Dans le monde merveilleux des jeux video, le type Action-aventure-à -la-3eme-personne-dans-un-monde-ouvert-qui-vit-par-lui-même a le vent en poupe. Bon pour faire plus court, on dit en général “GTA-Like”, à§a le fait mieux. Bref, des GTA-Like, il en arrive par conteneurs de 40 pieds sur tous les supports connus dans cette partie de l’univers et souvent avec les mêmes ingrédients: mégapole, gangs, voitures en leasing, flingues, drogue et missions quand-même, histoire de ne pas rester comme un oisif à se prendre pour un concessionnaire auto et à fumer de la marie-jeanne.
Mais voila, Avalanche décide de renouveller le genre avec un concept en titane-alcantara: GTA, mais sur l’à®le de Far Cry avec en plus la guerilla qui se planque dans la jungle. “Waouh, bravo coco, on attaque à§a tout de suite après notre 2eme rail de coke matinal”
Bref la république de San Esperito vous ouvre les bras, il est temps de voir si elle sent des aisselles.
Autant le dire tout de suite, malgré un air de famille, Just Cause ne chasse pas réellement sur les terres de GTA. En effet le titre d’Avalanche prend le contrepied du blockbuster de Rockstar Games en misant tout sur le cà´té série Z franchement assumé.
Rodriiiiiguez…
Le héros, Rico Rodriguez, est le prototype du héros 3eme degré: gomina, 2 flingues chromés sous les aisselles et sapé comme un mariachi, il ferait passer Antonio Banderas pour un pré-ado introverti en proie à de sérieux doutes quant à son orientation sexuelle.
Et en plus (à la différence d’autres grands titres du genre) il parle! Et son assurance a fini de nous convaincre: Rico Rodriguez est un con. Soit, mais il n’en reste pas moins sympathique, c’est à§a le pire. Et son capital sympathie, réside essentiellement dans LE don qu’il a su cultiver: à défaut d’être agrégé en physique nucléaire, Rico est diplà´mé en cascades et cabrioles, ce qui rajoute un peu de tabasco dans la tortilla. Le glaà§on dans la tequila est quant à lui représenté par le parachute qu’il porte en permanence et qui lui permet de se balader au gré des vents sur l’aire de jeu qui est assez conséquente.
1024 km2 de tacos, et moi, et moi, et moi…
Parlons-en tiens de cette république démocratique de San Esperito. D’une nature plutà´t luxuriante (les mauvaises langues diront même “Far Cryienneâ€), elle est composée d’un entrelacs d’à®les reliées par des ponts et quadrillées par un réseau routier assez… Exotique. Ce qui finalement cadre bien avec l’ensemble.
Cet endroit pourrait être un véritable paradis si le gouvernement totalitaire en place n’était pas légèrement susceptible et en guerre ouverte avec les guerilleros locaux, lesquels se révèlent plutà´t… Déterminés. Enfin, au milieu de ces 2 factions vit une population discrète qui tente tant bien que mal de subsister dans cet environnement hostile.
Le rà´le de Rico dans ce bastringue: renverser le gouvernement et libérer le peuple de son joug. Le fait que l’homme soit un agent de la CIA tendrait à prouver l’existence d’un gisement de pétrole et/ou de gaz naturel à proximité, les USA n’étant pas uniquement des philantropes, si je puis me permettre. Ahem. Fin du laà¯us géopolitique.
Votre mission, donc, est de renverser le gouvernement en suivant les missions principales proposées par l’antenne locale de l’Agence sur place. Et avec sa chemise Hawaà¯enne flashy, je m’étonne que l’antenne en question ne se soit pas déjà fait dessouder dans un des nombreux boui-bouis qu’elle doit fréquenter assidument.
La quête principale est d’ailleurs relativement courte par rapport à la surface de jeu. Pour rallonger la durée de vie, l’accomplissement des missions secondaires est même très vivement conseillé. Ce n’est pas non plus au niveau des missions en elles-mêmes qu’il faut chercher l’originalité du titre. Elles sont répétitives et le cadre n’y change rien: Just Cause peine à décoller.
Central Intelligence Awaited
L’I.A. des NPJ se révèle tout juste digne d’Alex Kidd sur Master System, et encore les ninjas du deuxième tableau seraient chercheurs au CNRS à cà´té des persos de Just Cause.
