Pas un petit colis !
Dès la réception du colis, on mesure l’ampleur de la tâche : le carton qui contient l’ENGWE LE20 Cargo est nettement plus imposant que celui de certains vélos électriques plus classiques. La raison en est simple : ce modèle a été pensé comme un « mini-cargo » ou un « cargo compact », ce qui se traduit par un cadre plus robuste, de plus gros pneus, et l’installation de deux batteries. Le transporteur n’est d’ailleurs pas toujours en mesure de livrer le colis seul, car il dépasse la limite réglementaire de 35 kg qui oblige à être deux pour la manutention (le carton fait prés de 50kg). Il est donc recommandé, si possible, d’être accompagné lors de la récupération du vélo, ne serait-ce que pour faciliter le déchargement du carton !
Une fois le carton ouvert, on découvre un packaging plutôt bien pensé : tout est calé avec de la mousse et du polystyrène, de sorte que le cadre (préassemblé avec la roue arrière), la roue avant, le guidon, la selle, les pédales et les accessoires (garde-boue, porte-bagages, petit outillage, chargeur) ne risquent pas de s’entrechoquer. La notice incluse fournit une vision globale du montage, et le kit d’outils basiques permet de s’attaquer à l’assemblage immédiat du vélo. Comme toujours, mieux vaut prendre son temps pour cette étape, surtout qu’un vélo cargo peut atteindre un poids supérieur à 40 kg une fois monté. Le montage consiste à installer la roue avant dans la fourche, à fixer le guidon et la potence, à poser la selle (dont la hauteur est aisément ajustable), à visser les pédales en respectant le marquage gauche/droite, puis à effectuer les premiers réglages de freins et de pression des pneus. Cette phase prend généralement entre 45 minutes et 1 heure, selon son aisance en bricolage. Il est plus confortable de s’y mettre à deux, surtout pour sortir le cadre du carton ou manipuler la roue avant.
Une fois le vélo intégralement assemblé, la première impression visuelle est celle d’un deux-roues « musclé » et plus massif qu’un simple vélo pliant de 20 pouces. Le cadre, construit en alliage d’aluminium, affiche des tubes relativement larges, capables, selon ENGWE, de supporter jusqu’à 200 kg de charge totale, cycliste compris. À l’arrière, le porte-bagages s’étend au-dessus de la roue et laisse la possibilité d’installer un siège enfant, un coussin pour passager, ou encore un plateau pour des colis et des sacs de courses. Selon la version du LE20 Cargo, on peut également fixer un porte-bagages à l’avant, ce qui augmente davantage son volume de transport. Les pneumatiques de 20 x 3.0 pouces renforcent l’allure solide du vélo et promettent une bonne adhérence sur un large éventail de terrains, du bitume aux chemins en gravier, tout en amortissant les irrégularités de la route grâce à leur largeur généreuse.
Design, ergonomie, caractéristiques
Dès le début, un détail attire l’attention : la présence de deux batteries, si l’on a opté pour cette configuration. Généralement, la première est intégrée dans le cadre, parfois de manière semi-visible, et la seconde est installée derrière la selle, dans une position verticale. Cela peut surprendre au premier regard, mais ce choix d’emplacement vise à maintenir un équilibre du poids, plutôt que de tout concentrer à l’arrière. Chaque batterie est munie d’un bouton on/off et d’une serrure, permettant de la sécuriser ou de l’enlever pour la recharger séparément. ENGWE annonce une capacité potentielle de 19,2 Ah (48V) pour chaque batterie (donc 1842Wh si on additionne les deux). Dans tous les cas, le fonctionnement en double batterie s’avère intéressant pour celles et ceux qui souhaitent parcourir de longues distances ou qui préfèrent diminuer la fréquence de recharge. Il est possible de n’en recharger qu’une seule à la fois, puisque les batteries se connectent entre elles lorsqu’on branche le chargeur sur l’une d’elles.
