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Test FIFA 22, une édition qui touche au but

Après la disparition de Pro Evolution Soccer (rebaptisé e-Football et free to play), FIFA à toute latitude pour s’imposer comme la simulation de football de référence. Cet épisode de transition entre deux générations de machines alterne le bon et le moins bon. On refait le match en détail.

Licences perdues

Avant de s’intéresser au gameplay, les licences constituent un point différenciant majeur entre les simulations sportives. Sans concurrents qui auraient pu rafler des exclusivités, le titre d’Electronic Arts se départit tout de même d’un bon nombre d’équipes. Ainsi, les formations transalpines telles que l’AS Roma, la Juventus de Turin, l’Atalanta ou encore la Lazio de Rome se voient privées de leurs maillots et écussons, ce qui fait toujours en peu tache. Plus importantes sont les disparitions de 18 équipes nationales. La Turquie, les grandes nations africaines du ballon rond comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud mais aussi l’Égypte ou encore l’Uruguay ne font plus partie de la simulation. Des nouveaux entrants comme les clubs argentins de River Plate et Boca Jr ou du côté européen de l’Hadjuk Split et du Ferenevaros TC compensent maigrement les absents. Petite fantaisie de cette édition 2022 : la ligue indienne, elle se révèle sans grand intérêt. À noter qu’un patch Day one met à jour les effectifs des équipes post-mercato. Du côté des commentaires français, on constate l’éviction logique de Pierre Ménès suite à ses différents propos sexistes. Hervé Mathoux officie donc en solo et semble plus naturel, plus convaincant que par le passé. Pour finir ce tour d’horizon, deux nouvelles arènes portugaises ont rejoint la pléthore déjà disponible. Il s’agit de celle du Benfica Lisbonne, l’Estadio de la Luz, et celle du FC Porto, l’Estadio do Dragao.

@EA Sports

Un mode FUT qui stagne

Le mode à base de cartes virtuelles à collectionner façon Pannini a rencontré un vif succès au point de devenir une rente pour Electronic Arts. L’édition 22 de La FIFA Ultimate Team (FUT) se montre pauvre en matière d’innovations. Les cartes héros (bientôt disponibles) et un changement du système de progression en FUT Champions et en Division Rivals représentent l’ensemble des nouveautés. Pour les « Champions », ils sont désormais récompensés par la fidélité (nombre de matchs joués) et non par la performance (les nuls et les perdus rapportent quand même des points). Pour les Rivals, la montée en division repose sur l’accumulation de victoires avec des checkpoints pour éviter de se voir rétrogradé en cas de défaite. FUT ferait bien de se réinventer, car d’autres simulations sportives comme NBA 2K lui ont emprunté son modèle mais, elles ont sur le faire fructifier en le modernisant au fur et à mesure.

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Volta vers toujours plus de spectacle

Le mode de football urbain, introduit il y a quelques années, subit une refonte pas forcément pour le meilleur. Le passage au 100 % on line s’avère démotivant. Finie, la ballade aux quatre coins du globe où son personnage défie les champions locaux. Désormais, on enchaîne les matchs en ligne, on affronte des inconnus à des mini-jeux plus ou moins bien fichus. L’objectif principal reste assez décevant : les victoires permettent d’acquérir des vêtements et d’améliorer les stats de son joueur. Comme toujours, Volta est rempli de gestes techniques improbables : dribbles fulgurants, passes supersoniques et tirs surpuissants. Une jauge a fait son apparition, elle se remplit en fonction des figures accomplies. Une fois pleine, elle confère un multiplicateur de points aux buts qui peuvent alors compter double ou triple. En définitive, les amateurs de foot arcade et les nostalgiques de FIFA Street pourrait y trouver leur compte.

