1440p - Effets Windows Studio avec cadrage automatique, filtres créatifs (illustré, animé, aquarelle), contact visuel, contact visuel avec prompteur, flou de portrait et éclairage portrait - Caméra arrière Ultra HD de 10 mégapixels - Caméra à reconnaissance faciale Windows Hello |
Audio | - Haut-parleurs stéréo 2 W avec Dolby Atmos - Bluetooth LE - Deux micros Studio à longue portée |
Accessoires | - Stylet Surface Slim Pen 2 - Clavier Surface Pro et Pro Flex avec emplacement pour le stylet Surface Slim Pen 2 - Compatible avec les claviers suivants : Surface Pro Flex, Surface Pro, Signature Keyboard pour Surface Pro, Surface Pro X et Surface Pro X Signature |
Réseau et connectivité | - Wi-Fi 7 - Bluetooth 5.4 |
Système d'exploitation | - Windows 11 Famille |
Finitions et coloris | - Aluminium - Couleurs : Saphir, Dune, Platine, Noir |
Prix et disponibilité | - À partir de 1 199 euros (Snapdragon X Plus, LCD) - À partir de 1 799 euros (Snapdragon X Elite, OLED) |
Prix et disponibilité
La Microsoft Surface Pro 11 est disponible à partir de 1 199 euros, avec écran LCD, Snapdragon X Plus (10 core) et 512 Go de stockage SSD. Notre version de test s’affiche à 1 799 euros et embarque un écran OLED, en plus du Snapdragon X Elite (12 core) et 512 Go en SSD.
Découvrir la Microsoft Surface Pro 11
Design
Le design de la Surface Pro 11 n’est pas vraiment innovant, il est même assez proche de celui de la Surface Pro 9 (et de la Surface Pro 10 destinée aux entreprises). Elle se présente à nous sous la forme d’une tablette dotée d’une béquille sur sa partie arrière. L’ensemble mesure 28,7 cm de long pour 20,9 cm de large et moins de 1 cm d’épaisseur (9,3 mm). Le poids reste contenu avec 895 g sur la balance.
Il n’y a rien à redire sur la qualité de fabrication et les finitions de la Surface Pro 11. Comme souvent avec les produits Surface de Microsoft, on est en présence d’un produit qui respire la qualité et la longévité.
Un tour du propriétaire permet de voir que la machine 2-en-1 embarque deux ports USB-C/USB 4. Ils prennent en charge la recharge, le transfert de données, DisplayPort 1.4a et la station d’accueil Surface Thunderbolt 4, ainsi que d’autres accessoires. Le reste de la connectique est liée à Microsoft et comprend un port Surface Connect pour la charge (en plus de l’USB-C) et un port pour clavier.
Afin de transformer la tablette en PC, il faut ajouter un clavier compatible et Microsoft accompagne sa dernière machine du Surface Pro Flex. Malheureusement, nous n’avons pas eu ce clavier (avec stylet Slim Pen) pour notre test. Proposé en tant qu’accessoire, il s’affiche à 529,99 euros.
Au dos de l’appareil, on trouve une sorte de petite trappe pour le SSD. Celui-ci est remplaçable et l’astuce de Microsoft pour le rendre accessible est très bien trouvée. L’idée peut sembler peu solide à l’image, mais il est en réalité très compliqué d’enlever la trappe par mégarde. Il faut vraiment appuyer sur la zone supérieure pour l’ouvrir. Microsoft évoque d’ailleurs une réparabilité améliorée et les spécialistes dans ce domaine, iFixit, approuvent les changements opérés par Microsoft. Le site spécialisé attribue une note de réparabilité de 8 à 10 à la Surface Pro 11.
