Donnez-moi un L, donnez-moi un C ! LOLLIPOP CHAINSAW ! je suis vraiment navrée de vous faire subir autant d’enthousiasme d’un coup, mais les Cheerleaders sont vraiment contagieuses quand elles s’y mettent…Pour ce tout nouveau titre tant attendu, Grasshopper Manufacture a mis le paquet sur Lollipop Chainsaw : tant sur la communication que sur le développement. La semaine dernière, le jeu obtenait un 36/40 dans son test paru dans l’hebdomadaire japonais Famitsu, et les doutes commençaient à se faire sentir : un jeu complètement déjanté où une pompom girl massacre du zombies à la tronçonneuse mérite-il une aussi bonne note ? Allons, allons…Gardons notre calme, ne nous laissons pas emporter par les poses lascives de cette protagoniste mignonne comme tout, et voyons voir ça de plus près…
Les pompons dans les bonbons
Juliet Starling est une lycéenne parfaite : des courbes particulièrement agréables à regarder, une voix séduisante, des discours parfois à double-sens, du punch à revendre, et le tempérament d’une jeune fille joviale. C’est sans doute pour cela que Nick, son petit-ami, pensait avoir trouvé l’oiseau rare. Mais celle-ci possède, tout de même, quelques secrets qui la rendent bizarre…
Disons que chez elle, on née chasseur de Zombies. Juliet a d’ailleurs tué son premier mort-vivant lorsqu’elle était bébé, et ce à l’aide d’un hochet acéré…Je vous laisse imaginer le reste de la famille qui est tout autant déjanté que celle-ci ! Pire encore : elle a décapité son petit ami et a ensorcelé sa tête après qu’il se soit fait mordre par un zombie. Le jeune homme est à ses côtés pour toujours, accroché sur le derrière de sa jupe (un endroit plutôt confortable, me diriez-vous !). Cette dimension totalement grotesque et insensée, présente dans tout le jeu, ne plaira pas forcément à tous les gamers. Mais fera le bonheur de celles et ceux qui, comme moi, adorent la bêtise des jeux japonais. Dans Lollipop Chainsaw, il y a de quoi faire en matière de blague complètement décalée, et ce dans presque toutes les situations. Vous l’aurez compris, les cinématiques sont gavées de ce genre d’humour. Mais le plus fun dans tout ça, c’est que cet esprit est également gravé dans les combats, combos, et autres fonctionnalités.
Dans les affrontements, vous aurez la possibilité de réaliser des coups de tronçonneuse (Y pour un coup classique, et A pour un coup bas), et d’utiliser vos pompons de Cheerleader (avec la touche X) pour assommer les zombies afin de pouvoir les décapiter plus facilement avec votre gros engin. Vous pouvez également utiliser un saut qui servira d’esquive (avec la touche B), et qui vous sauvera la vie plus d’une fois. Si la recette ne semble pas particulièrement alléchante de prime abord niveau gameplay, il faut avouer que le rythme est semblable à celui des combats dans Dead Or Alive 4. C’est d’ailleurs plutôt déstabilisant pendant la première prise en main. Néanmoins, on capte finalement assez bien le truc, et on commence rapidement à enchaîner les combos qui s’avèrent totalement jouissifs par la suite. Néanmoins, quelques petits défauts viennent parfois gâcher votre plaisir. Le verrouillage des cibles (qui s’exécute en pressant LB) ne permet pas de changer de cible, et ç’en devient vraiment agaçant de devoir obéir à une main invisible qui a choisi un ennemi à l’autre bout de la pièce, alors que vous êtes entouré d’une bande bien garnie de zombies qui ne manquent pas de vous blesser ! Un petit raté, du coup, de ce point de vue là…Les caméras viendront, également, pourrir vos enchaînements. Rien de très grave au final, car ça reste, au final, assez occasionnel. Mais quand ça vous arrive, la frustration monte facilement…
Néanmoins, le jeu a su s’attribuer de grands atouts, comme dans son gameplay par exemple, qui permettent, finalement, d’oublier ces quelques inconvénients. Ainsi, du côté des coups et des combos, aucun ressenti de répétition à signaler ! Plus vous avancerez dans le jeu, et plus vous accumulerez vos cadeaux d’anniversaire (car Juliet fête, ce jour-là, ses dix-huit ans) qui vous permettront d’assigner de nouvelles fonctionnalités à votre tronçonneuse. Le renouvellement continu permet de respirer dans le jeu, et c’est très agréable. Vous découvrirez ainsi de nouvelles capacités toutes aussi déjantées que l’esprit du jeu : tronçodash qui vous fera avancer à vitesse grand V (et éventuellement, faucher quelques zombies qui auraient le malheur de rester sur votre chemin…), tronço blaster (pour tirer sur vos ennemis), ce sont autant de choses qui viennent pimenter et maintenir en haleine le joueur.
