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Test Gran Turismo 7 : le retour aux sources tant attendu sur PS5 !

Polyphony Digital l’avait promis, après les errements de Gran Turismo Sport, ce nouvel épisode canonique se plongerait dans les racines de la série. En utilisant l’ADN qui animait les opus précédents, le studio japonais compte séduire les fans et les nouveaux venus. La promesse est-elle tenue ? La réponse se trouve dans les lignes qui suivent.

L’écran d’accueil joue la carte de la sobriété avec deux choix : la carte du monde, qui concentre l’essentiel du jeu et le rallye musical. Ce mode arcade offre de s’amuser en pilotant des bolides au rythme de la musique, la réussite s’obtient en adaptant sa conduite au tempo. Une demi-douzaine de morceaux sont disponibles pour combler tous les goûts : du classique au métal en passant par l’électro ou la pop. De nombreux autres titres devraient être ajoutés au fur et à mesure des mises à jour. Une variante consiste à franchir des checkpoints en temps limité à la manière d’OutRun. S’il se montre divertissant, le manque de challenge et l’impression de tourner un peu en rond s’installent vite. On comprend qu’il s’agit d’un amuse-bouche afin de se chauffer avant de cliquer sur la carte du monde.

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Un monde qui s’offre petit à petit

Le patron de Polyphony Digital, Kazunori Yamauchi, voue une passion aux voitures et Gran Turismo représente pour lui une lettre d’amour à tout ce qui roule sur quatre roues, excepté les skate-boards. Il a conçu cet opus sur une sorte de presqu’île couverte de pavillons qui se dévoilent peu à peu, à mesure que l’on progresse. Les aficionados se réjouiront du retour de la boutique d’occasions. C’est là que tout commence, avec les quelques crédits que le titre nous octroie en début de partie. De même, la boutique de préparation, essentielle pour doper son bolide, répond également présente. Ses différents paliers de pièces : sport, club, semi-course, course et extrême se débloquent en fonction des courses remportées et des véhicules sélectionnés.

On pourrait croire, de prime abord, que ce nouvel épisode ne serait qu’un décalque de GT 6. Heureusement, quelques subtiles nouveautés viennent changer la donne. Pour guider le joueur, dans ce vaste univers, Gran Turismo a placé au centre de son monde le café. Le patron, Lucas, vous demandera de remplir des missions (appelées menus) : collectionner trois Mustangs (à gagner dans des courses dédiées), remporter une coupe de voitures européennes à hayon, préparer une voiture pour faire grimper son indice de performance, etc. À chaque défi relevé, outre un cours d’histoire automobile assez concis, un ticket de roulette vous est remis. Ce dernier permet de gagner des crédits, une voiture ou une pièce d’équipement.

Si on reste totalement libre de ses mouvements et de choisir de participer à des courses comme l’on veut, le « dirigisme » léger du café permet de progresser rapidement. Il assure d’ouvrir tous les pavillons qui peuplent le monde de GT 7 sans aucune perte de temps.

La bataille des chiffres

Chaque voiture acquise augmente votre niveau de collection, celui-ci contribue à débloquer des circuits et des pavillons. Le titre compte 34 tracés (ce nombre devrait augmenter après lancement) qui mêlent des circuits réels comme Brands Hatch ou le Nürburgring et des pistes fictives comme Trial Mountain, High Speed Ring ou encore Deep Forest. En additionnant le sens horaire et antihoraire ainsi que des portions tronquées, le jeu propose, pour le moment, près de 90 circuits. Pour faire chauffer la gomme, Gran Turismo rassemble 424 voitures issues de tous les continents. Les grands constructeurs comme Ford ou Mercedes y côtoient des marques plus confidentielles ou des préparateurs comme Abarth ou AMG. Les gammes s’étendent des véhicules de grandes séries jusqu’aux supercars, modèles Le Mans, Groupe 3 ou Groupe 4. Une fois, le bâtiment du « neuf »ouvert, vous pourrez y retrouver toutes les voitures d’une marque (la boutique d’occasions n’en compte qu’une vingtaine, mais son stock change régulièrement). Outre le showroom qui sert à admirer les bolides et à les acheter, chaque constructeur possède son petit musée à base de photos et de vidéos pour en apprendre plus sur son histoire. La première Mercedes construite en 1902 vaut le coup d’œil !

Fidèles à la série, si quelques courses s’avèrent totalement libres, la majorité fixe leurs conditions d’entrée : traction, propulsion, type de moteur et puissance maximum. Parfois, posséder le bon modèle ne suffit pas ! Il vous faudra un permis comme au bon vieux temps. Ce pavillon s’ouvre assez tôt dans l’aventure et offre cinq brevets. Ils se nomment le national B, le national A, l’international B, l’international A et le Super. Composés de dix épreuves chacun, ils enseignent de manière progressive toutes les subtilités du pilotage. Elles s’étendent de la prise de virage aux techniques de braquage et contre-braquage. Chaque segment vous récompense avec une médaille d’or, d’argent ou de bronze. Chaque permis obtenu est assorti d’une voiture cadeau. Évidemment, si vous réussissez à décrocher l’or sur la totalité du parcours, le gain s’avère somptueux.

À manger et à boire

Les missions de pilotage, un des classiques de la légende, reviennent en force. Bien que présentes dans GT Sport, on en dénombre près d’une cinquantaine dans cet opus. Elles vous demandent de relever des petits défis sur des portions de tracés : dépasser trois concurrents avant la ligne d’arrivée, passer un virage à pleine vitesse ou encore se faufiler entre plusieurs voitures sans les toucher. Le centre GT Auto reprend aussi du service pour notre plus grand plaisir. Outre la vidange, le lavage et le remplacement du moteur, il offre d’ajouter béquet et aileron à notre bolide pour améliorer son aérodynamisme et surtout, son look. De même, il compte pléthore de jantes, de ‘décal’ et autres peintures pour décorer de pied en cap n’importe quel véhicule.

