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Test Halo Infinite, le Major n’a pas pris une ride

Le Major est de retour dans Halo Infinite, une aventure inédite optimisée pour Xbox Series X/S. Ce volet, qui fête les 20 ans de la licence, est-il un accomplissement pour Microsoft ?

Le 15 novembre dernier, Microsoft fêtait les 20 ans de sa console Xbox et de sa franchise Halo dans le même temps, avec la diffusion d’une conférence très spéciale. Seulement une poignée de jours plus tard, sortait Halo Infinite, le premier jeu de la licence à sortir sur la nouvelle génération de consoles. Un opus qui marque le coup en raison de son côté nostalgique mais aussi en raison de son impact sur la sphère Xbox en général.

Après les événements de Halo 5 : Guardians, Halo Infinite nous transporte sur Zeta Halo, un tout nouvel environnement activé par Cortana avant que celle-ci ne disparaisse. A son réveil, le Major se retrouve dans un monde dont il ne connait rien, dépourvu d’arme et de connaissance sur l’état actuel du monde, et avec le devoir de sauver l’humanité des Parias extraterrestres.

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« L’opus le plus ambitieux de la licence »

Ah ça oui, de l’ambition il y en a. Halo Infinite nous propose un monde ouvert grand et dense, couplé à de nombreuses possibilités de gameplay et qui en fait, d’entrée de jeu, un candidat pour la place du meilleur jeu de la franchise. On retrouve dans cet opus toutes les recettes qui caractérisent un bon Halo.

En premier lieu, une narration à l’ancienne, qui remet en son cœur le splendide Major 117. Il est cette fois-ci aidé par une nouvelle intelligence artificielle suite à la disparition de Cortana, ce qui peut donc s’apparenter à un nouveau départ plus qu’à une conclusion pour la franchise. Sans en dire trop, il s’agit d’un retour triomphal qui nous a convaincu du début à la fin, tant nous avons été absorbés par la trame narrative.

test halo infinite histoire
Crédits : Microsoft

Celle-ci s’exprime davantage au travers de la carte que du système de quête principale et quêtes annexes qui structurent normalement ce type d’aventure. On retrouve à la place des points à capturer, d’autres à explorer, et certaines autres zones (marquées en jaune) qui nous font avancer dans la narration. Vous pouvez donc appréhender le jeu dans l’ordre que vous voulez, ce qui nous confère un sentiment de liberté sans précédent dans la franchise Halo.

L’exploration, en plus d’être encouragée, est aussi récompensée grâce aux différentes améliorations Spartan disséminées ci et là. Elles permettent de perfectionner notre armure au fur et à mesure que l’on avance, ce qui nous donne un véritable sentiment de progression. On peut ensuite choisir lesquelles valent la peine d’être utilisées selon notre style de jeu grâce aux points d’amélioration à attribuer.

Le sound design a lui aussi particulièrement réussi à nous mettre dans l’ambiance. Par ailleurs on note que les dialogues sont si bien construits que l’on a plaisir à suivre l’histoire au travers des paroles des personnages principaux. Celui est un peu moins vrai en ce qui concerne les personnages secondaires, principalement les ennemis « communs » que l’on rencontre. Ces derniers ont des comportements très simplistes, qui vont de pair avec une personnalité peu élaborée.

test halo infinite carte monde ouvert
Crédits : Microsoft

Un monde en guerre pour un seul sauveur

Ceci nous amène à la question de l’IA dans le jeu. Non, on ne parle pas de notre nouvelle Cortana, mais de ce qui guide le comportement des personnages dans le titre, surtout lors des phases d’action. Celle-ci est parfois absurde. Les ennemis, à certains endroits de la map, ne bougent pas de leur spot, même après que le combat soit engagé. Ils attendent patiemment qu’on s’approche à quelques mètres d’eux pour bouger. A ce moment-là, trois options : soit ils s’enfuient, soit ils finissent par attaquer, soient ils commencent à nous chercher, alors même que l’on est devant eux.

Loin d’être isolé, ce genre de situation ponctue fréquemment les combats, qui prennent donc vite une tournure humoristique. Heureusement, on fait plutôt vite abstraction de cela quand on se retrouve face à une armée, même stupide, et que l’on est tout seul. D’un autre côté, on regrette pas mal l’absence de combats scénarisés, qui auraient pu structurer l’histoire.

Lorsqu’on arrive dans une zone à objectif (exemple : récupérer une batterie pour ouvrir la porte), on peut très souvent accomplir celui-ci tout en ignorant les ennemis autour de nous, alors même que la zone est fermée. Il aurait été plus logique de faire en sorte qu’il faille nettoyer la zone avant de passer à autre chose, ce qui n’est pas le cas ici. À travers ces « erreurs » on sent simplement le contrepoids du monde ouvert ambitieux, mais qui manque visiblement d’expérience.

