En 1998, fort du retour de Steve Jobs, Apple introduisait l’iMac au cours de la Macworld Conference & Expo, un tout-en-un haut en couleur dont l’apparence tranchait radicalement avec ce qui se faisait à l’époque. Immédiatement, l’iMac G3 connaît un succès retentissant, marquant le grand retour d’Apple, avant que l’entreprise ne continue de bouleverser le marché toute la décennie suivante, avec l’iPod, l’iPhone, puis l’iPad.
Pendant deux décennies, Apple a continué de faire évoluer son tout-en-un iconique, l’affinant progressivement au gré de nombreuses refontes. Néanmoins, depuis 2009, la face avant de l’ordinateur n’avait plus changé, tandis qu’Apple introduisait simplement un châssis affiné en 2012, puis un écran Retina en 2015.
L’iMac avait donc bien besoin d’un rafraîchissement, et il y a enfin eu le droit cette année. Durant sa keynote du printemps, Apple a introduit l’iMac 24″ et l’a doté de sa première puce maison pour ordinateur, l’Apple M1. La firme en a également profité pour faire souffler un vent de nostalgie en réintroduisant les couleurs, au nombre de sept. Que vaut cette nouvelle machine très séduisante ? Réponse dans notre test de l’iMac M1.
Design et Écran
Apple n’avait pas changé le look de son iMac depuis 2012, il y a presque 10 ans. Et encore, il ne s’agissait là que d’une légère refonte de l’iMac tel qu’il avait été introduit en… 2009. Afin de rattraper le temps perdu, la firme a donc entrepris une refonte globale de son tout-en-un. Le châssis et le pied sont toujours faits d’aluminium, mais l’avant de l’ordinateur est entièrement recouvert d’une plaque de verre. Visuellement, c’est une véritable réussite, avec un cachet indéniable qui ferait presque de cet iMac un objet de décoration.
Ce châssis est décliné en sept coloris : argent, bleu, vert, rose, jaune, mauve et orange (notre modèle de test). Notez qu’il existe deux versions de l’iMac M1 : l’une vendue à partir de 1 669€, avec toutes les couleurs disponibles, et quatre ports à l’arrière, et une autre vendue à partir de 1 449€ avec deux ports seulement et quatre coloris, bleu, vert, rose et argent.
Peu importe le coloris choisi, on retrouve deux teintes sur l’iMac M1. L’arrière dispose d’un couleur plus vive, tandis que celle qu’on retrouve à l’avant — cette fameuse « bande » placée sous l’écran — est légèrement délavée. Aussi, si la traditionnelle pomme est bien présente à l’arrière, elle a disparu de la face avant de l’ordinateur. Quant aux bordures blanches, qui ont pu choquer certains à la présentation de l’iMac M1, elles se montrent finalement plutôt discrètes lorsque l’ordinateur est allumé. En revanche, éteint, il est vrai que le contraste avec la dalle noire peut troubler, et qu’elles se montrent plutôt épaisses.
De profil, l’iMac M1 est bluffant de finesse, et ressemblerait presque à… un iPad Pro. Il mesure en effet seulement 11,5 mm d’épaisseur, ce qui en fait tout simplement l’ordinateur fixe le plus fin du marché. Ajoutez à cela son poids relativement contenu de 4,48 kg, et vous obtenez un ordinateur de bureau, certes, mais que vous pourrez déplacer chez vous à loisir… même sur votre terrasse.
Sa connectique a par ailleurs été pensée dans ce sens. Vous n’aurez besoin de brancher qu’un seul câble à l’iMac pour l’alimenter, et le débrancher se montre d’une simplicité enfantine grâce à son connecteur magnétique. Apple a par ailleurs pensé à intégrer un port Ethernet sur son bloc d’alimentation afin de vous éviter de devoir brancher un câble supplémentaire (sur la version à partir de 1 669€ seulement).
