Test EcoFlow Blade : un tondeuse autonome futuriste mais un peu jeune

Cela fait maintenant un mois que nous testons la Blade d’EcoFlow. Il est donc temps de donner notre verdict sur cette nouvelle tondeuse autonome qui fait son entrée sur un marché en pleine évolution.

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EcoFlow Blade : une tondeuse singulière

Avec un design rappelant les robots de Boston Dynamics, la tondeuse EcoFlow Blade ne passe pas inaperçue. Impressionnante, la Blade, qui pèse un peu plus de 12kg, est faite d’aluminium et de plastique (pour la partie carrosserie), l’ensemble étant certifié IPX5.

Elle arrive dans un emballage conséquent, qui révèle un appareil soigneusement emballé, tout comme ses accessoires, le tout donnant une impression d’un produit de qualité “premium”.

Le paquet comprend la tondeuse, la base de chargement, l’antenne (à assembler), l’adaptateur secteur, un guide de câble, des lames de rechange, ainsi que le manuel d’instructions, divers câbles et des vis en plastique (pour fixer la base au sol).

Nous y reviendrons plus tard, mais cette tondeuse autonome n’a pas besoin de fil pour définir sa zone de tonte. Tout est géré grâce au GPS et à la 4G. Cela signifie qu’en plus de la tondeuse, qui est assez volumineuse, vous devrez également installer une antenne dans votre jardin pour assurer la communication entre la base et la tondeuse !

La tondeuse est effectivement assez volumineuse, avec des dimensions de 66 cm de long, 44 cm de large et 31 cm de haut. La motorisation est située à l’arrière avec des roues massives (20 cm de diamètre) et crantées. Cependant, ce sont surtout les grandes roues omnidirectionnelles avant, orientées à 45° vers l’intérieur, qui marquent les esprits. Grâce à elles, la Blade peut franchir des obstacles d’une hauteur maximale de 40 mm ! Cette disposition permet à la Blade de se mouvoir dans toutes les directions. De plus, elle est dotée d’une belle rapidité et peut grimper des pentes jusqu’à 50°.

Au centre, on trouve un élément motorisé crucial qui permet de régler la hauteur de coupe, allant de 2 à 7,6 cm. C’est juste en dessous que se situe la partie avec les lames pour le coupe. Ici, pas de grande lame centrale mais 3 petites lames de type rasoir. Vous remarquerez aussi des protections sur le disque de coupe afin qu’il n’entre jamais en contact avec le sol.

À l’avant, la Blade est équipée de capteurs de la technologie laser (Lidar) et d’une caméra frontale pour observer son environnement direct et détecter les obstacles, bien que cette technologie soit moins utilisée pour la navigation.

Enfin, à l’arrière, on trouve une grande poignée pour le transport, qui peut également accueillir le kit de ramassage des feuilles (nous y reviendrons également). Le panneau de commandes est aussi situé à l’arrière, avec un grand bouton rouge d’arrêt d’urgence en haut, le capteur de pluie, une LED pour indiquer l’état de la tondeuse, et en dessous les boutons “On/Off”, “Retour à la base” et “Démarrage de la tonte”. Enfin, sous ces derniers, une trappe dissimule une prise pour le fameux kit de ramassage de feuilles.

Pour conclure, quelques mots sur la base de recharge qui est assez volumineuse, mais conçue pour accueillir la tondeuse en entier. Tout comme la tondeuse, elle est équipée d’une LED colorée pour indiquer si elle est correctement connectée et en charge ou non.

Une installation efficace mais pas si simple

Les instructions sont claires et faciles à comprendre, avec une identification précise des différents éléments et câbles à installer grâce à des lettres et des chiffres. Chaque pièce semble être conçue pour durer.

L’ensemble du processus d’installation nécessite de passer exclusivement par l’application mobile Ecoflow.

Pour la mise en place, vous devrez assembler l’antenne GPS, positionner la base de recharge dans le jardin et brancher le tout. Notez que les câbles sont très longs. Ensuite, vous devrez démarrer le robot et l’application Ecoflow, puis suivre les instructions affichées. Cependant, faites attention, les arbres imposants et les murs élevés peuvent gêner le GPS ! Il est alors nécessaire de placer la base de recharge et l’antenne dans des zones offrant une vue dégagée vers le ciel. Sinon, l’application rencontrera des difficultés et ne vous permettra pas de poursuivre l’installation. Dans les jardins avec de grands arbres, il est possible que la station de recharge et l’antenne de l’Ecoflow Blade se retrouvent au centre du jardin plutôt que dans un coin discret !

Et c’est ici que l’on rencontre l’un des premiers problèmes. Certes, il n’est pas nécessaire de creuser des tranchées dans son jardin pour cacher un fil, mais avoir un mât en plein milieu et une base à un autre endroit (les deux ne sont pas forcément à côté), en termes d’esthétique et de praticité, on a connu mieux ! On pourrait se demander pourquoi la tondeuse n’intègre pas ces éléments, à l’instar d’un aspirateur robot, pour offrir une installation et une utilisation encore plus simples.

