La QIDI X-MAX 3 que nous avons testés est la dernière imprimante grand format du constructeur chinois, elle est basée sur le système de mouvement Core-XY avec le firmware Klipper, promettant une impression 3D rapide à un prix abordable.
Un emballage solide
La première chose qu’on peut dire c’est que cette QIDI X-MAX 3 est assez imposante ! Livrée dans une énorme boîte, la bête fait à peine plus de 30 kg, nécessitant au moins deux personnes pour la transporter avec ses dimensions de 553 x 553 x 601mm. Elle est livrée dans un emballage soigné, garantissant que l’imprimante arrive en toute sécurité chez vous.
Dans le carton, on retrouve plusieurs outils, une tête supplémentaire pour les matériaux nécessitant une température extrême ou encore une bobine de PLA.
Le déballage se fait de manière assez simple et rapide, tout est bien expliqué, la notice est même en français. Sur ce modèle vous n’aurez rien à monter, elle est prête à l’emploi !
L’imprimante a un design assez classique, elle est pratiquement cubique, avec une grande porte vitrée à l’avant et une sur le dessus. On regrettera que l’ensemble soit majoritairement en plastique vu de l’extérieur, mais en fait elle est constituée d’un cadre en tôle renforcé entièrement clos derrière ses panneaux latéraux en plastique ! A cela s’ajoute un cadre avec des axes creux linéaire en acier de haute dureté ne nécessitant que peu d’entretien.
Le volume d’impression de l’imprimante est de 325 x 325 x 315mm, ce qui est assez important et devrait convenir à la plupart des personnes recherchant une imprimante 3D de grand format et fermée.
Une imprimante 3D qui a du volume
La QIDI X-MAX 3 est une imprimante 3D entièrement fermée, avec des panneaux latéraux en plastique pour piéger l’air chaud à l’intérieur et garantir une impression de qualité pour des filaments à haute température. Un module de chauffage de chambre est inclus avec la QIDI X-MAX 3 pour aider à chauffer rapidement l’enceinte et la maintenir à une température définie, assurant ainsi que vos modèles ne se déforment pas pendant l’impression.
La QIDI X-MAX 3 utilise un système de mouvement Core-XY avec des tiges creuses, ce qui permet au système de se déplacer plus rapidement sans dégradation de la qualité d’impression.
L’extrudeuse, conçue sur mesure par QIDI, utilise un ensemble de doubles engrenages de grande taille qui permettent une meilleure prise du filament et une force d’extrusion plus forte.
Pour le nivellement du lit, la QIDI X-MAX 3 est équipée d’un capteur BLTouch qui est utilisé pour sonder le plateau chauffant afin de générer une cartographie du lit pour compenser toute inexactitude.
L’imprimante utilise un plateau chauffant en aluminium de 6mm d’épaisseur avec des aimants intégrés. Ce type de plateau offre une grande attraction magnétique pour la plaque PEI et une surface relativement stable avec de bonnes tolérances. D’ailleurs, cette plaque PEI texturée double face a offert une bonne adhérence pour la plupart des matériaux au cours de nos tests.
Pour alimenter cette énorme imprimante et le chauffage de la chambre, QIDI utilise une configuration à double alimentation de 450W 24V.
Par ailleurs, vous aurez remarqué que cette imprimante dispose d’une lumière qui éclaire l’intérieur de la machine, garantissant ainsi une visibilité accrue de vos impressions en cours.
Une imprimante 3D performante
Côté technique, la X-MAX 3 utilise une carte mère X4-V1.1 (fabriquée par MKS) afin de faire tourner Klipper. Elle dispose d’un processeur Cortex-A53 64-bit tournant à 1,5Ghz et dispose de 1GB de RAM DDR3 et une capacité de 8Go, ce qui devrait être suffisant pour faire fonctionner Klipper de manière fiable. La vitesse d’impression de la X-MAX 3 est de de 600mm/sn avec une accélération de 20000mm/s² et un débit d’extrusion de 35mm³/s (température de l’extrudeur jusqu’à 350°C).
