Test du Womanizer Duo 2 : suréquipé et surpuissant

Si Womanizer a su révolutionner la sextech en 2014 avec sa célèbre technologie Pleasure Air, force est d’admettre que l’entreprise a eu plus de mal à s’imposer sur la question de la double stimulation. En 2018, elle lance son Inside Out, un OVNI aussi imposant que difficile à manier, aux airs de brouillon inachevé. Comme souvent avec le géant de la sextech, c’est la génération suivante — sobrement baptisée Duo, sans doute pour faire oublier son héritage balbutiant — qui viendra imposer la double stimulation chez la marque. Cette année, Womanizer revient avec une version 2.0 qui semble avoir appris de ses erreurs.

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Design et ergonomie : le Duo de l’année

Avec son esthétique soigné et ses finitions parfaites, le Womanizer Duo 2 a fait du chemin depuis les déboires du Inside Out. Le rabbit signature du géant de la sextech hérite directement des lignes du Duo premier du nom, mais s’offre quelques détails bienvenus : format légèrement plus restreint, revêtement unibody en silicone biocompatible sans phtalates et tige insérable plus souple… Le changement se veut discret, mais significatif. Comme toujours chez Womanizer, on a affaire à un sextoy de luxe. Seul bémol notable à ce stade, l’odeur persistante de produit chimique émanant du sextoy, même après plusieurs lavages. Rien de bien problématique, mais c’est la première fois qu’un appareil de la marque nous fait cet effet.

Livré dans une élégante boîte en carton, le Duo 2 poursuit les efforts du Womanizer OG en bannissant le plastique de ses packagings de luxe. Un petit geste appréciable, que l’on retrouve aussi à l’intérieur, avec la présence d’une pochette de rangement en coton bio, et d’un embout supplémentaire protégé par un emballage de papier. La marque ne s’encombre pas d’accessoires superflus, et se contente d’un câble de chargement magnétique pour parfaire le tableau. Ce dernier est depuis déjà quelques années, commun à tous les sextoys du géant américain, encore un bon point pour la planète.

Côté ergonomie, le Womanizer Duo 2 se compose d’une partie insérable destinée à la zone G, ainsi que d’une partie externe, intégrant un large embout de stimulation Pleasure Air et des boutons de commande. Face à l’utilisateur, c’est un véritable tableau de bord qui s’impose à l’œil. En plus du bouton Power situé à l’arrière, le Duo 2 embarque 5 commandes différentes, un record pour la marque, pourtant habituée à ne pas faire d’économies sur ce point. On retrouve ainsi un bouton dédié aux différents patterns, deux pour contrôler le moteur vibrant, et deux dédiés à la technologie Pleasure Air.

Les boutons du Duo 2 ont beau être nombreux, ils se révèlent d’emblée beaucoup moins rigides que ceux du Womanizer OG, pourtant sorti il y a tout juste quelques jours. Ces derniers tombent parfaitement sous les doigts, et sont facilement accessibles en utilisation. Womanizer n’a jamais été un modèle en termes d’ergonomie, mais force est d’admettre que le Duo 2 semble avoir appris des erreurs de ses prédécesseurs.

La machine infernale

Le marché de la sextech l’a déjà prouvé à maintes reprises : les sextoys les plus simples sont parfois les meilleurs. Avec le Duo 2 et son panneau de commande ambulant, on appréhendait que l’appareil ne soit pas assez intuitif à utiliser. La fiche technique du dernier jouet de Womanizer surpasse de loin tout le reste du marché, pour la simple et bonne raison que la marque y a glissé (presque) toutes les technologies développées ces dernières années. Avant d’en profiter, il faudra donc passer par la case mode d’emploi.

Comme sur le Premium 2, on retrouve sur le Duo 2 14 niveaux d’intensité du côté de la stimulation sans contact, ainsi que l’option Smart Silence, qui permet de couper net le sextoy quand ce dernier n’est plus en contact avec le corps. Côté vibration, le second moteur propose lui aussi, 14 intensités, ainsi que 10 patterns de stimulation interne dédiés à la zone G. Bon point notable, les deux moteurs sont parfaitement indépendants l’un de l’autre, il est donc possible de créer une double stimulation sur-mesure, et même de n’utiliser qu’un des deux.