Écran et Audio
Microsoft propose un écran OLED de 13 pouces, affichant une belle définition « 2,8K » (2 880 x 1 920 pixels). La fréquence de rafraîchissement atteint 120 Hz, avec la possibilité de rester sur 60 Hz pour économiser la batterie. Pour de nombreuses tâches, on peut aussi préférer le 60 Hz et la Surface Pro 11 profite aussi d’une option de taux de rafraîchissement dynamique. Dans ce cas, l’écran baisse la fréquence lorsque l’image est statique et monte jusqu’à 120 Hz en cas de mouvement. C’est l’option que nous avons privilégiée au quotidien.
Notre version embarque l’écran OLED, mais une version LCD plus abordable existe aussi. Évidemment, on ne peut que vous conseiller de passer à l’OLED et pas uniquement pour les qualités de cette technologie. L’écran de la Surface Pro 11 est une franche réussite, il offre d’excellents contrastes (support du Dolby Vision) et une belle luminosité de 600 nits maximum en usage normal. Microsoft mentionne même un pic de luminosité de 900 nits.
Outre cette luminosité qui rend l’écran lisible même en plein soleil, on apprécie la faculté de cette dalle OLED à devenir très sombre. Dans le noir ou dans une pièce très sombre, cela est très pratique et appréciable pour les yeux. On apprécie aussi la précision des couleurs de cet écran PixelSense, en nette amélioration par rapport à ce que nous avions précédemment dans la gamme.
Performances et Autonomie
L’une des particularités de cette Surface Pro 11 est d’être seulement déclinée en version à processeur ARM. Exit Intel et AMD (et l’architecture x86), Microsoft prend le même virage qu’Apple avec ses puces Silicon. Le fabricant n’était pas contre l’idée, mais nous avions vu que la Surface Pro 9 ARM (SQ3) était loin de faire oublier la version sous Intel.
Pour rappel, cette puce embarque 12 coeurs cadencés à 3,4 GHz (4 Ghz au maximum sur deux coeurs). Elle bénéficie d’une gravure en 4 nm par TSMC.
Les progrès de Qualcomm permettent enfin à Microsoft de faire passer l’ensemble de sa gamme Surface aux Snapdragon X Plus et Elite. Et le géant de Redmond ne se trompe pas. Les performances de la Surface Pro 11 sont en très fortes hausses et la machine tient la comparaison avec un MacBook Air M3. Une situation qui permet à cet appareil deux-en-un de gagner en confort d’utilisation et en polyvalence.
Sur Geekbench 6, notre version équipée d’un processeur Qualcomm Snapdragon X Elite obtient un score de 2 764 sur un seul cœur et de 13 565 en multicœurs. Dans Cinebench (2024), nous obtenons 124 points en single-core contre 824 points au niveau du multi-core.
Au niveau de la chauffe, elle est globalement maîtrisée et il est à noter que la Surface Pro 11 dispose d’un ventilateur. Très discret, il se met en route lorsque la machine sans jamais venir perturber l’utilisation. Il aide à refroidir un convertible qui peut chauffer lorsqu’il est fortement sollicité ou branché sur secteur.
En ce qui concerne le SSD, les résultats apparaissent en demi-teintes. Ils ne sont pas mauvais dans l’absolu et une progression est visible par rapport aux anciennes générations. Néanmoins, ils ne sont pas non plus impressionnants par rapport à ce qu’on peut trouver sur des ordinateurs portables récents. Microsoft fait en revanche le bon choix en ce qui concerne la RAM, offrant 16 Go de RAM LPDDR5x-8448 MT/s sur sa machine.
Derrière ce « charabia », les promesses se confirment en utilisation « réelle » et démontrent que les machines sous Windows et ARM peuvent se positionner face à des ultrabooks récents sous Intel Meteor Lake, AMD Ryzen AI ou la puce M3. On prend un réel plaisir à profiter des belles performances d’une telle configuration, encore plus avec les applications prises en charge de façon native par la version ARM. On bénéficie alors d’une réactivité impressionnante, qui améliore grandement l’expérience utilisateur. Cela se vérifie tout particulièrement avec un navigateur comme Microsoft Edge, très à l’aise dans cet environnement et avec cette puce. Habitué à ouvrir beaucoup (beaucoup) d’onglets, j’ai profité d’une expérience rarement atteinte sur une machine portable.