Vous l’aurez certainement compris, les mots “répétition” et “sobriété” ne font pas partie du vocabulaire de Juliet Starling. Et c’est ce qui fait la force du gameplay dans Lollipop Chainsaw. Car si vous ne serez pas forcément touché par l’humour décalé du studio japonais, vous serez certainement conquis par la multitude de combos hilarants, qui s’obtiennent en avançant dans le jeu, et même si la magie de la prise en main n’opèrera pas du premier coup, l’apprentissage des combos est plutôt simple, et après avoir maîtrisés ceux-ci, le plaisir de massacrer du zombies en beauté est au rendez-vous !
Roméo Nick et Juliet
Juliet ne perd pas le nord, et n’oublie pas qu’elle reste avant-tout une pom-pom girl, malgré son statut de chasseuse de zombies. Quoi de plus hilarant qu’une de ces créatures joviales en train de lutter contre une bande de mort-vivants avec ses deux boules de “je-ne-sais-trop-quoi” et une tronçonneuse ? Honnêtement, j’ai beau chercher, et plus je réfléchis, et plus je ne peux pas m’empêcher de rire quand je revois les scènes de combats !
Cet esprit déluré est l’un des piliers qui permet au jeu de s’attribuer un parti-pris. Je m’explique…Quand, comme dans Neverdead, des idées complètement folles font leur apparition alors que l’histoire reste relativement sérieuse, il est difficile de rentrer complètement dans le jeu. Dans Lollipop Chainsaw, la force du “n’importe quoi” est maintenu dans chacune des situations dans lesquelles vous vous trouvez. Sans vouloir trop vous en raconter, disons que le jeu pourrait se comparer à un Bayonetta, même si l’ambiance n’est pas aussi noire. Dans Lollipop Chainsaw, tout comme dans le jeu de la sorcière, on retrouve des poses lascives dans des situations inattendues (Cf : image ci-dessous), la vie se récupère avec des sucettes, et pour vous procurer des items (tenues pour Juliet, sucettes, chansons, etc…) ou de nouveaux combos, vous passerez par le magasin préféré de notre héroïne, qui seront sous forme de petits stands présents un peu partout dans les différents niveaux.
Bon, tout ça, c’est bien mignon, mais où sont les giclées de sang dans tout ça ?! Pour notre plus grand bonheur, les morts sordides sont omni-présentes. Les séquences de gore à gogo rendront les scènes encore plus déjantées, et tronçonner du zombie par derrière en le découpant à la verticale devient bizarrement encore plus hilarant. Mais ces scènes ne se privent jamais de jouer avec le charme de Juliet. Par exemple, vous serez amenés à réaliser une pole dance meurtrière pour lutter contre une foule de mort-vivants. Ou encore, vous devrez affronter une équipe de baseball zombie, et faire en sorte que votre petit-ami sans corps réalise trois homerun. Bref, le rire est au rendez-vous, et le jeu a su remplir mettre l’action sur un piédestal, afin de donner au mot “entertainment” sa réelle signification : divertir. Pendant les niveaux, vous ne vous contenterez pas de, simplement, tuer du zombie en masse, bien que les combos soient assez fous pour vous amuser. Pas mal d’actions à réaliser, comme défoncer une porte (ou encore découper à la tronçonneuse une porte de garage), vous demanderont d’exécuter des QTE légères, mais qui permettent de rester dans le vif de l’action.
