Test Honor 50, le retour d’un ancien challenger avec les services Google

Il y a encore quelques années, quand on évoquait Honor, on pensait forcément à Huawei. Ce n’est plus le cas puisque Honor s’est détaché définitivement de son grand-frère pour voler de ses propres ailes et surtout récupérer les services Google, condition sine qua none pour un succès espéré en Europe.

Aussi, après son annonce en Chine, Honor profite de cette fin d’année pour lancer son nouveau smartphone, le Honor 50, en Europe. C’est un smartphone de milieu de gamme et il arrive alors que le secteur est saturé. La concurrence ne manque pas et les places sur le podium sont rares. On a passé une semaine avec et voici notre verdict sur le Honor 50.

Les Caractéristiques du Honor 50

Pour rappel sur les caractéristiques, le nouveau Honor 50 vous propose :

Côté packaging, rien de bien surprenant puisqu’on retrouve une boîte avec le smartphone bien évidemment, un câble USB-C, classique mais propriétaire parce que le Honor 50 est livré avec sa recharge rapide Honor SuperCharge à 66W qui permet de recharger le smartphone de 0% à 100% en seulement 45 minutes.

Le Design, Ecran et Audio

Lorsqu’on découvre le Honor 50 pour la première fois, on ne peut s’empêcher cette petite nostalgie de retrouve un smartphone Huawei à sa grand époque et c’est encore plus le cas avec ce dos à la finition brillante qui n’est pas sans rappeler les feux Huawei P40 Pro. On retrouve aussi un écran incurvé avec un dos incurvé, ce qui permet d’avoir un design général plutôt réussi et haut de gamme.

Alors que le smartphone propose un écran de 6,57 pouces avec un poinçon en haut au centre de l’écran, on ne peut qu’être agréablement surpris par son poids de 177g seulement. Ainsi, il se glisse facilement dans une poche sans la déformer. Le Honor 50  est un smartphone léger qui tient parfaitement en main. La finition est très bonne avec un dos en verre réussi. On a eu en test la version noire et si on apprécie le côté brillant, on apprécie beaucoup moins les traces de doigts. D’autres versions sont disponibles et sont bien moins sujettes aux traces de doigts. Les boutons physiques sont placés de manière assez classique tout comme les haut-parleurs stéréo.

Comme on l’a dit plus haut, la taille de l’écran avec une diagonale de 6,57 pouces, ce qui est dans la normale cette année. Il est incurvé et on n’a pas noté de problème particulier quand on l’avait en main. Et enfin, côté bloc photo, Honor l’a joué original avec son design dit « Dual Ring » qui le différencie clairement de la concurrence. La finition du bloc photo est réussi et on aime son aspect racé. Et enfin, on retrouve un capteur d’empreintes sous l’écran de type optique et qu’on trouve légèrement trop bas mais c’est avant tout une question de préférence.

L’écran même est de type OLED avec une définition Full HD+, un revêtement Gorilla Glass. Chose rare dans un milieu de gamme en 2021, le Honor 50 propose un taux de rafraichissement de 120Hz. Comparé à un simple écran avec un taux de 60Hz, inutile de dire qu’une fois en place et essayé, c’est l’adopter. Il sera difficile de revenir sur des écrans qui ne sont que 60Hz. L’intérêt se voit assez rapidement sur les pages web, Twitter ou encore Instagram puisque c’est là qu’on fera défiler des pages de contenus à l’infini. Avec une définition Full HD+, la finesse d’affichage est bien présente et il sera difficile de décerner les pixels à l’oeil nu. Et parce que c’est de l’OLED, les noirs sont profonds et les couleurs contrastées. Dans tous les cas, la dalle du Honor 50 s’en sort très bien, tant au niveau des couleurs que des angles de visions. On aurait peut-être aimé une luminosité plus élevée mais on chipote.

Et enfin, pour la partie audio, sans surprise, le Honor 50 ne brille pas spécialement mais ne déçoit pas non plus. Le seul haut-parleur présent propose un son mono qui assurera l’essentiel. Après, cela reste un haut-parleur mono mais on peut dire que c’est suffisant pour les contenus courts sur internet.

Magic UI 4.2, Performances et Autonomie

Côté Android, pas de surprise en soi, on retrouve bien évidemment Android 11 avec la surcouche Magic UI 4.2. Sans surprise, on retrouve une interface utilisateur similaire à ce qu’on connaissait déjà chez Huawei avec son EMUI à l’exception que sur le Honor 50, on a droit à aux services Google, élément essentiel dans la vente d’un smartphone Android en Europe. A côté, rien de révolutionnaire, l’expérience reste très proche d’Android Stock mais avec des éléments empruntés à iOS comme les dossiers de l’écran d’accueil avec seulement 3 colonnes. Les icônes restent sobres mais font quelque peu vieillottes, surtout par rapport à ce qu’on a eu récemment avec Android 12. Maintenant, en dehors de cette partie purement esthétiques et subjectives, l’expérience Android est bien présente et on retrouve assez finalement ses marques. Que du bon finalement cette surcouche avec une expérience fluide et agréable au quotidien.

