Test flash : Xiaomi Redmi 2

Xiaomi, c’est la firme chinoise qui monte, qui monte, qui monte… Créée il y a à peine 5 ans, la firme s’est faite une place parmi les mastodontes du marché. Mais il lui en faut plus puisque la société veut conquérir le monde et devenir le premier vendeur de smartphones de la planète, à terme. Une stratégie audacieuse et minutieusement préparée. L’un des atouts de Xiaomi ? Ses smartphones milieu de gamme à prix réduits et aux specs convenables. Le dernier exemple en date ? Le Redmi 2.

Ce smartphone vendu pour moins de 120 euros sur le site geekbuying qui nous a gentiment prêté ce modèle de test. Il veut offrir aux utilisateurs une expérience abordable et surtout acceptable. Il propose également aux utilisateurs européens de découvrir sa surcouche MIUI et d’utiliser sa double SIM. Mais le Redmi 2 est-il une bonne affaire ?

Comme vous pouvez le découvrir, le Redmi 2 dispose de caractéristiques dignes d’un entrée de gamme. Xiaomi privilégie ici le prix aux performances tout en cherchant à nous fournir un smartphone efficace.

Ecran : IPS de 4,7 pouces d’une définition de 1280 x 720 pixels (312 ppi)
Processeur : Qualcomm Snapdragon 410 cadencé à 1,2 GhZ
GPU : Adreno 306
RAM : 1 Go ou 2 Go selon les modèles
Mémoire : 16 ou 32 Go selon les modèles
Batterie : 2200 mAh amovible
APN : 8 mégapixels
APN frontal : 2 mégapixels
Wi-Fi : 802.11 b/g/n, Direct
Bluetooth 4.0
4G
Android 4.4.4 Kit Kat
Surcouche : MIUI 6.0
Dual SIM
Couleurs : Blanc, noir, jaune, rose, vert
Poids : 133 grammes
Dimensions : 134 x 67,2 x 9,4 mm

Des specs d’entrée de gamme, donc. Ecran HD, Snapdragon 410, 1 ou 2 Go de RAM. Les caractéristiques ne font pas d’étincelles mais promettent une utilisation plus que correcte. Notons également la présence de deux ports SIM, comme c’est le cas sur beaucoup d’entrée de gamme venant de Chine.

Qu’on se le dise tout de suite, le Redmi 2 est loin, très loin, d’être le smartphone le plus réussi de Xiaomi niveau design. Quelconque, le smartphone ne brille pas par son apparence et fait même un peu vieillot. La faute a une façade loin d’être travaillée et une coque en plastique doux plus que passable.

Xiaomi nous sert donc un smartphone doté d’une coque en plastique doux (noire, blanche, verte, rose ou jaune) avec un petit MI incrusté en métal. De même, sur le haut de la coque, nous trouvons l’APN, le flash mais également le haut-parleur. Haut-parleur qui aurait très bien plus être placé à un endroit moins voyant et qui fait un peu tâche placé ainsi. Sur le bord supérieur, nous retrouvons la prise Jack 3,5 mm et sur le bord inférieur, la prise micro USB. Les boutons d’allumage et de son se placent, eux, sur le bord à droit de l’écran. Ils sont en métal.

Si Xiaomi avait raillé Apple sur l’APN de l’Iphone 6, qui dépassait légèrement de la coque pour la campagne de son Mi Note, le constructeur chinois ne s’est pas privé de faire la même erreur qu’Apple sur le Redmi 2. L’APN dépasse en effet de quelques millimètres de sa coque. Certes, ce n’est pas grand-chose et cela ne change rien à l’utilisation, mais après la campagne de Xiaomi il y a deux mois, il est amusant de le signaler.

Sur le modèle que nous avons (un blanc), la transition entre la coque et l’écran paraît vraiment cheap. C’est un problème récurrent des smartphones à coques interchangeables. Ici, nous passons du blanc au noir pour arriver sur la façade. La façade est classique et ne prend aucun risque. Nous avons un écran aux bords larges surplombant les trois boutons sensitifs placés par Xiaomi. Ici, c’est une question de goût. Mais personnellement, j’ai toujours trouvé que les boutons sensitifs venaient casser le design d’un smartphone.

Bref, le Redmi 2 est loin d’être une réussite au niveau du design. Brouillon, sans personnalité, il n’attirera pas l’œil de l’acheteur par son apparence. Mais c’est la beauté intérieure qui compte, comme on dit.

Xiaomi nous sert sa surcouche MIUI 6.0 sur Android Kit Kat pour ce modèle. Si vous connaissez les smartphones de Xiaomi, pas de soucis particulier à signaler, le Redmi 2 ne faisant pas dans l’innovation. En revanche, les utilisateurs habitués à une autre surcouche ou à Android Stock risquent d’être complètement perdus les premiers jours.