Ces derniers se contentent de défourailler jusqu’a plus soif, ne cherchent même pas de couverture et tentent finalement de gagner par le nombre. Le problème c’est que dans le cas présent, le héros porte bien son nom. Rico semble doublé au tungstène tant les balles adverses semblent à peine le picoter. En bref, il faut vraiment jouer comme un bourrin pour se faire réduire au silence.
D’ailleurs pour souligner cet aspect, l’infiltration est à proscrire, le rush violent et la ligne droite restant quand même les moyens les plus simples de parvenir à ses fins.
On the road again, again
A cet effet, un éventail assez fourni de véhicules est mis à disposition de vos humeurs guerrières. Sur ce point, Just Cause se positionne en digne héritier de GTA avec absolument tous les types de véhicules disponibles, du scooter à l’avion en passant par le bateau, tout est pilotable.
Le seul problème est le pilotage en question. Là o๠un GTA ou un Saints Row présentent les véhicules comme partie intégrante du gameplay; la physique, la maniabilité approximative et le manque de cohérence du réseau routier de Just Cause a tà´t fait de blaser le plus motivé des joueurs.
Les véhicules présents ne servent finalement qu’a utiliser les outils du héros: son grappin et son parachute qui permet de faire de l’ascensionnel via n’importe quel véhicule. En sélectionnant le grappin, le systeme locke automatiquement sur le véhicules à proximité et s’y accrocher a pour effet de déployer le parachute et de se laisser trainer tranquillement en profitant du paysage. Les seuls véhicules vraiment utiles à piloter étant les bateaux et avions, les véhicules terrestres pourtant nombreux ne seront quasiment plus utilisés dès lors que l’on aura découvert un hélico ou un avion (qu’il suffit de “grappiniser” quand ils passent pour se hisser dessus et en prendre le contrà´le.)
Pilot Wings 2006
C’est en effet l’impression que laisse le jeu lors des phases “aériennes”. C’est de ce point de vue que l’on se rend compte de la vraie qualité de Just Cause: son environnement graphique. C’est planant de planer, le jeu fourmillant de détails que les changements météo et le cycle jour/nuit ne font qu’appuyer. On se surprend à lacher une mission en plein milieu pour sauter d’une falaise et se retrouver à 4 km du point d’origine après un ride en parachute au-dessus de la lagune (de toute beauté, faut-il le rappeller).
Et le peu d’intêret proposé par la quête solo a bien du mal a nous ramener sur terre…
Just Ennui?
Au final, je suis resté dubitatif face à ce Just Cause: il souffle le chaud (environnement gigantesque très bien réalisé, cascades, parachute et grappin rajoutant un semblant de gameplay) et le glacial (quête principale ridiculement courte et ennuyeuse, I.A. lamentable) et l’avis final dépendra beaucoup du profil des joueurs.
Pour ma part, j’estime que l’I.A. et la physique des véhicules perfectibles sabordent totalement la balance de gameplay et de fait le challenge proposé. A quoi bon jouer puisqu’en 10 minutes on a l’impression d’avoir activé le God Mode (ah, le passage risible du pénitencier…)?
Le coin du techos
Graphismes: LE point fort du jeu, l’aire de jeu est gigantesque et très bien réalisée, le motion blur utilisé à la limite de l’overdose permettant de masquer les défauts de modélisation.
Animation: pas terrible, terrible, reste à voir si c’est voulu ou pas. La démarche de Rico ressemble à celle de Buzz l’Eclair dans Toy Story et finalement, à§a lui va bien. Les véhicules terrestres, eux, donnent l’impression de glisser sur le terrain.
Jouabilité: force est de constater que les developpeurs d’Avalanche ont tenté d’ajouter du piment dans le guacamole, le parachute et le grappin étant des innovations bienvenues. En revanche l’aspect pilotage a été complètement bà¢clé.
Sons: doublage typés “série Z”, sons des véhicules enervants et bruits de pas de Rico qui tapent sur le système, rien de bien transcendant. Mais une fois en l’air, on plane dans tous les sens du terme.
Durée de vie: quête principale honteusement courte, les missions secondaires (principalement de la libération de villages) parviennent à gonfler la durée de vie. Le seul obstacle étant finalement la patience du joueur devant le manque de cohérence du jeu.
Note: 4/10
Vous l’aurez compris, malgré d’indéniables atouts esthétiques et un 3eme degré volontairement mis en avant, Just Cause a quand même un goût d’inachevé, de baclé, le trop grand nombre de manques ne permettant pas aux avantages de prendre le dessus.
Crédits photos: plein de sites!
