Dans le monde des jeux de simulation, deux noms peuvent se targuer d’avoir conquis le monde entier. Dans des styles assez différents, Animal Crossing et Stardew Valley mettent en avant la capacité des joueurs à gérer leur monde, à le décorer et à vivre des aventures de manière assez tranquille. Sorti ce 8 septembre, Fae Farm nous promet de concilier ces deux jeux au sein d’un seul et même monde contenu sur l’île d’Azoria.
Dans ce jeu d’aventure, vous débarquez dans une petite ville remplie d’habitants en tout genre, qui cohabitent les uns avec les autres en attendant de trouver quelqu’un pour les sauver de la routine. Ce quelqu’un c’est vous, et il devient vite votre devoir de les guider vers la prospérité. Pour ce faire, vous disposez d’outils, d’un temps imparti et de vos compétences d’explorateur en herbe. Fae Farm s’impose donc assez vite comme une simulation d’un nouveau genre, plus complète et axée sur l’activité constante. Le jeu peut-il rivaliser avec les géants de l’industrie ? La réponse dans ce test de Fae Farm.
Une to do list géante
Comme tout bon jeu de gestion et de simulation, il nous aura fallu du temps pour jauger de sa capacité à nous divertir sur le long terme. Une chose est certaine, Fae Farm présente des atouts que l’on ne peut ignorer notamment dans sa dynamique qui mêle aventure et gestion. On commencera par la partie que la plupart des joueurs s’approprieront. Dans Fae Farm, on doit trouver ses marques et cultiver son propre style en faisant une série de choix et d’activités. De ce côté-là on ne s’en fait pas, il y a une multitude de tâches à accomplir, et ce, en un temps imparti.
Contrairement à Animal Crossing, Fae Farm s’émancipe des contraintes liées au temps réel — comme l’ennui qu’il provoque ou le manque d’action une fois les actions saisonnières terminées — en imposant au joueur un écoulement du temps défini. Une journée dure approximativement 10 minutes et ne peut être étendue au-delà de ses limites. Une fois minuit passé vous vous téléportez chez vous avez accès au récap de votre journée. Si parfois cela peut vous couper en plein milieu d’activité (un donjon par exemple) le passage du temps a de nombreux avantages.
Il ne vous faudra qu’une dizaine d’heures de jeu environ en cycle complet pour être témoin d’un changement de saison, ce qui peut vous prendre littéralement trois mois dans d’autres jeux. Cette fonctionnalité impacte la vie de vos récoltes, mais aussi les quêtes qui vous sont proposées et les plans que vous trouvez. D’après notre expérience, Fae Farm a ce brin de challenge où vous n’aurez parfois pas tout ce qu’il faut pour compléter une mission saisonnière, il faudra donc attendre l’année prochaine pour le faire. Bien sûr, chaque journée peut être écourtée en allant jusqu’à votre lit et en dormant jusqu’au lendemain.
Un côté RPG présent, mais peu marqué
En plus de cette composante, vous devez apprendre à gérer votre énergie, car elle n’est pas inépuisable. Si elle est réinitialisée à chaque début de journée, vous pouvez tomber à court d’énergie si vous effectuez trop d’actions physiques d’affilée. C’est le cas de la cueillette, de la construction ou encore de l’élagage. Tout ce qui permet d’améliorer votre base et d’avancer dans l’histoire est limité afin que vous preniez plus de plaisir sur la durée plutôt qu’en “farmant” tout d’un coup. Rassurez-vous, il existe des moyens de restaurer votre barre d’énergie, mais cela demande un minimum d’organisation. Il est possible par exemple de consommer des plats préparés, tout en ayant pris soin auparavant de collecter les bons aliments et de les cuire.
Phoenix Labs se garde également de tout nous offrir sur un plateau d’argent et beaucoup d’aptitudes se débloquent au fur et à mesure de vos actions. Il ne faut jamais rester sans rien faire dans Fae Farm et chaque activité augmente le niveau de jauges spécifiques. Agriculture, cueillette, pêche, forage, soin des animaux et même magie sont divisés dans la progression de votre personnage. Les points d’expérience sont ainsi répartis entre 10 catégories distinctes, ce qui vous donne un plus grand contrôle sur la partie jeu de rôle.