Cette prise en charge n’est d’ailleurs pas parfaite, et ce, malgré les efforts de Windows et Microsoft. Le système d’exploitation peut encore rencontrer des problèmes de compatibilités, mais cela a été plutôt rare dans notre cas. On a même pu installer PowerToys, mais les adeptes de Google ou Adobe pourront parfois faire la grimace. À titre d’exemple, Google Chrome n’a pris le virage ARM qu’en début d’année, tandis qu’Adobe a surtout concentré ses efforts sur Photoshop et Lightroom en version ARM.
Attention donc à vérifier en amont si vos logiciels sont compatibles, mais la plupart des utilisateurs ne devraient pas être gênés et il est possible de les faire fonctionner en mode émulation. Ce constat vaut également pour les jeux vidéos, qui ne sont pas le terrain de prédilection de la Surface Pro 11. Le 2-en-1 est d’abord un outil de travail (et de divertissement grâce à son écran), mais il n’est pas fait pour jouer.
Du côté de l’autonomie, le passage au Snapdragon X Elite est appréciable et offre un gain notable par rapport aux Surface Pro 9 (Intel et ARM) que nous avions eues en test. Même en comparaison à d’autres machines plus actuelles sous une plateforme x86, la Surface Pro 11 se glisse dans le haut du panier en offrant environ dix heures d’autonomie (entre 9h30 et 12h en fonction de l’utilisation).
Le résultat n’atteint pas exactement la promesse de 14 heures de Microsoft, en tout cas si vous avez une utilisation orientée « Pro ». Il constitue néanmoins un gain intéressant par rapport à la génération précédente, en particulier par rapport à la version Intel.
Copilot AI
Au-delà des performances « pures », cette Surface Pro 11 entre dans la nouvelle catégorie des PC Copilot+. Pour entrer dans ce club très select, il faut prendre le virage de l’IA et embarquer les caractéristiques suivantes : au moins 16 Go de RAM et 256 Go de stockage SSD, une unité de traitement neuronal (NPU) avec plus de 40 TOPS. La Surface Pro 11 répond à ces différents critères et peut donc bénéficier de fonctionnalités exclusives de Copilot+. Rappelons que la puissance demandée permet une fonction locale des fonctions d’IA.
La promesse de Microsoft est séduisante, mais peu de fonctionnalités Copilot+ sont disponibles et réellement utiles. Actuellement, la liste est retreinte et se limite à des effets Windows Studio, des sous-titres en temps réel, un outil Cocréateur dans Paint et un générateur d’images dans Photos. Des ajouts sympathiques qui ne bousculeront pas encore vraiment votre utilisation (hors cas particulier), mais qui sont plutôt bien intégrés dans l’interface. La plus intéressante nous semble être celle liée aux effets Windows Studio pour les réunions en ligne. L’IA renforce efficacement la caméra frontale (suivi des yeux, cadrage automatique…), aidant aussi à obtenir un flou d’arrière-plan plus naturel.
Il faudra encore patienter un peu avant que l’intégration de l’IA devienne un “must have”. Microsoft communique d’ailleurs sur l’arrivée prochaine de sa fonction Rappel (Recall) pour « retrouver rapidement les éléments que vous avez vus ». L’idée est prometteuse et ressemble à une fonction capable de bouleverser l’utilisation des « windowsiens » au quotidien. Néanmoins, elle n’échappe pas à la polémique et Microsoft a préféré repousser sa disponibilité.
Découvrir la Microsoft Surface Pro 11
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Y a-t-il enfin du wifi 7 ?
Bonjour,
Oui, il y a bien du Wifi 7 sur la Surface Pro 11.