Dès le déballage, le Litter-Robot 4 en impose
L’appareil arrive dans un colis énorme et son volume surprend : environ 75 cm de haut pour 56 cm de large et 68 cm de profondeur. Visuellement, c’est un large dôme au design futuriste, qui tranche radicalement avec un bac à litière classique. La qualité de fabrication se remarque au premier coup d’œil : le plastique épais et l’assemblage soigné inspirent confiance, malgré un look un peu « ovni » dans la pièce.
Car ce n’est clairement pas un objet discret, et il a fallu lui trouver une place dédiée. Dans mon cas, il a été placé dans mon garage relié à la maison, là où trônait autrefois le bac du chat – sauf que cette machine occupe bien plus d’espace et exige d’être proche d’une prise électrique. En effet, le Litter-Robot 4 fonctionne sur secteur et ne possède aucune batterie interne pour prendre le relais en cas de coupure de courant. À près de 11 kg, le déplacer fréquemment pour le nettoyage n’est pas aisé non plus. Autant dire qu’il vaut mieux mesurer votre espace avant de craquer pour cet appareil !
La mise en route du Litter-Robot 4 requiert un peu de temps et de méthode. J’ai mis environ une heure pour tout installer correctement, du positionnement physique au paramétrage de l’application mobile. La connexion se fait en Wi-Fi 2,4 GHz (avec Bluetooth assisté pour l’appairage initial). L’application Whisker (iOS/Android) est essentielle pour exploiter pleinement la litière : elle permet de lancer des cycles, de surveiller l’état du bac et même de suivre le poids de votre chat lors de son passage. Cette dernière fonction, rendue possible par un capteur de poids intégré, se révèle intrigante pour suivre la santé de mon compagnon à quatre pates. Le système peut d’ailleurs reconnaître les passages de plusieurs chats (jusqu’à 4 profils) et enregistre individuellement leurs poids et fréquences d’utilisation. Dans les faits, cela reste un gadget statistique, mais j’avoue avoir jeté un œil curieux aux courbes de poids de mon chat après quelques jours. L’application envoie aussi des alertes utiles, notamment pour prévenir que le tiroir à déchets est plein et qu’il faut le vider. Une fois les réglages affinés, la Whisker app s’avère pratique au quotidien, même si l’on peut très bien se servir du Litter-Robot manuellement via les boutons physiques sur l’appareil.
Un ovni pour votre chat
Lorsque tout est prêt, reste à convaincre le principal intéressé : votre chat (aka Rolly Rocket). Chaque félin a sa personnalité, et l’introduction d’un tel ovni dans son territoire doit se faire en douceur. En suivant les recommandations de la marque, j’ai d’abord installé le Litter-Robot 4 à côté de l’ancienne litière sans la retirer immédiatement, pour ne pas la brusquer. On va pas se le cacher, j’ai dû l’habituer progressivement en l’attirant avec quelques friandises et elle s’en est méfié pendant 4 jours ! Aprés je suis passé à une manière plus radicale en enlevant la vielle litière, elle n’avait alors plus trop le choix. Puis finalement une fois rassurée, elle a commencé à l’utiliser d’elle-même.
À noter que l’entrée de la sphère est assez haute par rapport à un bac classique, ce qui peut dérouter un chaton, un animal âgé ou peu agile. Un accessoire rampe existe en option pour adoucir cette marche et entrer plus facilement. Quoi qu’il en soit soyez rassuré car aucun cycle de nettoyage ne se déclenche tant qu’un chat est présent à l’intérieur – une sécurité indispensable.
Le Litter-Robot 4 est muni de capteurs qui détectent la présence et interrompent la rotation si un animal s’aventurait pendant un cycle, évitant tout risque de chat coincé ou blessé. Cette sécurité m’a permis d’être assez serein même les premières fois où mon chat tournaient autour de l’appareil en mouvement.
Le Litter-Robot 4 tient ses promesses
Concrètement, dès que le chat a fait ses besoins et quitté la sphère, un compte à rebours réglable dans l’app de 7 à 30 minutes s’enclenche. Puis la magie opère : le globe se met lentement à pivoter, comme une grande bétonnière silencieuse. À l’intérieur, la litière souillée est tamisée : les agglomérats d’urine et les crottes sont séparés et tombent par gravité dans un tiroir de collecte hermétique situé sous la cuve, tandis que la litière propre est conservée et remise en place pour la prochaine fois. Toute l’opération prend environ 5 minutes. Ce cycle automatisé évite de devoir passer la pelle quotidiennement, et garantit à chaque utilisation une litière propre pour la fois suivante. Notez qu’il est recommandé d’utiliser de la litière agglomérant, et pas forcément celle vendue sur le site de la marque. J’ai particulièrement apprécié ce confort lors de courtes absences : plus de culpabilité à l’idée de laisser un bac sale en partant en week-end !
