Max Payne est enfin de retour après 9 ans d’absence (la bouse intersidérale sortie sur grands écrans en 2008 ne compte pas), et l’on peut dire que ce brave Max nous aura fait attendre. Le premier Max Payne développé par Remedy et sorti en 2001 avait conquis les foules, avec son scénario sombre et son bullet time. Le deuxième épisode était dans la même veine, avec un scénario certes moins travaillé, mais tirant toujours sur le film noir. Remedy a abandonné Max, préférant se consacrer au petit Alan Wake, mais c’était sans compter sur Rockstar qui a repris la licence pour l’adapter à sa sauce. C’est Dan Houser himself qui s’est occupé du scénario, et cela se sent, surtout dans la construction des personnages. Certains crieront au scandale en constatant l’abandon de l’ambiance poisseuse des films noirs, mais les autres se contenteront d’apprécier cette prise de risque pour renouveler la franchise.
Chienne de vie…
Max Payne 3 n’est pas un reboot, mais une réelle suite aux deux premiers épisodes. Max est une épave humaine. Ne se remettant toujours pas de la mort de sa famille et s’en voulant pour Mona Sax, il passe ses journées à se noyer dans un fond de verre de scotch, avalant un antalgique entre deux gorgés. N’ayant pas connu la sobriété depuis des années, Max est un ivrogne qui n’a plus aucun avenir, jusqu’à ce que Raul Passos, un ancien camarade de l’école de police, lui propose de quitter sa vie minable pour rejoindre le soleil de Sao Paulo. Une retraite tranquille à protéger Branco, un multimillionnaire brésilien, et sa famille. Bref, une vie peinarde. Mais Max n’arrive pas à décrocher, et passe ses journées de travail avec 4g de whisky dans chaque bras, ce qui ne va pas lui rendre service quand Fabiana Branco, la femme du boss, se fera enlever par des membres d’un gang tout droit sorti des favelas de la ville.
Max McClane
Disons le tout suite, l’histoire est brillante, et alterne avec subtilité entre moments d’anthologie et coups de théâtres spectaculaires. Mais il est vrai que faire passer Max de New York à Sao Paulo a quelques petites incidences sur l’ambiance. Le scénario ressemble plus en effet à celui d’un Die Hard (surtout dans la seconde partie du jeu) qu’à celui d’un film noir. Mais Rockstar n’a tout de même pas oublié les fans des premiers épisodes en concoctant quelques missions flash-back qui reviennent sur le passé de Max dans le New Jersey. L’on regrettera par contre une mise en scène un peu prétentieuse qui nuit à l’immersion. Oubliez les cinématiques type comics des premiers opus, ici ce sont des cuts scenes réalisées avec des images du jeu. Des cuts scenes rendues difficiles à suivre à cause des effets de saturations, de flash et avec des couleurs qui bavent incrustées par Rockstar. Heureusement, on s’y habitue vite, mais cela surprend au début. Un autre point noir est lui inhérent à la localisation. Le titre est bien sûr en anglais sous-titré, et les sous titres ne sont pas grands, vraiment pas grands, ce qui nous oblige à plisser les yeux pour les apercevoir si l’on ne parle pas anglais. Mais à part ces deux défauts, le jeu se parcourt avec plaisir, et une réelle ambiance se dégage de Max Payne 3, renforcée par la voix caverneuse de James McAffrey, doubleur de Max, qui commente avec brillo chaque phase du jeu.
