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Test Marvel’s Spider-Man 2 : parfaite symbiose pour les deux araignées ?

Marvel’s Spider-Man 2 arrive en force ce 20 octobre sur PS5. Deux héros pour deux fois plus de fun ? On vous dévoile notre verdict dans ce test garanti sans spoiler.

Le jour que tous les fans de PlayStation attendent est bientôt là. Ce 20 octobre, le jeu Marvel’s Spider-Man 2 sera disponible sur PS5. Après un premier titre sorti en 2018 et un spin-off survenu deux années plus tard, il est temps de rempiler pour les équipes d’Insomniac Games qui nous offrent dans ce nouvel opus une double dose de fun. La grande nouveauté est en effet la présence de Peter Parker et de Mailes Morales, deux Spider-Man prêts à défendre la ville de New York de ses vilains.

Et dans ce nouveau jeu, ils sont nombreux. Marvel’s Spider-Man 2 nous promet beaucoup d’action, dans un New York flambant neuf comme toile de fond. Mais le temps a passé, et l’eau a-t-elle vraiment coulé sous les ponts. Ce opus inédit est-il aussi novateur qu’il nous le fait croire ? Et finalement, tiendra-t-il ses promesses par rapport à la génération de console actuelle ? La réponse dans ce test de Marvel’s Spider-Man 2.

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Histoire

Si les ressorts de l’histoire ont jusqu’ici été gardés secrets, non loin de nous l’idée de vous spoiler. Sony a très bien joué sa communication, on ne gâchera donc le plaisir de personne dans ce test. On peut cependant rassurer les joueurs sur un point : la narration de Marvel’s Spider-Man 2 est absolument à la hauteur de nos attentes. Avec Kraven le Chasseur comme antagoniste principal, l’aventure de nos deux Spider-Man prend un tournant particulièrement épique dont le climax se construit au fil de notre aventure. On regrette la redondance qui vient alourdir un peu le récit dans les dernières heures de jeu, ainsi que les dérives narratives parfois trop tirées par les cheveux bien que cela reste rare, qui font exception au rythme autrement très équilibré du titre. 

Crédits : Sony

Spider-Man ce n’est pas seulement un physique athlétique et des coups de pied à tout va. Il s’agit probablement du héros le plus humain de l’univers Marvel, et pour cause, c’est un personnage jeune qui contre la violence du monde avec un humour à toute épreuve et aucune mort à son compteur. Dans Marvel’s Spider-Man 2, on avance dans un récit à double vitesse puisqu’on suit le point de vue de plusieurs héros. L’un est un adulte à qui tout sourit, tandis que l’autre se tord encore l’esprit pour écrire son essai afin d’entrer à l’université.

Chacun des deux Spider-Man a des problématiques qui lui sont propres, mais de manière simultanée. En plus de la trame principale, le jeu est donc rempli de petites (ou pas) intrigues sous-jacentes dissimulées dans des quêtes et missions connexes qui vous emmènent à droite, à gauche, et partout à travers la ville. Dans sa construction même, on ne se retrouve non pas face à un film, mais plutôt à une série dont les épisodes sont plutôt distincts et les rebonds scénaristiques aussi variés qu’importants les uns par rapport aux autres. Le plus beau est qu’aucun des deux héros n’est privilégié par rapport à l’autre, on a autant de plaisir à incarner chacun des personnages.

Lorsque vous décidez de revenir au fil rouge principal, celui-ci peut souvent prendre le dessus sur tout le reste. Il existe plusieurs grandes phases à l’histoire du jeu ponctuées par de nombreuses cutscenes. Ces cinématiques, qui nous plongent d’un univers presque cinématographique, ne peuvent pas être passées, mais c’est pour le mieux. Quand on commence ce genre de jeu, on ne peut que s’attendre à être dirigés de temps à autre pour les besoins du scénario. Les transitions entre ces différentes phases sont encore trop notables visuellement pour être totalement immersives, surtout lorsque des changements de texture apparaissent.