@journaldugeekFini les corvées quand on a un chat ! 🐈🤩 #litiere # LitterRobot4 #chat♬ son original – Journal du Geek
La capacité du tiroir à déchets (environ 5 L de litière souillée) permet en théorie de tenir jusqu’à quinze jours sans vidange avec un seul chat, et cela s’est avéré être le cas à raison de 2 passages par jour en moyenne. Chaque vidange est d’ailleurs assez simple : il suffit de tirer le tiroir comme un casier, de retirer le sac plein et d’en mettre un nouveau. J’ai pu utiliser soit les sacs fournis, soit de banals sacs plastiques de supermarché qui s’adaptent très bien au tiroir. L’application m’a aidé en m’indiquant précisément le niveau de remplissage du bac et en me notifiant lorsqu’il était temps de vider, évitant les mauvaises surprises.
Propreté et odeurs
C’était l’un des points qui m’intriguaient le plus, et globalement j’ai été satisfait sur ce plan. Grâce au tamisage systématique après chaque passage, l’espace de litière reste plus propre qu’avec un bac classique. Mon chat semblent apprécier notamment parce que la litière n’est jamais saturée ni odorante. En effet, les mauvaises odeurs sont très bien contenues par le Litter-Robot 4, car le tiroir de collecte est fermé par un joint hermétique, si bien qu’aucune émanation ne se dégage tant que le tiroir reste en place. Même après plusieurs jours sans vider, l’odeur de litière sale est à peine perceptible en approchant le nez de l’appareil, là où un bac normal aurait infecté la pièce ! Évidemment, quand on ouvre le tiroir pour retirer le sac plein, les odeurs accumulées se font sentir, mais c’est un mal nécessaire.
À noter qu’il existe des cartouches désodorisantes supplémentaires nommées OdorTrap à placer dans le tiroir, vendues séparément, qui neutralisent encore plus les odeurs sur la durée. Globalement, ma pièce est restée nettement plus saine et olfactivement neutre qu’avec mon ancien bac ouvert.
Sur le plan du bruit, le Litter-Robot 4 m’a étonné par sa discrétion. Le moteur et le glissement de la litière produisent tout juste un doux murmure en arrière-plan (autour de 50 dB au maximum d’après la fiche technique). Dans le calme, on perçoit un léger ronronnement durant le cycle, mais c’est loin de pouvoir vous gêner, ça a même quelque chose d’apaisant !
Quelques défauts tout de même
Malgré ces performances convaincantes, le Litter-Robot 4 n’est pas exempt de contraintes et d’inconvénients au quotidien. Le premier frein, évident, c’est son prix. Affiché aux alentours de 900 euros en France, il représente un investissement très lourd pour une litière, même high-tech. À ce tarif, on est en droit d’attendre la perfection, or il subsiste quelques points perfectibles.
Par exemple, j’ai relevé quelques problème de faux positif concernant l’indicateur de niveau de remplissage du tiroir surtout quand le sac utilisé n’est pas transparent, ou encore le capteur de poids qui ne semble pas d’une précision infaillible puisque le poids de mon chat varie parfois de +/- 200 g d’une visite à l’autre.
Autre contrainte : l’appareil nécessite un entretien périodique. Certes, on gagne un temps fou au quotidien sur le ramassage des crottes, mais il faut tout de même nettoyer la machine elle-même de temps en temps. Environ une fois tout les deux mois, il est recommandé de procéder à un nettoyage complet en vidant toute la litière, démontant une partie du globe sphérique, et en nettoyant les parois intérieures, le tamis ainsi que le tiroir. Cette opération s’avère un peu fastidieuse étant donné la taille de l’engin à manipuler (le globe fait 65 L). J’ai d’ailleurs noté que quelques grains humides pouvaient rester collés dans des recoins du tamis ou au fond du globe après un cycle. Rien de dramatique, mais cela impose de surveiller et de nettoyer ces zones lors des entretiens, sous peine de voir apparaître des résidus ou même des blocages.
Autre point à considérer : la gestion de la litière à l’extérieur de la machine. Whisker met en avant une réduction du traînage de litière hors du bac grâce à la forme enclavée du Litter-Robot 4, et c’est vrai que mon chat en a moins éparpillé qu’avec une litière ouverte classique. Toutefois, quelques grains parviennent toujours à s’échapper de l’entrée lorsqu’il sort en bondissant. Pour limiter cela, j’ai ajouté devant l’appareil un tapis de sol (disponible en option) qui récupère bien les particules tombées des pattes. De manière générale, plusieurs accessoires utiles sont vendus séparément (rampe d’accès, barrière anti-projections, capsules anti-odeurs OdorTrap, etc.), ce qui alourdit encore la facture si l’on veut une installation vraiment optimisée.
Où l’acheter ?
Le Litter-Robot 4 de Whisker est disponible sur le site officiel de la marque ou sur Amazon à partir de 899 euros.
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