Comme d’habitude, Xiaomi fait l’impasse sur le sous menu des applications. Une tradition chez les constructeurs chinois qui préfèrent une surcouche « à la iOS », où toutes les applications installées se retrouvent directement sur le bureau. Si vous êtes un maniaque du rangement, il faudra classer les apps inutiles dans des dossiers.

Autre chose qui frappe pour un utilisateur non averti : l’absence des applications Google. En effet, Xiaomi visant d’abord la Chine, nous n’avons pas les applications de la firme de Mountain View installées par défaut sur le mobile. Mais pas de panique, puisque le Play Store est quand même là. Il vous suffira de télécharger une à une vos applis. Ce n’est pas très pratique, mais cela ne vous dérangera que lors de la première utilisation.

En lieu et place des applications de Google, Xiaomi propose ses propres services. Par exemple, nous avons la boutique d’application Xiaomi. Une boutique dédiée principalement à la Chine qui ne contient que des apps… en chinois. De même, le Redmi 2 embarque un explorateur de fichier très bien pensé ainsi qu’une application qui nettoie votre smartphone des malware et autres saloperies choses qui pourraient ralentir votre terminal.

D’autres applis sont présentes dans le smartphone. Des applis classiques, comme la radio FM, un outil de mise à jour, un scanner de QR Code, une calculatrice, un assistant vocal…

… le problème avec Xiaomi, c’est qu’il pense son smartphone pour le marché chinois et que la moitié des applications sont en chinois, ce même si votre smartphone est en français. Par exemple, la boutique d’application ou le dossier jeux adoptent la langue natale de Xiaomi. De même pour l’assistant vocal. Peu pratique, à moins de se mettre au mandarin.

Dernier point noir en ce qui concerne le langage, la traduction. Nous sentons que tout a été fait grâce à Google Trad, tant certains intitulés de menus ou sous menus ne veulent rien dire. Pire, les accents qui font la particularité de notre belle langue causent certains soucis, en mettant par exemple des espaces en plein milieu des mots. Mais si vous connaissez Android, vous ne serez pas trop perdu, le tout restant quand même compréhensible.

Sinon, MIUI 6 tourne bien. Durant notre semaine de test, nous n’avons eu aucun ralentissement sur la surcouche, ni même de bugs. La surcouche est légère et s’adapte parfaitement aux petites specs du terminal. De même, la navigation se fait comme sur Android Stock et nous retrouvons nos réflexes après un temps d’adaptation.

Concernant la batterie, le Redmi 2 se débrouille, même s’il ne fait pas de miracles. Il se situe dans la moyenne haute des smartphones actuels. Avec une charge, vous pouvez tenir deux jours en utilisation normale. En utilisation intensive (jeux, vidéos), vous ne craindrez pas de voir votre batterie vous lâcher. Lors de notre test, le smartphone en utilisation intensive nous laissait une marge de 30 % de batterie à la fin de la journée. Un terminal qui ne fait pas d’étincelles mais qui remplit son contrat.

Concernant les jeux, l’affaire se corse. Équipé d’un Snapdragon 410, le Redmi 2 ne fait pas d’étincelles, loin de là. Bon, vous pourrez toujours jouer à Angry Birds ou 2048 sans problème, mais en revanche, l’affaire se complique lorsque des jeux un peu plus exigeants pointent le bout de leur nez. Zombie Highway 2 arrive encore à fonctionner de manière fluide, avec des graphismes au minimum. En revanche, oubliez tout de suite le fait de faire GTA San Andreas sur votre Redmi 2. C’est impossible, le jeu ne dépassant jamais les 5 images par secondes, même avec les graphismes au minimum. Même histoire pour Dead Trigger 2. Néanmoins, nous n’avons noté aucune chauffe lors de nos parties. C’est déjà ça…

Nous n’allons pas blâmer le Redmi 2 pour cette contre performance. Nous nous y attendions avec le Snapdragon 410. Mais tout de même, il faut le signaler.

Pour les photos, le Redmi 2 est loin d’être une référence, là aussi. Si les photos se montrent correctes en plan d’ensemble, elles se montrent bruitées en gros plan ainsi qu’en basse luminosité. De plus, l’appareil a un peu de mal à faire le point, demandant à l’utilisateur de faire le point plusieurs fois avant de shooter.

Néanmoins, Xiaomi apporte une fois de plus son logiciel photo à son smartphone. Un logiciel photo très bien fait qui, même s’il n’apporte rien de bien nouveau, vous permet de personnaliser un peu vos clichés, en y ajoutant des filtres ou des vignettes. De plus, le logiciel permet de faire d’autres petites choses comme une rafale de 20 photos afin de saisir le meilleur instant possible ainsi qu’un logiciel de retouche fourni.

Voici le moment que vous attendez tous ! Les benchmark ! Vous vous en doutez, le smartphone ne fait pas d’étincelles, même s’il se débrouille sur Epic Citadel. Cependant, nous percevons sa faiblesse sur Antutu.

Nous arrivons maintenant à la fin de ce test flash. Et comme le veut la tradition, voici la galerie photo.