Celle-ci se retrouve constamment renouvelée, et vous oublierez très vite de faire un tour, histoire de vérifier si une sucette d’or à collectionner ne se cache pas quelque part derrière un pilier. Une fois encore, les situations incongrues à mourir de rire seront de la partie. Si un éboulement fait obstacle, Juliet pourra toujours demander à la grosse tête sur son derrière qui lui sert de petit copain, de lui donner un coup de main. Elle placera alors celui-ci sur un corps immatériel, et il faudra exécuter des QTE avec exactitude (ou pas…) pour faire avancer l’étrange personnage. Cet amour de Nick sera aussi serviable pendant les combats. Si vous disposez d’un ticket spécial “tour de Nick”, un roulette vous permettra de faire appel à une attaque de ce dernier. Bien évidemment, plus vous avancerez dans le jeu, et plus vous aurez de chance de tomber sur une attaque, puisque vous devrez les acheter au fur et à mesure de votre progression. Vous ne disposerez que d’une seule attaque loufoque au début, et elle sera suffisamment convaincante pour vous inciter à dépenser vos pièces d’or pour en acheter de nouvelles.
Les enchaînements d’action, toutes les unes les plus hilarantes que les autres, maintiennent en haleine, et c’est ce qui donne envie de dire “bien joué” à Grasshopper Manufacture. Le dosage entre les QTE et les massacres de zombies est presque parfait, et affronter des boss n’a jamais été aussi épique et distrayant dans un jeu vidéo.
Un rock qui n’en fini pas…
Dans Lollipop Chainsaw, les gamers qui attrapent facilement une collectionite aiguë dans les jeux vidéo auront de quoi se mettre sous la dent. Hors trophées et succès, il est possible de collectionner les chansons de la bande-son, des tenues, des illustrations, ainsi que des sucettes d’or. Ces objets à récupérer accordent au jeu une re-jouabilité qui est loin d’être déplaisante, puisqu’il n’est composé que de cinq niveaux (sans compter le parking, qu’on peut considérer comme un didacticiel).
Sa durée de vie n’est, ainsi, pas pour autant minime : entre son système de scoring détaillé, son mode défi, et ses différents niveaux de difficulté, il y a de quoi s’occuper…En effet, à chaque fin de niveau, votre score sera détaillé de fond en comble, et vous permet d’obtenir une note. Celle-ci vous donnera continuellement envie de vous surpasser, et les joueurs les plus ardus n’auront plus q’un seul objectif en tête : décrocher un A+ à chaque niveau ! Ce système de notation permet également de rendre l’histoire d’autant plus cohérente, puisque Juliet est encore une jeune lycéenne qui vient tout juste de souffler sa dix-huitième bougie. Mais être noté sur sa performance de massacre à la tronçonneuse, il faut avouer que c’est complètement délirant ! Cette bonne dose de choses malsaines prise à la légère renforce, une fois de plus, la dimension humoristique du jeu, et on a du mal à passer plus d’un quart d’heure sans se fendre la poire.
Je dois également admettre que certains contrastes viennent renforcer l’humour. Par exemple, lorsque vous ferez vos courses, et serez en train d’hésiter à acheter un combo sanglant, une petite musique toute douce des années 50’s (Lollipop de The Chordettes) viendront vous bercer les tympans. Bref on n’a pas fini de rire dans Lollipop Chainsaw, et ce d’autant plus que sa re-jouabilité prolongera le délire.
La durée de vie du jeu est également allongée grâce à un mode défi qui vous propose trois challenge différents par niveau (course au score, contre-la-montre, course aux médailles). Si ces trois disciplines n’ont rien en commun avec le côté complètement barré du jeu, il permet néanmoins d’agrandir la durée de vie du jeu, en vous poussant à booster vos score.
Dans la course au score, il vous faudra améliorer votre score précédent, ainsi que le temps que vous avez mis pour l’obtenir. La discipline contre la montre parle d’elle-même : il est demandé de perfectionner son timing. Et enfin, la course aux médailles, qui fixe trois objectifs à atteindre : aucune blessure, boucheries strass 4 tetes, et tous les élèves sauvés. Eh oui, vous avez bien lu : il vous faudra, souvent, courir au secours de lycéens et lycéennes encerclés. Si vous parvenez à les protéger, ils vous récompenseront avec des pièces d’or qui vous permettront de faire plus d’emplettes quand vous passerez par une boutique.
