L’univers de l’audio bouge tout le temps et pour cause, tous les constructeurs pensent pouvoir y trouver sa place, surtout quand on sait que le son et l’appréciation du son est en soi subjective. Voici donc le dernier venu sur la place, le Marshall Monitor III ANC. Avec son positionnement prix, il se classe bien évidemment sur le segment des casques audio haut de gamme et il compte bien surfer sur son design très spécifique à la marque pour séduire le plus grand nombre. Si la concurrence est toujours aussi rude sur ce marché, il faut avouer que Marshall arrive avec quelques atouts non négligeables. Verdict.

Un design à la Marshall

Le nouveau Marshall Monitor III ANC ressemble, pour ainsi dire, très fortement à son prédécesseur. Pourquoi changer un design classique et apprécié, n’est-ce pas ? Il y a bien évidemment quelques subtilités mais l’un dans l’autre, on reprend un design iconique pour surtout corriger les défauts du précédent modèles. Les plus passionnés auront remarqué que le logo Marshall est désormais en or et non plus en blanc, cela permet de donner un petit effet premium qui est loin d’être désagréable. On retrouve également la texture si typique des produits Marshall. A noter que le plastique utilisé pour cette texture autour des oreillettes a été choisi pour sa capacité « régénératrice ». Il sera ainsi à l’épreuve des rayures et ce n’est pas plus mal.

Pour les coussinets, ils sont extrêmement confortables et contrairement à certains concurrents, ils ne sont pas dur, cela permet de mieux s’adapter aux différentes morphologies de visages mais également de pouvoir mieux enrober certains accessoires comme les lunettes de l’utilisateur par exemple. Le Marshall Monitor III ANC recouvre totalement les oreilles et ne reposent pas sur l’oreille. Pratique parce que porter le casque pendant de longues heures ne posent pas spécialement problème. On l’a testé sur un vol Paris-New York et on n’a pas noté spécialement d’inconforts ou autres. A noter que les coussinets sont bien évidemment remplaçables et il y a maintenant une bande de silicone sous l’arceau, ce qui permet de mieux protéger le casque des effets du temps.

Mais une des choses qui nous a le plus surpris, c’est sa façon de se ranger. En effet, le Marshall Monitor III ANC est super compact quand il est replié. Et c’est assez déroutant parce que pour arriver à une telle compacité, on le tord dans tous les sens et selon Marshall, c’est prévu pour donc aucun soucis à avoir. On l’a testé pendant plus de 4 semaines et si on le rangeait tous les jours dans son étui (magnifique au passage avec le velours rouge à l’intérieur), il reprenait indubitablement sa forme dépliée sans problème et sans signe de fatigue. Dans tous les cas, avec cette compacité, le Marshall Monitor III ANC est un des rares casques qu’on emporte partout avec soi parce qu’il ne prend pas beaucoup de place. Pratique.

Une histoire de contrôles et l’autonomie

Parce que le design n’a pas spécialement évolué, on retrouve les contrôles physiques qu’on avait l’habitude de voir sur les Monitor II. Aussi, sur l’oreillette gauche, on retrouve un port USB-C qui est compatible avec un câble USB-C vers Mini-Jack. En revanche, il n’y a pas de carte son intégré donc on ne pourra pas bénéficier de son en branchant le casque sur un ordinateur via un port USB-C. De l’autre côté, on retrouve le classique joystick de Marshall. Il suffit de maintenant l’appui pendant quelques secondes pour allumer ou éteindre le casque. Et ensuite, on oriente le joystick pour les fonctions comme avancer ou reculer au niveau des pistes ainsi que le contrôle du volume. C’est super intuitif.

Il y a en plus deux boutons au niveau la connexion de l’arceau avec les oreillettes. Le premier n’est autre qu’un bouton permettant d’activer ou non l’annulation de bruits active. On pourra y ajouter une option supplémentaire via l’application Marshall afin de désactiver l’annulation de bruits sans pour autant activer la transparence. Il y a aussi le bouton M qui est totalement personnalisable via l’application Marshall sur iOS ou Android. On pourra y assigner par exemple le lancement de l’assistant personnel, jongler entre les égaliseurs, lancer Spotify ou encore la fonction SoundStage. De notre côté, on en l’a que très peu utilisé.

