Annoncé le 1ᵉʳ octobre 2024, le Vibe vient compléter intelligemment la gamme de jouets pour adultes déjà proposée par Womanizer. Alors que la marque s’était jusqu’à présent uniquement concentrée sur sa technologie sans contact Pleasure Air Technology, elle ambitionne cette année de se lancer dans la vibration ultra-basse fréquence. Une nouvelle révolution en approche ?
Design et ergonomie
Le Vibe a beau dénoter chez Womanizer, le premier jouet à vibration de la marque reste fidèle à ses origines. Il arbore les mêmes couleurs pastel (sauge, rose intense et bleu foncé) que la nouvelle gamme Liberty 2 sortie en décembre dernier, et ses courbes se veulent reconnaissables entre 1000. S’il nous avait plutôt habitué à miser — parfois trop paresseusement — sur sa technologie Pleasure Air, le géant de la sextech prouve cette année qu’il a d’autres atouts dans sa manche, on y reviendra.
Avec son revêtement tout en silicone et plastique, le Vibe s’offre le luxe de finitions impeccables. À ce prix, et vu l’estampille de la marque, on n’en attendait pas moins. Les couleurs sont belles, le silicone biocompatible très doux, et le design a été pensé au service de l’ergonomie. La tête vibrante du sextoy offre des arêtes saillantes, de larges zones de stimulation dédiées au humping, ainsi qu’une finition en pointe pour cibler précisément le gland externe du clitoris.
Côté connectiques, le Vibe ne fait pas dans l’originalité, et c’est tant mieux. La marque a appris de ses erreurs par rapport à certains de ses modèles précédents, et se contente de faire simple et efficace. Un bouton ➕ permet de mettre en marche l’appareil, et d’augmenter son intensité, tandis qu’un bouton ➖ a l’effet inverse. Un troisième et dernier bouton assure, quant à lui, le contrôle de l’Autopilot. Simple, efficace. L’accès aux boutons en façade aurait pu être plus confortables, mais on est (heureusement) loin du Womanizer Duo 2, sorti quelques années plus tôt.
UltraWave : la nouvelle révolution ?
L’argument du Vibe par rapport au reste de la concurrence réside dans l’utilisation de la vibration nouvelle génération, sobrement baptisée Ultra Wave Technology. Pour rester compétitif face à la myriade de vibromasseurs qui existent déjà sur le marché, il fallait bien innover. Ainsi, la marque ne se contente pas d’une stimulation de contact classique, ni même de basse fréquence. Elle arbore fièrement son nouvel atout : la technologie ultra-basse fréquence. Atout marketing ou réelle innovation technique ?
Lors de nos tests, la différence est flagrante. Quand on compare la fréquence vibratoire du Vibe à celle du Blend et de sa branche vibrante (seul jouet de la marque à proposer de la vibration), on obtient effectivement un écart important : à pleine puissance, le Vibe culmine à 62 Hz, contre 95 Hz pour le Blend. Pour autant, la puissance des vibrations ressenties est loin d’être faible : au contraire, le vibromasseur de Womanizer en a sous le capot. Le ressenti est en revanche beaucoup plus sourd et plus profond, à l’image de ce que proposait le Mai de chez Iroha, la puissance en plus.
Sous le capot, le Womanizer Vibe accuse une solide fiche technique : dix intensités, trois modes de pilotage automatique, et un silence à toute épreuve. L’avantage indéniable de la vibration par rapport au sans contact réside dans sa capacité à délivrer une stimulation discrète, et force est d’admettre que l’ultra-basse fréquence ne fait que renforcer cet atout. Là où la plupart des appareils de la marque culminent à 65 dB, le Vibe ne dépasse pas les 34 dB, même à pleine puissance.
Nos mesures
Parce que la sextech est un marché de plus en plus innovant, nous avons mis sur pied un laboratoire de mesure inédit afin de mesurer le plus précisément possible les performances des sextoys que nous testons. Baptisé avec goût, notre Orgasmeter est surtout l’occasion d’apporter davantage de transparence sur un secteur plus habitué à communiquer sur des considérations marketing que sur ses réels aspects techniques.
Pour chaque produit, nous mesurons sa température de chauffe, son temps de charge et son autonomie, ainsi que son volume sonore à pleine puissance. Nous mesurons aussi la puissance du ou des moteurs, et établissons une “mesure de puissance“, qui nous permet de situer le sextoy en fonction de l’intensité de sa stimulation.
Annoncée | Mesurée | |
Autonomie | 1h30 | 2h15 |
Temps de charge | 2h | 1h33 |
Volume sonore | ❌ | |
Fréquence du moteur | ❌ | |
Température après 10 min d’utilisation | ❌ | +10°C |
En matière d’autonomie, le Vibe promet 1h30 d’autonomie pour deux heures de charge. Une valeur tout à fait moyenne sur le marché, et que la marque a volontairement sous-estimé : nos tests rapportent en effet une charge plus généreuse, capable de tenir jusqu’à 2h15 à pleine puissance, pour seulement 1h33 de charge.
À l’usage, le Vibe est un très bon vibromasseur, polyvalent et agréable à utiliser. Le jouet pour adulte profite de matériaux nobles et d’une stimulation efficace grâce à la vibration ultra-basse fréquence. La profondeur de stimulation est définitivement le point fort du sextoy, et la période réfractaire (qui survient juste après l’orgasme, rendant le clitoris trop sensible à une nouvelle stimulation) s’en retrouve largement diminuée, sans pour autant atteindre le niveau d’une stimulation sans contact. Le mode Autopilot quant à lui, ne dépaysera pas les habitués de la marque : en proposant trois modes “aléatoires”, le sextoy promet de satisfaire le plus grand nombre.
Nécessaire, mais pas indispensable
On a longtemps reproché à Womanizer de se reposer sur ses lauriers, en misant encore et toujours sur sa technologie signature sans réellement innover. Force est d’admettre que la marque a réussi en entamer le virage de la nouveauté. D’abord avec le OG en 2022, qui proposait de migrer la technologie sans contact à l’intérieur du vagin, au niveau des branches internes du clitoris. Ensuite avec le Next, qui apportait une nouvelle dimension à la célèbre PAT, sans toutefois la révolutionner.
Avec le Vibe, Womanizer entame une nouvelle étape de son histoire. La marque a compris que miser sur une technologie vieille de dix ans, bien que toujours aussi efficace et populaire chez les consommatrices et les consommateurs, ne suffisait plus. La sextech est un marché porteur, et la concurrence se fait de plus en plus rude. Pour garder sa place de reine, l’entreprise doit plus que jamais la mériter. Et cela passe — entre autres — par un élargissement de son catalogue.
C’est là qu’intervient le Vibe. En ajoutant une technologie vibratoire à son catalogue, la marque joue la carte de l’exhaustivité. Tout (ou presque) peut désormais être acheté avec l’estampille du géant de la sextech. La stratégie est maligne, et elle sera sans doute gagnante sur le long terme pour l’entreprise. En revanche, elle peine à être réellement convaincante. Car c’est bien là le problème : Womanizer nous a habitué à faire bouger les lignes de la sextech. En commercialisant un vibromasseur, aussi efficace soit-il, la marque ne révolutionne rien, et force est d’admettre qu’on attendait un peu plus.
Prix et disponibilité
Annoncé le 1ᵉʳ octobre 2024, le Womanizer Vibe est d’ores et déjà disponible sur le site officiel de la marque, et chez les revendeurs tiers. Comptez 129€ pour vous offrir le nouveau vibromasseur à ultra-basse fréquence du géant de la sextech.
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