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Test : écouteurs Meizu EP-40

Sur le site de Meizu France, on ne trouve leurs nouveaux intras qu’en fouinant dans la rubrique « accessoires ». Meizu, marque chinoise, vend en France…

Sur le site de Meizu France, on ne trouve leurs nouveaux intras qu’en fouinant dans la rubrique « accessoires ». Meizu, marque chinoise, vend en France essentiellement un smartphone Android, et son intérêt pour ses intras semble bien relatif. Entre cette dénomination « d’accessoire pour smartphone » et le prix modéré de 45€, nous sommes dans le ton : les EP-40 sont prévus pour une utilisation quotidienne par un public large. Voyons donc ce que cela donne.

Packaging & qualité de fabrication

La boîte en forme de cd est sympa et compacte, d’accord. Mais on reste clairement sur sa faim pour son contenu : les écouteurs et trois paires de biflanges (embouts avec deux couches de silicones) de trois diamètres différents. Et…ah non c’est tout. D’autres marques, chinoises notamment, font beaucoup mieux, avec un grand choix d’embouts en silicones, parfois même des embouts mousses, une pochette de transport, voire un adaptateur avion. Allez voir du côté de Soundmagic pour des écouteurs au même prix avec tout ça. Enfin, au moins on a des biflanges, qui isolent mieux que des embouts classiques.

Quant à la qualité de fabrication, rien de reluisant non plus. Les écouteurs, tout petits, sont en plastique noir brillant, la prise jack est fine, tout comme le câble. On est au même niveau que Soundmagic justement, déjà « réputée » pour ses câbles d’une qualité douteuse. Difficile d’estimer la durabilité d’un produit lors d’un test, mais je déconseille franchement de jeter négligemment les Meizu au fond d’un sac quand on ne s’en sert plus. D’autant que vous passerez un moment à défaire les nœuds par la suite !

Utilisation

Les écouteurs sont petits et s’installent facilement dans l’oreille. Attention cependant : j’utilise habituellement des embouts médiums, ici les plus grands sont juste ce qu’il me faut. Les embouts sont très fins et mous, on prend donc tout de suite les plus grands. En bref, il est difficile d’obtenir un bon fit et de sentir que les écouteurs sont bien calés dans le conduit auditif, sans zone où l’air peut s’engouffrer. On se retrouve très souvent contraint de réajuster les écouteurs. Du coup l’isolation est aléatoire selon le fit obtenu. Enfin, le câble est soumis aux bruits microphoniques : quand on marche avec les intras dans les oreilles ou qu’on bouge le câble, les bruits peuvent être dérangeants.

À noter, la présence d’une toute petite télécommande à un bouton sur la câble, probablement pour prendre ou rapprocher un appel sur un smartphone Android. Je n’ai pas pu tester cette fonctionnalité.

Son

Vous l’avez compris, je ne suis guère enthousiasmé par la qualité de conception et de fabrication des EP40. Se rattrapent-ils alors sur l’élément central, le son ?

Pour ce test, j’ai utilisé en partie mon smartphone Lumia 800, à la qualité de son moyenne et un peu brouillon. Mais vu l’optique des écouteurs, ça m’a semblé intéressant. Cependant, pour un avis plus objectif, j’ai utilisé un baladeur Sandisk Sansa clip+, doté d’une sortie ultra propre et d’un son de belle qualité. Les fichiers sur Lumia sont en 320kbps, sur le clip ils sont en lossless (Alac).
Disons-le de suite, si vous aimez un son très analytique, qui ne met pas d’emphase sur les basses, vous allez être déçus. Les EP40 s’inscrivent dans la lignée de nombreux écouteurs d’entrée de gamme : des basses très présentes et un accent mis sur le rythme plus que sur les détails. Cela posé, comment s’en sortent-ils ?

Certes, je ne suis pas à la base un amateur de très grosses basses, mais ici je les trouve franchement trop prononcées. Elles ont, surtout, le défaut de nombreux écouteurs d’entrée de gamme : elles sont rondes et assez traînantes. Elles ont du mal à suivre le rythme sur les musiques rapides, balançant donc du gros son en permanence, dans un rendu plutôt brouillon.

Et surtout, ce qui souffre comme toujours dans ce cas, c’est le reste du spectre. Les aigus sont en retrait et les médiums manquent de détails puisqu’ils sont masqués par les basses. Les voix masculines arrivent parfois à tirer leur épingle du jeu quand elles sont assez graves, mais les voix féminines souffrent rapidement à la fois du manque de détails des aigus et de la présence trop forte des basses. D’ailleurs, même pour des voix masculines, cela peut poser des problèmes. Je ne prendrai qu’un exemple, la reprise live « High Hopes » de Nightwish (album Highest Hopes The Best of Nightwish) : dans les refrains, les instruments jouent fort, mais la voix du chanteur donne toute sa puissance. Sur des écouteurs plus haut de gamme, la voix parvient après un beau duel à bien maîtriser le volume sonore, c’est elle qui dicte la musique. Avec les EP-40, elle est malheureusement submergée, du coup le refrain ne décolle pas, on a du mal à être emporté par la musique.

