Depuis quelques temps déjà, la mode est aux remakes HD. Soit au maquillage à la sauce HD de titres autrefois cultes, ayant fait la joie des gamers (et des éditeurs s’en tant collé plein les poches, cela va sans dire). Konami s’est récemment engouffré dans cette tendance, en proposant successivement Metal Gear Solid HD Collection et Silent Hill HD Collection. Pour le moment, nous allons nous focaliser sur la première de ces “collections”.
Snakeappeal
Hideo Kojima est l’un des créateurs de jeux vidéo les plus complexes qui soient. Avoir accouché de sa saga Metal Gear Solid lui aura demandé de nombreuses années, et je ne sais combien de remises en question. Tenez, pour l’anecdote, sachez qu’il avait à l’origine prévu de tirer sa révérence une fois MGS 2 bouclé. Preuve que l’homme n’avait peut-être pas prévu d’en arriver là, et de voir son éditeur retoucher et rééditer son travail en ce début d’année 2012. Et ces retouches justement, limitées dans le sens où elles n’apportent principalement que des améliorations graphiques (720p et 60fps, nous évoqueront les évolutions de gameplay d’ici quelques lignes), ont été assurées par 3 entités différentes : Bluepoint Games pour les portages de Metal Gear Solid 2 & 3, Genki pour gérer l’adaptation du volet Peace Walker et enfin Aspect Co. pour assurer la remise sur pieds des préhistoriques Metal Gear et Metal 2 Solid Snake version MSX qui étaient déjà en bonus de Metal Gear Solid 3. Détail amusant : Bluepoint Games a déjà géré le développement des remakes HD de The Ico & Shadow of the Colossus Collection et de God of War Collection. En partant de là, on pouvait s’attendre à du travail chiadé. Pour en finir avec les formalités, sachez que les versions ayant servi de base aux remakes ont été les suivantes : Metal Gear Solid 2 : Substance (intégrant les documents bonus, par exemple) et Metal Gear Solid 3 : Subsistence (complété des Metal Gear et Metal Gear 2 : Solid Snake, sortis il y a des années de cela et désormais traduits en français, leur présence étant par contre plus anecdotique qu’autre chose). Metal Gear Solid : Peace Walker n’ayant pas été réédité en 36 versions, c’est sa version originale qui fut ici réutilisée. Par contre, concernant MGS 3, la version proposées n’est pas la version ultime. En son sein, point de Metal Gear Online au programme (logique), ni de mode Boss Survival, et encore moins de mini-jeu Snake vs. Monkey. Pas de quoi fouetter un chat, vous en conviendrez, mais les fans de la première heure pourront faire la moue. Les autres se contenteront déjà largement du contenu pléthorique qui les attend.
Disserter sur la série Metal Gear Solid pourrait prendre des heures. Ayez pitié de nous : ne nous jetez pas la pierre si nous n’évoquons pas ici les qualités intrinsèques de chacun des titres présents dans cette compilation. Pour résumer, sachez simplement que chaque nouvel épisode de Metal Gear Solid utilise grosso-modo les mêmes ficelles : gameplay stylé infiltration, trame scénaristique travaillée au possible (mais parfois bien trop complexe et dense, les titres de la saga n’ayant pas hérité du sobriquet de “jeux cinématiques” pour rien) et références omniprésentes. Ce ne serait d’ailleurs pas leur rendre hommage que de les résumer en quelques lignes. Mais à la rédaction, tout le monde s’accorde à affirmer que passer à côté de tels monuments du jeu vidéo serait une grave erreur. On aime ou on aime pas l’impulsion donnée aux softs de Kojima, il n’en reste pas moins qu’ils dégagent tous une immense aura, à laquelle il est de bon ton de se frotter lorsque qu’on se revendique gamer accompli. Ceci étant dit, je vous proposerais de faire le grand écart, pour nous intéresser aux évolutions de gameplay dont ont hérités les 3 volets de cette HD Collection.