Dans le monde merveilleux des jeux video, le type Action-aventure-à -la-3eme-personne-dans-un-monde-ouvert-qui-vit-par-lui-même a le vent en poupe. Bon pour faire plus court, on dit en général “GTA-Like”, à§a le fait mieux. Bref, des GTA-Like, il en arrive par conteneurs de 40 pieds sur tous les supports connus dans cette partie de l’univers et souvent avec les mêmes ingrédients: mégapole, gangs, voitures en leasing, flingues, drogue et missions quand-même, histoire de ne pas rester comme un oisif à se prendre pour un concessionnaire auto et à fumer de la marie-jeanne.
Mais voila, Avalanche décide de renouveller le genre avec un concept en titane-alcantara: GTA, mais sur l’à®le de Far Cry avec en plus la guerilla qui se planque dans la jungle. “Waouh, bravo coco, on attaque à§a tout de suite après notre 2eme rail de coke matinal”
Bref la république de San Esperito vous ouvre les bras, il est temps de voir si elle sent des aisselles.
Autant le dire tout de suite, malgré un air de famille, Just Cause ne chasse pas réellement sur les terres de GTA. En effet le titre d’Avalanche prend le contrepied du blockbuster de Rockstar Games en misant tout sur le cà´té série Z franchement assumé.
Rodriiiiiguez…
Le héros, Rico Rodriguez, est le prototype du héros 3eme degré: gomina, 2 flingues chromés sous les aisselles et sapé comme un mariachi, il ferait passer Antonio Banderas pour un pré-ado introverti en proie à de sérieux doutes quant à son orientation sexuelle.
Et en plus (à la différence d’autres grands titres du genre) il parle! Et son assurance a fini de nous convaincre: Rico Rodriguez est un con. Soit, mais il n’en reste pas moins sympathique, c’est à§a le pire. Et son capital sympathie, réside essentiellement dans LE don qu’il a su cultiver: à défaut d’être agrégé en physique nucléaire, Rico est diplà´mé en cascades et cabrioles, ce qui rajoute un peu de tabasco dans la tortilla. Le glaà§on dans la tequila est quant à lui représenté par le parachute qu’il porte en permanence et qui lui permet de se balader au gré des vents sur l’aire de jeu qui est assez conséquente.
1024 km2 de tacos, et moi, et moi, et moi…
Parlons-en tiens de cette république démocratique de San Esperito. D’une nature plutà´t luxuriante (les mauvaises langues diront même “Far Cryienneâ€), elle est composée d’un entrelacs d’à®les reliées par des ponts et quadrillées par un réseau routier assez… Exotique. Ce qui finalement cadre bien avec l’ensemble.
Cet endroit pourrait être un véritable paradis si le gouvernement totalitaire en place n’était pas légèrement susceptible et en guerre ouverte avec les guerilleros locaux, lesquels se révèlent plutà´t… Déterminés. Enfin, au milieu de ces 2 factions vit une population discrète qui tente tant bien que mal de subsister dans cet environnement hostile.
Le rà´le de Rico dans ce bastringue: renverser le gouvernement et libérer le peuple de son joug. Le fait que l’homme soit un agent de la CIA tendrait à prouver l’existence d’un gisement de pétrole et/ou de gaz naturel à proximité, les USA n’étant pas uniquement des philantropes, si je puis me permettre. Ahem. Fin du laà¯us géopolitique.
Votre mission, donc, est de renverser le gouvernement en suivant les missions principales proposées par l’antenne locale de l’Agence sur place. Et avec sa chemise Hawaà¯enne flashy, je m’étonne que l’antenne en question ne se soit pas déjà fait dessouder dans un des nombreux boui-bouis qu’elle doit fréquenter assidument.
La quête principale est d’ailleurs relativement courte par rapport à la surface de jeu. Pour rallonger la durée de vie, l’accomplissement des missions secondaires est même très vivement conseillé. Ce n’est pas non plus au niveau des missions en elles-mêmes qu’il faut chercher l’originalité du titre. Elles sont répétitives et le cadre n’y change rien: Just Cause peine à décoller.
Central Intelligence Awaited
L’I.A. des NPJ se révèle tout juste digne d’Alex Kidd sur Master System, et encore les ninjas du deuxième tableau seraient chercheurs au CNRS à cà´té des persos de Just Cause.
