Certaines choses arrivent parfois trop tà´t, le public n’est pas encore prêt.
C’est par exemple le cas de la PSP. Elle mise tout sur une convergence numérique que le public n’a pas encore réellement accepté, propose des jeux que nous ne sommes pas encore prêts à reconnaà®tre… C’est la console de tous les superlatifs… C’est… C’est… C’est fini pour la propagande.
Car si la PSP a du potentiel, elle est aussi made in Sony et a donc le désavantage de se positionner en leader alors que finalement c’est la première fois pour Sony sur ce créneau. Elle souffre donc de la domination de son papa sur le reste du monde (des JV), la bougresse. Résultat: suffisance, arrogance, puissance, déchéance et déceptiance.
Les bons jeux sont pourtant là . Mais ils sont souvent hérités de la PS2 et s’adaptent généralement assez étrangement à la mobilité. On aurait pu croire que Killzone, jeu connu pour ses méchants soldats tout droit sortis de Jin-Roh, ne serait qu’un énième portage baclé destiné à faire entrer des devises par wagons chez l’inventeur du marketing psychiatrique. Un seul mot: Loupé!
Sometimes, there’s a man…
Parfois, des titres taillés pour la console portable de Sony permettent de réellement juger de ce qu’il est possible de faire et permettent aux acheteurs de la première heure de continuer à contempler cette machine qui reste quand même l’une des plus abouties qu’il m’ait été donné de voir.
Killzone Liberation est de ces titres qui peuvent tuer la console tant la soudaine utilisation intensive qui en découle peut se révéler traumatisante pour elle.
Un scénario? Pour quoi faire?
Passons sur la trame qui met encore et toujours l’ISA (les gentils) aux prises avec les Helghasts du Général Metrac. Helghasts et Metrac, deux mots à forte consonnance Est-Européenne qui en général sont synonymes de méchants, allez savoir pourquoi, tiens.
Pour ne pas ajouter au climat géopolitique de merde qui règne ces temps-ci, les types de chez Guerilla ont choisi une contrée imaginaire comme théà¢tre des opérations. C’est plus simple, à§a ne froisse personne et on peut faire ce qu’on veut, comme des hélicoptéres sans hélice, des charéoglisseurs et des chiens-robots.
Résultat des courses, vous voila dans la peau du Cpt Templar, qui n’a pas l’air d’être un saint et à cà´té duquel Bruce Willis fait figure d’Elijah Wood dans le seigneur des anneaux. Pour Templar un seul mot d’ordre:
Changer de nom.
Oui enfin à§a, à§a sera traité dans un épisode ultérieur. Le vrai mot d’ordre de Templar, c’est:
Sauver son cul (d’abord)
Pour le reste, on verra plus tard. Précisons que les capacités de la console, bien que phénoménales comparées à une GBA, n’en font pas pour autant une PS3 portable. La vue FPS des Killzone de salon fait donc place à une 3D isométrique temps-réel à la… Metal Gear. Si. Mais attention, le premier, celui du MSX et de la NES, hein. En plus beau quand même, faut pas déconner.
On aurait pu craindre le pire, et pourtant c’est tout l’inverse qui se produit: l’angle de vue sied parfaitement au jeu.
Le temps des missions
La campagne solo vous propose d’arracher des territoires occupés par les forces Helghast afin d’y planter la bannière de l’ISA, symbole de liberté, de force, de démocrat… Pardon.
Cette campagne est classique et linéraire, ne vous attendez pas à des embranchements multiples, les missions doivent être accomplies dans l’ordre pour pouvoir passer à la suivante, un point c’est tout.
Un jeu de brute, mais avec de la finesse dedans.
Mais à cette apparente linéarité, Killzone Liberation ajoute une pincée de gestion. Via l’armement bien sûr, qui verra de nouvelles armes s’ajouter à votre arsenal au fur et à mesure de votre progression mais aussi -et surtout, via les compétences que le personnage va développer, tel l’emplacement supplémentaire pour les grenades, la vitesse de déplacement, la précision…
Attention cependant, autant les armes se délockent (oui, je parle le Zburgl) depuis la campagne, autant pour les compétences, tintin. Pour gagner des skillz de golgoth, il va falloir enchainer les défis, l’autre mode de jeu solo disponible.
Bonne idée de la part de Guerilla, donc, qui, l’air de rien, force plus ou moins le joueur à finir le jeu dans tous les sens pour une progression aisée. A ceci s’ajoute également la gestion d’un perso secondaire que l’on peut à loisir diriger sur des waypoints prédéfinis par le système, laisser en arrière ou encore forcer à attaquer une cible. Ce mode de contrà´le des PNJ fonctionne donc avec les coéquipiers éventuels, mais aussi avec les VIP que l’on est amené à escorter.