De grands crus
Metal Gear Solid 2 pourra étonner, dans le sens où sa traduction en français est loin d’être exemplaire et que son gameplay rigide traduit son âge. 2001, plus de 10 ans déjà. Et pourtant, en étant terre à terre, impossible de dire que le jeu à vieilli. L’ambiance qu’il dégage est toujours aussi forte, et ses mécanismes de jeu uniques font qu’il n’a depuis jamais vraiment été mimé. Difficile donc de revenir vers lui et de ressentir l’étrange sensation du “déjà vu ailleurs depuis”. Non vraiment, MGS 2 est et restera sans doute unique. On me souffle dans l’oreillette que certains fans de la saga scandent des “tant mieux !”. Ceci est un tout autre débat, que nous ne démarrerons pas ici. Nous aurions par contre envie de placer Metal Gear Solid 3 et Metal Gear Solid : Peace Walker dans le même panier. Les 2 jeux ayant été plus ou moins conçus dans le même moule, ils n’affichent au final qu’assez peu de différences,malgré les 6 ans qui les séparent (le premier datant de 2004, le seconde de 2010). Ainsi, leurs versions HD n’ont pas tellement accusé le coup, puisqu’elles s’en sortent de manière honorable sur un écran HD. D’ailleurs, sans être magnifique, Metal Gear Solid : Peace Walker laisse filtrer des textures agréables à l’oeil. Concernant leur gameplay, pas grand chose à déclarer pour le premier, on parlerait presque d’un simple copier/coller pour Metal Gear Solid : 3. Pour Metal Gear Solid : Peace Walker par contre, c’est une autre paire de manche : la DualShock 3 lui fait le plus grand bien, et lui permet de se sortir de cette prise en main relativement archaïque qui était la sienne sur une PSP limitée à un seul stick analogique. Maintenant, pour répondre à la question de l’absence de Metal Gear Solid premier du nom, sachez simplement qu’elle a déjà été justifiée par Kojima en personne en décembre dernier : les bases du jeu PS One sont littéralement inexploitables pour être converties en HD. Inutile de l’attendre de sitôt. Mais en même temps, vous aurez déjà fort à faire avec ce menu best-of, taille XL, qui à moins de 30€ se place déjà comme l’une des meilleures compilations qu’il nous ait été donné l’occasion de voir dans le secteur du jeu vidéo.
Sans surprise, Metal Gear Solid HD Collection nous aura charmé. Ses textures HD, lui permettant de remettre au goût du jour 3 monuments du jeu vidéo, trouveront facilement grâce aux yeux de ceux ne jurant que par Saint Kojima. Pour les autres, c’est là l’occasion rêvée de s’attaquer à une licence complexe à amadouer, mais qui vaut vraiment le coup d’oeil. En fait, notre seul regret sera le suivant : pourquoi diable Konami s’est-il empêché de proposer avec ces rééditions un collector ultime, blindé de bonus jusqu’à la gueule ? On se le demande encore.
Le verdict ?
Snakeappeal
Hideo Kojima est l’un des créateurs de jeux vidéo les plus complexes qui soient. Avoir accouché de sa saga Metal Gear Solid lui aura demandé de nombreuses années, et je ne sais combien de remises en question. Tenez, pour l’anecdote, sachez qu’il avait à l’origine prévu de tirer sa révérence une fois MGS 2 bouclé. Preuve que l’homme n’avait peut-être pas prévu d’en arriver là, et de voir son éditeur retoucher et rééditer son travail en ce début d’année 2012. Et ces retouches justement, limitées dans le sens où elles n’apportent principalement que des améliorations graphiques (720p et 60fps, nous évoqueront les évolutions de gameplay d’ici quelques lignes), ont été assurées par 3 entités différentes : Bluepoint Games pour les portages de Metal Gear Solid 2 & 3, Genki pour gérer l’adaptation du volet Peace Walker et enfin Aspect Co. pour assurer la remise sur pieds des préhistoriques Metal Gear et Metal 2 Solid Snake version MSX qui étaient déjà en bonus de Metal Gear Solid 3. Détail amusant : Bluepoint Games a déjà géré le développement des remakes HD de The Ico & Shadow of the Colossus Collection et de God of War Collection. En partant de là, on pouvait s’attendre à du travail chiadé. Pour en finir avec les formalités, sachez que les versions ayant servi de base aux remakes ont été les suivantes : Metal Gear Solid 2 : Substance (intégrant les documents bonus, par exemple) et Metal Gear Solid 3 : Subsistence (complété des Metal Gear et Metal Gear 2 : Solid Snake, sortis il y a des années de cela et désormais traduits en français, leur présence étant par contre plus anecdotique qu’autre chose). Metal Gear Solid : Peace Walker n’ayant pas été réédité en 36 versions, c’est sa version originale qui fut ici réutilisée. Par contre, concernant MGS 3, la version proposées n’est pas la version ultime. En son sein, point de Metal Gear Online au programme (logique), ni de mode Boss Survival, et encore moins de mini-jeu Snake vs. Monkey. Pas de quoi fouetter un chat, vous en conviendrez, mais les fans de la première heure pourront faire la moue. Les autres se contenteront déjà largement du contenu pléthorique qui les attend.
