Malgré sa taille compacte, l’ETOE Dolphin embarque une fiche technique très solide
Le projecteur ETOE Dolphin se présente comme un « cinéma de poche » ultra-portable. Son design cylindrique de 11,4 cm de haut pour 10 cm de diamètre évoque une petite enceinte ou une canette de soda, avec une petite sangle de transport en cuir sur le dessus pour le déplacement. La qualité de fabrication inspire confiance : le châssis en métal noir mat est rehaussé d’un cerclage doré autour de l’objectif, un détail à la fois esthétique et révélateur de son positionnement haut de gamme.
L’image est quant à elle générée par une puce DLP Texas Instruments de 0,23″ affichant une résolution Full HD 1080p native (1920×1080 pixels). Il peut décoder des vidéos jusqu’en 4K UHD, mais il s’agit d’une prise en charge logicielle : les contenus 4K seront lus puis redimensionnés en 1080p, sa définition d’affichage réelle. Côté luminosité, le Dolphin délivre 500 lumens ANSI, ce qui est honorable pour un picoprojecteur sur batterie. En environnement sombre, il peut projeter une image lumineuse et contrastée jusqu’à une diagonale de 150″ sans trop de difficulté. En revanche, il faudra une obscurité quasi complète : à 500 ANSI, les images auront tendance à être délavées si la pièce est éclairée. Le projecteur intègre une lampe LED annoncée pour 30 000 heures d’usage, gage d’une longue durée de vie et d’un entretien minimal (pas d’ampoule à remplacer).
Le rapport de contraste est d’environ 1000:1 – une valeur modeste comparée aux grands projecteurs home-cinema, mais cohérente pour un modèle portable. Le rapport de projection de 1.22:1 signifie qu’à 2 m de recul, on obtient environ 65″ de diagonale d’image. Plus concrètement, l’image peut varier de 40″ à 150″ de diagonale selon le recul. Un zoom numérique permet éventuellement de réduire l’image sans bouger l’appareil, pratique pour ajuster la taille de l’écran projeté à l’espace disponible.
Sous le capot, le Dolphin tourne sous Google TV 3.0 certifié par Google, ce qui lui donne les fonctionnalités d’une vraie smart TV. La plateforme est animée par un processeur quad-core ARM Cortex-A53 (SoC MediaTek MT9630) épaulé par 2 Go de RAM. Le stockage interne est annoncé à 16 Go, dont environ 8 Go réellement utilisables pour installer des applications ou stocker temporairement du contenu hors ligne. Cette configuration, sans être puissante, est bien optimisée et largement suffisante pour faire tourner fluidement l’interface Google TV et les applications de streaming.
Il embarque une batterie de 10 000 mAh, qui lui offre une autonomie moyenne d’environ 2h30 en lecture vidéo continue. C’est suffisant pour regarder un long-métrage standard sans interruption, à condition de baisser un peu la luminosité si besoin. Le projecteur se recharge via USB-C avec charge rapide PD (Power Delivery), et peut aussi fonctionner branché à une powerbank, ce qui permet d’étendre l’usage loin de toute prise.
Le grand avantage du système embarqué, c’est sa compatibilité officielle Netflix, YouTube, Prime Video, Disney+ et consorts : le projecteur dispose de la certification Widevine L1, indispensable pour afficher les contenus HD des services de VoD.
Avec plus de 8 000 applications disponibles sur le Play Store Google TV, on peut également ajouter Plex, VLC, MyCanal, Spotify, Molotov ou même des jeux Android. Grâce au Chromecast intégré, il est aussi possible de diffuser l’écran d’un smartphone Android ou d’un ordinateur Chrome directement vers le projecteur. Les utilisateurs Apple ne sont pas en reste : AirPlay est pris en charge pour diffuser depuis un iPhone, iPad ou Mac.
La connectivité est complète : Wi-Fi dual band (2,4 GHz et 5 GHz) pour un streaming stable, Bluetooth 5.1 pour connecter un casque, une enceinte ou une manette sans fil. Le Dolphin propose aussi du HDMI 2.1, un port USB-A pour lire des fichiers, un port USB-C pour l’alimentation (ou le fonctionnement via powerbank), et une sortie jack 3,5 mm.
Mais l’un de ses plus beaux atouts reste le système audio intégré. Deux haut-parleurs stéréo de 5 W délivrent un son étonnamment puissant, équilibré et immersif, largement suffisant pour une pièce de taille moyenne. Il peut aussi servir d’enceinte Bluetooth autonome : un mode permet d’éteindre la partie projection pour n’utiliser que l’audio, avec une autonomie qui monte alors jusqu’à 6 heures. Lors des projections vidéo, même sans enceinte externe, le son est suffisamment ample pour éviter l’usage d’un haut-parleur additionnel, ce qui renforce l’aspect « tout-en-un ».