A l’ancienne, mais avec des nouveautés
Côté gameplay, le jeu nous propose 3 modes de tir au démarrage. Assisté, semi assisté, ou libre. Les deux premiers rappellent la façon de tirer dans GTA 4 et Red Dead Redemption. Optez plutôt pour la visée libre pour profiter pleinement du jeu. Si vous avez joué aux deux premiers Max Payne, vous ne serez pas surpris par le gameplay, qui n’a pratiquement pas bougé depuis 2001 ! Mais pourquoi changer un gameplay si celui-ci frôle la perfection ? Il est toujours possible de porter deux armes, d’enclencher le bullet time à volonté, et de plonger au ralenti pour descendre tout ce qui bouge. Quelques petites innovations tout de même : la couverture. Pratiquement obligatoire dans les jeux de tir à l’heure actuelle, elle permet à Max d’éviter bien des balles et doit être constamment utilisée. Le seul défaut de ce système est que le joueur est moins incité à plonger dans le tas au ralenti, synonyme de mort en cas d’ennemis en grand nombre. Le plongeon sera donc utilisé avec parcimonie, ce qui le rend plus épique et délicieux encore. Les scènes de fusillades sont intenses. Vous vous souvenez sûrement de ce long échange de coups de feu dans le film Heat de Micheal Mann, et de la tension qui s’en dégageait ? Max Payne 3 fait la même chose, mais en vous y mettant en plein dedans.
Baroud d’honneur
Max est un type un peu vieux-jeu, qui rigole bien quand il voit les petits jeunes qui se remettent d’aplombs après quelques secondes en cas de blessure. Dans Max Payne 3, pas de régénération automatique. Comme à l’époque de Max Payne 1, vous devrez utiliser des antalgiques pour vous soigner, et la situation peut rapidement tourner au vinaigre si vous n’en avez plus. Mais si Max se fait descendre alors qu’il dispose encore d’antalgiques dans sa poche, une sorte de mode “baroud d’honneur” prend place au ralenti, il vous faudra alors truffer de plombs votre bourreau, et une fois fait, Max peut repartir comme si de rien était. Cette feature est bien pensée mais assez rageante, le joueur étant condamné s’il n’a plus de balles, ou si l’ennemi se planque patiemment. Si c’est le cas, il vous faudra alors attendre de longues secondes pour retenter votre chance.
Animations parfaites
Les animations sont l’une des grandes réussites de Max Payne 3. Plus poussée encore que dans un Uncharted 3, elle vous met directement dans la peau de Max, qui, je vous le rappelle, est un ivrogne quadragénaire. Vous ressentirez donc tous les mouvements de l’ex flic, sa difficulté à se traîner parfois. Mais rassurez vous, Max n’est pas aussi pénible à diriger qu’un poids lourd, Rockstar ayant réussi à rendre sa peine agréable à jouer. Petit détail qui tue dans l’animation, lorsque Max ramasse une arme à deux mains, genre fusil à pompe, et qu’il utilise son arme de poing, il ne met pas sa grosse arme dans son dos avec une glu magique, comme nous avons l’habitude de voir. Non, il la garde dans sa main gauche, pendant qu’il canarde avec son flingue. Il se paye même le luxe de garder ses armes et de les utiliser dans les cut-scenes. Cela n’a l’air de rien comme ça, mais cela renforce grandement l’immersion.
Vous en reprendrez bien un peu ?
Comme d’habitude maintenant avec les jeux Rockstar, nous avons le droit à un mode multi joueur. Incluant les classiques Deathmatch et Team Deathmatch, il réussi l’exploit d’intégrer le bullet-time sans pour autant casser le rythme des affrontements. Des modes plus originaux sont également disponibles, comme Guerre des gangs, missions multijoueurs divisées en chapitres, et qui à chaque fois vous demande de remplir des objectifs précis. Enfin, le mode chasse à l’homme est assez réussi. Deux joueurs incarnent Max et son pote Raul, qui doivent résister le plus longtemps possible aux autres joueurs incarnant les gangsters. Le multi inclue également un système d’XP, et également un fort aspect communautaire avec la possibilité de créer des gangs, que l’on pourra conserver dans GTA V. Si vous préférez vous la jouer solo, vous pourrez toujours refaire les missions en mode arcade, où il faudra faire le plus gros score possible. Le mode New York minute, lui, est une sorte de Time Attack amélioré. Le multi et les missions arcades sont plutôt bien fait, mais loin d’être l’intérêt principal du soft.