Un rapide tour d’horizon technique nous rappelle que ce modèle Cargo est doté d’un moteur dans le moyeu au niveau du pédalier, avec une puissance nominale de 250 W (48V), conformément à la réglementation en vigueur pour les VAE européens. Le couple fourni par ce moteur est de 100 N.m, ce qui demeure largement suffisant pour les trajets en ville ou les routes légèrement vallonnées, à condition de ne pas trop surcharger le vélo en côte ! La transmission s’effectue via un dérailleur Shimano à 7, et les leviers au guidon permettent de passer les vitesses aisément. Le poste de pilotage est orné d’un écran LCD de 3.5″, où s’affichent la vitesse, le niveau d’assistance, l’autonomie estimée et la distance parcourue. Du point de vue de l’équipement, on retrouve des freins à disque hydrauliques avec des rotors de 180 mm, un éclairage LED à l’avant et à l’arrière, et un cadre ouvert facilitant la montée, en particulier pour les utilisateurs qui installent un siège enfant sur le porte-bagages arrière.
Les roues de 20 pouces sont chaussées de pneus larges à crampons peu prononcés. Ces pneus « semi-slick » offrent un bon compromis entre adhérence et rendement sur l’asphalte. Leur section généreuse apporte de la stabilité et absorbe les irrégularités de la route, tandis que le profil reste suffisamment roulant pour ne pas trop pénaliser l’effort ou l’autonomie. De plus, ces pneus renforcés diminuent les risques de crevaison, un détail non négligeable pour un vélo appelé à affronter trottoirs, nids-de-poule et autres pièges urbains.
À l’avant, on trouve une fourche suspendue qui vient soulager les poignets sur les pavés et amortir les chocs lors de la montée sur un trottoir. Cette suspension n’est pas conçue pour le tout-terrain engagé, mais elle joue parfaitement son rôle en ville en améliorant le confort de conduite.
Enfin, l’équipement de série de l’ENGWE LE20 est à la hauteur de son ambition urbain. Le vélo est fourni avec des garde-boue intégraux, à l’avant comme à l’arrière, protégeant efficacement le cycliste des éclaboussures par temps de pluie. Un porte-bagages robuste est également présent d’origine (avec un coussin), directement fixé sur le cadre. Il permet de transporter des sacs, des courses, ou d’installer un enfant pour emmener les plus petits à l’école.
L’éclairage, élément de sécurité essentiel, est lui aussi intégré : un phare LED à l’avant, alimenté par la batterie principale, éclaire suffisamment la route dans l’obscurité pour rouler en sécurité la nuit ou en hiver, tandis qu’un feu rouge à l’arrière assure que le cycliste reste bien visible des automobilistes. Outre ces feux, des réflecteurs sont disposés sur les roues et les pédales, conformément aux normes, pour renforcer la visibilité latérale. Tous ces détails techniques et pratiques confirment que l’ENGWE LE20 Cargo a été conçu pour un usage urbain complet, prêt à l’emploi dès sa sortie du carton.
Autonomie, trajets, confort
Sur la route, l’ENGWE LE20 Cargo révèle un comportement stable. La position de conduite est droite, voire légèrement redressée, ce qui offre une bonne visibilité dans la circulation urbaine. Les pneus larges apportent non seulement de l’adhérence, mais aussi un certain effet de suspension naturelle, en complément de la fourche suspendue placée à l’avant. La selle, souvent épaisse et équipée de ressorts, vient arrondir encore davantage les aspérités de la chaussée. Pour qui n’est pas habitué aux vélos électriques cargo, le gabarit peut surprendre au départ, notamment si l’on doit slalomer entre les voitures ou franchir des trottoirs. Toutefois, grâce aux roues de 20 pouces, le vélo reste plus maniable que bien des modèles cargo équipés de roues de 24 ou 26 pouces. Il se faufile assez aisément, en tenant compte du fait que son poids complet qui dépasse allègrement les 40 kg. La motorisation, bien qu’annonçant seulement 250 W, se montre réactive au démarrage, ce qui est précieux lorsque le feu passe au vert : on sent le moteur pousser dans les premiers tours de pédale, aidant à embarquer la masse du vélo et éventuellement celle d’un enfant passager. Sur le plat, on maintient sans peine la vitesse limite de 25 km/h imposée par la réglementation. En revanche, sur une côte à 15 %, le moteur peine un peu si l’on transporte un passager : il faut alors user du rapport le plus court et s’aider franchement des jambes, tandis que l’assistance vient en renfort pour éviter de s’épuiser.