Prise en main, ergonomie et qualité d’image
À l’ouverture de la boîte, le ETOE Dolphin impressionne par sa miniaturisation. Livré avec une sacoche de transport élégante et bien rembourrée, il tient littéralement dans la paume de la main. Avec environ 680 g, il est léger mais donne une sensation de robustesse. On y trouve aussi un câble USB-C, un chargeur rapide, une télécommande Bluetooth avec micro intégré, et un chiffon de nettoyage.
Une fois posé sur une table ou vissé sur un trépied (grâce à son pas de vis standard), le Dolphin est prêt à l’emploi en quelques secondes. On l’allume par un appui long, et l’interface Google TV apparaît très rapidement. La télécommande est fluide, bien pensée, et communique en Bluetooth, ce qui permet de la pointer n’importe où (pratique pour les projections au plafond).
Le projecteur gère la mise au point automatique grâce à un capteur ToF : dès qu’il est déplacé, l’image se refait automatiquement la netteté. C’est bluffant de rapidité et très précis, même à distance variable. En cas de besoin, un bouton permet de relancer l’autofocus ou de régler manuellement.
La correction de trapèze automatique est elle aussi activée par défaut : elle redresse l’image si le projecteur est placé en biais. Dans la majorité des cas (angle modéré, distance courte à moyenne), cela fonctionne très bien. Si l’on pousse trop loin l’inclinaison ou qu’on projette de très loin, le système peut montrer ses limites : bords légèrement flous ou distorsion résiduelle. Heureusement, une correction manuelle en 4 points est aussi disponible dans les réglages pour peaufiner le cadrage.
Une fois l’installation faite, on peut projeter une image entre 40 et 150 pouces. À 2 mètres, on obtient une diagonale d’environ 65 pouces, soit une belle surface déjà. Le zoom numérique permet d’ajuster sans avoir à déplacer physiquement l’appareil, bien pratique quand l’espace est contraint.
En conditions réelles, le rendu est très convaincant. En environnement sombre, l’image Full HD est nette, les couleurs sont équilibrées, et les contrastes tout à fait honorables pour un projecteur à LED portable. Sur des contenus HDR, on note une dynamique de couleurs améliorée, sans saturation excessive.
L’effet de grille (le fameux “screen door effect”) est quasi inexistant grâce à la technologie DLP : même en grande image, les pixels ne sont pas visibles à l’œil nu à distance normale. L’image conserve une belle homogénéité, et les films comme les dessins animés ou les vidéos YouTube passent parfaitement.
La luminosité reste évidemment le point faible du Dolphin : ses 500 lumens ANSI suffisent pour une projection dans le noir ou à la tombée du jour, mais dès qu’une lampe reste allumée ou que la lumière du jour entre dans la pièce, les couleurs perdent en punch et les noirs deviennent grisâtres. Ce n’est donc clairement pas un projecteur à utiliser en plein jour !
Pour les joueurs occasionnels, le Dolphin s’en sort plutôt bien. Il est possible de brancher une console de jeu (comme une Nintendo Switch, une PS5 ou une Xbox) via le port HDMI 2.1, et de jouer en 1080p à 60 Hz. Les couleurs sont fidèles, les mouvements fluides, et les jeux type Mario Kart, FIFA ou Animal Crossing sont tout à fait agréables à jouer, surtout en grand format.
Le temps de réponse n’est pas officiellement précisé, mais on l’estime autour de 50 à 60 ms, ce qui est correct pour du jeu solo ou casual. Ce ne sera pas l’outil idéal pour du FPS compétitif, mais pour un usage familial ou détente, il tient la route. On peut même y connecter une manette Bluetooth pour jouer à certains jeux Android directement via Google TV.
Le Dolphin gère très bien la diffusion de contenu depuis smartphone ou PC grâce à Chromecast intégré, AirPlay pour les appareils Apple, ou encore Miracast. On peut afficher facilement une vidéo, un diaporama, ou même du mirroring complet d’écran pour une réunion improvisée ou une session de visionnage.
En lecture locale, il accepte de nombreux formats via clé USB (vidéos, musiques, photos…), mais ne possède pas de port microSD, ce qui aurait pu ajouter un poil de flexibilité. Il peut lire du MP4, MKV, AVI, JPG, MP3, etc., avec ou sans sous-titres selon le lecteur utilisé (VLC ou autre).
Où l’acheter ?
Le ETOE Dolphin est disponible chez Geekbuying au prix de 469 euros avec le code DOLPHIN !
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