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Test micro Blue Blackout Spark SL, l’arme de choix des streamers

On a eu l’occasion de tester le micro de référence des streamers et autres créateurs de contenu : le Blackout Spark SL. Verdict !

Si vous vous baladez un tant soit peu sur Twitch et même sur YouTube, vous avez très certainement déjà aperçu un micro de chez Blue. La marque américaine a en effet su se faire une place de choix dans le monde des streamers ces dernières années grâce aux qualités de ses appareils.

Le best-seller de Blue, c’est probablement le Yeti, un micro aperçu maintes et maintes fois chez de nombreux créateurs de contenu, chez qui il s’est logiquement imposé en raison de son branchement USB, et la facilité d’utilisation qui en résulte. Néanmoins, pour ceux qui souhaitent obtenir un rendu plus professionnel, cette connectique sera bien vite un peu trop limitée et il faudra alors se tourner vers un microphone à condensateur XLR. Ça tombe bien, on a testé pour vous le standard en la matière de chez Blue, le Blackout Spark SL. Est-ce qu’il vaut le coup ?

Blue Blackout Spark SL

USB ou XLR, quelle différence ?

Avant même de se pencher sur le nouveau micro de Blue, il convient de distinguer les microphones USB des microphones XLR, et d’exposer brièvement les avantages et inconvénients de chacun.

Les microphones USB comme le Blue Yeti sont pratiques, plutôt abordables, et ne nécessitent de rien d’autre qu’un logiciel permettant de s’enregistrer sur son ordinateur. En définitive, il vous suffira de brancher directement votre microphone à votre ordinateur avec un seul câble pour commencer à vous enregistrer. Le processus s’avère donc enfantin, et ce type d’appareil peut être une méthode idéale pour commencer à produire du contenu sans se prendre la tête. Néanmoins, ce type de microphone n’a pas que des avantages. La connexion USB peut engendrer de la latence à l’enregistrement et des bruits parasites.

De l’autre côté, on retrouve les microphones XLR, comme c’est le cas du Blackout Spark SL que nous testons ici. Si ce type de microphone est utilisé par les professionnels, ce n’est pas pour rien ! Ces microphones sont beaucoup plus sensibles et offrent une qualité sonore sans commune mesure avec ce que peut proposer un microphone USB. Ils proposent également diverses formes et ne se destinent pas tous aux mêmes usages, du micro dynamique au micro à condensateur, en passant par la directivité, etc. Néanmoins, si la qualité sonore est au rendez-vous, il faudra aussi s’équiper d’une interface audio ou d’une table de mixage pour convertir le signal à votre ordinateur.

En bref, si vous vous y connaissez un minimum et possédez déjà une interface sonore ou envisagez d’en acquérir une, le Blackout Spark SL vous est tout indiqué. En revanche, pour les autres, on vous conseille plutôt de débuter avec un microphone USB, qui sera nettement plus simple d’utilisation, et sera généralement livré clés en main. Dans ce cas, le Blue Yeti est une référence, si vous souhaitez rester dans l’univers de la marque.

Design et Ergonomie

Le Blackout Spark SL de Blue propose une expérience premium, dès le moment du déballage. Le microphone est en effet livré dans un coffret en bois de couleur rouge du plus bel effet surmonté du logo de la marque.

Blue Blackout Spark SL

Notez néanmoins qu’il est livré « nu ». Pas de câble XLR, par de filtre anti-pop, et pas de support. C’est un point à prendre en compte si vous ne disposez pas de tous ces accessoires, ce qui pourra considérablement alourdir la facture. On retrouve simplement une cage antichoc permettant d’adapter le Blackout Spark SL à n’importe quel pied, ainsi qu’une vis de serrage.

Quant au microphone en lui-même, le Blackout Spark SL de Blue offre un look reconnaissable entre mille. Le micro est fait de métal et mélange noir mat et pièces chromées, formant un aspect résolument rétro qui devrait plaire aux amateurs de beaux objets. L’assemblage est impeccable, et sa conception respire franchement la solidité (mais évitez quand même de le faire tomber, c’est mieux).