Cela dit, j’ai fait quelques essais des EP40 sur de la musique électronique et du rap, ils s’en sortent beaucoup mieux parce que ces musiques demandent des basses profondes, mais pas extrêmement rapides. Le résultat sur du rock, du métal, du jazz ou du classique est nettement moins bon. Sur de la pop moderne, comme ce qu’on entend très souvent à la radio, ils s’en sortent mieux.

Conclusion

Comme d’habitude, difficile de recommander ou déconseiller des écouteurs dans l’absolu. Je note encore une fois que dans des conditions d’écoute très moyenne (smartphone et musique en MP3) et sur de la musique contemporaine prévue pour la radio, les Meizu EP-40 s’en tirent honorablement, sans fournir une performance vraiment convaincante.

Ainsi, la qualité de fabrication est sujette à caution, le packaging est décevant, et le son est très typé, très orienté vers les basses sans que celles-ci n’impressionnent par leur vitesse ou leur réalisme. Je reste globalement sur ma faim.

Pour 45€, d’autres marques chinoises spécialistes des intras font mieux, Brainwavz ou Soundmagic par exemple. Vous y trouverez tous les types d’écouteurs, équilibrés ou chaleureux (plus de basses), avec des packagings complets. Pour à peine plus cher, si vous aimez les sons entraînants et joueurs, aux belles basses dynamiques, jetez un œil aux écouteurs suédois A-Jays Three ou A-Jays Four : qualité de fabrication au top et un son prenant (test à venir).

Test réalisé par Cyril Durand du site tellementnomade.

Sur le site de Meizu France, on ne trouve leurs nouveaux intras qu’en fouinant dans la rubrique « accessoires ». Meizu, marque chinoise, vend en France essentiellement un smartphone Android, et son intérêt pour ses intras semble bien relatif. Entre cette dénomination « d’accessoire pour smartphone » et le prix modéré de 45€, nous sommes dans le ton : les EP-40 sont prévus pour une utilisation quotidienne par un public large. Voyons donc ce que cela donne.

Packaging & qualité de fabrication

La boîte en forme de cd est sympa et compacte, d’accord. Mais on reste clairement sur sa faim pour son contenu : les écouteurs et trois paires de biflanges (embouts avec deux couches de silicones) de trois diamètres différents. Et…ah non c’est tout. D’autres marques, chinoises notamment, font beaucoup mieux, avec un grand choix d’embouts en silicones, parfois même des embouts mousses, une pochette de transport, voire un adaptateur avion. Allez voir du côté de Soundmagic pour des écouteurs au même prix avec tout ça. Enfin, au moins on a des biflanges, qui isolent mieux que des embouts classiques.

Quant à la qualité de fabrication, rien de reluisant non plus. Les écouteurs, tout petits, sont en plastique noir brillant, la prise jack est fine, tout comme le câble. On est au même niveau que Soundmagic justement, déjà « réputée » pour ses câbles d’une qualité douteuse. Difficile d’estimer la durabilité d’un produit lors d’un test, mais je déconseille franchement de jeter négligemment les Meizu au fond d’un sac quand on ne s’en sert plus. D’autant que vous passerez un moment à défaire les nœuds par la suite !

Utilisation

Les écouteurs sont petits et s’installent facilement dans l’oreille. Attention cependant : j’utilise habituellement des embouts médiums, ici les plus grands sont juste ce qu’il me faut. Les embouts sont très fins et mous, on prend donc tout de suite les plus grands. En bref, il est difficile d’obtenir un bon fit et de sentir que les écouteurs sont bien calés dans le conduit auditif, sans zone où l’air peut s’engouffrer. On se retrouve très souvent contraint de réajuster les écouteurs. Du coup l’isolation est aléatoire selon le fit obtenu. Enfin, le câble est soumis aux bruits microphoniques : quand on marche avec les intras dans les oreilles ou qu’on bouge le câble, les bruits peuvent être dérangeants.

À noter, la présence d’une toute petite télécommande à un bouton sur la câble, probablement pour prendre ou rapprocher un appel sur un smartphone Android. Je n’ai pas pu tester cette fonctionnalité.

Son

Vous l’avez compris, je ne suis guère enthousiasmé par la qualité de conception et de fabrication des EP40. Se rattrapent-ils alors sur l’élément central, le son ?

