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[Test] Marvel vs. Capcom Infinite [PS4, Xbox One, PC]

Quinze ans que Marvel et Capcom ont initié la mode du crossover en faisant se télescoper les super-héros du premier dans les jeux de baston du…

Quinze ans que Marvel et Capcom ont initié la mode du crossover en faisant se télescoper les super-héros du premier dans les jeux de baston du second. De X-Men vs. Street Fighter à Ultimate Marvel vs. Capcom 3, nous avons connu le meilleur comme le pire avec ces improbables rencontres au sommet. La sortie d’Infinite intervient alors que Capcom n’a plus sorti de vraie nouveauté sur cette franchise depuis trois ans. Est-ce les idées qui venaient à manquer ou simplement la peur de voir les fans se lasser ? Marvel vs. Capcom Infinite a-t-il ce qu’il faut pour raviver la flamme ?

Historiquement, les Marvel vs. Capcom ne sont jamais venu concurrencer la franchise phare de l’éditeur japonais, Street Fighter. La distinction entre les deux licences se fait au travers de plusieurs éléments comme l’accessibilité des combos et autres ultras. Notons également le fait que Marvel vs. Capcom intègre un système de team qui vient changer les habitudes du 1 vs. 1. Ici, les combats se font en duos ou en triplettes. Le second combattant peut par exemple être appelé pour assister son partenaire dans l’exécution d’un coup ou simplement pour prendre sa place sur le « ring ». Enfin, Marvel vs. Capcom est également connu pour autoriser plus de liberté que Street Fighter dans les déplacements des personnages au travers de dash divers.

Marvel vs. Capcom Infinite reprend logiquement à son compte ces principaux éléments. Il reprend aussi le casting pour le moins hétéroclite qui a fait la renommée de la franchise. Hélas, alors qu’Ultimate Marvel vs. Capcom 3 proposait un total de 48 personnages, il faut ici se contenter de 30 combattants. Plus gênant encore, l’originalité n’est pas franchement de mise quand on pense que la majorité de ces guerriers étaient déjà au casting du précédent opus. Capcom a d’ores et déjà annoncé l’arrivée de six combattants supplémentaires via des DLC. Ils semblent plus originaux – Black Panther, Black Widow, Venom, Winter Soldier, Monster Hunter et Sigma – mais se pose cette fois le problème du jeu en kit : reconnaissons qu’à ce niveau, Capcom n’est peut-être pas exemplaire.

Côté modes de jeu, Marvel vs. Capcom Infinite fait le job, mais une fois encore, il ne verse pas dans l’originalité débridée. Aux côtés d’un mode Histoire pour le moins dispensable avec son scénario qui frôle parfois le ridicule, on trouve par exemple ce mode Entraînement qui – comme son nom l’indique – permet de s’exercer. Point sympa : il est possible de simuler une sorte de latence réseau pour s’entraîner aux pires conditions. Le mode Arcade donne évidemment la possibilité de se livrer à des combats entre joueurs humains en ligne ou en réseau. Enfin, les Défis constituent un mode à part entière. Il s’agit de 30 challenges à enchaîner : les contraintes sont variées afin que le joueur puisse, là encore, élargir l’inventaire des techniques qu’il maîtrise.

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Une fois la partie lancée, et ce, peu importe le mode retenu, Marvel vs. Capcom Infinite trouve rapidement sa place. Nous l’avons dit, il ne s’agit pas de concurrencer Street Fighter et l’objectif de Capcom est ici de proposer un titre à la prise en main rapide qui permette de réaliser en deux temps, trois mouvements des enchaînements faisant plaisir à voir. Terminé les quarts de cercle dans tous les sens, il suffit d’appuyer simultanément sur high punch et high kick pour sortir les attaques les plus impressionnantes. Certains critiqueront vertement l’éditeur quand d’autres loueront cette accessibilité. Tous regretteront en revanche que l’on puisse abuser du changement de personnage à la volée : cela hache sérieusement les affrontements. Les spécialistes critiqueront, enfin, des timings un peu laxistes dans la gestion des parades ou des enchaînements. Heureusement, Marvel vs. Capcom Infinite est aussi un festival esthétique sans équivalent.

Les habitués regretteront le peu de nouveautés au niveau des hyper combos, mais les nouveaux venus prendront plaisir à multiplier ces attaques dont le rendu graphique est impressionnant. Notons au passage que Capcom a amélioré la lisibilité des combats avec des informations visuelles qui restent parfaitement visibles. Peu importe la plateforme sur laquelle vous jouez, vous profiterez de tout cela avec une fluidité d’animation irréprochable : aucun ralentissement n’est à déplorer, même si nos premiers essais de jeu en ligne ont été un peu moins probants que le jeu en local. Enfin, nous ne pouvions conclure cet article sans évoquer la question des pierres d’infinités. Selon la pierre choisie, les pouvoirs de notre personnage sont modifiés. Le principe est sympa comme tout, mais nous avons quelques doutes sur l’équilibrage de ces six pierres différentes.

Marvel vs. Capcom Infinite, disponible sur PC, Xbox One et PS4 (testé sur PS4).
PS : les visuels utilisés pour illustrer ce test sont des visuels éditeur.

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Notre avis

L’idée de croiser les personnages des univers Marvel et Capcom est toujours aussi sympa… sur le papier. Le principe du crossover, s’il sent le fan service à des kilomètres est aussi l’occasion de bien s’amuser. Sauf que Capcom a été paresseux. Alors que l’on pouvait compter sur 48 personnages avec Ultimate Marvel vs. Capcom 3, il faut ici se contenter de 30 héros. Pour ne rien arranger, le casting est loin d’être parfait et à la place de Dormammu ou Arthur, nous aurions bien vu Wolverine ou Sagat par exemple. Autre regret, la simplification à outrance du gameplay permet de déclencher des combos et des ultras en veux-tu en voilà. Gageons qu’il s’agit d’ouvrir encore un peu plus la franchise à un public de joueurs pas forcément bastonneurs dans l’âme. Un jeu que l’on va donc déconseiller aux habitués de Street Fighter V, mais qui ravira sans doute nombre de néophytes tentés par son casting aussi hétéroclite que haut en couleurs.
Note : 6.5  /  10
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