La double batterie prend tout son sens lorsque l’on souhaite enchaîner plusieurs trajets sans recharger. Sur le papier, ENGWE avance des chiffres impressionnants avec une autonomie allant jusqu’à 350km en mode éco. Dans la réalité, lors de notre test en ville, ponctué de nombreux arrêts et de démarrages, nous avons pu parcourir facilement 200 à 250 km avec les deux batteries. C’est une performance très confortable pour un usage urbain ou périurbain, surtout si l’on considère que la plupart des déplacements quotidiens ne dépassent pas quelques kilomètres. La possibilité de charger l’une des batteries pendant qu’on roule avec l’autre n’existe pas, puisqu’elles alimentent conjointement le moteur, mais on peut ne conserver qu’une seule batterie pour des trajets plus courts, afin d’alléger légèrement le vélo. C’est un atout appréciable si l’on vit dans un immeuble sans ascenseur et qu’on doit hisser le vélo au moins sur un palier ou pour le ranger. En revanche, enlever totalement les deux batteries permet d’alléger sensiblement la bête si on a besoin de la manipuler hors roulage !
En termes de confort de conduite, plusieurs détails ressortent. D’abord, le cadre ouvert, qui facilite l’enjambement, s’avère très pratique quand on monte ou descend fréquemment de la selle pour charger ou décharger des affaires, ou pour aider un enfant à s’installer. Ensuite, la position de conduite est plutôt neutre, ni trop sportive ni trop haute, ce qui limite la fatigue sur les longs trajets et procure une bonne visibilité sur la route. La fourche suspendue à l’avant joue bien son rôle pour atténuer les chocs et les vibrations sur les pavés ou les petits trous, tandis que la large selle amortie prouve son utilité dès qu’on emprunte une route abîmée. De plus, le centre de gravité est relativement bas pour un cargo, car la batterie principale est intégrée dans le cadre, et la batterie secondaire, bien qu’elle soit placée derrière la selle, ne dépasse pas trop à l’arrière. Cette géométrie aide à stabiliser le vélo et à limiter l’impression de lourdeur dans les virages, même si on perçoit toujours le poids global lors de changements de direction brusques.
L’application ENGWE Connect, disponible sur iOS et Android, offre des fonctionnalités supplémentaires :
- Suivi GPS des trajets
- Statistiques détaillées (vitesse moyenne, dénivelé, etc.)
- Diagnostic à distance du vélo
- Mises à jour du firmware
Sécurité et entretien
La sécurité n’est pas en reste. L’ENGWE LE20 Cargo est fourni avec un système d’éclairage alimenté par la batterie, composé d’un phare LED avant et d’un feu arrière. Ces éléments permettent de rouler de nuit ou par faible luminosité en restant visible des automobilistes. On retrouve également des réflecteurs latéraux sur les roues, comme l’exigent les normes européennes, et un klaxon intégré au guidon. Les freins à disque procurent déjà une bonne puissance de freinage mais en version hydraulique ils offrent plus de mordant. On apprécie le fait que la batterie dispose d’un verrou, ce qui décourage le vol si le vélo est garé dehors : on ne peut pas retirer la batterie sans la clé adaptée. Toutefois, on recommandera toujours d’utiliser un antivol solide pour fixer le cadre et la roue avant, car un vélo cargo de ce calibre peut susciter la convoitise.
Côté entretien, l’ENGWE LE20 Cargo ne présente pas de contrainte majeure. Le moteur dans le pédalier est un bloc scellé qui ne nécessite pas de maintenance particulière. Les batteries, elles, se rechargent en quelques heures via un chargeur standard branché sur secteur. Comme pour tout vélo, il convient de vérifier régulièrement la pression des pneus et le bon état des freins. La transmission Shimano à 7 vitesses doit être lubrifiée de temps à autre, et les câbles peuvent demander un petit réglage au fil des kilomètres si l’on remarque un desserrage. Un coup de chiffon humide après une sortie sous la pluie suffit généralement à préserver l’aspect esthétique et la longévité du vélo.
Bilan après plusieurs semaines d’utilisation
C’est sur le terrain de l’usage au quotidien que l’ENGWE LE20 Cargo était attendu, et il ne déçoit pas. Sa conception même semble avoir été pensée pour s’adapter aux besoins variés des cyclistes urbains d’aujourd’hui, y compris ceux qui ont une vie de famille bien remplie. Le format du vélo, avec ses roues de 20 pouces et son cadre abaissé, est un atout dans les environnements encombrés : il est aussi facile à manœuvrer qu’un VAE de taille standard. Certes ce n’est pas un modèle pliant, mais son format reste néanmoins compact, ce qui aide à limiter l’encombrement lors du rangement.