Pour ce test, j’ai utilisé en partie mon smartphone Lumia 800, à la qualité de son moyenne et un peu brouillon. Mais vu l’optique des écouteurs, ça m’a semblé intéressant. Cependant, pour un avis plus objectif, j’ai utilisé un baladeur Sandisk Sansa clip+, doté d’une sortie ultra propre et d’un son de belle qualité. Les fichiers sur Lumia sont en 320kbps, sur le clip ils sont en lossless (Alac).
Disons-le de suite, si vous aimez un son très analytique, qui ne met pas d’emphase sur les basses, vous allez être déçus. Les EP40 s’inscrivent dans la lignée de nombreux écouteurs d’entrée de gamme : des basses très présentes et un accent mis sur le rythme plus que sur les détails. Cela posé, comment s’en sortent-ils ?

Certes, je ne suis pas à la base un amateur de très grosses basses, mais ici je les trouve franchement trop prononcées. Elles ont, surtout, le défaut de nombreux écouteurs d’entrée de gamme : elles sont rondes et assez traînantes. Elles ont du mal à suivre le rythme sur les musiques rapides, balançant donc du gros son en permanence, dans un rendu plutôt brouillon.

Et surtout, ce qui souffre comme toujours dans ce cas, c’est le reste du spectre. Les aigus sont en retrait et les médiums manquent de détails puisqu’ils sont masqués par les basses. Les voix masculines arrivent parfois à tirer leur épingle du jeu quand elles sont assez graves, mais les voix féminines souffrent rapidement à la fois du manque de détails des aigus et de la présence trop forte des basses. D’ailleurs, même pour des voix masculines, cela peut poser des problèmes. Je ne prendrai qu’un exemple, la reprise live « High Hopes » de Nightwish (album Highest Hopes The Best of Nightwish) : dans les refrains, les instruments jouent fort, mais la voix du chanteur donne toute sa puissance. Sur des écouteurs plus haut de gamme, la voix parvient après un beau duel à bien maîtriser le volume sonore, c’est elle qui dicte la musique. Avec les EP-40, elle est malheureusement submergée, du coup le refrain ne décolle pas, on a du mal à être emporté par la musique.

Cela dit, j’ai fait quelques essais des EP40 sur de la musique électronique et du rap, ils s’en sortent beaucoup mieux parce que ces musiques demandent des basses profondes, mais pas extrêmement rapides. Le résultat sur du rock, du métal, du jazz ou du classique est nettement moins bon. Sur de la pop moderne, comme ce qu’on entend très souvent à la radio, ils s’en sortent mieux.

Conclusion

Comme d’habitude, difficile de recommander ou déconseiller des écouteurs dans l’absolu. Je note encore une fois que dans des conditions d’écoute très moyenne (smartphone et musique en MP3) et sur de la musique contemporaine prévue pour la radio, les Meizu EP-40 s’en tirent honorablement, sans fournir une performance vraiment convaincante.

Ainsi, la qualité de fabrication est sujette à caution, le packaging est décevant, et le son est très typé, très orienté vers les basses sans que celles-ci n’impressionnent par leur vitesse ou leur réalisme. Je reste globalement sur ma faim.

Pour 45€, d’autres marques chinoises spécialistes des intras font mieux, Brainwavz ou Soundmagic par exemple. Vous y trouverez tous les types d’écouteurs, équilibrés ou chaleureux (plus de basses), avec des packagings complets. Pour à peine plus cher, si vous aimez les sons entraînants et joueurs, aux belles basses dynamiques, jetez un œil aux écouteurs suédois A-Jays Three ou A-Jays Four : qualité de fabrication au top et un son prenant (test à venir).

Test réalisé par Cyril Durand du site tellementnomade.

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8 commentaires
  1. Meizu est une marque un peu brut de pomme, j’ai déjà acheté leur M9 et le MP4 M6, dans les deux cas ce n’est pas la finition qui enthousiasme.
    Malgré cela les produits sont performant pour leur prix.

  2. “La boîte en forme de cd”, je dirais plutôt en forme de vinyl, même si c’est peut-être plus proche de la taille d’un CD… 🙂 Mais faut avoir connu pour que ça saute aux yeux.

  3. Une petite précision pour l’emballage, d’après la couleur et la forme, je dirais plus un vinyl, d’où don EP-40. Référence au vinyle qui selon certains puristes vous dirons que le son à une «âme» par rapport au CD. Je suis de la vieille école alors…

    Merci pour ce test.

  4. Par contre, il y a quelque chose que je ne comprend pas… Cette marque est presque inexistante sur le marché français (personellement, j’en avais jamais entendu parlé), et le produit a l’air d’être franchement moyen. Alors pourquoi un test dessus ? 😮

  5. Le packaging original m’a fait lire l’article, je trouve dommage que le reste n’est pas suivi… [/En clair] Je crois que je ne trouverais rien de mieux que mes petits écouteurs apple qui ont une longue durée de vie, et un confort d’écoute simple, mais agréable ! 😥

  6. c’est un secret, mais les A-Jays Four (de la marque Jays) sont vraiment top et coutent 5€ de plus 😉

    pas pour faire de la pub, mais j’adore les miens 😛

Les commentaires sont fermés.

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