J’auto-aim, un peu, beaucoup, à la folie…
La dernière fois que j’ai regardé, la PSP ne disposait pas de trackball ou d’un dispositif de pointage réactif. De fait, il a bien fallu faire un choix: mettre en place un mode de visée manuel au risque de dégouter le joueur, ou proposer un auto-aim salutaire au risque de dégouter le joueur?
Devant ce choix difficile, Guerilla a opté pour la seconde option, à savoir une visée assistée qui permet de cibler les méchants -presque- toute seule. Le bouton R sert à se planquer faà§on GoW derrière les éléments de décor afin d’attendre le moment opportun pour dérouiller les méchants.
Amis bourrins counter-strikistes, vous êtes prévenus: rushez commes des à¢nes et c’est le try-again assuré. Car pour ne pas laisser une part trop importante à l’auto-aim et au mouvement “je flingue à reculons en gardant L appuyéâ€, l’opposition est taillée en conséquence. Dès que l’on a l’impression de se balader dans un champ de coquelicots, les helghasts déboulent pour tout saloper. L’écran a alors vite fait de se transformer en Mars Matrix, pour vous faire une idée.
Les vilains se planquent, balancent des grenades pour nous débusquer et surtout, disposent d’un arsenal équivalent à celui du joueur, permettant d’ailleurs à ce dernier de récupérer des munitions sur leur cadavre.
Heureusement ceci-dit car les coffres d’approvisionnement disséminés ici ou là sur les maps ne sont pas toujours atteints avant d’être “winchester†comme on dit chez les USiens.
Tout ceci permet au final de constituer un jeu solide et prenant. Alors OK, l’ensemble de la description n’apporte finalement rien de bien nouveau dans le monde des jeux d’action. Pas de test de QI, pas besoin de souffler dans la console pour faire avancer le joueur. Un jeu basique quoi. Mais quand c’est aussi bien réalisé, il ne faut pas bouder notre plaisir.
Damned, un bon jeu sur PSP?!?
C’est sûr, Killzone c’est du lourd, très lourd. Du vu, revu et parfois corrigé, de petites innovations par ci, des bonds en avant par là , dans un classicisme total et assumé et le tout, faut-il le préciser, au format PSP.
Car à§a y’est, la PSP se dote d’un jeu qui certes nous fait oublier que l’on joue sur portable MAIS avec un gameplay taillé pour le nomadisme, une progression par checkpoints, des temps de chargements réduits, des digits vocales, une bande-son Gearsofwaresque, bref, si vous avez une PSP, allez-y franco, vous ne le regretterez pas, parole de Daz. Si tant est que à§a vaille quelque chose, tiens.
Le coin du techos:
Graphismes: C’est beau, les teintes sont bien choisies et avec l’angle de vue, le jeu semble fourmiller de détails, la console se payant le luxe de cut-scenes avec le moteur du jeu. Par contre niveau variété des environnements, on repassera, mais c’est normal: c’est la guerre après tout, oh.
Animation: fluide, même si dans l’absolu il y’a rarement plus de 6 personnages en simultané à l’écran. A noter des mini saccades ou des retards de positionnement de caméra dans les passages d’une zone de la map à l’autre.
Jouabilité: attention, auto-aim. sans être aussi poussé que celui de GTA, il est tout de même présent. Bon en même temps, et vu l’angle de vue, son absence aurait rendu le jeu injouable, surtout avec des munitions limitées. Par moments l’angle de vue fait que l’on a du mal à situer l’opposition sur un plan vertical (“Hmm… Au-dessus ou pas?†Pan! “Ah, ben oui.â€)
Sons: musiques Epic épiques, bruitages convaincants, l’assistante de service dispose d’une voix en plus du texte habituel et les gentils disent des gros mots. On se demande comment ils ont tout fait rentrer sur l’UMD.
Durée de vie: dans la bonne moyenne, comptez environ 8h pour venir à bout de la campagne en mode “je traceâ€, sans compter les défis qu’il est fortement conseillé de passer.
Note: 8,5/10
Il est né le divin enfant, blablabla. Killzone peut être considéré comme le Gears of War de la console, le titre qui montre -enfin- ce que l’on peut tirer de la console: un très bon jeu, classique en tout point mais ultra léché dans le fond comme dans la forme et surtout, surtout, qui a compris que la PSP était une console portable et qu’en l’état, il est rare de se taper des sessions de plus de 3h d’affilée.
Images courtesy of Internet.