En revanche, du côté de la connectique, on reste un peu plus mitigé. Sur notre version de test, on retrouve quatre port au format USB-C à l’arrière, dont deux USB 3 et deux Thunderbolt/USB 4. Sur l’iMac d’entrée de gamme, vendu 1 449€, on ne retrouve que deux ports Thunderbolt USB 4. Même avec quatre ports, on trouve que ça fait peu pour une machine fixe qui est quand même destinée à devenir une machine de travail à laquelle on va connecter tout un tas de périphérique. On n’aurait pas craché sur un port carte SD, par exemple. Tout dépend de vos usages.
Néanmoins, Apple a tout de même eu la bonne idée de placer la prise jack 3,5 mm sur le côté gauche, bien plus accessible qu’autrefois, lorsqu’elle était placée à l’arrière. En réalité, Apple n’a tout simplement pas eu le choix : le châssis est trop fin pour accueillir une prise jack 3,5 mm sur la longueur.
Enfin, venons en à l’écran, qui passe à 24 pouces sur cet iMac, alors qu’il était auparavant proposé en 21,5 et 27 pouces. Il s’agit d’une dalle dite Retina 4,5K, avec une définition de 4480 x 2520 pixels. Cet écran est tout simplement exceptionnel. Comme toujours avec Apple, il est parfaitement calibré et affiche des couleurs justes et chatoyantes. Les angles de visions sont parfaits et la luminosité monte assez haut, autour de 500 cd/m2 d’après Apple. Cet écran couvre la gamme P3 et se dote, pour la première fois sur un iMac, du True Tone, la technologie d’Apple qui permet d’adapter les couleurs affichées à votre environnement. Notez également que le verre présent à l’avant de l’appareil est brillant, mais que le revêtement anti-reflet appliqué par la marque se montre diablement efficace.
Cet affichage de qualité est ici couplé avec un système son plutôt efficace. L’iMac M1 embarque six haut-parleurs et délivre un son plutôt fourni par les events situés sur la tranche inférieure de l’ordinateur. Malgré la finesse de l’engin, le son délivré est non seulement très puissant, mais aussi d’excellente qualité. Il ne remplacera pas un bon casque ou un système son digne de ce nom, mais l’iMac M1 saura définitivement satisfaire ses utilisateurs côté audio, et cela dès la sortie de la boîte.
Enfin, un mot sur les accessoires livrés avec la machine. Dans la boîte (particulièrement bien pensée), on retrouve l’iMac, mais aussi son câble d’alimentation en deux parties, un Magic Keyboard comprenant le capteur d’empreinte digitale, un Magic Trackpad, une Magic Mouse, et un câble Lightning vers USB-C pour recharger tout ce petit monde. À noter que tous ces accessoires sont assortis à la couleur de l’iMac, même le petit câble Lightning tressé ! Ce souci du détail fait plaisir à voir.
Performances et Expérience
Le coeur de l’iMac 24″ bat au rythme de l’Apple M1, la première puce maison pour ordinateur d’Apple, qu’on retrouve également au sein des derniers MacBook Air, MacBook Pro, Mac mini et de l’iPad Pro de cette année. Dans les faits, il s’agit d’une puce d’entrée de gamme, et une version plus musclée devrait voir le jour d’ici la fin de l’année dans d’autres machines estampillées « Pro ». Il n’empêche que pour un processeur « d’entrée de gamme », les performances sont clairement au rendez-vous.
Cette puce propose un CPU de 8 coeurs couplé à un GPU à 8 coeurs (ou 7 sur la version la moins chère). Sur notre machine de test, le M1 était couplé à 8 Go de RAM et 512 Go de stockage, mais il est possible d’étendre la RAM jusqu’à 16 Go et le stockage jusqu’à 2 To en option.
Magie du mariage entre hardware et software oblige, l’iMac M1 est une véritable bête de course qui ne connaît pas les ralentissements ni les bugs. C’est vrai, on peut encore tomber sur deux ou trois applications qui ne supportent pas bien Rosetta 2 — l’émulateur d’Apple permettant de convertir les applications prévues pour Intel sur Apple Silicon — mais dans l’ensemble, l’expérience procurée par cet iMac M1 est fantastique, tout comme celle qu’on retrouve sur les autres machines équipées de la puce M1.