Dans le cas contraire, ils deviendront des mort-vivants plus résistants que les autres, et vous devrez les achever. Sympa, non ? D’ailleurs, en parlant d’élèves, le grand méchant de l’histoire en est un. Il a créé une faille entre le monde putride (espèce d’enfer version zombie) et la terre, afin de créer un passage entre ces deux dimensions. Pour mener son plan à bien, il a fait appel à quelques grands méchants assez Rock’n’roll que vous rencontrerez rapidement, car ils seront les boss que vous devrez affronter. Chacun d’entre eux représente un style de rock : punk, heavy metal, funk, rock hippie, etc…C’est assez surprenant pour un jeu avec une patte graphique aussi hybride (mélange de cartoon, et de manga avec l’utilisation du cell-shading) de voir un côté rock aussi présent. Mais c’est plus qu’agréable, et le jeu possède ainsi une réelle identité. Et puisqu’on parle de musique, sachez que vous pourrez créer votre propre playlist avec les morceaux que vous gagnerez et achèterez.
Il est clair que Lollipop Chainsaw ne peut pas se résumer à une cheerleader sexy qui tronçonne du zombie à la chaîne avec des giclées de sang à tout va. C’est un beat’em all qui a le sens du challenge, et qui sait que les joueurs ont besoin de nouveaux objectifs pour pouvoir être satisfait. Si terminer le jeu ne devrait pas prendre plus de dix heures, accumuler toutes les sucettes d’or et accomplir tous les défis aura de quoi vous occuper au moins sept heures de plus.
Si Lollipop Chainsaw n’avait pas eu ces petits défauts de ciblage et de caméra, il aurait probablement obtenu la note maximale dans ce test. Car il a su redonner au divertissement vidéoludique son sens premier, en maintenant l’action et l’adrénaline en continu grâce à des situations complètement délurées qui font de ce jeu un réel cocktail explosif bourré d’humour et de clichés revisités. Et si le gameplay n’est pas totalement parfait, tout comme les graphismes parfois imprécis, on se laisse complètement immerger dans cette histoire hilarante, bien que le scénario ne contienne rien de réellement nouveau. Avec une patte graphique stylisée, de l’action à gogo, et une bande-son qui déchire, Lollipop Chainsaw pourrait bien être une de ces perles rares bien fun qui n’apparaissent sur le marché qu’une fois par an. Thumbs up pour Grasshopper Manufacture !
Les pompons dans les bonbons
Juliet Starling est une lycéenne parfaite : des courbes particulièrement agréables à regarder, une voix séduisante, des discours parfois à double-sens, du punch à revendre, et le tempérament d’une jeune fille joviale. C’est sans doute pour cela que Nick, son petit-ami, pensait avoir trouvé l’oiseau rare. Mais celle-ci possède, tout de même, quelques secrets qui la rendent bizarre…
Disons que chez elle, on née chasseur de Zombies. Juliet a d’ailleurs tué son premier mort-vivant lorsqu’elle était bébé, et ce à l’aide d’un hochet acéré…Je vous laisse imaginer le reste de la famille qui est tout autant déjanté que celle-ci ! Pire encore : elle a décapité son petit ami et a ensorcelé sa tête après qu’il se soit fait mordre par un zombie. Le jeune homme est à ses côtés pour toujours, accroché sur le derrière de sa jupe (un endroit plutôt confortable, me diriez-vous !). Cette dimension totalement grotesque et insensée, présente dans tout le jeu, ne plaira pas forcément à tous les gamers. Mais fera le bonheur de celles et ceux qui, comme moi, adorent la bêtise des jeux japonais. Dans Lollipop Chainsaw, il y a de quoi faire en matière de blague complètement décalée, et ce dans presque toutes les situations. Vous l’aurez compris, les cinématiques sont gavées de ce genre d’humour. Mais le plus fun dans tout ça, c’est que cet esprit est également gravé dans les combats, combos, et autres fonctionnalités.