Blue Blackout Spark SL

Sur le manche, on retrouve le logo de la marque, ainsi que deux switchs : un coupe-bas et un atténuateur -20 dB. Le premier permettra de filtrer les sons graves et donc de limiter les bruits parasites situés dans les basses fréquences. Pour enregistrer une voix, c’est idéal. Le second vous permettra quant à lui de limiter le volume d’entrée dans le cas où vous souhaiteriez enregistrer un instrument produisant des sons très forts, comme une batterie, par exemple, et éviter que votre son ne sature.

Blue Blackout Spark SL

Enfin, la capsule où se logeront bientôt vos postillons est encerclée d’une grille en acier teinté de noir. Notez que le filtre pop-up n’est pas intégré et qu’il conviendra donc de s’en procurer un si vous envisagez de parler très proche du microphone et ainsi éviter d’entendre les plosives plus que de mesure.

Blue Blackout Spark SL

Utilisation et Qualité sonore

Le Blue Blackout Spark SL est pourvu d’une connectique XLR, et devra donc nécessairement être relié à une interface audio pour fonctionner. Pour réaliser ce test, nous avons utilisé une Scarlett Solo de Focusrite, une interface audio très simpliste disposant d’une seule entrée XLR, d’une alimentation fantôme 48V et de sorties de monitoring. Il existe des tables de mixage bien plus complètes (mais aussi beaucoup plus cher), mais pour enregistrer une personne seule, ce type de boîtier fera largement l’affaire.

Une fois le microphone attaché à un support et relié à l’interface audio, il suffit d’ouvrir son logiciel d’enregistrement préféré pour y accéder. Microphone électrostatique oblige, il n’y aura pas de logiciel à installer pour que l’appareil soit reconnu. Il faudra donc veiller à paramétrer son interface audio au préalable.

Blue Blackout Spark SL

Enfin, venons-en au rendu sonore, que nous avons trouvé particulièrement convaincant au cours de ce test du Blue Blackout Spark SL. Le microphone est très dynamique, et plus particulièrement adapté à la voix, avec un rendu très équilibré et plutôt neutre dans l’ensemble. Très sensible, il conviendrait même à des sessions d’ASMR, si c’est votre truc.

Les prises de voix apparaissent extrêmement claires, proposant ainsi une base idéale si vous souhaitez y appliquer des effets, et notamment de la compression pour obtenir le fameux son typé « radio ». Pour du podcast et même du chant, le Blackout Spark SL est donc une arme de choix. On a également noté que le micro était plutôt efficace pour isoler les sons aux alentours. Avec sa directivité cardioïde, il est particulièrement sensible à l’avant, mais beaucoup moins sur les côtés et à l’arrière. Cela peut être pratique dans le cas où vous seriez plusieurs à enregistrer, ou simplement s’il y a du son devant vous, par exemple. Sa membrane reste assez large pour capter correctement le son de votre voix sans avoir à coller nécessairement sa bouche au micro.

On l’a également essayé en enregistrant une guitare acoustique, mais on a trouvé le résultat un peu moins convaincant, car tirant un peu trop sur les aigus. Malgré tout, le rendu général reste très propre, et pourra parfaitement servir de base de travail en post-production.

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Notre avis

Si Blue est devenu une référence chez les streamers, ce n’est pas pour rien. Le Blackout Spark SL est une franche réussite visuelle et s’adaptera à la perfection dans votre décor. Ses performances sonores — sans être au niveau des plus grands microphones de studio — sont très honorables et suffiront très largement à des musiciens en home studio ou ceux qui souhaitent enregistrer leurs voix dans des projets vidéo/audio. C'est notamment sur l'enregistrement de la voix qu'il livrera la meilleure prestation. Il offrira un réel gap de qualité à ceux qui commençaient à voir les limites de leurs microphones USB.

On regrette néanmoins qu’il soit ne soit pas livré d’emblée avec un filtre pop-up et, au moins, un petit support. En définitive, il s’adressera donc à ceux qui s’y connaissent un minimum, puisque, connectique XLR oblige, il faudra nécessairement passer par une interface audio pour l’utiliser. Pour ceux qui cherchent un microphone plug & play, on vous conseillera plutôt le Yeti de Blue, véritable référence depuis des années.

Note : 8  /  10

Les plus

  • Son look
  • Sa conception, impeccable
  • Le son, globalement neutre et qualitatif

Les moins

  • Pas de filtre pop-up
  • Les sons (très) aigus
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