Et arrive le second atout du Marshall Monitor III ANC puisque le casque propose une impressionnante autonomie de 100h sans annulation de bruits active et 70 heures avec. C’est simple, en 4 semaines d’utilisation quotidienne, on ne l’a rechargé qu’une seule fois. Du coup, avec sa compacité extrême une fois qu’il est rangé et une telle autonomie, c’est clairement pour nous le casque des plus nomades. Il suffit de voir la concurrence qui tourne en moyenne aux alentours des 30h d’autonomie ! Là, c’est 2 à 3 fois plus. Mais ce n’est pas tout puisque 15 minutes de charge assure pas moins de 12h d’autonomie ! On adore.

Les caractéristiques

Côté caractéristiques, c’est assez classique puisque le Marshall Monitor III ANC propose des diaphragmes de 32mm, du Bluetooth 5.3 et bien évidemment le support du Google Fast Pair. A côté, on retrouve également le support des très classiques codecs AAC et SBC. Pas de Hi-Res Audio donc mais on a droit aussi au Bluetooth LE et surtout l’Auracast qu’on aimerait voir un peu plus souvent.

L’application Marshall est compatible iOS et Android et on y retrouve des fonctions assez classiques comme la gestion des égaliseurs, l’activation ou non de la technologie SoundStage pour rendre le son plus spatial sans être de la spatialisation à proprement parler. Bref, c’est classique de chez classique, rien de bien nouveau à se mettre sous la dent.

Annulation de bruits active

Avec un tel prix et son positionnement haut de gamme, inutile de rappeler que le Marshall Monitor III ANC propose forcément de l’annulation de bruits active. Bon, on préfère le dire de suite, il ne rivalisera pas avec les mastodontes comme les casques d’Apple, Sony ou Bose, mais pour être honnête, on trouve que le Marshall Monitor III ANC s’en sort plutôt bien. On l’a testé aussi dans un avion que dans le métro et les sons sont bien cachés. En revanche, le casque de Marshall n’est pas très bon pour couvrir la voix de ce que l’on appelle un être humain !

Et qui dit annulation de bruits active dit aussi mode transparence et encore une fois, Marshall s’en sort plutôt bien. On aurait aimé que Marshall pousse un peu plus afin de mieux tenir une conversation comme ce que proposent les concurrents. Dans le cas ici présent, si on n’a pas noté de soucis pour des annonces en gare ou à l’aéroport, on notera que les médiums ne sont pas si bien retranscrits, ce qui amène donc des faiblesses du mode transparence en conversation par exemple.

Et sinon, le son est comment ?

C’est tout de même le plus important, non ? Oui, parce que Marshall, c’est tout de même connu essentiellement de le monde de la musique. Et comme le positionnement n’y fait pas forcément penser, on a commencé les tests du rap et du hip-hop afin de tester les graves. On a donc été agréablement surpris de voir que le Marshall Monitor III ANC s’en sortait très bien avec les graves, ce n’est pas aussi boom-boom que d’autres marques mais c’est maitrisé et largement suffisant. Les graves ne saturent jamais et ce, quelque soit nos test, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

Mais là où Marshall excelle, c’est surtout sur les musiques dans la catégorie Rock, ce qui nous fait penser que le casque puisse ne pas correspondre au plus grand nombre et on ne peut que vous conseiller de l’essayer avant parce que tout dépendra du style de musique. Après, comme on l’a dit plus haut, le Marshall Monitor III ANC s’en sort bien mais si on n’écoute que du rap ou du hip-hop, d’autres marques sont à considérer.

Où l’acheter ?

Le casque Marshall Monitor III ANC est disponible au prix de 349 euros.

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