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Test – Forza Horizon 4, un jolly good fellow

Le jeu de courses feelgood de Microsoft trace sa route au Royaume-Uni. Au menu : démonstration technique, contenu généreux et amusement plus très loin de l’automatique.

Les prix de Forza Horizon 4 sur Xbox.

 

Le ciel est bleu, l’herbe est verte, Damon Albarn ne peut s’empêcher de sortir un album par an et une année paire signifie un Forza Horizon supplémentaire au tout début du mois d’octobre, pris en sandwich entre deux épisodes Motorsports de simulations plus réalistes. Un Forza Horizon est une promesse de fun, de bonnes musiques, de difficulté réduite et d’un monde ouvert où l’on explose moult barrières sans la moindre conséquence.

Bref : un pseudo-festival où les courses se multiplient, où les oiseaux chantent votre nom ; Et où l’on fait des sauts de dingues à travers la pampa tandis que le doux et coloré A Moment Apart du duo Odesza tombe à la radio. Le jeu à ambition filgoude de Microsoft, doublé d’une démonstration technique pour les possesseurs de Xbox One X s’est laissé conduire.

Un château en Écosse

Après le Colorado, le sud de la France et l’Australie, on continue l’expérience Commonwealth avec un Royaume-Uni à parcourir des deux côtés de la frontière, où les échelles entre lieux réels n’ont aucun sens – et il fallait bien cela pour obtenir une carte variée, toujours portée sur le gigantisme. Édimbourg désert, forêts, chemins boueux, plage, montagnes et vallons sur lesquels faire le zouave comme s’il n’y avait pas de lendemain, tout y est. C’est la constante de Forza Horizon : une carte variée et sur laquelle on a jamais vraiment envie de faire un téléport, même pour 15 kilomètres.

Et c’est beau. Testé sur Xbox One, le jeu prouve que la console est un PC comme un autre : vous aurez le choix entre une résolution 4K et 60 FPS, pas les deux. Si vous avez la totale en matériel, TV 4K et XBox One X, le choix sera sans retour, les 30 FPS piqueront trop les yeux. Mais attention, le jeu, à l’heure de ce test, peut ponctuellement décevoir. Textures hasardeuses et ralentissements peuvent arriver. Parfois, ça scintille. Mais quand c’est beau, et ça l’est une vaste majorité du temps, c’est frigging beau, folks.

Vous êtes donc un avatar à l’air un peu angoissé qui vient rouler sur des monuments historiques et concourir dans le coin. Au programme : courses de rue, drag, cross-country, petits scénarios persistants qui rappellent le délicieux Stuntman où vous devez réaliser telle cascade… autant de courses à avaler et qui feront progresser une infinité de barres, qui débloqueront une autre infinité de contenus. Forza Horizon 4 est tout sauf radin. Il vit même un peu trop dans son temps : vêtements et emotes de votre conducteur sont aussi à gagner.

Un ajout mineur dans un jeu dont la featurette principale est la rotation de saisons. Quelques courses se débloquent, et tout l’environnement change – neige, pluie, feuilles qui tombent, aucune liste descriptive ne fera honneur au travail abattu pour ces quatre rendus différents. Inutile de préciser que les saisons apportent leurs lots de variété de gameplay ; Et que l’hiver sera la plus extrême pour vos pneus et vos réflexes. Horizon, jeu très typé arcade, mais avec un relatif réalisme physique (disons la manière de ressentir le poids d’une voiture est nettement plus réaliste lors d’un virage que lors d’un saut de trois kilomètres de long) sait rabattre les cartes en permanence. Et une fois une année écoulée après quelques heures, on vous lâche dans le grand bain.

Voilà comment fonctionne cette histoire de saisons : les rotations ont lieu par poignées de jours (la saison suivante arrive après ce qui semble être une grosse semaine), où se tiennent de nombreuses courses ponctuelles et évènements dédiés, certains rendant hommage à d’autres franchises Microsoft. Quelques jours, c’est un peu long, mais comprenez bien que le contenu est dantesque : scénarios annexes, collectibles à défoncer, granges cachées à trouver, multijoueurs bien intégré, et moult trucs variés qui réinjectent de l’intérêt en permanence. Le sentiment de progression est presque absent, mais celui d’avoir toujours quelque chose à faire est savamment cultivé.