Max la menace
Max Payne 3 est un grand jeu, et est digne de ses prédécesseurs. Rockstar a réussi à renouveler une licence tout en gardant sa substantifique moelle, c’est à dire l’action et une ambiance travaillée. Une ambiance ensoleillée qui tranche avec Max Payne 1 et 2, mais avec un côté Die Hard vraiment plaisant au final, qui vous arrive toujours à surprendre tout au long de la dizaine d’heure que dure le solo. Les scènes d’action sont intenses, et le jeu nous sert l’une des plus grandes scènes du jeu vidéo de ces dernières années dans les 30 dernières minutes de l’histoire. Max Payne 3 est un chef œuvre, point.
Chienne de vie…
Max Payne 3 n’est pas un reboot, mais une réelle suite aux deux premiers épisodes. Max est une épave humaine. Ne se remettant toujours pas de la mort de sa famille et s’en voulant pour Mona Sax, il passe ses journées à se noyer dans un fond de verre de scotch, avalant un antalgique entre deux gorgés. N’ayant pas connu la sobriété depuis des années, Max est un ivrogne qui n’a plus aucun avenir, jusqu’à ce que Raul Passos, un ancien camarade de l’école de police, lui propose de quitter sa vie minable pour rejoindre le soleil de Sao Paulo. Une retraite tranquille à protéger Branco, un multimillionnaire brésilien, et sa famille. Bref, une vie peinarde. Mais Max n’arrive pas à décrocher, et passe ses journées de travail avec 4g de whisky dans chaque bras, ce qui ne va pas lui rendre service quand Fabiana Branco, la femme du boss, se fera enlever par des membres d’un gang tout droit sorti des favelas de la ville.
Max McClane
Disons le tout suite, l’histoire est brillante, et alterne avec subtilité entre moments d’anthologie et coups de théâtres spectaculaires. Mais il est vrai que faire passer Max de New York à Sao Paulo a quelques petites incidences sur l’ambiance. Le scénario ressemble plus en effet à celui d’un Die Hard (surtout dans la seconde partie du jeu) qu’à celui d’un film noir. Mais Rockstar n’a tout de même pas oublié les fans des premiers épisodes en concoctant quelques missions flash-back qui reviennent sur le passé de Max dans le New Jersey. L’on regrettera par contre une mise en scène un peu prétentieuse qui nuit à l’immersion. Oubliez les cinématiques type comics des premiers opus, ici ce sont des cuts scenes réalisées avec des images du jeu. Des cuts scenes rendues difficiles à suivre à cause des effets de saturations, de flash et avec des couleurs qui bavent incrustées par Rockstar. Heureusement, on s’y habitue vite, mais cela surprend au début. Un autre point noir est lui inhérent à la localisation. Le titre est bien sûr en anglais sous-titré, et les sous titres ne sont pas grands, vraiment pas grands, ce qui nous oblige à plisser les yeux pour les apercevoir si l’on ne parle pas anglais. Mais à part ces deux défauts, le jeu se parcourt avec plaisir, et une réelle ambiance se dégage de Max Payne 3, renforcée par la voix caverneuse de James McAffrey, doubleur de Max, qui commente avec brillo chaque phase du jeu.
A l’ancienne, mais avec des nouveautés
Côté gameplay, le jeu nous propose 3 modes de tir au démarrage. Assisté, semi assisté, ou libre. Les deux premiers rappellent la façon de tirer dans GTA 4 et Red Dead Redemption. Optez plutôt pour la visée libre pour profiter pleinement du jeu. Si vous avez joué aux deux premiers Max Payne, vous ne serez pas surpris par le gameplay, qui n’a pratiquement pas bougé depuis 2001 ! Mais pourquoi changer un gameplay si celui-ci frôle la perfection ? Il est toujours possible de porter deux armes, d’enclencher le bullet time à volonté, et de plonger au ralenti pour descendre tout ce qui bouge. Quelques petites innovations tout de même : la couverture. Pratiquement obligatoire dans les jeux de tir à l’heure actuelle, elle permet à Max d’éviter bien des balles et doit être constamment utilisée. Le seul défaut de ce système est que le joueur est moins incité à plonger dans le tas au ralenti, synonyme de mort en cas d’ennemis en grand nombre. Le plongeon sera donc utilisé avec parcimonie, ce qui le rend plus épique et délicieux encore. Les scènes de fusillades sont intenses. Vous vous souvenez sûrement de ce long échange de coups de feu dans le film Heat de Micheal Mann, et de la tension qui s’en dégageait ? Max Payne 3 fait la même chose, mais en vous y mettant en plein dedans.