Les phases d’action que l’on a préférées se résument finalement aux combats de boss, qui succèdent à la prise d’un avant-poste ennemi. Ceux-ci sont d’une difficulté équilibrée (par rapport à celle que vous avez choisie en début de partie), et possèdent toujours un challenge particulier. A la fin de ces affrontements, on récolte l’arme de notre adversaire, qui s’avère être un excellent outil pour venir à bout des ennemis les plus féroces.

Pour les autres armes, on les récupère à terre ou dans les coffres ici et là. Bien qu’il y en ait beaucoup à disposition, on aurait aimé un système d’armement fixe, que l’on aurait pu améliorer, surtout pour les plus rares. Ceci-dit, on a un excellent ressenti de tir et une bonne maniabilité pour toutes les armes présentes in-game.

Un gameplay encore bancal

Outre le côté nostalgique, on se retrouve manette en main avec un jeu qui nous laisse plus que perplexes. Autant nous avons pris beaucoup de plaisir à y jouer, autant de nombreux aspects se sont avérés décevants, ou au minimum à retravailler pour la suite. Pour commencer, nous n’avons absolument pas affaire à des graphismes next-gen. Ils sont certes modernes, mais manquent cruellement de textures, de couleurs, et de vie en général. L’environnement de Zeta Halo est beau mais terne et bien trop lisse.

Au niveau du gameplay, on retrouve des sensations dynamiques et quelques bonnes additions qui font de ce Halo un des meilleur depuis 20 ans. Mention spéciale pour le grappin, qui permet d’être plus rapide et d’atteindre des zones difficiles d’accès, tout en ne dénaturant pas les déplacements dans le jeu. Pour ce qui est des véhicules en revanche, c’est une autre affaire.

Test halo infinite vehicules
Crédits : Microsoft

Ceux-ci sont une horreur à manipuler durant la première heure de jeu. Bien évidemment, comme toute chose, on peut éventuellement s’y habituer, mais c’est sans doute un aspect que l’on aurait aimé être intuitif dès le départ, surtout pour un monde ouvert. Les sensations de poids et de vitesse sont quant à elles plutôt bonnes, sauf quand on considère qu’il n’y a absolument aucun dégât de chute, même en sautant de la plus haute des falaises. On veut bien entendre que le Major est équipé d’un exosquelette performant, mais tout de même.

Multijoueur

On retrouve peu ou prou les mêmes sensations sur le mode multijoueur d’Halo Infinite, qui lui est disponible gratuitement depuis le 15 novembre. Le 14 décembre, 343 Industries a ajouté de nouvelles playlists qui ont complété le mode de jeu un peu maigre au lancement (en bêta). De notre côté, nous avons trouvé que le multijoueur était bon, sans pour autant casser trois pattes à un canard. Le temps de se faire à la visée et le tour est joué.

Il suffira à rattraper un peu le fiasco autour de Battlefield 2042, qui avait fini de dégoûter certains joueurs des FPS sortis en 2021. De notre expérience, on trouve tout même certaines choses à retravailler, notamment au niveau du personnage, qui est à la fois très lourd, mais aussi très agile.

Ceci vient du fait que les Spartan sont obligés de porter des armures massives garnies d’un exosquelette encore une fois très efficace. Si cela va dans le sens de la narration, en multijoueur, l’expérience mériterait d’être plus nuancée et rééquilibrée pour convenir aux standards de tout bon FPS. On salue néanmoins l’originalité du studio qui souhaite se démarquer plus dans son gameplay que dans son univers.

Attention tout de même, vos adversaires en multijoueur sont bien plus coriaces que n’importe quel extraterrestre. La robustesse de l’armure vous oblige à viser le haut du corps pour pouvoir éliminer votre adversaire en moins de deux chargeurs. Enfin, nous nous devons de mentionner la sensibilité comme point noir de ce mode de jeu (même après l’avoir ajustée dans les paramètres), qui requiert une vitesse de réaction bien plus grande qu’en mode campagne.

Prix et disponibilité

Pour rappel, Halo Infinite est disponible sur Xbox One, Xbox Series X/S et PC depuis le 8 décembre au prix de 69,99€. Il est aussi disponible pour tous les abonnés au Xbox Game Pass.

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Notre avis

Sans être forcément le meilleur, Halo Infinite est l'un de nos jeux Halo préférés. Il réussit à conjuguer un style comme au bon vieux temps, avec des mécaniques et des graphismes modernes. Malheureusement, le titre n'arrive pas à passer le cap de la nouvelle génération et mériterait un petit coup de polish pour être réellement à la hauteur des AAA exclusifs de PlayStation visuellement parlant.
Son mode campagne et son mode multijoueur nous auront tout de même donné une sacrée dose de fun, qui réussit à relever le niveau des FPS sortis en 2021.
Note : 7  /  10

Les plus

  • Un monde ouvert libre et encourageant
  • Des combats de boss épiques
  • Une narration recentrée sur Master Chief
  • Des armes de pointes et ultra fun à utiliser
  • Un gameplay old-school, mais en mieux (le grappin !)