Finalement, la partie active plus axée sur l’aventure ne se ressent qu’assez peu si on le décide. Les quêtes vous emmènent à droite et à gauche, vous demandent au bout d’un moment de maitriser la magie et d’explorer des contrées lointaines peuplées de créatures fantastiques. Mais même ici, le combat n’est absolument pas mis en avant. Il faudra répondre aux rudiments des affrontements pour vaincre quelques ennemis sur votre route, mais rien de très impressionnant même pour les joueurs novices ou en quête de calme.
Taillés pour l’aventure
Fae Farm offre également une simulation de vie à une échelle plus personnelle. Les joueurs ont par exemple la liberté d’entretenir des relations avec les habitants du village. Presque chaque personnage rencontré — en dehors des marchands — peut devenir vos amis et même époux. Bien que cela n’ait pas d’incidence majeure sur l’histoire, cette fonction ajoute une dimension sociale au jeu que l’on ne retrouve généralement pas dans des aventures solo, avec la possibilité de vivre avec son conjoint, de planifier des sorties romantiques et même de divorcer. Rappelons aussi que les relations queers sont tout à fait possibles.
Fae Farm se distingue également par son engagement envers l’inclusivité et l’accessibilité de tous les joueurs. On a en effet une grande liberté pour personnaliser notre personnage, que ce soit en termes de couleur, de peau, de cheveux, d’habillement, de handicap ou encore de morphologie. Cette approche vise à ce que chaque joueur puisse se sentir représenté. Cette fonctionnalité ne se limite pas au héros que l’on crée, mais aussi à d’autres personnages à travers tout Azoria, ce qui est réellement appréciable.
À l’instar de vos relations, tout est personnalisable dans Fae Farm. Vous êtes en charge de votre décoration, intérieure comme extérieure, ce qui impacte les statistiques de votre personnage et ajoute une dimension stratégique intéressante. Le système de craft ne comprend pas les outils qui eux sont infiniment durables, ce qui nous enlève une pression des épaules. Ils sont en revanche améliorables pour les utiliser sur des objets plus conséquents.
On note toutefois que la personnalisation de l’extérieur est limitée à un espace spécifique, certes grand, ce qui pourrait décevoir certains joueurs qui souhaiteraient plus de liberté dans ce domaine. Il est toutefois possible de récolter des ressources à travers tout l’univers.
Un multijoueur avec quelques défauts
L’un des points forts sur la communication de Fae Farm est son mode multijoueur. Que ce soit en local ou en ligne, il est possible de rejoindre la partie de ses amis. Mais qu’est-ce que cela implique et est-ce vraiment intéressant ? On se rend compte assez vite que le mode multijoueur n’est pas exempt de défauts. Mettons d’abord une chose au clair, chaque partie a besoin d’un hôte. Les autres joueurs sont donc des invités, ce qui signifie qu’il faut obligatoirement créer un nouveau personnage pour chaque monde que vous rejoignez. Les mêmes règles de customisation s’appliquent, mais ne sont valables que pour cette sauvegarde en particulier.
Une fois dans une partie multijoueur, les choses reprennent là où l’hôte les avait laissées. Le point positif est que s’il s’agit d’une toute nouvelle sauvegarde, il est possible de construire un monde à plusieurs, et suivre l’histoire de Fae Farm en coopération. Concrètement, tous les joueurs peuvent modifier l’environnement, créer du mobilier, compléter des quêtes ou encore collecter des ressources. Chacun dans son coin ou tous ensemble, c’est à vous de gérer votre dynamique, mais tout est permis.
Ce qui ne l’est pas en revanche c’est de progresser au même rythme. Les autres personnages étant invités, les points d’expérience sont par défauts remis à zéro lors de la première entrée dans le monde. Cela n’a donc un réel intérêt que si vous décidez d’avancer ensemble à chaque instant sur une île vierge, sinon les autres joueurs se retrouvent vite à faire les subalternes pour l’hôte et son monde. Cela peut aussi avoir un côté pratique, mais il faut garder à l’esprit que rien de ce que prendra le personnage invité ne pourra le suivre dans son monde principal s’il en a un.
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Un jeu vraiment beau et bien agréable et surtout très complet, j’adore ❗️ super.
Oui mais bon après c’est un peu comme story of saison on dirait une copie (du moins quand j’ai lu l’article)