Nous avons testé le Yeedi Vac 2 Pro dans sa version livrée en bundle avec la station de vidange automatique de la poussière. Comme promis par Yeedi, son prix est particulièrement accessible puisqu’il est vendu à 449 € ou en bundle à 650 € (la base seule coûte 200 €). En plus de ce tarif déjà accessible, des promotions sont régulièrement pratiquées par la marque, qui rendent ce Vac 2 Pro encore plus abordable.
Tout petit et tout mignon
Au déballage du Vac 2 Pro, nous sommes surpris que la base soit livrée en deux morceaux qu’il faut assembler et visser, ce qui est plutôt inhabituel. Toutefois la marque fournit les vis et même un petit tournevis adapté et l’opération ne prend que quelques minutes. Un sac est déjà installé dans la base et un second de rechange est fourni. D’une capacité de 2,5 litres, il peut contenir environ 30 jours de poussière selon Yeedi, ce qui dépend naturellement de l’utilisation et de l’environnement. Par exemple, si vous possédez des animaux qui perdent beaucoup de poils, le sac se remplira logiquement plus vite que si vous lui donnez seulement de la poussière à « avaler ».
À l’avant, la base se prolonge par une sorte de « rampe » qu’il suffit de clipser sous le socle. Elle allonge quelque peu la profondeur totale de la base mais elle est transparente donc assez discrète. Le pack contient par ailleurs un mode d’emploi, une brossette latérale à enclencher et le bloc serpillère.
Le premier contact avec l’aspirateur et sa base est plutôt une bonne surprise. Les plastiques semblent de belle qualité, le robot est assez lourd et sa prise en main est rassurante. En outre, la base est particulièrement compacte pour un modèle équipé d’un système de vidange automatique. Petite, toute arrondie, elle semble toute mignonne dans notre séjour. Assortie au robot, elle est blanche mate, un coloris peut-être moins passe-partout que le noir, mais qui présente un avantage : la poussière et les poils d’animaux qui peuvent s’y déposer y sont moins visibles.
Première connexion un peu chaotique
Si l’installation de la base et le chargement du robot n’ont posé aucun problème, nous avons dû nous y reprendre à plusieurs fois pour parvenir à connecter le Vac 2 Pro à notre réseau WiFi. Pourtant, plusieurs méthodes de connexion sont proposées (à l’aide d’un QR Code, manuellement en saisissant certains chiffres du code barre du robot ou en sélectionnant le robot comme point WiFi) mais aucune ne fonctionnait dans un premier temps. Soit le robot n’apparaissait pas dans les réseaux WiFi disponibles, soit la caméra du robot ne parvenait pas à scanner le code barre généré, et avec un essai manuel, la connexion échouait… Perdant patience, nous avons même lancé les premiers cycles manuellement sans connecter le robot. Nous avons fini par réussir à connecter le robot en le rapprochant très près de la box Internet. Pour rappel, de la même manière, nous avions également eu quelques difficultés à connecter l’Ecovacs X1 Omni à notre réseau.
Dommage que ces déconvenues aient entaché notre expérience car la base et le robot étaient fournis avec un guide de démarrage rapide plutôt bien fait et traduit en français (un pour le robot et un pour la station), ce qui n’est pas toujours le cas. Cela reste un bon point. Quant aux deux notices complètes, on regrette cette fois qu’elles ne soient pas traduites et seulement disponibles en anglais.
Une fois la connexion réalisée, nous n’avons plus rencontré de problèmes, même lorsque nous avons débranché le robot pendant plusieurs jours avant de le rebrancher. Il s’est reconnecté sans rechigner. Durant nos tests, plusieurs mises à jour nous ont d’ailleurs été proposées (du robot et de l’application), ce qui nous a permis de voir les fonctionnalités évoluer.
Une navigation assez précise qui « fait le job »
L’une des promesses de Yeedi est une navigation intelligente avec un « évitement des obstacles 3D », qui permet de lancer le robot sans avoir à ramasser les objets qui traînent au sol comme les jouets d’enfants ou gamelles des animaux. C’est ce qui est indiqué sur le site de la marque, mais le mode d’emploi recommande plutôt de faire place nette et de ramasser les objets avant de lancer un nettoyage. Dès le premier passage, le Vac 2 Pro établit une cartographie du logement, qu’il est ensuite possible de personnaliser.