Au dos, on retrouve un accessoire hermétique pour pouvoir mettre sa bobine de fil afin qu’elle ne traîne pas partout. En bas, nous avons justement toute la carte mère cachée à l’intérieur, évidemment, avec un bouton ON/OFF, une prise Ethernet et la prise secteur. À noter que sur le dessus, il y a aussi un port USB, et que sur les côtés, on a deux poignées pour pouvoir la transporter.
L’imprimante embarque également un écran tactile résistif de 5 pouces avec une résolution de 800 x 480 pixels. Ce n’est pas aussi agréable que les écrans capacitifs, mais il suffit et nous n’avons pas rencontré de problème particulier lors de l’utilisation.
Compte tenu de la taille de l’imprimante et de ses capacités d’impression à haute température, il est judicieux d’avoir un chauffage de chambre dédié. Il s’agit d’une unité de 300W 24V placée sur le côté inférieur gauche de l’imprimante qui peut être allumée à l’aide des commandes de l’imprimante pour chauffer la chambre jusqu’à 65°C.
Vous pouvez définir une température plus élevée depuis l’interface, et bien que l’imprimante puisse chauffer davantage, elle n’est pas aussi stable. On notera d’ailleurs que le chauffage ne peut être allumé ou éteint que pendant le fonctionnement de la machine.
Lors du premier démarrage de l’imprimante, un tutoriel simple (et en français) vous aide à la configurer en quelques minutes depuis l’écran de celle-ci. Une fois que c’est fait, vous pouvez lancer votre premier “print”. Les filaments compatibles avec cette imprimante 3D sont nombreux : PLA, ABS, ASA, PETG, TPU, PC, UltraPA, Nylon, etc.
Une chaleur assez bien contrôlée
Un capteur de température de chambre situé sur le côté supérieur droit du boîtier de l’imprimante contrôle le chauffage pour garantir une température stable pendant l’impression. Cette fonctionnalité est aide beaucoup à l’impression de grandes pièces.
Comme précédemment mentionné, l’imprimante n’a que quelques panneaux latéraux en plastique pour piéger la chaleur à l’intérieur, et à notre avis, il manque une isolation supplémentaire pour la rendre plus économe en énergie afin de mieux conserver cette chaleur.
Avec une isolation supplémentaire, le niveau de bruit de l’imprimante pourrait être un peu plus bas (même s’il reste tout à fait correct), et la température de l’enceinte pourrait monter un peu plus, et peut-être que certaines impressions seraient plus stables.
Pour permettre des vitesses d’impression rapides, on retrouve aussi un ventilateur sur le côté droit de l’imprimante, chose de plus en plus courante sur les dernières imprimantes. Mais ici, le ventilateur est plus petit que prévu et il n’est pas capable de créer un bon “coussin d’air” quand vous imprimez un objet, car le conduit d’air dirige l’air sur environ 70% de la surface d’impression en raison de sa taille.
En gros, si vous prévoyez d’imprimer un modèle qui n’utilise pas toute la surface d’impression, cela ne devrait pas être un problème tant que vous veillez à placer le modèle au milieu du plateau chauffant pour bénéficier du refroidissement supplémentaire. Mais si le modèle prend tout le volume d’impression, le refroidissement de l’impression sera alors moins homogène.
Klipper à la baguette
L’un des principaux atouts de la QIDI X-MAX 3 est son firmware Klipper qui est configuré avec de nombreux plugins et fonctionnalités, permettant de le rendre assez polyvalent. L’imprimante est compatible Wifi (mais aussi Ethernet), c’est donc très simple de la commander à distance.
L’interface web principale choisie par QIDI est Fluidd avec un thème “dark-mode” et beaucoup de fonctionnalités qui vous permettent de contrôler facilement toute l’imprimante à distance. De la vitesse de ventilation, à l’accélération de l’imprimante, en passant par une liste de macros ou encore des plugins de prévisualisation de G-code.