Certaines choses arrivent parfois trop tà´t, le public n’est pas encore prêt.
C’est par exemple le cas de la PSP. Elle mise tout sur une convergence numérique que le public n’a pas encore réellement accepté, propose des jeux que nous ne sommes pas encore prêts à reconnaà®tre… C’est la console de tous les superlatifs… C’est… C’est… C’est fini pour la propagande.
Car si la PSP a du potentiel, elle est aussi made in Sony et a donc le désavantage de se positionner en leader alors que finalement c’est la première fois pour Sony sur ce créneau. Elle souffre donc de la domination de son papa sur le reste du monde (des JV), la bougresse. Résultat: suffisance, arrogance, puissance, déchéance et déceptiance.
Les bons jeux sont pourtant là . Mais ils sont souvent hérités de la PS2 et s’adaptent généralement assez étrangement à la mobilité. On aurait pu croire que Killzone, jeu connu pour ses méchants soldats tout droit sortis de Jin-Roh, ne serait qu’un énième portage baclé destiné à faire entrer des devises par wagons chez l’inventeur du marketing psychiatrique. Un seul mot: Loupé!
Sometimes, there’s a man…
Parfois, des titres taillés pour la console portable de Sony permettent de réellement juger de ce qu’il est possible de faire et permettent aux acheteurs de la première heure de continuer à contempler cette machine qui reste quand même l’une des plus abouties qu’il m’ait été donné de voir.
Killzone Liberation est de ces titres qui peuvent tuer la console tant la soudaine utilisation intensive qui en découle peut se révéler traumatisante pour elle.
Un scénario? Pour quoi faire?
Passons sur la trame qui met encore et toujours l’ISA (les gentils) aux prises avec les Helghasts du Général Metrac. Helghasts et Metrac, deux mots à forte consonnance Est-Européenne qui en général sont synonymes de méchants, allez savoir pourquoi, tiens.
Pour ne pas ajouter au climat géopolitique de merde qui règne ces temps-ci, les types de chez Guerilla ont choisi une contrée imaginaire comme théà¢tre des opérations. C’est plus simple, à§a ne froisse personne et on peut faire ce qu’on veut, comme des hélicoptéres sans hélice, des charéoglisseurs et des chiens-robots.
Résultat des courses, vous voila dans la peau du Cpt Templar, qui n’a pas l’air d’être un saint et à cà´té duquel Bruce Willis fait figure d’Elijah Wood dans le seigneur des anneaux. Pour Templar un seul mot d’ordre:
Changer de nom.
Oui enfin à§a, à§a sera traité dans un épisode ultérieur. Le vrai mot d’ordre de Templar, c’est:
Sauver son cul (d’abord)
Pour le reste, on verra plus tard. Précisons que les capacités de la console, bien que phénoménales comparées à une GBA, n’en font pas pour autant une PS3 portable. La vue FPS des Killzone de salon fait donc place à une 3D isométrique temps-réel à la… Metal Gear. Si. Mais attention, le premier, celui du MSX et de la NES, hein. En plus beau quand même, faut pas déconner.
On aurait pu craindre le pire, et pourtant c’est tout l’inverse qui se produit: l’angle de vue sied parfaitement au jeu.
Le temps des missions
La campagne solo vous propose d’arracher des territoires occupés par les forces Helghast afin d’y planter la bannière de l’ISA, symbole de liberté, de force, de démocrat… Pardon.
Cette campagne est classique et linéraire, ne vous attendez pas à des embranchements multiples, les missions doivent être accomplies dans l’ordre pour pouvoir passer à la suivante, un point c’est tout.
Un jeu de brute, mais avec de la finesse dedans.
Mais à cette apparente linéarité, Killzone Liberation ajoute une pincée de gestion. Via l’armement bien sûr, qui verra de nouvelles armes s’ajouter à votre arsenal au fur et à mesure de votre progression mais aussi -et surtout, via les compétences que le personnage va développer, tel l’emplacement supplémentaire pour les grenades, la vitesse de déplacement, la précision…
Attention cependant, autant les armes se délockent (oui, je parle le Zburgl) depuis la campagne, autant pour les compétences, tintin. Pour gagner des skillz de golgoth, il va falloir enchainer les défis, l’autre mode de jeu solo disponible.
Bonne idée de la part de Guerilla, donc, qui, l’air de rien, force plus ou moins le joueur à finir le jeu dans tous les sens pour une progression aisée. A ceci s’ajoute également la gestion d’un perso secondaire que l’on peut à loisir diriger sur des waypoints prédéfinis par le système, laisser en arrière ou encore forcer à attaquer une cible. Ce mode de contrà´le des PNJ fonctionne donc avec les coéquipiers éventuels, mais aussi avec les VIP que l’on est amené à escorter.