Crédits : Sony

En ce qui concerne les personnages, les comédiens et doublages du remaster et de Miles Morales ont été gardés, c’est avec plaisir qu’on retrouve donc des visages familiers et encore une fois très bien rendus à l’écran. La motion capture n’est pas une technologie sans faille, les expressions faciales ou encore les animations sont encore porteuses de quelques défauts visuels, mais rien qui nous empêche de chérir l’immersion ou encore la fluidité du jeu. On mettra dans cette catégorie les cheveux et autres poils aux mouvements et à la texture un peu étranges ou encore le travail sur l’eau qui laisse vraiment à désirer quand on la regarde d’un peu trop près.

Heureusement, nos hommes-araignées évoluent bien mieux dans les airs ou sur les murs, on n’en tient donc pas longtemps rigueur. En revanche, les effets du symbiote, contrairement à Venom lui-même, mériteraient plus de travail sur la texture et le réfléchissement de la lumière. Le constat est de plus en plus parlant à mesure que l’on avance dans le jeu et que les occurrences se multiplient.

Quêtes

Dans Marvel’s Spider-Man 2, on ne retrouve presque aucune hiérarchie entre les activités. Certaines se définissent comme étant mineures et “répétitives” par nature, tandis que d’autres couvrent parfois des gemmes scénaristiques. On retrouve un condensé de personnages Marvel qui peuvent dérouter les néophytes de cet univers, mais ravir ceux qui sont absolument fans. Au niveau de la cohérence, on a vraiment affaire à une timeline respectueuse des comics et des œuvres cinématographiques de Sony, ce qui se ressent dans quelques à-côtés dont on ne donnera pas les détails ici.

Le fait d’avoir deux Spider-Man en plus de tous les autres personnages aurait pu vite tourner au vinaigre, mais c’est finalement très bien géré par le studio. Le changement de héros s’effectue au gré de la narration, mais pas seulement. Vous pouvez presque à tout moment passer de Pete à Miles via un simple bouton. Les quêtes sont quant à elles attribuées à l’un, l’autre ou les deux Spider-Man, vous pouvez donc changer de personnage en suivant une mission bien spécifique. Tout se fait de manière très fluide et naturelle, et jamais l’incohérence n’est venue frapper à notre porte comme on aurait pu le craindre.

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Crédits : Sony

Marvel’s Spider-Man 2 est l’occasion pour Insomniac d’intégrer une tonne de gameplays différents. Tout le bonheur des histoires linéaires est que n’importe quelle mécanique peut être ajoutée sans dénaturer l’expérience immersive. Missions au Spider-Bot, recherche de signaux, anéantissement de radars ou encore modifications d’atomes et piratage de systèmes, tout y passe dans cet opus qui regorge de diversité autant de que de nouveautés.

Choisir d’incarner un Spider-Man en particulier ne vous empêche pas de voir l’autre débarquer de temps en temps. Le studio pousse les retrouvailles jusque dans la ville, où votre acolyte peut se joindre à vous si vous décidez d’éradiquer des menaces passagères. Se débloquent alors des animations en duo qui nous font d’autant plus apprécier ces phases hors du temps. Les fans de challenge y trouveront également leur compte avec une certaine catégorie de mission basée sur le temps et des objectifs pour remporter des médailles.

Combats

Bien que Spider-Man ne tue pas, le combat reste le nerf de la guerre. Les méchants, eux, ne s’arrêtent jamais. Les affrontements ne pourraient pas mieux représenter les conséquences d’avoir deux Spider-Man pour le prix d’un. Lorsqu’on alterne de Peter à Miles, on s’adapte également à de nouvelles attaques et animations. Insomniac renforce la qualité de son travail sur la fluidité en combat, bien que l’on ne se défasse toujours pas de cette impression de frapper sur des poupées de chiffons. On prend ça comme une caractéristique de la franchise qui gagne tout de même en impact grâce à certains ajouts, notamment l’arrivée de Venom.

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Crédits : Sony

Dans les menus, on voit littéralement double. On dispose d’un arbre de compétences dédié à Miles, un autre à Peter, et un autre pour toutes les facultés communes aux deux. Pour nous aider, on retrouve également une section dédiée aux améliorations ou encore aux accessoires disponibles en combat. Le plus compliqué reste de jouer des poings avec tous ces outils et de gérer ses différentes jauges pour activer ses compétences.