La bonne nouvelle, c’est que l’appareil couvre plutôt bien les surfaces, sans oublier de zones. De ce point de vue, ses déplacements et son utilisation de la cartographie sont assez efficaces. Il cartographie le logement dès le premier passage.
Il longe très bien les murs, les meubles et les obstacles, même s’il peut parfois avoir tendance à être un peu « brute ». Non qu’il cogne fortement dans les meubles, mais il peut parfois déplacer des objets en les poussant, décaler les pieds de chaises et pousser les portes. Par rapport à des robots plus haut de gamme, on sent aussi qu’il tâtonne lorsqu’il doit nettoyer des zones complexes, fonctionnant par à-coups pour contourner nos pieds de chaises et de table par exemple. Cet exercice lui prend un peu plus de temps qu’à des concurrents plus onéreux, mais le résultat est satisfaisant.
Il évite assez bien les forêts de câbles notamment et n’a pas spécialement tendance à s’y emmêler – néanmoins, il demeure recommandé de les dissimuler pour les mettre hors de sa portée, comme avec les autres robots. En revanche, contrairement aux promesses de Yeedi, il s’en sort moins bien pour éviter les gamelles de nos chats et les pousse, les déplaçant dans toute la pièce. Certains autres robots le font aussi. On peut facilement régler le problème en plaçant des zones d’interdiction sur la cartographie dans l’application. Petite étrangeté, même si elle n’a jamais posé problème : pendant le nettoyage, l’appareil peut monter plusieurs fois sur sa base par les côtés et sur la rampe qui la prolongent, semblant ne pas les « voir », mais sans jamais y rester bloqué, c’est le principal.
Globalement, nous sommes satisfaits des performances du Vac 2 Pro en matière de navigation, surtout au regard de son prix et d’autant que durant nos semaines de tests, nous ne lui avons pas fait de cadeaux. Notre appartement étant en travaux à ce moment-là, il a donc dû s’accommoder de nombreux cartons présents à la maison, d’outils et objets divers jonchant le sol. Il s’est toujours débrouillé et n’est jamais resté coincé.
Une fonction de lavage efficace mais bruyante
Pour laver les sols, le Yeedi Vac 2 Pro n’utilise ni des patins ni de serpillère fixe, mais une serpillère oscillante, qui imiterait le mouvement d’une serpillère manuelle, en bougeant d’avant en arrière pour frotter le sol. Pour profiter de cette fonction, il faut remplacer le module livré par le module serpillère. Le robot bascule alors automatiquement en mode hybride, combinant lavage et aspiration. Si on souhaite basculer en mode aspiration seule, il faudra retirer le module dédié, car l’application permet de paramétrer le débit d’eau selon trois niveaux mais pas de lancer une aspiration seule.
Notons que le réservoir d’eau n’est pas gigantesque et surtout que son ouverture est assez petite, ce qui ne facilite pas son remplissage. Quant à la serpillère, seulement scratchée, elle est toute fine, de qualité très moyenne et on sent qu’elle ne supportera pas moult lavages. Si on utilise fréquemment la fonction lavage, il faudra prévoir d’acheter des lingettes de rechange sans tarder. Comme les sacs, elles sont disponibles sur le site de Yeedi (19,99 € les trois). Autre petit reproche : l’application n’envoie pas d’alerte lorsque le réservoir est vide. Les seules que nous ayons reçues concernaient la nécessité de laver la lingette, puis la seconde fois de la remplacer même si elle avait été lavée peu de temps avant.
Enfin, si cette fonction s’est montrée efficace pour nettoyer notre carrelage et notre parquet, elle est assez bruyante. On entend tout de même clairement le mouvement de la serpillère, même depuis la pièce attenante. On préférera donc faire fonctionner le robot quand on est absent ou bien dans une pièce éloignée de celle dans laquelle on se trouve.
Un nettoyage complet satisfaisant
Nous avons principalement utilisé les deux fonctions en même temps, le lavage et l’aspiration, ce qui fournit une prestation de nettoyage complète en gagnant du temps. En mode aspiration, Yeedi promet une puissance de 3000 Pa. Le Vac 2 Pro s’est avéré efficace pour ramasser nos cheveux, la poussière, les poils de nos chats et même leurs grains de litière.
