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[Test] Evolve : Un jeu multi si singulier

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Avec Evolve, le studio Turtle Rock s’attelle à une tâche particulièrement difficile : réinventer le FPS coopératif, en proposant un gameplay asymétrique innovant. Au vu du…

Avec Evolve, le studio Turtle Rock s’attelle à une tâche particulièrement difficile : réinventer le FPS coopératif, en proposant un gameplay asymétrique innovant.

evolve

Au vu du succès de la franchise Left 4 dead, il aurait semblé presque banal que le nouveau jeu du studio Turtle Rock ne soit que le prolongement des deux épisodes précédents. Mais poussé par une volonté d’innovation (et une overdose de zombies ?), les développeurs californiens ont décidé de proposer un titre incluant une confrontation atypique, à quatre contre un. Un choix original et audacieux, qui laissait néanmoins entrevoir des problématiques évidentes d’équilibrage.

D’un point de vue purement technique, il faut bien avouer que les artistes de chez Turtle Rock (et l’équipe marketing) ont réussi à nous donner envie de jouer au jeu. Et si les graphismes ne sont pas aussi fins que les nombreux visuels dont nous avons été abreuvés au cours de l’année, force est de constater qu’Evolve est une réussite esthétique. La dizaine de maps qui composent la planète Shear se révèlent aussi belles que périlleuses. La grande verticalité du terrain donne l’impression d’être minuscule lorsque l’on joue des humains. Un sentiment de danger renforcé par la présence d’une faune et d’une flore impressionnante, et souvent agressive.

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On aurait juste aimé que cette diversité se retrouve dans l’environnement, car certaines maps se ressemblent un peu trop. Mention spéciale pour le character design particulièrement inspiré des chasseurs et des monstres (unes des grandes qualités du studio), qui permet de s’identifier facilement aux différentes classes choisies. Sans être extraordinaire, la plastique d’Evolve laisse une trace persistante dans la rétine.

Mais ce savoir-faire dans la mise en scène devait concorder avec un gameplay fluide et simple, si caractéristique des autres productions du studio. Comme on pouvait s’y attendre, la prise en main du titre n’est pas aussi intuitive que celle d’un Left 4 Dead, étant donnée que chaque joueur a une tache bien précise à effectuer. Cette situation, qui peut paraître contraignante aux premiers abords, cristallise l’essence même du jeu, car elle oblige les protagonistes à jouer ensemble. Si le travail d’équipe a toujours permis d’être efficace dans les shooters multi, il a rarement été aussi vital que dans Evolve.

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C’est un parti pris qui désarçonnera les plus bourrins, qui seront déçus de ne pas tomber sur la classe assaut ou soutien. C’est pourtant la plus grande force du jeu… pour peu qu’on adhère au principe. Si les premières parties peuvent s’avérer frustrantes, le studio a réussi le tour de force de rendre une partie intéressante pour un médecin ou un trappeur, ce qui n’était pas gagné d’avance. Seules les parties avec le monstre nous ont semblé moins enthousiasmantes, surement car le déroulement des parties est similaire pour chaque race : s’enfuir, se nourrir, attaquer.

La deuxième critique concerne la phase de recherche du monstre, qui représente la plus grosse portion d’une partie. Elles peuvent en effet tourner en rond si le trappeur n’est pas au niveau ou si le monstre est particulièrement doué pour la fuite, ce qui arrive de temps en temps, surtout avec le Spectre qui a reçu un traitement de faveur un peu trop voyant. Cette frustration négligeable aurait en effet pu être évitée avec des environnements un peu moins vastes, ou une transformation plus rapide du monstre.

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Ces quelques défauts n’entachent pas les parties, et le joueur est stimulé par un leveling bien pensé, qui force à utiliser la totalité de l’arsenal de chaque personnage. On débloque rapidement de nouveaux personnages, dont les gadgets permettent de créer des nouvelles stratégies de traque. Le problème, c’est que cette frénésie s’estompe après une vingtaine d’heures (le solo est anecdotique) lorsque tous les personnages ont été débloqués.

C’est certes très honnête, mais risque d’amenuiser l’intérêt du soft dans les grosses communautés multi, habituées à passer des dizaines, voire centaines d’heures sur un même titre. Les DLC serviront bien sûr à relancer la machine, mais on aurait aimé disposer de plus contenu dans toutes les classes. Ceux qui n’adhéreront pas à cette politique tarifaire auront plus de mal à revenir chasser du monstre dans quelques mois.

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Avec Evolve, Turtle Rock a réussi à proposer un FPS véritablement atypique, où l’entente avec les autres est primordiale. Doté d’une belle direction artistique, le titre séduira avant tout les joueurs qui sont prêts à laisser de côté les automatismes plus bourrins de Left 4 Dead et consorts. Un véritable vent de fraicheur, hélas terni par un contenu un peu faible, qui pourrait lui nuire sur la longueur. Mais le risque est pris, et l’innovation est là.