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Les deux carrières proches de la perfection

Que l’on choisisse d’incarner une jeune recrue ou un entraîneur de génie, FIFA 22 nous gâte. La formule a été affinée avec un système d’objectifs à accomplir par votre joueur dès qu’il foule le gazon. La progression qui en découle rend ce mode très addictif. Pour les managers en herbe, le nouveau module de création des clubs vous offre une plus grande liberté. De l’effectif de vétérans au budget colossal au collectif de jeunes espoirs désargentés, toutes les configurations restent possibles. De plus, votre équipe pourra même intégrer un championnat (en se substituant à un club de votre choix).

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La bonne surprise du mode Clubs Pro

Ce mode multijoueur en ligne où l’on incarne chacun un seul joueur sur le terrain a gagné en dynamisme. Autre évolution, il offre la possibilité de se façonner un avatar féminin sans impact sur les statistiques. La progression a été remaniée avec la présence d’une barre d’expérience et l’instauration de niveaux. Les statistiques d’attaque et de défense, obtenues à l’issue d’un match, servent de points d’expérience. À chaque passage de niveau, trois points sont à répartir dans une sorte d’arbre de compétence pour améliorer l’avatar. Toujours présent en Clubs Pro, l’éditeur de stades demeure, plus que jamais, facile à prendre en main.

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Un gameplay très accrocheur

Cette mouture 2022 bénéficie d’améliorations de gameplay spectaculaires. En bref, elle propose le gameplay le plus agréable et le moins frustrant depuis une bonne demi-douzaine de saisons. Sur les consoles PS 5 et Xbox Series, l’adoption de la technologie « Hypermotion » rend le jeu très vivant et les animations réalistes. Les mouvements des joueurs ont été capturés à 11 contre 11 sur une pelouse et non plus dans un studio. Les duels se font plus concrets, les appels de balle deviennent très naturels et il en va de même pour le dégagement et les corners. À cette évolution s’ajoute une nouvelle physique de balle pour coller au plus près de la réalité. Enfin, on note une grosse simplification de la gestion défensive. Cette dernière est devenue beaucoup plus intuitive et le contrôle du rideau défensif se montre enfin efficace. De même les gardiens se voient transformés. On les découvre plus vigilants et réactifs, même si une action bien construite peut toujours les tromper, le style « passoire » fait désormais partie du passé.

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Point technique

Electronic Arts, version de transition oblige, a essayé de ménager les machines old-gen (PS 4, Xbox One) et les next-gen (PS 5 et Xbox Series), le PC étant une catégorie à part, vu l’étendue des configurations possibles. Les consoles de dernière génération bénéficient d’un rendu graphique de très haute volée, elles ne souffrent d’aucun bug visuel et les temps de chargement ont disparu. Petit plus sympathique, les gâchettes adaptatives se durcissent pour vous faire ressentir la fatigue des joueurs. Commun à toutes les versions, un nouvel écran de statistiques exhaustif détaille les zones d’arrêts couvertes par le portier, la portion de terrain couverte par un joueur, la réussite des passes et les classiques possessions de balle ainsi que les buts « espérés ». Comme toujours, le Sound design de qualité assure aux stades de donner de la voix pour le plus grand plaisir des joueurs.

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Notre avis

On pourra toujours regretter, à juste titre, l’absence de nombreuses licences et déplorer une refonte du mode Volta décevante ou encore le manque de nouveauté de FUT, il n’empêche que FIFA 22 propose un gameplay riche, plaisant et le moins frustrant depuis une bonne demi-douzaine de versions. Quel que soit le mode difficulté choisi, la simulation de football saura offrir du plaisir à toutes et tous. Son contenu reste conséquent et les grands matchs de la Champion’s League donnent toujours autant le frisson. La plus-value graphique éblouissante ne profitera qu’aux machines de nouvelle génération sans que les consoles d’ancienne génération soient pénalisées par une version au rabais.
Note : 8  /  10

Les plus

  • Les animations superbes dues à l’Hypermotion
  • Les gardiens enfin à la hauteur
  • Un gameplay très plaisant et accrocheur

Les moins

  • La refonte du mode Volta peu concluante
  • Le manque de nouveautés pour FUT
  • Perte de certaines licences

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