Dans les affrontements, vous aurez la possibilité de réaliser des coups de tronçonneuse (Y pour un coup classique, et A pour un coup bas), et d’utiliser vos pompons de Cheerleader (avec la touche X) pour assommer les zombies afin de pouvoir les décapiter plus facilement avec votre gros engin. Vous pouvez également utiliser un saut qui servira d’esquive (avec la touche B), et qui vous sauvera la vie plus d’une fois. Si la recette ne semble pas particulièrement alléchante de prime abord niveau gameplay, il faut avouer que le rythme est semblable à celui des combats dans Dead Or Alive 4. C’est d’ailleurs plutôt déstabilisant pendant la première prise en main. Néanmoins, on capte finalement assez bien le truc, et on commence rapidement à enchaîner les combos qui s’avèrent totalement jouissifs par la suite. Néanmoins, quelques petits défauts viennent parfois gâcher votre plaisir. Le verrouillage des cibles (qui s’exécute en pressant LB) ne permet pas de changer de cible, et ç’en devient vraiment agaçant de devoir obéir à une main invisible qui a choisi un ennemi à l’autre bout de la pièce, alors que vous êtes entouré d’une bande bien garnie de zombies qui ne manquent pas de vous blesser ! Un petit raté, du coup, de ce point de vue là…Les caméras viendront, également, pourrir vos enchaînements. Rien de très grave au final, car ça reste, au final, assez occasionnel. Mais quand ça vous arrive, la frustration monte facilement…
Néanmoins, le jeu a su s’attribuer de grands atouts, comme dans son gameplay par exemple, qui permettent, finalement, d’oublier ces quelques inconvénients. Ainsi, du côté des coups et des combos, aucun ressenti de répétition à signaler ! Plus vous avancerez dans le jeu, et plus vous accumulerez vos cadeaux d’anniversaire (car Juliet fête, ce jour-là, ses dix-huit ans) qui vous permettront d’assigner de nouvelles fonctionnalités à votre tronçonneuse. Le renouvellement continu permet de respirer dans le jeu, et c’est très agréable. Vous découvrirez ainsi de nouvelles capacités toutes aussi déjantées que l’esprit du jeu : tronçodash qui vous fera avancer à vitesse grand V (et éventuellement, faucher quelques zombies qui auraient le malheur de rester sur votre chemin…), tronço blaster (pour tirer sur vos ennemis), ce sont autant de choses qui viennent pimenter et maintenir en haleine le joueur.
Vous l’aurez certainement compris, les mots “répétition” et “sobriété” ne font pas partie du vocabulaire de Juliet Starling. Et c’est ce qui fait la force du gameplay dans Lollipop Chainsaw. Car si vous ne serez pas forcément touché par l’humour décalé du studio japonais, vous serez certainement conquis par la multitude de combos hilarants, qui s’obtiennent en avançant dans le jeu, et même si la magie de la prise en main n’opèrera pas du premier coup, l’apprentissage des combos est plutôt simple, et après avoir maîtrisés ceux-ci, le plaisir de massacrer du zombies en beauté est au rendez-vous !
Roméo Nick et Juliet
Juliet ne perd pas le nord, et n’oublie pas qu’elle reste avant-tout une pom-pom girl, malgré son statut de chasseuse de zombies. Quoi de plus hilarant qu’une de ces créatures joviales en train de lutter contre une bande de mort-vivants avec ses deux boules de “je-ne-sais-trop-quoi” et une tronçonneuse ? Honnêtement, j’ai beau chercher, et plus je réfléchis, et plus je ne peux pas m’empêcher de rire quand je revois les scènes de combats !
Cet esprit déluré est l’un des piliers qui permet au jeu de s’attribuer un parti-pris. Je m’explique…Quand, comme dans Neverdead, des idées complètement folles font leur apparition alors que l’histoire reste relativement sérieuse, il est difficile de rentrer complètement dans le jeu. Dans Lollipop Chainsaw, la force du “n’importe quoi” est maintenu dans chacune des situations dans lesquelles vous vous trouvez. Sans vouloir trop vous en raconter, disons que le jeu pourrait se comparer à un Bayonetta, même si l’ambiance n’est pas aussi noire. Dans Lollipop Chainsaw, tout comme dans le jeu de la sorcière, on retrouve des poses lascives dans des situations inattendues (Cf : image ci-dessous), la vie se récupère avec des sucettes, et pour vous procurer des items (tenues pour Juliet, sucettes, chansons, etc…) ou de nouveaux combos, vous passerez par le magasin préféré de notre héroïne, qui seront sous forme de petits stands présents un peu partout dans les différents niveaux.
