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Test Kena Bridge of Spirits, une aventure qui marque les esprits

Des personnages trognons, un environnement enchanteur, et une narration émouvante… Le nouveau titre d’Ember Lab avait tout pour nous faire succomber. Cela a-t-il été le cas ?

Disponible depuis le 21 septembre sur PC et consoles PlayStation, Kena Bridge of Spirits nous faisait tellement de l’œil que nous n’avons pu résister à l’envie de le tester. Après plusieurs (beaucoup) d’heures de jeu, nous avons pu nous familiariser avec la nature du titre, qui ne nous a pas laissé de marbre.

Dans ce titre, vous incarnez Kena, une jeune fille dont le rôle est de guider les esprits vers l’au-delà, en s’aidant de masques spirituels qui représentent ce passage important pour tout être décédé. Semé d’embûches et de défis, son cheminement jusqu’à la montagne sacrée s’annonce comme le périple qui lui apprendra la vie. Avons-nous été séduits par cette aventure ? Réponse dans ce test de Kena Bridge of Spirits.

Une revisite de la forêt enchantée et enchanteresse

Bien avant sa sortie, Kena Bridge of Spirits a fait couler beaucoup d’encre et a suscité de nombreuses attentes de la part des joueurs. Après les premiers visuels, le titre s’est vu affublé du statut de « jeu vidéo Pixar » grâce à la qualité de ses dessins et animations, et à son univers très enchanteur. De ce point de vue, on doit avouer qu’Ember Lab a dépassé toutes nos espérances tant le rendu est spectaculaire. Néanmoins, on note que les transitions entre les cinématiques et le gameplay se perdent un peu, sûrement à cause du passage de 60 fps à 25 fps, qui impacte la fluidité, ce qui est dommage pour des animations de cette qualité.

Comme l’on pouvait s’en douter, Kena nous transporte dans un univers hors du temps, qui présente de nombreux paysages féériques, variés et maîtrisés. Chacun d’eux se dote d’une aura à la fois enchantée et enchanteresse qui joue sur l’immersion du joueur et sur la qualité de son expérience. Celle-ci est supportée par une bande-son aux sonorités nobles, qui rappellent non seulement l’attachement du jeu à la spiritualité, mais qui accompagnent aussi parfaitement les moments d’actions et de suspense.

Graphiquement, Ember Lab maîtrise son sujet tout en nous proposant un environnement aux dimensions correctes. La map n’est ni trop grande pour nous submerger, ni trop petite pour nous ennuyer. De plus, certains environnements n’hésitent pas à jouer sur la verticalité pour nous offrir davantage de contenu basé sur l’exploration.

La famille s’agrandit

Outre son environnement enchanteur, le titre brille aussi par la représentation de ses personnages. Kena, dans son grand rôle de guide des esprits, offre une perspective attachante au jeu, renforcée par tous les autres PNJ, ou presque. Parmi eux beaucoup d’esprits, et surtout les Rots. Ces petites créatures poilues nous aident tout au long de notre aventure et représentent également notre puissance puisque leur nombre est la condition sine qua non à notre montée en niveau.

Du reste, l’on s’attache très rapidement à la personnalité des esprits qui peuplent le petit village au pied de la montagne. Toutefois, si l’aspect visuel reste bluffant, on note quelques irrégularités au niveau des personnages, notamment une mauvaise synchronisation labiale, et trop peu d’animations qui se répètent encore et encore. Néanmoins, on reste à un niveau technique plus que décent et la réalisation des détails surpasse nos attentes pour un jeu de cette envergure.

Une aventure à méditer

En prenant comme thème principal le passage de la vie à la mort, et tout le processus spirituel qui en découle, Kena nous place dans une narration qui par définition se laisse porter d’elle-même. On y retrouve un aspect fragmenté qui nous conduit à droite et à gauche, sans nous perdre pour autant. Cela donne naissance à un gameplay plutôt fluide et calme dans l’ensemble, malgré des combats spontanés nécessaires à l’avancement de l’histoire.