Avec Evolve, le studio Turtle Rock s’attelle à une tâche particulièrement difficile : réinventer le FPS coopératif, en proposant un gameplay asymétrique innovant.

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Au vu du succès de la franchise Left 4 dead, il aurait semblé presque banal que le nouveau jeu du studio Turtle Rock ne soit que le prolongement des deux épisodes précédents. Mais poussé par une volonté d’innovation (et une overdose de zombies ?), les développeurs californiens ont décidé de proposer un titre incluant une confrontation atypique, à quatre contre un. Un choix original et audacieux, qui laissait néanmoins entrevoir des problématiques évidentes d’équilibrage.

D’un point de vue purement technique, il faut bien avouer que les artistes de chez Turtle Rock (et l’équipe marketing) ont réussi à nous donner envie de jouer au jeu. Et si les graphismes ne sont pas aussi fins que les nombreux visuels dont nous avons été abreuvés au cours de l’année, force est de constater qu’Evolve est une réussite esthétique. La dizaine de maps qui composent la planète Shear se révèlent aussi belles que périlleuses. La grande verticalité du terrain donne l’impression d’être minuscule lorsque l’on joue des humains. Un sentiment de danger renforcé par la présence d’une faune et d’une flore impressionnante, et souvent agressive.

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On aurait juste aimé que cette diversité se retrouve dans l’environnement, car certaines maps se ressemblent un peu trop. Mention spéciale pour le character design particulièrement inspiré des chasseurs et des monstres (unes des grandes qualités du studio), qui permet de s’identifier facilement aux différentes classes choisies. Sans être extraordinaire, la plastique d’Evolve laisse une trace persistante dans la rétine.

Mais ce savoir-faire dans la mise en scène devait concorder avec un gameplay fluide et simple, si caractéristique des autres productions du studio. Comme on pouvait s’y attendre, la prise en main du titre n’est pas aussi intuitive que celle d’un Left 4 Dead, étant donnée que chaque joueur a une tache bien précise à effectuer. Cette situation, qui peut paraître contraignante aux premiers abords, cristallise l’essence même du jeu, car elle oblige les protagonistes à jouer ensemble. Si le travail d’équipe a toujours permis d’être efficace dans les shooters multi, il a rarement été aussi vital que dans Evolve.

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C’est un parti pris qui désarçonnera les plus bourrins, qui seront déçus de ne pas tomber sur la classe assaut ou soutien. C’est pourtant la plus grande force du jeu… pour peu qu’on adhère au principe. Si les premières parties peuvent s’avérer frustrantes, le studio a réussi le tour de force de rendre une partie intéressante pour un médecin ou un trappeur, ce qui n’était pas gagné d’avance. Seules les parties avec le monstre nous ont semblé moins enthousiasmantes, surement car le déroulement des parties est similaire pour chaque race : s’enfuir, se nourrir, attaquer.

La deuxième critique concerne la phase de recherche du monstre, qui représente la plus grosse portion d’une partie. Elles peuvent en effet tourner en rond si le trappeur n’est pas au niveau ou si le monstre est particulièrement doué pour la fuite, ce qui arrive de temps en temps, surtout avec le Spectre qui a reçu un traitement de faveur un peu trop voyant. Cette frustration négligeable aurait en effet pu être évitée avec des environnements un peu moins vastes, ou une transformation plus rapide du monstre.

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Ces quelques défauts n’entachent pas les parties, et le joueur est stimulé par un leveling bien pensé, qui force à utiliser la totalité de l’arsenal de chaque personnage. On débloque rapidement de nouveaux personnages, dont les gadgets permettent de créer des nouvelles stratégies de traque. Le problème, c’est que cette frénésie s’estompe après une vingtaine d’heures (le solo est anecdotique) lorsque tous les personnages ont été débloqués.

C’est certes très honnête, mais risque d’amenuiser l’intérêt du soft dans les grosses communautés multi, habituées à passer des dizaines, voire centaines d’heures sur un même titre. Les DLC serviront bien sûr à relancer la machine, mais on aurait aimé disposer de plus contenu dans toutes les classes. Ceux qui n’adhéreront pas à cette politique tarifaire auront plus de mal à revenir chasser du monstre dans quelques mois.

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Avec Evolve, Turtle Rock a réussi à proposer un FPS véritablement atypique, où l’entente avec les autres est primordiale. Doté d’une belle direction artistique, le titre séduira avant tout les joueurs qui sont prêts à laisser de côté les automatismes plus bourrins de Left 4 Dead et consorts. Un véritable vent de fraicheur, hélas terni par un contenu un peu faible, qui pourrait lui nuire sur la longueur. Mais le risque est pris, et l’innovation est là.

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Notre avis

Innovant
Note : 8  /  10

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