La brosse principale du Vac 2 Pro n’est pas bien large, mais sa longue brossette latérale rabat assez bien les poussières vers le centre du robot, au niveau de la bouche d’aspiration. Si bien qu’il laisse la place nette le long des murs et le long des meubles, de même que lorsqu’il nettoie le pourtour des objets (pieds de table par exemple). Nous n’avons jamais eu besoin de pousser l’aspiration à sa puissance maximale pour obtenir les résultats attendus.
Concernant la brosse principale, elle se déloge facilement de son emplacement et heureusement. En effet, elle est composée de lamelles en caoutchouc et surtout d’épaisses rangées de poils, qui retiennent beaucoup de cheveux, de poils d’animaux et de poussière. Il faudra donc la nettoyer fréquemment. On sent que l’économie de budget est là, dans ces petits éléments comme la brosse principale ou encore la lingette, mais difficile de le reprocher à Yeedi.
En guise d’aide à l’entretien, comme de nombreuses applications concurrentes, celle de Yeedi propose un onglet dédié à l’entretien, qui évalue le temps d’utilisation restant pour chaque élément avant un nettoyage ou un remplacement (brosses, filtre, lingette…).
L’application : des possibilités de personnalisation intéressantes et des évolutions
Comme nous l’avons précisé précédemment, l’application évolue constamment via des mises à jour. D’ailleurs, une nouvelle fonction fera son apparition d’ici quelques semaines selon les promesses de Yeedi, la cartographie multiétage, qui permettra au robot de reconnaître le rez-de-chaussée du premier étage d’une maison par exemple grâce aux diverses cartographies mémorisées.
De prime abord, l’application Yeedi est surprenante. En effet, quand on l’ouvre, on tombe sur ce que nous appellerions une « pré-page d’accueil », comprenant l’état du robot (en cours de charge par exemple) et la possibilité de lancer un nettoyage automatique, à savoir de tout le logement. Il faut cliquer au centre de l’écran pour accéder à l’onglet principal, sur lequel on trouve toutes les informations. Selon nous, Yeedi aurait très bien pu faire l’impasse sur cette première page pour diriger directement l’utilisateur sur la page principale. Celle-ci affiche la cartographie. Dessous, on peut lancer un nettoyage, par défaut le nettoyage automatique, c’est-à-dire de toute la maison. On peut aussi opter pour une zone, à savoir une ou plusieurs pièces ou encore pour un nettoyage personnalisé, qui correspond à une zone ciblée dont la surface peut être ajustée. Les autres options accessibles en direct sont la modification de la carte et la vidange du collecteur dans le sac.
En dépliant cet onglet vers le haut, on accède à tous les paramètres principaux comme nettoyer une fois ou deux, régler la puissance d’aspiration (4 niveaux) et le débit d’eau (3 niveaux). En scrollant encore on trouve des raccourcis pour définir des séquences de nettoyage (l’ordre de nettoyage des pièces), programmer le robot (chaque jour à des horaires différents si on le souhaite, avec des zones définies si besoin). Enfin, tout en bas de ce menu, l’onglet « paramètres de nettoyage » donne accès à des réglages plus fins comme la reprise du nettoyage après recharge, le mode ne pas déranger dans lequel le robot ne nettoie pas pendant certaines plages horaires, le passage automatique à puissance maximale sur les tapis… Certaines options tiennent compte de l’environnement : par exemple, le robot demande si on dispose de tapis ou si des animaux vivent dans le logement, auquel cas il recommande d’activer la vidange fréquente du bac à poussière.
Évoquons enfin les possibilités de personnalisation de la cartographie. Yeedi ne va certes pas jusqu’aux fonctions les plus abouties proposées par certains modèles haut de gamme, à l’instar des dernières possibilités offertes par le Roborock S7 Pro Ultra (comme placer du mobilier sur la cartographie). Toutefois, on dispose du nécessaire pour personnaliser la carte et le nettoyage de manière pertinente : définir des zones sans nettoyage, diviser ou fusionner des pièces par rapport au découpage initial, étiqueter de zones pour nommer les pièces. Notons cependant que nous avons eu plus de mal à nous repérer dans la cartographie établie qu’avec d’autres robots. De même, quand on suit l’évolution du Vac 2 Pro sur la carte dans l’application, son trajet est moins précis que ce que montrent certains concurrents. Mais une fois nos repères pris, nous avons pu personnaliser la carte et notre nettoyage efficacement.
Où l’acheter ?
Le robot Yeedi Vac 2 Pro seul est à 449 € et à 650 € en bundle avec la base, alors que la base seule coute 200 €.
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