Pour son retour, Guitar Hero Live a revu sa copie. Nouvelle guitare, nouveau gameplay, nouvelle interface, Activision a entrepris une refonte surprenante. Malheureusement, le nouvel opus commence par nous servir une initiation interminable. OK, les boutons de frette passent de cinq alignés à deux rangées de trois (trois blancs, trois noirs), mais de là à nous l’expliquer pendant 15 minutes, il existe certainement un juste milieu. Une mise en bouche énervante qui est en outre couplée à une interface très brouillonne ; même étant habitué des Guitar Hero, on est au départ complètement paumé. Passé ces difficultés, on peut heureusement apprécier tout ce qui constitue l’identité visuelle du jeu musical d’Activision, située bien loin de celle de Rock Band 4. Les musiciens sont littéralement plongés dans l’univers de vrais concerts live, avec ses vraies groupies, les accolades backstage et des salles combles. Des spectateurs qui n’hésiteront d’ailleurs pas à s’enflammer lorsque vous assurerez à la guitare, ou carrément brandir des banderoles stipulant que vous n’êtes pas à votre place.
La playlist quant à elle, n’a rien de transcendant : aux hits actuels d’Eminem et de Rihanna se mélangent des morceaux de groupes plus légitimes comme The Who ou les Rolling Stones. Pas de quoi crier au génie, vraiment, avec 42 chansons sans gros hits mondiaux. Heureusement, l’attrait principal de ce Guitar Hero se trouve dans la GHTV, un mode online dans lequel deux chaînes musicales diffusent des clips musicaux aléatoires. Une idée originale pour découvrir un catalogue impressionnant et surtout jouer différents styles de musiques. Passer du rock à la country, de la pop au r’n’b, les joueurs joueront une playlist qui promet d’être régulièrement mise à jour. Le système de levelling présent servira lui à obtenir des jetons pour s’offrir « temporairement » une chanson au choix – et Activision n’a pas résisté à l’envie de se remplir un peu plus les poches en proposant des pass à 6 euros, donnant un accès illimité au catalogue pendant 24 heures.
Si Rock Band 4 a misé sur la rétrocompatibilité des accessoires pour séduire (voir notre test), Guitar Hero Live a lui choisi le freemium. Deux écoles, deux systèmes marketing, mais surtout deux jeux qui ne débouchent pas forcément sur la même expérience. Le jeu d’Harmonix, avec guitare, batterie et micro, mise plus sur le côté familial et esprit de groupe. L’idée n’est pas de réaliser un meilleur score que son voisin, mais plutôt de se lâcher et de profiter. Que ce soit le chanteur, le batteur ou le guitariste, chacun a, dans sa partition, un moment où il peut laisser libre court à son imagination et se déchaîner, sans pour autant être sanctionné dans le jeu. Rock Band le revendique, et se veut un jeu fédérateur, au contraire d’un Guitar Hero Live plus attaché à la performance individuelle. Deux guitaristes en face-face (sans oublier le chanteur), qui utilisent tous les power-ups à disposition pour faire grimper leur score et obtenir une mention spéciale (puis se charrier), c’est l’esprit GH. Les playlists, quant à elles, se valent. Si le contenu d’origine n’est pas franchement attractif, les deux jeux peuvent compter sur un catalogue assez riche et éclectique, même si, et c’est pas pour nous plaire, Activision a choisi de le monétiser (au contraire de Rock Band qui utilise les titres achetés dans les précédents opus).
Guitar Hero Live, disponible sur PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One et Wii U
Testé sur PS4 (les visuels qui illustrent notre test sont des visuels éditeurs)
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