Autre nouveauté, cette fois empruntée au plus récent Classic 2 édition Marylin, le Womanizer Duo 2 embarque aussi l’option Afterglow, qui permet d’une simple pression sur le bouton Power, de porter le sextoy à son niveau d’intensité le plus bas. Sur le papier, cela permet de redescendre en pression après un orgasme, sans avoir à stopper brusquement la stimulation. Dans la pratique, il s’agit sans doute de la fonctionnalité la plus anecdotique de l’appareil.

Avec une fiche technique aussi complète, le Womanizer Duo 2 nous donne l’agréable impression d’en avoir pour notre argent. C’est le moins qu’on pouvait attendre d’un stimulateur à ce prix, mais rappelons tout de même que pour des tarifs similaires, son concurrent Lelo s’évertue encore à proposer des sextoys dépourvus de son option Cruise Control… pour finalement l’ajouter six mois plus tard.

Évidemment, qui dit Womanizer dit aussi Pleasure Air Technology. Cette dernière n’est plus à présenter, c’est elle qui a fait les grandes heures de la marque et révolutionné la sextech en 2014. En projetant sur le gland externe du clitoris des ondes de pression plus ou moins intenses, le Duo 2 permet une stimulation profonde des quelques 10 000 terminaisons nerveuses de l’organe, sans aucune période réfractaire. Plus concrètement, il est possible d’enchaîner les orgasmes sans aucun effet d’échauffement ou d’engourdissement. Sur ce point, Womanizer n’a plus grand-chose à prouver, et assure un ratio imbattable, avec un orgasme toutes les deux minutes en moyenne.

Jamais (Duo) deux sans trois

Après un Inside Out aux allures de brouillon, force est de constater que le Duo 2 brille par ses finitions autant que par ses qualités. Utilisé avec du lubrifiant à base d’eau, le double stimulateur se positionne parfaitement, et peut même être utilisé sans les mains, à l’image du Namii de Biird sorti quelques mois plus tôt. La pression sur la zone G et sur le gland du clitoris peut être ajustée très simplement en manœuvrant la tête de l’appareil. La troisième version du double stimulateur de Womanizer est finalement la bonne.

Côté fonctionnalité, le Duo 2 tire le meilleur de la technologie Womanizer, et c’est sans doute l’un de ses principaux atouts. Le Smart Silence est toujours aussi pratique, et l’Afterglow devrait facilement trouver son public. Quant aux différents patterns de vibration, ils sont efficaces, mais un peu faiblards en termes d’intensité. Après une rapide période d’adaptation, les six boutons de l’appareil sont finalement très intuitifs à manœuvrer, ce qui constitue un petit exploit vu leur nombre.

Sous le capot, le Womanizer Duo 2 profite d’une stimulation équilibrée, avec des intensités allant de la plus faible à la plus intense. La marque n’est habituellement pas la plus réputée concernant la force de ses ondes de pression, mais avec ses 14 niveaux de puissance, elle promet de convenir au plus grand nombre. Utilisé dans le cadre d’une masturbation solo, l’appareil est peut-être l’un des sextoys plus efficaces qu’il nous ait été donné de tester. Après l’Enigma Cruise de Lelo, Womanizer termine de ringardiser le rabbit de Sex and the City, pour une double stimulation redoutable, et des orgasmes profonds en moins d’une minute. Notons toutefois que le sextoy sera plus compliqué à utiliser en couple, même s’il est toujours possible de laisser les commandes à un ou une partenaire.

Prix et disponibilité

Lancé le 1er décembre 2022 le Womanizer Duo 2 est proposé en cinq coloris, et accessible au prix de 209€. Comme toujours avec les produits de la marque, c’est un budget conséquent qui ne conviendra sans doute pas à tout le monde. Le double stimulateur de Womanizer vaut-il vraiment qu’on y laisse ce prix ? Pas sûr. En revanche, il s’impose indéniablement comme l’un des fleurons de la sextech, et justifie son tarif par sa fiche technique à rallonge autant que par son nom prestigieux. Grâce au code WJDGDUO, il est toutefois possible d’obtenir 20% sur le prix initial.

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