Pour les parents, la possibilité d’installer un enfant sur le porte-bagages transforme le LE20 Cargo en véritable véhicule familial. Nous avons testé le vélo avec un enfant d’environ 15 kg à l’arrière : la structure du vélo encaisse bien cette charge supplémentaire. La stabilité reste bonne, et l’enfant est confortablement installé grâce à la position bien horizontale du porte-bagages et à la faible hauteur du cadre (ce qui permet aussi à l’adulte de monter et descendre sans gêner le petit). Les trajets vers l’école se font sans difficulté, et l’assistance électrique compense le poids du passager, vous évitant de finir en sueur.
Mais au-delà du transport d’enfant, le LE20 Cargo se révèle aussi pratique pour faire ses courses. Le porte-bagages accepte des sacoches latérales ou un panier, et le plancher bas du cadre permet aussi d’enjamber facilement le vélo même avec des sacs à l’avant (accrochés au guidon) ou à l’arrière. Le vélo reste bien équilibré tant que la charge est répartie de manière raisonnable. On pourrait envisager d’ajouter une remorque enfant ou cargo grâce à l’axe de roue arrière standard, ce qui élargirait encore les capacités familiales de l’ensemble.
Le seul bémol dans un usage urbain intensif pourrait provenir du poids du vélo : avec plus de 40 kg sur la balance (batteries incluses), le LE20 Cargo n’est pas un poids plume ! Cela ne se ressent pas trop en roulant grâce à l’assistance, mais on le sent lorsqu’il faut le porter pour monter quelques marches par exemple.
Globalement, ce vélo électrique tient ses promesses et s’impose comme un compagnon fiable pour les déplacements quotidiens et les sorties en famille. Parmi les avantages marquants, on retiendra en premier lieu son excellent rapport équipement/prix : pour un tarif contenu (1549 euros), le LE20 Cargo offre une panoplie complète d’accessoires (garde-boue, porte-bagages, éclairage, suspension, siège) qu’il n’est pas nécessaire d’ajouter en option. Le confort de conduite est également un autre point fort indéniable, rendu possible par la position droite, la bonne suspension et les pneus confortables. Rouler sur l’ENGWE LE20 Cargo est un plaisir, même sur des routes dégradées, et cela invite à utiliser le vélo plus souvent, sans appréhension pour son dos ou ses bras. L’autonomie vient compléter ce tableau positif : avec jusqu’à 250km réels en utilisation mixte, la plupart des usagers n’auront besoin de recharger les batterie qu’une fois par mois (et encore) ! En termes de praticité, sa taille et son cadre ouvert sont très appréciables au quotidien, notamment pour les familles : on l’utilise aussi bien pour aller au travail que pour emmener les enfants en balade.
Cependant, aucun vélo n’est parfait, et le LE20 Cargo présente aussi quelques limites qu’il convient d’avoir à l’esprit. La première, nous l’avons mentionnée, est son poids conséquent. Si l’assistance efface cette contrainte en roulant, elle réapparaît lorsqu’il faut manipuler le vélo à l’arrêt. Mieux vaut éviter d’avoir à le porter fréquemment sur de longues distances ou de nombreux escaliers. Ensuite, bien que le moteur de 250W soit suffisant en ville, il montrera ses limites pour ceux qui habitent dans des zones très vallonnées ou qui souhaitent tracter de lourdes charges. Enfin, les composants choisis sont de bonne facture mais restent d’entrée de gamme : ils font parfaitement l’affaire en usage normal, mais un cycliste très exigeant notera par exemple que les freins mécaniques nécessitent un peu plus de force dans les doigts que des hydrauliques, ou que la fourche suspendue basique atteint ses limites sur des chocs importants.
Où l’acheter ?
Le Engwe LE20 Cargo est disponible au prix de 1549 euros mais actuellement à l’occasion des 11 ans de la marque, vous pouvez bénéficier d’une réduction de 150 euros en entrant le code ENGWEV150OFF, ce qui vous permettra de l’avoir à seulement 1399 euros !
A noter que différentes versions existent suivant les options désirées.
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