Marvel’s Spider-Man 2 dispose de 5 niveaux de difficulté plutôt honnêtes, même si on peut vite se retrouver à court d’endurance. Le titre va jouer sur la longueur des affrontements plutôt que sur leur puissance, et n’hésite pas à nous inonder d’ennemis dès que cela est possible. Il est aisé de perdre pied une fois qu’on se retrouve encerclé. On n’est cependant jamais déçus des combats de boss qui amènent du piquant à l’aventure et aux conflits plus modestes. La clé pour réussir : beaucoup de patience.

Le jeu en profite pour introduire une nouvelle mécanique indispensable : la parade. Certaines attaques ne pouvant être esquivées devront être parées, ce qui provoque une contre-attaque dans la foulée. Dans l’ensemble, tous les défis de timing sont réussis même s’il y a évidemment quelques loupés. On regrette surtout les placements de caméra qui gâchent parfois le plaisir de certaines animations pourtant folles. Les éliminations discrètes et les ennemis collés à l’environnement avec les toiles ont également des comportements assez aléatoires par moments.

La partie infiltration est par ailleurs modérée, quoique plus accentuée sur certaines missions clés. Mais dans la plupart des cas, cela demande un plus gros effort de votre part si vous souhaitez passer par la case discrétion et justement éviter les débordements d’adversaires. Si vous décidez que cela en vaut la peine, alors vous serez récompensés par des interactions plus faciles avec les ennemis et une multitude de possibilités pour les éliminations discrètes.

La seule chose qu’on ne critiquera pas dans cette partie : les effets et animations en combat. Seul c’est déjà le pied, mais à plusieurs, le duo prend tout son sens. Le plus beau est que cette cohésion d’équipe se fait aussi avec d’autres personnages non jouables au fur et à mesure de l’aventure. Chaque compétence a une réaction sur mesure en fonction de l’ennemi visé, les effets spéciaux sont d’une vivacité incroyable et tout se goupille comme dans un film hollywoodien.

Un jeu plus vivant

L’immersion est réellement le premier atout de Marvel’s Spider-Man 2. Son univers jouable n’est pas immense, mais merci qu’il est bon. New York City est toujours aussi agréable à arpenter, dans les airs ou au sol. L’immersion est complète lorsqu’on s’arrête parmi les habitants et qu’ils nous reconnaissent, ou encore que l’on croise un quartier complètement changé à cause d’un conflit antérieur. La map au global ne change pas énormément, et son traitement graphique non plus par ailleurs, mais on a le plaisir de découvrir deux nouvelles zones : Brooklyn et le Queens.

Ces quartiers sont en apparence similaires aux autres, mais on se surprend à y déceler des ambiances vraiment originales lorsqu’on s’y attarde. Le traitement de la lumière est encore une fois au rendez-vous, avec des vues splendides des toits de New York que l’on se plait à immortaliser avec l’outil photo. Les missions annexes sont aussi là pour ça. Le tout est immensément boosté par les autres sens, plus précisément l’ouïe et le toucher. Marvel’s Spider-Man 2 étant exclusif à la PS5, on s’attend à un niveau d’optimisation parfait, surtout venant de la part d’un des studios PlayStation. C’est le cas dans beaucoup d’aspects du jeu, qui n’ont pas forcément de rapport avec l’exploration.

Crédits : Sony

La DualSense nous sert à ressentir toute la puissance des combats, les textures, mais aussi les éléments comme le vent ou l’électricité avec une ressemblance étonnante. Le studio se sert également de son contrôleur pour donner une vraie identité au jeu et à ses personnages. Si la narration et le gameplay donnent autant d’importance à Miles qu’à Peter, la technologie utilisée le permet tout autant. L’immersion est à son paroxysme lors des phases vraiment narratives et des cinématiques qui prennent littéralement vie sous nos mains. Le jeu fait un usage particulièrement intelligent des gâchettes adaptatives, permettant de débloquer certaines actions, mais aussi de ressentir la force de chacune d’elles.

