En plus d’être un excellent moyen de se divertir, les jeux vidéo peuvent également être porteurs d’émotions fortes. Certains nous font peur, quelques-uns nous font pleurer et d’autres nous réchauffent le cœur. Alors que l’hiver bat son plein, rien de tel qu’un titre réconfortant pour des sessions gaming loin de la pluie et du froid.
Ça tombe bien, car une véritable pépite du genre a fait son arrivée sur Steam et Nintendo Switch le 14 décembre dernier. Il s’agit de Lil Gator Game, entendez “un jeu de petit alligator”. Le titre porte bien son nom puisque vous y incarnez un jeune reptile en quête d’aventure.
Mais pas n’importe quelle aventure ! Sous ses airs de Zelda-like, ce titre aux graphismes tout aussi adorables que son concept nous renvoie à cette époque de l’enfance où tout est prétexte au jeu. Notre mission : convaincre une grande sœur happée par son travail universitaire de retrouver son âme d’enfant. Cette ode à l’innocence est un voyage qui vaut le détour.
Plein d’émotions
D’apparence enfantine aux premiers abords, Lil Gator Game cache si bien son jeu qu’il serait dommage de s’en priver. Avec une patte graphique simple et tout en pastel, on y découvre une ambiance similaire à celle de A Short Hike, dont le titre s’inspire clairement. Mais surtout, on retrouve en quelque sorte l’ambiance des dessins animés de notre enfance, souvent portés par des animaux anthropomorphiques au design adorable.
Le propos du jeu, aussi simple que ces divertissements de notre jeunesse, vient pourtant toucher notre corde sensible. Le petit alligator que l’on incarne est triste de ne pouvoir continuer à s’amuser avec sa sœur, désormais “trop grande” pour des jeux de rôle grandeur nature. Qu’à cela ne tienne, le petit aventurier compte bien mettre en place le RPG le plus impressionnant pour attirer l’attention de sa frangine.
Que l’on ait ou non des frères et sœurs, le jeu arrive à jouer avec la nostalgie pour nous faire compatir avec notre petit personnage. Après tout, qui ne s’est jamais vu refuser une session de jeu dans son enfance ? Un lien émotionnel est instauré dès les premières minutes de jeu, faisant renaître le gamin qui sommeille en chacun de nous.
The Legend of Zeldalligator
S’il y a bien une chose dont le titre ne se cache pas, c’est son lien avec la licence culte de Nintendo. Plus que de proposer un simple clone de Zelda Wind Waker ou Breath of the Wild, Lil Gator Game se sert avant tout de l’héritage de la licence comme un tremplin nostalgique. Puisque le jeu gravite autour de cet élément, le gameplay entremêlé à l’histoire vient résonner avec les gamers de longue date.
Des flashbacks intelligemment incrustés dans notre parcours en jeu nous révèlent des scènes qui nous sont familières. Qui n’a jamais épluché un magazine spécialisé des heures durant pour en apprendre plus sur un titre tant attendu ? Alors que nous sommes en pleine attente de The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom, on aurait presque envie de faire comme dans Lil Gator Game et de jouer à un jeu de rôle imaginaire.
Ce genre de moment spécial qui forme l’enfance d’un joueur des années 90 et 2000 parsème l’adorable parcours qui nous est proposé. Résultat des courses, on retrouve ces années de jeunesse au travers de notre petit aventurier. En plus de jouer avec nos souvenirs, le titre se sert de notre mémoire musculaire. L’exploration et les “combats” (entre guillemets puisque les ennemis sont des pancartes en carton) se font à l’image des meilleurs Zelda : on est loin d’être dépaysé.
Bon dans le fond comme dans la forme
Mais un Zelda-like sans combat et sans énigme, ça donne quoi alors ? Même si l’inspiration est forte, l’expérience est unique en son genre. Les glissades et l’escalade rappellent Breath of the Wild, et l’île sent bon l’air marin à la Wind Waker. Cependant, l’aventure que l’on entreprend a plus d’une facette.
Pour réussir à organiser son jeu de rôle grandeur nature, notre petit protagoniste part à la recherche de tous les habitants qui souhaitent s’y prêter. Chacun y va alors de sa petite sous quête à réaliser pour les convaincre. Au travers de ces épreuves et autres mini-jeu, de nombreuses références à de grands classiques du jeu vidéo feront rire et sourire les plus geeks. En plus d’être amusant, ce titre est intelligent.
Tout est savamment réfléchi pour offrir une expérience douce et chaleureuse, mais aussi palpitante pour mettre à profit nos réflexes de joueur. Glissades contre la montre, vagues de “monstres” à abattre ou même procès à la Ace Attorney, les surprises n’en finissent plus. Réussir à “collecter” les amis résonne également avec le gameplay de certains jeux de plateformes que l’on appelle “collectathons” tels que Banjo et Kazooie ou même Mario 64.
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