Les plus créatifs s’en donneront à cœur joie dans l’éditeur de livrées qui s’applique aussi au casque et à la combinaison du pilote. Évidemment, il sera possible d’immortaliser votre chef d’œuvre dans Scapes, le mode photo, qui propose plus d’une centaine de décors situés aux quatre coins de la planète. Pour les néophytes, le titre se charge de prendre la meilleure image, mais il reste possible de passer en ‘manuel’ afin de régler soi-même focus, vitesse d’obturation et diaphragme. GT 7 compte trois modes multijoueur en ligne, du plus fun au plus sérieux. Le premier, baptisé Meeting place, permet de s’adonner à des courses prédéfinies dont le programme change régulièrement, c’est en quelque sorte un mode « rapide ». Le second, plus traditionnel, vous demandera de créer un salon et de définir les différents paramètres de la course avant d’inviter ou d’accueillir les autres compétiteurs. Enfin, le mode baptisé Sport se destine à ceux qui rêvent d’intégrer la GT League pour passer du virtuel au réel (le finaliste peut se voir attribuer un contrat de pilote d’un an).

Ce championnat international regorge de courses classées ou la technicité s’avère presque moins importante que le fair-play. Le règlement de la FIA y est appliqué à la lettre : on ne sort pas des stands comme un sauvage, on ne coupe pas la route en virage, etc. Outre des pénalités en course, les mauvais conducteurs se voient aussi pénalisés dans les classements. Si le titre possède une « fin » (après plusieurs dizaines d’heures de jeu), il faut savoir que chaque circuit débloqué peut être parcouru en mode arcade, converti en piste pour des défis de drift ou encore en course personnalisée. En gros, la rejouabilité se révèle quasi infinie.

Le jour et la nuit

Les dernières grosses nouveautés concernent la météo, le cycle jour-nuit et une modulation de la difficulté. Cette dernière bénéficie de trois paliers qui influent sur le comportement des voitures et sur l’agressivité des adversaires. À cela s’ajoutent différentes aides à la conduite (direction, freinage, etc.) qui peuvent être activées et désactivées quand on le souhaite. De même, l’usure des pneus et la consommation de carburant peuvent être paramétrées pour corser les défis. En termes d’ergonomie, le titre propose différentes configurations de manettes/volants et plusieurs caméras dont une vue cockpit des plus réussie.

L’autre choc, c’est cette alternance du jour et de la nuit saisissante. Les levers, couchers de soleil et de lune sont de toute beauté. Les cieux correspondent également à chaque partie du monde où se déroule l’épreuve et les précipitations qui vont avec. La pluie s’avère particulièrement crédible, des flaques se forment et sèchent moins vite que les portions de bitume que les pneus caressent tour après tour. Un radar de pluie d’avant course vous aide à choisir les bonnes gommes pour ne pas être pris au dépourvu. Les cinématiques d’introduction des championnats valent plus qu’un simple coup d’œil.

Point technique

Si le jeu tourne proprement sur PS 4, il a été clairement conçu pour donner le meilleur de lui-même sur PS 5. Comme de nombreux titres cross-gen, l’édition PS 5 vous demande de choisir entre un mode performance à 60 images par seconde ou un mode fidélité avec activation du raytracing. Ce dernier se montre particulièrement flagrant dans le garage ou les intérieurs de voitures en magnifiant les réflexions et les effets de lumière. Si les graphismes ne souffrent d’aucun défaut, le son, lui, a toujours un souci avec le crissement des pneus qui sonne étrangement.

La dual-sense se voit intégralement prise en charge. Son retour haptique et ses gâchettes adaptatives se trouvent mises à profit pour ressentir chaque imperfection de la piste, la rugosité des vibreurs ou encore la dureté d’une pédale de frein. Ces ajouts rendent la conduite au pad relativement agréable (n’en déplaise aux ayatollahs du volant).

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Notre avis

Difficile de prendre en défaut, le petit bijou de Polyphony Digital. Il met la simulation automobile à la portée du plus grand nombre, avec des aides pour les profanes et du challenge pour les pilotes aguerris. Son contenu gigantesque au lancement devrait encore s’étoffer au fur et à mesure des mises à jour pour battre des records en termes de durée de vie. Si la course reste au cœur de l’expérience, tous les à-côtés lui confèrent une réelle plus-value et une place à part dans la famille des sports mécaniques. Yamauchi et son équipe s’appuient sur une recette, ancienne certes, mais qui a fait ses preuves et qu’ils ont su épicer avec quelques nouveaux ingrédients. Quand elle tourne aussi bien, cela ne sert à rien de réinventer la roue !
Note : 9  /  10

Les plus

  • les graphismes
  • les courses
  • le nombre de modèles ahurissant
  • la durée de vie

Les moins

  • le crissement des pneus
  • toujours l’obligation d’avoir quasiment « la » voiture pour chaque course
4 commentaires
  1. C’est bien de parler du contenu, des graphismes… mais le plus important reste les sensations de conduite. Pas un mot là dessus.

  2. Ce que les vrais gamer veulent c est un grand tourismo à l ancienne comme le 2

    Passage de permis amelioré
    Les voitures d occasion étendu amelioré

    Et bien sûr de vrai modifications.

  3. N oubliez pas que l’industrie du jeu vidéo est plus lourde que l’industrie du cinéma, au passage ils arrosent tous les médias pour dire du bien de leur jeu vidéo. C’est pas une console plus puissante qui va grandement amélioré les sensations de conduite d’un jeu.

Les commentaires sont fermés.

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