Disserter sur la série Metal Gear Solid pourrait prendre des heures. Ayez pitié de nous : ne nous jetez pas la pierre si nous n’évoquons pas ici les qualités intrinsèques de chacun des titres présents dans cette compilation. Pour résumer, sachez simplement que chaque nouvel épisode de Metal Gear Solid utilise grosso-modo les mêmes ficelles : gameplay stylé infiltration, trame scénaristique travaillée au possible (mais parfois bien trop complexe et dense, les titres de la saga n’ayant pas hérité du sobriquet de “jeux cinématiques” pour rien) et références omniprésentes. Ce ne serait d’ailleurs pas leur rendre hommage que de les résumer en quelques lignes. Mais à la rédaction, tout le monde s’accorde à affirmer que passer à côté de tels monuments du jeu vidéo serait une grave erreur. On aime ou on aime pas l’impulsion donnée aux softs de Kojima, il n’en reste pas moins qu’ils dégagent tous une immense aura, à laquelle il est de bon ton de se frotter lorsque qu’on se revendique gamer accompli. Ceci étant dit, je vous proposerais de faire le grand écart, pour nous intéresser aux évolutions de gameplay dont ont hérités les 3 volets de cette HD Collection.
De grands crus
Metal Gear Solid 2 pourra étonner, dans le sens où sa traduction en français est loin d’être exemplaire et que son gameplay rigide traduit son âge. 2001, plus de 10 ans déjà. Et pourtant, en étant terre à terre, impossible de dire que le jeu à vieilli. L’ambiance qu’il dégage est toujours aussi forte, et ses mécanismes de jeu uniques font qu’il n’a depuis jamais vraiment été mimé. Difficile donc de revenir vers lui et de ressentir l’étrange sensation du “déjà vu ailleurs depuis”. Non vraiment, MGS 2 est et restera sans doute unique. On me souffle dans l’oreillette que certains fans de la saga scandent des “tant mieux !”. Ceci est un tout autre débat, que nous ne démarrerons pas ici. Nous aurions par contre envie de placer Metal Gear Solid 3 et Metal Gear Solid : Peace Walker dans le même panier. Les 2 jeux ayant été plus ou moins conçus dans le même moule, ils n’affichent au final qu’assez peu de différences,malgré les 6 ans qui les séparent (le premier datant de 2004, le seconde de 2010). Ainsi, leurs versions HD n’ont pas tellement accusé le coup, puisqu’elles s’en sortent de manière honorable sur un écran HD. D’ailleurs, sans être magnifique, Metal Gear Solid : Peace Walker laisse filtrer des textures agréables à l’oeil. Concernant leur gameplay, pas grand chose à déclarer pour le premier, on parlerait presque d’un simple copier/coller pour Metal Gear Solid : 3. Pour Metal Gear Solid : Peace Walker par contre, c’est une autre paire de manche : la DualShock 3 lui fait le plus grand bien, et lui permet de se sortir de cette prise en main relativement archaïque qui était la sienne sur une PSP limitée à un seul stick analogique. Maintenant, pour répondre à la question de l’absence de Metal Gear Solid premier du nom, sachez simplement qu’elle a déjà été justifiée par Kojima en personne en décembre dernier : les bases du jeu PS One sont littéralement inexploitables pour être converties en HD. Inutile de l’attendre de sitôt. Mais en même temps, vous aurez déjà fort à faire avec ce menu best-of, taille XL, qui à moins de 30€ se place déjà comme l’une des meilleures compilations qu’il nous ait été donné l’occasion de voir dans le secteur du jeu vidéo.
Sans surprise, Metal Gear Solid HD Collection nous aura charmé. Ses textures HD, lui permettant de remettre au goût du jour 3 monuments du jeu vidéo, trouveront facilement grâce aux yeux de ceux ne jurant que par Saint Kojima. Pour les autres, c’est là l’occasion rêvée de s’attaquer à une licence complexe à amadouer, mais qui vaut vraiment le coup d’oeil. En fait, notre seul regret sera le suivant : pourquoi diable Konami s’est-il empêché de proposer avec ces rééditions un collector ultime, blindé de bonus jusqu’à la gueule ? On se le demande encore.
Le verdict ?
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