Baroud d’honneur
Max est un type un peu vieux-jeu, qui rigole bien quand il voit les petits jeunes qui se remettent d’aplombs après quelques secondes en cas de blessure. Dans Max Payne 3, pas de régénération automatique. Comme à l’époque de Max Payne 1, vous devrez utiliser des antalgiques pour vous soigner, et la situation peut rapidement tourner au vinaigre si vous n’en avez plus. Mais si Max se fait descendre alors qu’il dispose encore d’antalgiques dans sa poche, une sorte de mode “baroud d’honneur” prend place au ralenti, il vous faudra alors truffer de plombs votre bourreau, et une fois fait, Max peut repartir comme si de rien était. Cette feature est bien pensée mais assez rageante, le joueur étant condamné s’il n’a plus de balles, ou si l’ennemi se planque patiemment. Si c’est le cas, il vous faudra alors attendre de longues secondes pour retenter votre chance.
Animations parfaites
Les animations sont l’une des grandes réussites de Max Payne 3. Plus poussée encore que dans un Uncharted 3, elle vous met directement dans la peau de Max, qui, je vous le rappelle, est un ivrogne quadragénaire. Vous ressentirez donc tous les mouvements de l’ex flic, sa difficulté à se traîner parfois. Mais rassurez vous, Max n’est pas aussi pénible à diriger qu’un poids lourd, Rockstar ayant réussi à rendre sa peine agréable à jouer. Petit détail qui tue dans l’animation, lorsque Max ramasse une arme à deux mains, genre fusil à pompe, et qu’il utilise son arme de poing, il ne met pas sa grosse arme dans son dos avec une glu magique, comme nous avons l’habitude de voir. Non, il la garde dans sa main gauche, pendant qu’il canarde avec son flingue. Il se paye même le luxe de garder ses armes et de les utiliser dans les cut-scenes. Cela n’a l’air de rien comme ça, mais cela renforce grandement l’immersion.
Vous en reprendrez bien un peu ?
Comme d’habitude maintenant avec les jeux Rockstar, nous avons le droit à un mode multi joueur. Incluant les classiques Deathmatch et Team Deathmatch, il réussi l’exploit d’intégrer le bullet-time sans pour autant casser le rythme des affrontements. Des modes plus originaux sont également disponibles, comme Guerre des gangs, missions multijoueurs divisées en chapitres, et qui à chaque fois vous demande de remplir des objectifs précis. Enfin, le mode chasse à l’homme est assez réussi. Deux joueurs incarnent Max et son pote Raul, qui doivent résister le plus longtemps possible aux autres joueurs incarnant les gangsters. Le multi inclue également un système d’XP, et également un fort aspect communautaire avec la possibilité de créer des gangs, que l’on pourra conserver dans GTA V. Si vous préférez vous la jouer solo, vous pourrez toujours refaire les missions en mode arcade, où il faudra faire le plus gros score possible. Le mode New York minute, lui, est une sorte de Time Attack amélioré. Le multi et les missions arcades sont plutôt bien fait, mais loin d’être l’intérêt principal du soft.
Max la menace
Max Payne 3 est un grand jeu, et est digne de ses prédécesseurs. Rockstar a réussi à renouveler une licence tout en gardant sa substantifique moelle, c’est à dire l’action et une ambiance travaillée. Une ambiance ensoleillée qui tranche avec Max Payne 1 et 2, mais avec un côté Die Hard vraiment plaisant au final, qui vous arrive toujours à surprendre tout au long de la dizaine d’heure que dure le solo. Les scènes d’action sont intenses, et le jeu nous sert l’une des plus grandes scènes du jeu vidéo de ces dernières années dans les 30 dernières minutes de l’histoire. Max Payne 3 est un chef œuvre, point.
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