Les moins

  • L'IA des ennemis vraiment simpliste
  • Des graphismes qui ne font pas "next-gen"
  • Le contrôle des véhicules
6 commentaires
  1. L’IA des ennemis simpliste? Jouez en Legendaire svp..
    Sur les graphismes, evidemment que ce n’est pas des graphismes next-gen, c’est un jeu cross-gen (et le ray-tracing arrive btw)
    Pour le controle des vehicules, ormis le Scorpion, rien n’a changer par rapport aux differents opus!

    Et parler de gameplay bancale avec un paragraphe sur les graphismes, c’est vraiment du journalisme?

    1. Bonjour Monsieur, pour répondre à votre commentaire, lors des tests nous prenons toujours la difficulté par défaut que la majorité des joueurs vont choisir pour mieux refléter l’expérience d’une personne lambda, à savoir la difficulté moyenne.
      Quant aux graphismes, Microsoft a tout de même vendu son jeu comme le porte étendard de sa console nouvelle génération, avoir un jeu qui se contente de la cross-gen visuellement c’est donc assez moyen, d’autant plus que les joueurs ont attendu une année supplémentaire pour ce jeu au lieu de l’avoir directement à la sortie des Xbox Series.
      En ce qui concerne les véhicules, le contrôle est effectivement le même que dans les anciens opus, ce qui est un problème quand on sait que le dernier jeu en date est sorti en 2015 ! Il serait temps de se renouveler, non ? Ou au moins d’essayer de s’améliorer ? Pourquoi stagner sur les mêmes contrôles archaïques quand la technologie avance, et que les concurrents cherchent à mieux faire ? Objectivement, si les véhicules ont satisfait à un moment donné, ils ne sont plus suffisamment fluides pour les standards actuels.
      Pour le reste (erreurs journalistiques) merci de cliquer sur “signaler une erreur” 🙂 bonne journée et merci à vous.

  2. @Jpeg Se voiler la face, trouver des excuses bidons et en plus dénigrer le travail des autres, c’est vraiment ca être un fanboy ? (on est censé prendre un peu de recul btw)

    Donc les jeux Cross Gen sont forcément moche sur PC et Xbox Series X, la bonne blague.
    Le gameplay qui n’a pas évolué depuis 2015 est supposé être un argument valable ?
    Oui l’IA est parfais aux fraises même en légendaire.

    Globalement c’est une déception après toute cette attente, faut pas se voiler la face.

  3. Test plutôt honnête dans l’ensemble.

    L’IA est bien trop simpliste en effet, même en légendaire. Il est clair et évident qu’elle n’est pas faite pour les mondes ouverts avec les ennemis restent pantois au milieu de la carré à attendre de se faire tuer sans jamais pouvoir répliquer. C’est choquant et je ne comprends pas que les joueurs ne se manifestent pas plus de ce côté là. Peut-être que derrière cela leur donne l’effet d’être extrêmement doué au jeu mais vraiment, si on faisait le compte, je suis persuadé que 70% des ennemis que j’ai tué sur cette campagne n’étaient clairement pas au courant de ma présence ou de ce qu’ils étaient censé faire.
    Rajouter à ça les “zones d’action” des ennemis qui sont ridicules, même en environnement fermé. Il suffit au joueur de sortir de la dite zone d’action pour que le mob retourne à son centre ou devienne afk.
    Et la cerise qui vient finaliser le tout c’est le peu de résistance qu’ils ont car la quasi totalité des ennemis tombent en une ou deux rafales (exception faites des boss ennuyeux à souhait, de quelques zélotes/généraux qui doivent se compter en un peu plus d’une dizaine, couples de Hunters et quelques chef brutes).

    Dans les grandes lignes le jeu reste quand même moyen mais bénéficie d’un super climat actuel (BF qui se vautre, COD qui est sur un mauvais épisode, Halo 4/Guardian qui ont touché le fond donc pas difficile d’offrir un sentiment de mieux) ce qui le place pour la presse et dans l’avis de beaucoup de joueurs comme un messie. En vrai sans le titre “Halo” sur la jaquette, je pense qu’on serait sur une autre sauce. On est encore très loin de la qualité “Légendaire” des premiers opus qui outre le fait d’être bons se payaient le luxe de révolutionner.

    Pour moi ce jeu est un bon terreau avec de la bonne volonté mais déjà avec des erreurs grossières qui auraient dus être évitées.

    Après les casus seront contents, sans conteste, et c’est bien car c’est eux qu’il faut convaincre à présent.

Les commentaires sont fermés.

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