Ces derniers se contentent de défourailler jusqu’a plus soif, ne cherchent même pas de couverture et tentent finalement de gagner par le nombre. Le problème c’est que dans le cas présent, le héros porte bien son nom. Rico semble doublé au tungstène tant les balles adverses semblent à peine le picoter. En bref, il faut vraiment jouer comme un bourrin pour se faire réduire au silence.
D’ailleurs pour souligner cet aspect, l’infiltration est à proscrire, le rush violent et la ligne droite restant quand même les moyens les plus simples de parvenir à ses fins.
On the road again, again
A cet effet, un éventail assez fourni de véhicules est mis à disposition de vos humeurs guerrières. Sur ce point, Just Cause se positionne en digne héritier de GTA avec absolument tous les types de véhicules disponibles, du scooter à l’avion en passant par le bateau, tout est pilotable.
Le seul problème est le pilotage en question. Là o๠un GTA ou un Saints Row présentent les véhicules comme partie intégrante du gameplay; la physique, la maniabilité approximative et le manque de cohérence du réseau routier de Just Cause a tà´t fait de blaser le plus motivé des joueurs.
Les véhicules présents ne servent finalement qu’a utiliser les outils du héros: son grappin et son parachute qui permet de faire de l’ascensionnel via n’importe quel véhicule. En sélectionnant le grappin, le systeme locke automatiquement sur le véhicules à proximité et s’y accrocher a pour effet de déployer le parachute et de se laisser trainer tranquillement en profitant du paysage. Les seuls véhicules vraiment utiles à piloter étant les bateaux et avions, les véhicules terrestres pourtant nombreux ne seront quasiment plus utilisés dès lors que l’on aura découvert un hélico ou un avion (qu’il suffit de “grappiniser” quand ils passent pour se hisser dessus et en prendre le contrà´le.)
Pilot Wings 2006
C’est en effet l’impression que laisse le jeu lors des phases “aériennes”. C’est de ce point de vue que l’on se rend compte de la vraie qualité de Just Cause: son environnement graphique. C’est planant de planer, le jeu fourmillant de détails que les changements météo et le cycle jour/nuit ne font qu’appuyer. On se surprend à lacher une mission en plein milieu pour sauter d’une falaise et se retrouver à 4 km du point d’origine après un ride en parachute au-dessus de la lagune (de toute beauté, faut-il le rappeller).
Et le peu d’intêret proposé par la quête solo a bien du mal a nous ramener sur terre…
Just Ennui?
Au final, je suis resté dubitatif face à ce Just Cause: il souffle le chaud (environnement gigantesque très bien réalisé, cascades, parachute et grappin rajoutant un semblant de gameplay) et le glacial (quête principale ridiculement courte et ennuyeuse, I.A. lamentable) et l’avis final dépendra beaucoup du profil des joueurs.
Pour ma part, j’estime que l’I.A. et la physique des véhicules perfectibles sabordent totalement la balance de gameplay et de fait le challenge proposé. A quoi bon jouer puisqu’en 10 minutes on a l’impression d’avoir activé le God Mode (ah, le passage risible du pénitencier…)?
Le coin du techos
Graphismes: LE point fort du jeu, l’aire de jeu est gigantesque et très bien réalisée, le motion blur utilisé à la limite de l’overdose permettant de masquer les défauts de modélisation.
Animation: pas terrible, terrible, reste à voir si c’est voulu ou pas. La démarche de Rico ressemble à celle de Buzz l’Eclair dans Toy Story et finalement, à§a lui va bien. Les véhicules terrestres, eux, donnent l’impression de glisser sur le terrain.
Jouabilité: force est de constater que les developpeurs d’Avalanche ont tenté d’ajouter du piment dans le guacamole, le parachute et le grappin étant des innovations bienvenues. En revanche l’aspect pilotage a été complètement bà¢clé.
Sons: doublage typés “série Z”, sons des véhicules enervants et bruits de pas de Rico qui tapent sur le système, rien de bien transcendant. Mais une fois en l’air, on plane dans tous les sens du terme.
Durée de vie: quête principale honteusement courte, les missions secondaires (principalement de la libération de villages) parviennent à gonfler la durée de vie. Le seul obstacle étant finalement la patience du joueur devant le manque de cohérence du jeu.
Note: 4/10
Vous l’aurez compris, malgré d’indéniables atouts esthétiques et un 3eme degré volontairement mis en avant, Just Cause a quand même un goût d’inachevé, de baclé, le trop grand nombre de manques ne permettant pas aux avantages de prendre le dessus.
Crédits photos: plein de sites!
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