Bon, tout ça, c’est bien mignon, mais où sont les giclées de sang dans tout ça ?! Pour notre plus grand bonheur, les morts sordides sont omni-présentes. Les séquences de gore à gogo rendront les scènes encore plus déjantées, et tronçonner du zombie par derrière en le découpant à la verticale devient bizarrement encore plus hilarant. Mais ces scènes ne se privent jamais de jouer avec le charme de Juliet. Par exemple, vous serez amenés à réaliser une pole dance meurtrière pour lutter contre une foule de mort-vivants. Ou encore, vous devrez affronter une équipe de baseball zombie, et faire en sorte que votre petit-ami sans corps réalise trois homerun. Bref, le rire est au rendez-vous, et le jeu a su remplir mettre l’action sur un piédestal, afin de donner au mot “entertainment” sa réelle signification : divertir. Pendant les niveaux, vous ne vous contenterez pas de, simplement, tuer du zombie en masse, bien que les combos soient assez fous pour vous amuser. Pas mal d’actions à réaliser, comme défoncer une porte (ou encore découper à la tronçonneuse une porte de garage), vous demanderont d’exécuter des QTE légères, mais qui permettent de rester dans le vif de l’action.
Celle-ci se retrouve constamment renouvelée, et vous oublierez très vite de faire un tour, histoire de vérifier si une sucette d’or à collectionner ne se cache pas quelque part derrière un pilier. Une fois encore, les situations incongrues à mourir de rire seront de la partie. Si un éboulement fait obstacle, Juliet pourra toujours demander à la grosse tête sur son derrière qui lui sert de petit copain, de lui donner un coup de main. Elle placera alors celui-ci sur un corps immatériel, et il faudra exécuter des QTE avec exactitude (ou pas…) pour faire avancer l’étrange personnage. Cet amour de Nick sera aussi serviable pendant les combats. Si vous disposez d’un ticket spécial “tour de Nick”, un roulette vous permettra de faire appel à une attaque de ce dernier. Bien évidemment, plus vous avancerez dans le jeu, et plus vous aurez de chance de tomber sur une attaque, puisque vous devrez les acheter au fur et à mesure de votre progression. Vous ne disposerez que d’une seule attaque loufoque au début, et elle sera suffisamment convaincante pour vous inciter à dépenser vos pièces d’or pour en acheter de nouvelles.
Les enchaînements d’action, toutes les unes les plus hilarantes que les autres, maintiennent en haleine, et c’est ce qui donne envie de dire “bien joué” à Grasshopper Manufacture. Le dosage entre les QTE et les massacres de zombies est presque parfait, et affronter des boss n’a jamais été aussi épique et distrayant dans un jeu vidéo.
Un rock qui n’en fini pas…
Dans Lollipop Chainsaw, les gamers qui attrapent facilement une collectionite aiguë dans les jeux vidéo auront de quoi se mettre sous la dent. Hors trophées et succès, il est possible de collectionner les chansons de la bande-son, des tenues, des illustrations, ainsi que des sucettes d’or. Ces objets à récupérer accordent au jeu une re-jouabilité qui est loin d’être déplaisante, puisqu’il n’est composé que de cinq niveaux (sans compter le parking, qu’on peut considérer comme un didacticiel).
Sa durée de vie n’est, ainsi, pas pour autant minime : entre son système de scoring détaillé, son mode défi, et ses différents niveaux de difficulté, il y a de quoi s’occuper…En effet, à chaque fin de niveau, votre score sera détaillé de fond en comble, et vous permet d’obtenir une note. Celle-ci vous donnera continuellement envie de vous surpasser, et les joueurs les plus ardus n’auront plus q’un seul objectif en tête : décrocher un A+ à chaque niveau ! Ce système de notation permet également de rendre l’histoire d’autant plus cohérente, puisque Juliet est encore une jeune lycéenne qui vient tout juste de souffler sa dix-huitième bougie. Mais être noté sur sa performance de massacre à la tronçonneuse, il faut avouer que c’est complètement délirant ! Cette bonne dose de choses malsaines prise à la légère renforce, une fois de plus, la dimension humoristique du jeu, et on a du mal à passer plus d’un quart d’heure sans se fendre la poire.