Si l’on devait résumer ce système, la tondeuse Blade est équipée d’une technologie GPS similaire à celle d’un smartphone pour une localisation approximative. Cependant, pour garantir une tonte précise, elle utilise également la technologie RTK (Real Time Kinematic) qui permet à quatre satellites GPS d’établir une connexion avec la tondeuse, l’antenne radio et la station de charge, qui ont toutes une position fixe dans le jardin. Ces points de repère permettent au système de collecter des données de correction pour localiser précisément la tondeuse à quelques centimètres près. Cela nécessite donc que l’antenne GPS ait une vue dégagée sur le ciel, car des éléments tels que des arbres imposants, des bâtiments, des murs ou des haies peuvent interférer avec le signal GPS-RTK.

En complément du GPS et du RTK, la Blade utilise le Wi-Fi pour recevoir des commandes de contrôle précises, lui permettant de tondre en rangées et d’éviter des zones comme les parterres de fleurs ou un étang/une mare dans son jardin. Pour les zones avec une faible couverture Wi-Fi, la tondeuse recourt à une connexion 4G via une eSIM intégrée.

Une fois que les conditions sont réunies, vous pouvez commencer à cartographier votre jardin. Ici, ce n’est pas la tondeuse qui va le faire toute seule, mais vous qui allez la diriger manuellement dans votre jardin pour établir une ou plusieurs zones de tonte (2 cartes possibles). Une fois cette première étape franchie, vous pourrez également définir les zones où elle ne doit pas aller, comme un massif de fleurs, mais aussi les autres zones où elle doit se rendre. Par exemple, vous pouvez lui signaler une allée pavée et lui demander de la franchir pour aller tondre de l’autre côté. Rassurez-vous, vous pourrez par la suite redéfinir certaines zones ou ajouter des zones interdites/autorisées à votre carte.

Une application simple mais avec quelques manques

Suite à la configuration réussie de l’EcoFlow Blade, différentes options sont accessibles dans l’application : personnaliser les programmes de tonte (automatisation), ajuster la vitesse de tonte, déterminer la longueur de coupe, sélectionner les zones de tonte, et gérer d’autres paramètres comme la langue, la gestion de la carte, la sécurité enfant, l’éclairage des LED, le niveau sonore, etc. Un point intéressant est la possibilité de créer des zones (2 pour le moment) avec des hauteurs de coupe et des modes de tonte différents. Il existe également un mode “manuel” qui vous permet de piloter la tondeuse à distance, mais uniquement pour la déplacer, et non pour tondre, ce qui est dommage.

La liaison par défaut entre votre smartphone et la tondeuse s’effectue via Bluetooth. Toutefois, le Wi-Fi peut également être configuré pour une commande à distance. Et si votre jardin est vraiment très grand, l’EcoFlow Blade offre la possibilité de se connecter via la 4G grâce à une eSIM intégrée. De plus, la tondeuse est dotée d’un système antivol. En effet, en cas de déplacement du robot hors de votre propriété, il détecte ce changement grâce au GPS et s’arrêtera immédiatement de fonctionner si vous la déclarez comme perdue.

La tondeuse est équipée d’un capteur de pluie, ce qui lui permet de ne pas tondre lorsqu’il pleut, et même de décaler la tonte de x heures si celle-ci est programmée. Elle dispose également d’un mode bordure pour passer au plus près des limites de la carte.

Enfin, il est à noter que la Blade dispose d’une caméra qui ne sert cependant pas à surveiller votre jardin, mais uniquement à détecter les obstacles.

L’Ecoflow Blade en action

Pour la première utilisation, EcoFlow suggère de pré-tondre la pelouse avec une tondeuse traditionnelle. En effet, même si la Blade est équipée de grosses roues et peut effectuer une coupe allant jusqu’à 76mm de hauteur, elle pourrait rencontrer des difficultés si l’herbe est trop haute. Cela tombe bien, j’avais passé la tondeuse quelques semaines auparavant, donc l’herbe était à une hauteur idéale.

Selon les informations fournies par EcoFlow, la tondeuse peut fonctionner pendant quatre heures (240 minutes) sur une seule charge de batterie, ce qui est suffisant pour couvrir une superficie de 1 200 mètres carrés. En incorporant des pauses, elle peut étendre sa capacité de tonte jusqu’à 3 000 mètres carrés. Si la batterie venait à s’épuiser, la tondeuse retournerait automatiquement à sa base pour se recharger et reprendrait ensuite la tonte exactement là où elle s’était arrêtée. Rassurez-vous, mes 100 m² de jardin à tondre n’ont pas posé de problèmes à la Blade ! Pour information, sa batterie de 298 Wh nécessite environ 130 minutes pour une recharge complète.