Côté performances, le Honor 50 embarque un SoC Qualcomm Snapdragon 778G. Sans surprise, c’est un SOC milieu de gamme de Qualcomm et on a été agréablement surpris des performances générales. Ce n’est clairement pas le plus véloce des SoC qui nous a été donné de voir mais soyons honnête, il suffira pour 99% de nos usages au quotidien. En effet, si les résultats de benchmarks sont là pour donner un classement, la réalité est tout autre et on n’a jamais vraiment senti de limite au quotidien. Il n’y a que dans les jeux ou les applications super gourmandes qu’on se sentira à l’étroit. Le taux de rafraîchissement de 120Hz est parfaitement exploité et le tout reste fluide à l’usage. On a utilisé le Honor 50 avec un nombre conséquents d’applications et on n’a pas senti de gêne ou de ralentissement. Le smartphone ne chauffe pas spécialement et ce, quelque soit les applications lancées. L’expérience utilisateur reste fluide dans un usage quotidien, il n’y clairement pas à se plaindre.

Le Honor 50 propose une batterie de 4300 mAh, ce qui est dans la moyenne pour ce type de smartphone avec un écran d’environ 6,5 pouces et un taux de rafraichissement de 90Hz ou plus. On a tout laissé par défaut en mode automatique, c’était l’OS qui se chargeait de switcher entre un taux de rafraichissement de 60Hz ou 120Hz en fonction des besoins. Dans nos usages, on a eu facilement une moyenne de 5h à 6h de temps d’écran par jour et ce, sans faire d’efforts particuliers. Pas de recharge sans-fil mais on s’y attendait à ce niveau de prix et, dans la réalité, avec la recharge rapide filaire de 66W, on n’a pas spécialement fait attention au quotidien. Toujours est-il que Honor, comme en son temps, Huawei, est assez agressif sur la gestion de la batterie, ce qui permet d’avoir une grosse autonomie. Pratique.

Photo et Vidéo

Sans surprise, le Honor 50 propose un bloc photo assez classique composé de quatre appareils photo. On a dont les classiques grand-angle, ultra grand-angle, macro et un capteur dédié à la profondeur de champ. Le capteur principal est un capteur de 108 Mégapixels et c’est avec la technologie de Nona-binning qui permet de combiner 9 pixels en 1 pour donner une photo en sortie de l’ordre de 12 Mégapixels.

Dans l’absolu, quand les conditions de luminosité sont idéales, on n’a pas grand chose à reprocher au Honor 50. Les photos sont détaillés et contrastées. En revanche, on trouve que Honor joue un peu trop sur le curseur de la netteté, ce qui donne au final des photos peut-être trop artificielles à notre goût. Attention, dans certains pays, ils adorent ce type de rendus donc cela reste assez subjectif au final.

Maintenant, cela se ressent aussi sur des photos en faible luminosité. Si le Honor 50 n’a pas spécialement de problème si ce n’est un traitement un peu plus long après la prise de vue, le surplus de netteté augmente le côté artificielle des photos. C’est d’autant plus dommage que les photos restent bien exposées et que Honor ne joue pas la surenchère au niveau des contrastes.

Côté ultra grand-angle, Honor propose une certaine cohérence avec l’appareil photo principal en terme d’exposition et de colorimétrie. En revanche, on distingue tout de suite que la qualité de l’objectif n’est pas à la hauteur de l’objectif principal. Les photos manquent de piqué et malgré l’excès de netteté, il y a comme un flou, sans oublier qu’en dehors du centre, les bords ont tendance à baver dans la photo. Déception pour le coup. Mais mieux que des mots, des exemples :

En façade, le Honor 50 propose un capteur de 32 Mégapixels et même si je ne suis pas très selfie, la qualité est suffisante sur ce genre de clichés. C’est assez classique et suffisant en soi. Pour la vidéo, Honor en a fait son axe de communication avec des fonctions gadgets qui peuvent plaire à certains et plus particulièrement à ceux qui se filment beaucoup.

En effet, Honor a présenté son smartphone comme une machine à vlog puisque on pourra filmer avec deux appareils photo en même temps. Comme par exemple incrusté l’appareil photo frontal dans une vidéo capturée avec le capteur principal. Cela reste de notre avis très gadget parce que ce n’est plus très nouveau en 2021 mais pourquoi pas. Toujours est-il que les vidéos sont plus que correctes avec une stabilisation électronique qui fonctionne plutôt bien

Galerie Photo

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