Arrêtez de me donner des trucs svp

Parfois, je repense à Metropolis Street Racer, où l’on gardait la même voiture tout un long chapitre pour ramasser les kudos. Chaque virage était une épreuve, chaque nouvelle voiture était une récompense, et l’on chérissait un nouveau bolide plus puissant comme vous allez tous bientôt chérir votre exemplaire de Red Dead 2. Forza Horizon est à l’extrême opposé de cette mentalité. Jamais on ne vous a autant bombardé de voitures par centaines, de cadeaux, de propriétés angloises – jusqu’au Château d’Édimbourg.

N’est-ce pas un poil excessif ? Vous incarnez le plus grand hypnotiseur du jeu vidéo depuis Persona 4, où toute l’humanité se plie à votre charisme sans fond et vos désirs de grandeurs. C’est l’aspect le plus gênant du jeu : cette mentalité de teufeur sans âme maître du monde et d’un festival musical qui s’efface de plus en plus. Dans le 1, il était perceptible.

Forza Horizon 4 noie son joueur sous les barres de progression. Expérience, influence, diagrammes camemberts se remplissent par tonnes et on ne comprend plus grand-chose. Diantre, on débloque un tirage. Puis trois klaxons à la fois. Puis des crédits, et cinq voitures d’affilée. On bouffe de la récompense non-stop, et tout perd un peu de son sens. Mais il est concevable qu’il soit difficile de lâcher les 400 voitures du jeu au compte-gouttes – même si l’ergonomie du jeu n’est pas toujours au top. Débloquer les voitures une par une dans un menu entrecoupé de temps de chargements quand on en a beaucoup « en attente » ? Au secours les amis.

Mais pour se faire pardonner, Forza Horizon 4 garde ses deux atouts toujours présents : un souci constant de personnalisation – les épreuves, les courses, les voitures, les pièces. Mais aussi, et c’est fort important, les radios. Classées en thématiques pop, drum&bass, rock et l’indispensable radio de musique classique, elles sont un poil en deçà. Et pas de station dédiée à la britpop ? Gosh. Mais tout le monde aura le droit à son lot de découvertes musicales, et il y aura toujours Carmen de Bizet pour du fun à toutes heures.

Les prix de Forza Horizon 4 sur Xbox

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Notre avis

Vous l’aurez compris, ce jeu est une longue énumération d’autres énumérations. Ne changeant rien jusqu’à garder la même interface, Forza Horizon 4 roule encore à gauche pour une mouture très généreuse, avec un autre décor particulièrement réjouissant. Sinon, c’est la même limonade, plaisir et contenu gargantuesque sont toujours là. Mais attention, le fun sera de plus en plus automatique sans une petite prise de risques. Allez, on se revoit en 2020 en Asie ? Il paraît qu’il y a les Jeux-Olympiques là-bas.
Note : 7  /  10

Les plus

  • Contenu généreux en diable
  • Rendre le Royaume-Uni gourmand et croquant
  • Très beau, surtout sur Xbox One X

Les moins

  • Le plaisir devient un peu routinier et automatique
  • Radios un poil décevantes
  • Choisir entre la résolution et la fluidité : #non
  • Économie du jeu surgénéreuse et overdose de barres de progression
2 commentaires
  1. Radio un poil décevant?? Vous avez vraiment jouez au jeu avant de faire votre test.?? Je comprends que certaine de vos lignes mais je trouve votre test vraiment très très moyens.

  2. Jamais lu pareil article… Honteux ! Critiqué le fait qu’il y est trop de contenu.. quand on voit le contenu de la plupart des jeux, sachant leurs prix ! Pour une fois que je ne me fait pas volé.. bref même pas envi de developpé le reste de l’article tant il est mauvais.. a vous lire on risque d’acheter un jeu tout les 3 ans tant vous n’êtes pas objectifs ! premiere et dernière fois que je viens lire un article sur votre site !

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