Je dois également admettre que certains contrastes viennent renforcer l’humour. Par exemple, lorsque vous ferez vos courses, et serez en train d’hésiter à acheter un combo sanglant, une petite musique toute douce des années 50’s (Lollipop de The Chordettes) viendront vous bercer les tympans. Bref on n’a pas fini de rire dans Lollipop Chainsaw, et ce d’autant plus que sa re-jouabilité prolongera le délire.
La durée de vie du jeu est également allongée grâce à un mode défi qui vous propose trois challenge différents par niveau (course au score, contre-la-montre, course aux médailles). Si ces trois disciplines n’ont rien en commun avec le côté complètement barré du jeu, il permet néanmoins d’agrandir la durée de vie du jeu, en vous poussant à booster vos score.
Dans la course au score, il vous faudra améliorer votre score précédent, ainsi que le temps que vous avez mis pour l’obtenir. La discipline contre la montre parle d’elle-même : il est demandé de perfectionner son timing. Et enfin, la course aux médailles, qui fixe trois objectifs à atteindre : aucune blessure, boucheries strass 4 tetes, et tous les élèves sauvés. Eh oui, vous avez bien lu : il vous faudra, souvent, courir au secours de lycéens et lycéennes encerclés. Si vous parvenez à les protéger, ils vous récompenseront avec des pièces d’or qui vous permettront de faire plus d’emplettes quand vous passerez par une boutique.
Dans le cas contraire, ils deviendront des mort-vivants plus résistants que les autres, et vous devrez les achever. Sympa, non ? D’ailleurs, en parlant d’élèves, le grand méchant de l’histoire en est un. Il a créé une faille entre le monde putride (espèce d’enfer version zombie) et la terre, afin de créer un passage entre ces deux dimensions. Pour mener son plan à bien, il a fait appel à quelques grands méchants assez Rock’n’roll que vous rencontrerez rapidement, car ils seront les boss que vous devrez affronter. Chacun d’entre eux représente un style de rock : punk, heavy metal, funk, rock hippie, etc…C’est assez surprenant pour un jeu avec une patte graphique aussi hybride (mélange de cartoon, et de manga avec l’utilisation du cell-shading) de voir un côté rock aussi présent. Mais c’est plus qu’agréable, et le jeu possède ainsi une réelle identité. Et puisqu’on parle de musique, sachez que vous pourrez créer votre propre playlist avec les morceaux que vous gagnerez et achèterez.
Il est clair que Lollipop Chainsaw ne peut pas se résumer à une cheerleader sexy qui tronçonne du zombie à la chaîne avec des giclées de sang à tout va. C’est un beat’em all qui a le sens du challenge, et qui sait que les joueurs ont besoin de nouveaux objectifs pour pouvoir être satisfait. Si terminer le jeu ne devrait pas prendre plus de dix heures, accumuler toutes les sucettes d’or et accomplir tous les défis aura de quoi vous occuper au moins sept heures de plus.
Si Lollipop Chainsaw n’avait pas eu ces petits défauts de ciblage et de caméra, il aurait probablement obtenu la note maximale dans ce test. Car il a su redonner au divertissement vidéoludique son sens premier, en maintenant l’action et l’adrénaline en continu grâce à des situations complètement délurées qui font de ce jeu un réel cocktail explosif bourré d’humour et de clichés revisités. Et si le gameplay n’est pas totalement parfait, tout comme les graphismes parfois imprécis, on se laisse complètement immerger dans cette histoire hilarante, bien que le scénario ne contienne rien de réellement nouveau. Avec une patte graphique stylisée, de l’action à gogo, et une bande-son qui déchire, Lollipop Chainsaw pourrait bien être une de ces perles rares bien fun qui n’apparaissent sur le marché qu’une fois par an. Thumbs up pour Grasshopper Manufacture !
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