Tout comme un aspirateur robot, la Blade tond votre pelouse de manière assez méthodique, et ne suit pas un schéma aléatoire sur le terrain. Précise dans son positionnement, elle suit votre carte et effectue des allers-retours parallèles avec un léger chevauchement (appelé tonte en zigzag), pour une largeur de tonte de 26 cm. On ne peut pas modifier la manière de tondre, ni même repasser dessus manuellement, car malheureusement, la Blade oublie parfois de fines bandes de pelouse. Cela pourrait être corrigé par une mise à jour logicielle, il serait donc souhaitable de pouvoir la faire repasser perpendiculairement sur la carte afin de couvrir réellement l’ensemble de la zone. La Blade propose trois vitesses de tonte : lente, normale et dynamique. Le mode “Dynamique” est trop rapide pour obtenir un résultat satisfaisant, tout comme le mode “Lent” qui est vraiment lent, sauf si votre pelouse est très dense. Le mode “Normal”, en revanche, est assez bien équilibré et offre un bon résultat.

La tondeuse EcoFlow Blade se montre très adaptable sur les terrains irréguliers. Elle a ainsi navigué sans problème sur mon terrain irrégulier comportant des bosses et des trous. Cependant, si votre terrain est un peu mouillé ou si des zones sont terreuses, elle pourra laisser des traces car ses grosses roues sont assez véloces. De même, elle effectue parfois des virages assez brusques qui peuvent endommager votre pelouse.

En ce qui concerne les bordures, la Blade manque effectivement de précision, à l’instar de ses concurrents. Même si elle ne peut pas véritablement atteindre les bords de votre carte, elle laisse une certaine distance (Entre 50 cm et 1 mètre environ) qui nécessite de repasser ensuite avec une coupe-bordure par exemple. Elle ne tond donc réellement que 90% de la zone, le reste devra être fait à la main. Vu son prix, on aurait préféré une tonte plus précise à cet égard, malgré une option “bordure” qui n’a pas prouvé son efficacité. Lors de la création de la carte, il ne faut pas hésiter à empiéter sur ses bordures pour pouvoir anticiper la distance que met la tondeuse lors de la tonte. Toutefois, si votre bordure est plate, tout ira bien, mais si elle est constituée d’un massif avec une bordure solide de plusieurs centimètres, comme c’est mon cas, il n’y aura rien à faire.

Lorsque divers objets ont été disposés sur la pelouse, la tondeuse a été capable de détecter la majorité d’entre eux, à condition qu’ils soient bien devant elle. Dans ce cas, elle s’arrête et contourne les obstacles. Cependant, elle n’est pas en mesure de détecter des objets trop plats, comme des câbles, des pelles, des tuyaux d’arrosage ou même de petits arbustes, qui risquent d’être endommagés par les lames. De même, elle ne mémorise pas les obstacles qu’elle a pu rencontrer sur son chemin, ni ne les identifie pour les éviter lors de la prochaine tonte.

A noter que nous avons également commis une petite erreur en effaçant la carte existante pour essayer de créer une carte plus précise de la surface à tondre. Quelle erreur, car cela nous a obligés à recommencer une partie du processus d’installation, notamment le positionnement de l’antenne et de la base, qui, étrangement, ne captaient plus au même endroit ! Au final, nous avons réussi après une bonne heure, mais le résultat n’était pas forcément meilleur. Je vous conseille donc de modifier la carte existante plutôt que de tout recommencer.

Après plusieurs cycles de tonte, on observe une accumulation minimale d’herbe sous le plateau de coupe, ce qui est une bonne nouvelle surtout si on laisse la tondeuse gérer sa pelouse en totale autonomie. L’idée d’avoir une tondeuse autonome est de ne pas avoir à se soucier de la pelouse et qu’elle soit entretenue régulièrement, une fois par semaine dans mon cas.

Étant donné l’absence de feuilles dans mon jardin à l’heure actuelle, je n’ai pas eu l’occasion de tester le kit Lawn Sweeper. Il est important de noter que ce dernier n’est pas destiné à ramasser l’herbe coupée. Comme d’autres tondeuses robotisées, l’EcoFlow Blade laisse l’herbe coupée sur la pelouse, ce qui n’est pas gênant. En effet, l’herbe coupée se décompose naturellement au fil du temps, fournissant ainsi une fertilisation organique à votre pelouse. Le kit de ramassage des feuilles et brindilles sera donc idéal pour une utilisation à l’automne.

Où acheter l’EcoFlow Blade ?

L’EcoFlow BLADE est disponible au prix de 2 999 euros. Son kit de balayage est vendu à part au prix de 799 euros, ou bien conjointement au prix global de 3 699 euros. Le BLADE bénéficie d’une garantie de 3+1 ans et d’un remplacement gratuit des accessoires à vie.

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