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Test du Shure Aonic 40, l’audio avant tout le reste

Équipé de la réduction de bruit active et d’une excellente qualité sonore, le casque sans-fil Aonic 40 de Shure peut-il s’imposer comme un indispensable au quotidien ?

Calqué sur le design du premier Aonic 50, le nouveau casque nomade de Shure se distingue par une esthétique sobre et réussie : principalement composé de plastique noir et argenté, l’appareil semble robuste, et force est constater que ce n’est pas qu’une impression. Livré dans une housse de rangement rigide similaire à celles déjà proposées par la concurrence, le Aonic 40 se plie facilement grâce à ses branches asymétriques et rabattables qui s’accrochent uniquement à l’arrière des oreillettes circum-aural. En dehors de cette petite fantaisie qui lui permet de s’enrouler sur lui-même pour tenir dans un sac, le casque arbore un design classique mais fonctionnel.

Découvrir le casque Shure Aonic 40

Shure Aonic 40 box
© Amandine Jonniaux / JDG

À l’intérieur de son étui, on retrouve deux câbles dédiés au chargement et à l’utilisation filaire : un USB-A vers USB-C, ainsi qu’un modèle plus étonnant jack 2.5 vers jack 3.5, beaucoup trop fin pour être utilisé sereinement. Au quotidien, on utilisera surtout le câble USB, bien plus pratique et robuste que son comparse.

Trop lourd pour être confortable

Shure Aonic 40 vue périphériques
© Amandine Jonniaux / JDG

Certes, le poids du Aonic 40 apporte avec lui une impression de robustesse qu’on ne lui enlèvera pas. Mais avec 313 grammes à la pesée, le casque peine à rester confortable au-delà d’une heure d’écoute. Pourtant rembourré, l’arceau pèse rapidement sur le sommet du crâne, et finit par déclencher de sérieux maux de tête lorsqu’il est utilisé trop longtemps. La tolérance de chacun variera, mais cela peut très rapidement devenir désagréable.

Shure Aonic 40 vue ensemble
© Amandine Jonniaux / JDG

Un point noir d’autant plus dommage que sur la question du confort, le casque de Shure s’en tire sinon plutôt bien. Les coussinets entourant les transducteurs sont épais et englobent bien les oreilles, ce qui se traduit par une très bonne isolation phonique passive. L’arceau est lui aussi rembourré, et ses attaches sur les oreillettes permettent d’être correctement positionné sur la tête, en maintenant le casque immobile même lorsqu’on bouge la tête. L’inconfort lié au poids du casque s’avère donc d’autant plus frustrant.

Intelligent et facile à prendre en main

Passé son inconfort, le Shure Aonic 40 propose une prise en main simple et efficace. Comme sur le modèle 50, le casque hybride ne fait pas dans la surenchère : sur l’oreillette droite, un unique bouton d’appairage permet d’allumer l’appareil, et de le connecter en Bluetooth. À ce niveau-là, on fait difficilement plus simple. Le couplage se fait en quelques secondes à peine, aussi bien sur PC que sur smartphone. Placé juste sous le pouce lors de la prise en main, il permet aussi d’effacer l’ensemble des périphériques précédemment connectés au casque, simplement en étant maintenu pendant sept secondes.

Shure Aonic 40 zoom périphériques
© Amandine Jonniaux / JDG

À droite, on retrouve un triple bouton permettant de contrôler à la fois le volume et la navigation entre les différentes pistes d’une playlist. Enfin, le dernier bouton dédié à l’ANC permet de jongler avec les paramètres de réduction de bruit active. Pas toujours très intuitive, cette disposition multitouche sur l’oreillette droite finit cependant par devenir un automatisme, et réussit vite à se faire oublier.

Avec un positionnement nomade assumé, le Shure Aonic 40 peut être couplé en quelques secondes via Bluetooth. Pour les PC ou en cas de batterie faible, il est aussi possible de me raccorder directement en USB ou en jack 3.5, grâce à ses câbles dédiés. Notons que contrairement à certains casques concurrents, l’appareil fonctionne en filaire même lorsqu’il est en mode passif. Un détail loin d’être anecdotique, d’autant plus que même en USB, le casque a le bon goût de fonctionner sans driver.