L’iMac M1 avale tout sans broncher, même de longues sessions de montage vidéo en 4K, et pourrait ainsi tout à fait s’adresser à des professionnels de la création et pas seulement à ceux qui recherchent une machine dédiée à des tâches bureautiques. Ainsi, l’iMac M1 a beau être une machine « d’entrée de gamme » chez Apple, il est largement capable de survivre à des usages lourds et deviendrait presque un excellent rapport qualité/prix si on le compare à une tour PC musclée… Mais encore faut-il apprécier macOS. Aussi, notez que la machine semble plutôt bien ventilée puisque nous n’avons noté aucune chauffe.
Pour ce qui est des tâches bureautiques, l’iMac est également un compagnon de choix pour le télétravailleur des temps modernes, avec une webcam 1080p offrant une qualité plutôt décente, et surtout un système de triple microphone qui offrira un excellent son à votre interlocuteur, sans bruit de fond.
En revanche, s’il y a bien un domaine où cet iMac n’excelle pas, c’est le jeu vidéo. Les Mac n’ont jamais été spécialement adaptés au gaming, mais le passage à une nouvelle architecture et une nouvelle forme de GPU intégrée à la puce M1 n’arrange pas les choses. Néanmoins, Apple a tout de même pensé aux joueurs occasionnels avec Arcade, son service de jeu vidéo par abonnement. N’espérez pas y retrouver les AAA du moment, mais on y trouve tout de même quelques petites pépites indépendantes qui valent de détour.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Les bordures blanche sont là pour ne pas modifier la perception des couleur à l’écran.
Si vous avez une couleur autre que du blanc, gris ou noir, au bord de votre écran, vous aurez une perception des couleurs faussée.
C’est discutable mais un ami graphiste qui m’a expliqué ce choix d’Apple.
Pour avoir un mac mini M1, même avec un timide 8Go de Ram, cette puce est impressionnante.
Je monte des vidéos en 4K sans trop de difficulté, et en tout cas, beaucoup moins de difficulté qu’un PC à tarif équivalent.
Alors il est vrai que la partie graphique de la puce est un peu en retrait, et que les e-GPU ne sont plus supportés (si si, certaines personnes utilisent encore ce système, surtout en vidéo), mais honnêtement, Chrome lancé avec quelques onglet, dont youtube, DaVinci en plein montage et une copie en cours, sans ralentissements, sur 8Go de RAM et sans chauffer, pour moins de 800€, ça frise l’irréel.
Mais pour modérer mon propos, il faut parfois baisser la résolution de la timeline, voir utiliser des médias optimisés dans certains cas, mais 4x fois moins de temps pour faire un export sur ce mac que le sur un PC portable (station de travail) i7/24 Go/GTX1060 acheté le même prix en occasion, ça fait très mal.
Merci pour cette explication 🙂
Ces iMac auraient un demi centimètre de plus en épaisseur, des ports usb type A et C sur le côté, avec la prise jack, une trappe pour accéder à la ram et une autre au stockage qui ne serait pas soudé, je les aurais trouvé parfait. Beau ou pratique, Apple semble avoir choisi depuis longtemps, cela m’a toujours fait râler de galérer à connecter un périphérique usb quand j’avais un imac, au point de connecter des rallonges usb…
La trappe pour accéder à la RAM ça va être compliqué… vu que la ram est intégrée dans la puce M1 😉
C’est d’ailleurs un peu ce qui explique les si bonnes performances avec seulement 8 giga de ram.
De toute façon un mac n’a jamais été vraiment conçu pour être upgradé.
Si on veut plus puissant on le revend, à un très bon prix (contrairement à un PC) et on en achète un nouveau.
Tous le monde ne fais pas du graphisme, ce blanc est juste moche.
Je fais du design sur mon MBP et les bordures ne mon jamais dérangées!
Je suis graphiste et je confirme, la couleur de l’ecran est gênante quand on travaille sur de la couleur.. ça perturbe !
Vendu d’origine avec la souris et le trackpad ????