J’auto-aim, un peu, beaucoup, à la folie…
La dernière fois que j’ai regardé, la PSP ne disposait pas de trackball ou d’un dispositif de pointage réactif. De fait, il a bien fallu faire un choix: mettre en place un mode de visée manuel au risque de dégouter le joueur, ou proposer un auto-aim salutaire au risque de dégouter le joueur?
Devant ce choix difficile, Guerilla a opté pour la seconde option, à savoir une visée assistée qui permet de cibler les méchants -presque- toute seule. Le bouton R sert à se planquer faà§on GoW derrière les éléments de décor afin d’attendre le moment opportun pour dérouiller les méchants.
Amis bourrins counter-strikistes, vous êtes prévenus: rushez commes des à¢nes et c’est le try-again assuré. Car pour ne pas laisser une part trop importante à l’auto-aim et au mouvement “je flingue à reculons en gardant L appuyéâ€, l’opposition est taillée en conséquence. Dès que l’on a l’impression de se balader dans un champ de coquelicots, les helghasts déboulent pour tout saloper. L’écran a alors vite fait de se transformer en Mars Matrix, pour vous faire une idée.
Les vilains se planquent, balancent des grenades pour nous débusquer et surtout, disposent d’un arsenal équivalent à celui du joueur, permettant d’ailleurs à ce dernier de récupérer des munitions sur leur cadavre.
Heureusement ceci-dit car les coffres d’approvisionnement disséminés ici ou là sur les maps ne sont pas toujours atteints avant d’être “winchester†comme on dit chez les USiens.
Tout ceci permet au final de constituer un jeu solide et prenant. Alors OK, l’ensemble de la description n’apporte finalement rien de bien nouveau dans le monde des jeux d’action. Pas de test de QI, pas besoin de souffler dans la console pour faire avancer le joueur. Un jeu basique quoi. Mais quand c’est aussi bien réalisé, il ne faut pas bouder notre plaisir.
Damned, un bon jeu sur PSP?!?
C’est sûr, Killzone c’est du lourd, très lourd. Du vu, revu et parfois corrigé, de petites innovations par ci, des bonds en avant par là , dans un classicisme total et assumé et le tout, faut-il le préciser, au format PSP.
Car à§a y’est, la PSP se dote d’un jeu qui certes nous fait oublier que l’on joue sur portable MAIS avec un gameplay taillé pour le nomadisme, une progression par checkpoints, des temps de chargements réduits, des digits vocales, une bande-son Gearsofwaresque, bref, si vous avez une PSP, allez-y franco, vous ne le regretterez pas, parole de Daz. Si tant est que à§a vaille quelque chose, tiens.
Le coin du techos:
Graphismes: C’est beau, les teintes sont bien choisies et avec l’angle de vue, le jeu semble fourmiller de détails, la console se payant le luxe de cut-scenes avec le moteur du jeu. Par contre niveau variété des environnements, on repassera, mais c’est normal: c’est la guerre après tout, oh.
Animation: fluide, même si dans l’absolu il y’a rarement plus de 6 personnages en simultané à l’écran. A noter des mini saccades ou des retards de positionnement de caméra dans les passages d’une zone de la map à l’autre.
Jouabilité: attention, auto-aim. sans être aussi poussé que celui de GTA, il est tout de même présent. Bon en même temps, et vu l’angle de vue, son absence aurait rendu le jeu injouable, surtout avec des munitions limitées. Par moments l’angle de vue fait que l’on a du mal à situer l’opposition sur un plan vertical (“Hmm… Au-dessus ou pas?†Pan! “Ah, ben oui.â€)
Sons: musiques Epic épiques, bruitages convaincants, l’assistante de service dispose d’une voix en plus du texte habituel et les gentils disent des gros mots. On se demande comment ils ont tout fait rentrer sur l’UMD.
Durée de vie: dans la bonne moyenne, comptez environ 8h pour venir à bout de la campagne en mode “je traceâ€, sans compter les défis qu’il est fortement conseillé de passer.
Note: 8,5/10
Il est né le divin enfant, blablabla. Killzone peut être considéré comme le Gears of War de la console, le titre qui montre -enfin- ce que l’on peut tirer de la console: un très bon jeu, classique en tout point mais ultra léché dans le fond comme dans la forme et surtout, surtout, qui a compris que la PSP était une console portable et qu’en l’état, il est rare de se taper des sessions de plus de 3h d’affilée.
Images courtesy of Internet.
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