Dans les plugins intéressants, on peut aussi citer KAMP qui permet à l’imprimante de ne sonder que la section dont elle a besoin pour imprimer un modèle spécifique, sans nécessairement faire une mesure entière du lit avant chaque impression. C’est un sacré gain de temps, surtout si vous devez sonder une grande surface d’impression comme le X-MAX 3.
Finalement, le seul petit regret dans cette configuration est l’absence de webcam pour voir à distance ce qui se passe pendant votre impression. Il est cependant possible d’en ajouter une, car Klipper le permet, mais la configuration n’est pas simple. Compte tenu de la taille de l’imprimante, QIDI aurait tout de même pu inclure une petite webcam dans l’un des coins de l’enceinte pour faciliter la surveillance des impressions.
Logiciel QIDISlicer
Une amélioration très appréciable que QIDI a apportée à sa gamme d’imprimantes est le changement du logiciel de découpe pour passer à une version de Prusa Slicer, nommée QIDISlicer. Ce changement apporte des améliorations significatives dans la facilité d’utilisation de l’imprimante, avec des profils bien ajustés qui sont conçus pour fonctionner parfaitement avec les imprimantes Klipper, comme le X-MAX 3. Les réglages et options sont très nombreux, ce qui est agréable et tout peut se faire en live et à distance.
Après avoir connecté le QIDI X-MAX 3 au logiciel, vous pouvez télécharger des profils pour différents types de filaments et de qualités d’impression, en fonction de ce que vous voulez imprimer. Vous pouvez surtout envoyer le fichier G-code généré directement à l’imprimante via une connexion Wi-Fi pour une impression en un clic.
Qualité des impressions
La qualité d’impression du X-MAX 3 est plutôt bonne, certes cela nécessite de faire des tests, des réglages, mais une fois que vous avez trouvé, vous pouvez sans crainte enchainer les impressions ! J’ai donc testé une variété de modèles avec différents paramètres d’impression et types de filaments, et dans la plupart des cas, les résultats étaient bons.
La qualité des détails sur les impressions est sans appel notamment en “mode fin”, avec des couches uniformes et une surface d’impression lisse. Le système d’extrusion directe de l’imprimante permet une extrusion précise et constante, ce qui contribue à la bonne qualité de l’impression. Le plateau chauffant permet une bonne adhérence des premières couches.
Pour l’impression avec des matériaux d’impression à haute température, tels que le PETG, l’ABS et le nylon, QIDI fournit dans la boite une seconde tête d’impression qui résiste à des températures plus importantes. Il est très simple de la changer, et du coup cela produit de bons résultats. De plus, l’enceinte chauffée de l’imprimante aide à maintenir une température stable pendant l’impression, ce qui permet d’obtenir une meilleure adhérence des couches et de réduire les déformations.
Notez qu’une fois imprimé, il est souvent nécessaire de retravailler le modèle, en le ponçant et/ou en le peignant. Certaines de ces impressions comprennent des pièces amovibles directement imprimées et ne nécessitent donc aucun assemblage supplémentaire.
Un support présent
Il est rare de le signaler dans nos tests, mais nous avons du faire appel au support pour quelques soucis et des précisions sur des fonctionnalités de l’imprimante. Très réactif, ce dernier nous a fournit des réponses en moins de 48h, tout en ayant résolu nos problèmes !
Où l’acheter ?
La QIDI X-MAX 3 est vendu au prix de 1049 euros, ce qui le place dans la catégorie haut de gamme des imprimantes 3D, mais à un prix compétitif ! Pour ce prix, on vous rappelle que vous aurez donc l’imprimante avec un volume d’impression de de 325 x 325 x 315mm, un système d’extrusion directe, une imprimante fermée et avec un système de chauffe, une interface tactile, et le support de l’impression à haute température.
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