Niveau exploration, elle est très souvent récompensée et la plupart du temps encouragée, bien que la narration se contente bien souvent de suivre un cours linéaire. En effet, certaines parties de la carte vous seront de toute façon bloquées au fur et à mesure que vous acquérez des capacités. On se retrouve donc avec un gameplay à la God of War où il faut parfois revenir sur ses pas pour arriver à tout explorer.

De plus, cet aspect est renforcé par l’absence quasi-totale de HUD. Vous n’aurez même pas la possibilité de marquer vos destinations. C’est un parti pris osé qui permet à la fois de renforcer l’immersion et aussi de laisser le joueur réfléchir par lui-même afin qu’il trouve ses propres chemins, et peut-être l’encourager à se perdre un peu. Notez toutefois que la jouabilité reste tout à fait accessible.

Dans cette même optique de simplicité, Ember Lab dépouille le menu du jeu de toute abstraction inutile et fait au plus simple avec seulement trois onglets. Dans Kena Bride of Spirits, vous ne trouverez pas d’amélioration d’armes, pas d’armure, ni même d’objets à collecter. On trouvera néanmoins une poignée de capacités qui sont à débloquer pour Kena et les Rots.

Plus qu’une épuration, le studio fait le choix d’aller à l’essentiel et on ne peut que saluer cette démarche, à contresens de ce que tendent à faire la plupart des jeux d’aventure. Il est même étonnant de voir à quel point la recette fonctionne puisqu’Ember Lab, en faisant pourtant dans le concis, réussit à nous proposer un jeu qualitatif et avec une bonne durée de vie.

La qualité avant la quantité

Au niveau du gameplay, Ember Lab prend le parti de ne pas révolutionner le genre et de se reposer sur des mécaniques fiables qui fonctionnent. C’est notamment le cas avec les combats, qui, si l’on fait abstraction de l’aide des Rots, se résument à une attaque légère, une attaque lourde et une attaque à distance. Alors que nous avons pu tester le jeu sur PS5, nous avons remarqué que l’exploitation de la DualSense est plus anecdotique qu’autre chose, puisque les sensations sont surtout liées à l’arc de Kena lorsqu’il se bande.

En général, la difficulté bien dosée et la simplicité des mécaniques rendent les combats tout juste stimulants pour les uns et accessibles pour les autres. De plus, trois difficultés sont accessibles au démarrage du jeu pour ceux qui voudraient un challenge plus corsé ou ceux qui préfèrent contempler que combattre.

Test kena bridge of spirits combats
Crédits : Ember Lab

Prix et disponibilité

Kena Bridge of Spirits est disponible depuis le 21 septembre 2021 sur PC, PS4 et PS5 au prix de 39,99€. Le titre est téléchargeable uniquement en version numérique via le PlayStation Store pour les consoles.

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Notre avis

Avec Kena Bridge of Spirits, Ember Lab reprend les bases du jeu d’aventure et, sans lui insuffler un souffle nouveau, lui donne toutes les clés en main pour en faire un très bon jeu. Techniquement, Kena n’a rien à envier aux AAA de la même trempe et se distingue par son environnement à la fois poétique et mystérieux. Les choix de simplicité du studio font donc leur preuve dans ce titre puisque celui-ci est avant tout sublimé par son aspect exploratif, exploité comme il se doit.
En faisant disparaitre les distractions, on ne se soucis plus du niveau de notre arme, des quêtes annexes, ou encore de notre armure et on se laisse simplement porter par la narration qui se suffit à elle-même. Tant au niveau de la réflexion qu’au combat, on a affaire à un gameplay équilibré qui trouve toute sa place dans notre bibliothèque de jeux.
Note : 8  /  10

Les plus

  • Visuellement sublime
  • Univers et narration enchanteurs
  • Gameplay accessible et libre
  • Bonne durée de vie
  • Un prix aussi doux qu'un Rot
  • Pour tous les publics

Les moins

  • Manque de diversité pour les animations
  • Des transitions plutôt tranchées

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