Sans être totalement indispensable, l’application assure une navigation épurée et fluide, qui se concentre sur les réglages de l’ANC, le comportement à adopter en cas de connexion filaire et le niveau de batterie. Un onglet égaliseur permet de son côté de naviguer entre quelques préréglages et une personnalisation sonore manuelle, qui s’adaptera aux audiophiles les plus exigeants. On notera que si l’application permet aussi un rappel parfois pratique des commandes, ces dernières ne sont pas personnalisables.

Un son très qualitatif

Si l’Aonic 40 n’est pas parfait, le casque bénéficie pourtant de solides arguments en termes de son. Au point même d’en oublier son poids pour profiter de sa qualité sonore. Malgré une prédominance des basses, qu’il est possible d’adapter facilement via l’égaliseur de l’application, le rendu est limpide, et nous fait profiter de la moindre variation sonore. Sur ce point, le casque réalise sans doute son plus bel exploit.

Shure Aonic 40 zoom oreillette
© Amandine Jonniaux / JDG

Côté ANC en revanche, le constat est un peu moins impressionnant. Le nouveau casque de Shure semblait pourtant faire mieux que son prédécesseur, avec une prise en charge des basses améliorées en réduction active. Fort de ses ambitions nomades, l’appareil voulait nous faire oublier les moteurs vrombissants du métro et des transports en commun : il faut bien admettre que le résultat est loin de la perfection. Sans être catastrophique, l’ANC est tout juste acceptable, au point de régulièrement laisser passer les médiums et certaines basses fréquences. La fonctionnalité n’est pas inutile, mais trop anecdotique pour être vraiment notable.

De la même manière, le mode Environnement, censé filtrer uniquement les bruits parasites tout en laissant passer les voix de vos collègues, est trop aléatoire pour être efficace. Le casque se dote pourtant d’un bon point qui n’est ici pas logiciel : avec sa forme englobante et ses matériaux de qualité, il bénéficie déjà d’une bonne réduction de bruit passive, largement suffisante dans un environnement intérieur. En mode appel en revanche, l’ANC se veut plutôt bon élève, et parvient à isoler la voix des bruits de fond parasite pour garder un rendu audible et sans trop de déperditions, même dans un environnement animé.

Shure Aonic 40 vue intérieur
© Amandine Jonniaux / JDG

Il faut dire que Shure sait y faire côté hardware. Aussi bien sur son micro intégré que sur ses transducteurs 40 mm, le constructeur a fait en sorte de tenir ses promesses sur la qualité audio. À ce niveau, le casque nomade est largement à la hauteur de nos attentes.

Autonomie et connectivité

Shure Aonic 40 oreillettes
© Amandine Jonniaux / JDG

Avec 25 heures d’autonomie annoncée, l’Aonic 40 a fait bien mieux que les estimations de la marque. En mode ANC actif, le casque a tenu une quarantaine d’heures avant de montrer le moindre signe de faiblesse. Une durée de vie sans doute due à l’utilisation du codec AAC, moins énergivore que l’AptX HD.

Avec sa connectivité maîtrisée et la prise en charge des codecs SBC, AAC, AptX et AptX HD, le Shure Aonic 40 oublie le support LDAC que prenait pourtant en charge le Aonic 50. Pas de quoi ébranler la qualité et la stabilité de connexion. D’autant plus que le casque autorise aussi le multipoint, soit la connexion simultanée à deux appareils à la fois. Un détail plutôt pratique qui permet de switcher d’un flux audio à un autre en quelques secondes.

Prix et disponibilité

Lancé le 4 janvier dernier, l’Aonic 40 de Shure est proposé à 249€. Une bonne surprise au vu de ses performances audio, qui côtoient des modèles concurrents plus haut de gamme. Disponible en noir et blanc, il aura l’avantage de s’adapter à n’importe quel utilisateur sans se faire remarquer.

Découvrir le casque Shure Aonic 40

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Notre avis

Sans être le casque de l’année, l’Aonic 40 de Shure réussit le pari de combiner une qualité sonore professionnelle avec un format nomade efficace. Pour une utilisation occasionnelle en déplacement, ou dans un environnement calme, il coche presque toutes les cases, faisant mieux que certains modèles concurrents, pourtant vendus plus cher. On regrette simplement qu’il soit aussi inconfortable malgré ses jolies finitions.
Note : 7  /  10

Les plus

  • Grande qualité sonore
  • Autonomie XXL
  • Mode filaire USB très pratique
  • Joli design, belles finitions

Les moins

  • Manque vraiment de confort
  • L'ANC trop discret

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