L’audio est aussi une composante importante dans toute l’appréciation de Marvel’s Spider-Man 2. On aurait aimé plus d’utilisation du micro et du haut-parleur de la manette, mais le sound design en audio 3D ainsi que la bande-son (surtout celle liée à Kraven) subliment cette ville pourtant gangrénée par les vilains. On ne saurait dire si le hasard fait bien les choses ou si la plupart des cinématiques s’adaptent à notre comportement juste avant qu’elles ne se déclenchent, mais rien que le fait d’avoir doublé des voix au repos et en action pour s’ajuster à notre activité durant les conversations est déjà un détail que l’on veut saluer. Sans compter sur la VF toujours ponctuée de cet humour et références à la française. D’autres agréables surprises se trouvent aux quatre coins des rues de New York qui nous rappellent le travail sur la cohérence d’Insomniac.

Marvel’s Spider-Man 2 pêche encore toutefois sur certains points. On n’a jamais expérimenté de latence ou de temps de chargement, mais certaines textures s’amusent à apparaitre en retard, et on remarque un manque de régularité visuelle de manière générale. La différence de traitement entre Peter, Miles, avec les personnages principaux, et en dernière position les autres PNJ, est assez flagrante. La racaille de quartier revêtit trop souvent les mêmes visages, et il en va de même pour les voix. C’est toujours compliqué de doser la répétition dans un monde ouvert rempli de gens, et on préfère avoir de la vie plutôt qu’un univers désert, mais au moins pour les ennemis aurions-nous aimé plus de diversité, surtout ceux faisant partie du scénario principal.

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Crédits : Sony

Alors, version 1.5 ou pas ?

Évidemment, la question qui fera débat sur la sortie de ce Marvel’s Spider-Man 2 est toute trouvée : le jeu se démarque-t-il suffisamment des deux précédents pour être vraiment intéressant ? Le titre dés-honorifique de “version 1.5” affuble désormais les AAA qui ne s’autorisent plus l’inédit, et ressassent leur titre précédent en termes de gameplay, d’histoire ou encore de dynamique. Ce nouveau Spider-Man est effectivement extrêmement proche du premier jeu de la franchise, ainsi que du spin-off consacré à Miles Morales. Cela en fait-il un jeu inintéressant pour autant ? Absolument pas.

En réalité il n’y a pas grand-chose de négatif à être une “version 1.5” si la narration nous emporte dans des péripéties totalement nouvelles, et si le studio montre sa propension à ne pas se reposer sur ses acquis. Mais il devient dès lors compliqué de réinventer complètement un excellent jeu, une chose même très peu enviable. Pourquoi changer une équipe qui gagne ?

Alors oui, Marvel’s Spider-Man 2 a un gameplay très proche de son prédécesseur, invite des personnages iconiques que nous avons déjà vus pour une grande partie et nous fait découvrir une ville de New York familière et toujours plus belle. Que les joueurs se rassurent, le titre possède assez d’éléments novateurs pour que l’on réussisse à se détacher de nos expériences précédentes et profiter d’un vrai nouveau jeu. Cela se ressent aussi au niveau de la durée de vie qui double de volume (entre 18 et 20 heures pour l’histoire principale environ) tout en restant digeste et prenante.

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Notre avis

Marvel's Spider-Man 2 est un jeu extrêmement bon dans beaucoup de domaines. C'est un titre qui se vit, se ressent, s'écoute et se prend en main avec une immersion incroyable. Nous avons affaire à une véritable suite, autant dans la narration que dans les évolutions de gameplay, qui sentent tout de même bon comme à la maison. Avoir deux Spider-Man est effectivement une double source de bonheur mais aussi des possibilités décuplées. On apprécie sa cohérence, son identité visuelle et on lui pardonne volontiers ses maladresses et ses quelques défauts techniques qui se noient littéralement sous le poids de son excellent récit à double vitesse.
Note : 9  /  10

Les plus

  • Les déplacements
  • L'histoire pleine de rebondissements
  • Deux Spider-Man complets et indépendants
  • L'immersion nouvelle génération (manette, audio, visuel, chargements)

Les moins

  • Quelques défauts visuels et de texture
  • Pas assez de diversité dans les PNJ
  • La caméra gênante en combat par moments
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