Ainsi, Thunderobot passe à l’offensive avec son ST-Plus. Première constatation avant même d’ouvrir le carton : il propose une fiche technique classique et surtout un prix qui ne fera pas peur à la concurrence, étant donné qu’il est possible de trouver pareil chez les constructeurs historiques. Par exemple, Asus propose gorros modo la même chose pour 250 euros de moins. Si vous allez voir chez Acer, vous avez beaucoup mieux pour 200 euros de plus.
Est-ce alors sur les autres aspects que le ST-Plus va se démarquer ? Pas vraiment. Le constructeur ne donne vraiment aucune raison d’acheter son produit plutôt qu’un autre. le ST-Plus ne serait-il qu’un produit… fade ?
Thunderobot ST-Plus | |
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Ecran | 15,6 pouces d'une définition de 1920 x 1080 pixels |
Processeur | Intel Core i7 de dernière génération |
RAM | 8 Go |
GPU | NVidia GeForce 1050Ti |
OS | Windows 10 |
Mémoire | 128 Go de mémoire SSD + 1 To de mémoire HDD |
Batterie | 47 Wh |
Connectique | Deux ports 3.0, un port USB 2.0, un port USB Type-C, un port HDMI, un port Ethernet, deux Diplay Port, un port SD, Jack 3,5 mm et prise secteur |
Poids | 2,5 kilos |
Dimensions | 378 x 267 x 26,9 mm |
Prix | 1299 € |
Comme vous pouvez le voir, rien de bien particulier sur ce PC. Si notre attention se porte sur la connectique plutôt complète, le reste ne surprend pas, ni même de déçoit. Vous remarquerez la présence d’une GTX 1050 Ti dans le PC, mais sachez que Thunderobot a également annoncé une version dotée d’une 1060.
Et cet aspect fade n’est pas seulement propre à ses caractéristiques, puisque le design de l’engin n’est pas inoubliable non plus.
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Pourtant, Thunderobot a totalement négligé la chose. Si les différents constructeurs ont maintenant une certaine patte, certains codes et design et surtout une exigence sur la finition, ce n’est pas le cas pour la marque chinoise qui nous livre ici un design inspiré par les PC de MSI, la qualité en moins.
Nous ne savons même pas par où commencer tellement il y a de maladresses dans ce design. Si nous passons sur les formes anguleuses et agressives propres aux produits de ce type, nous ne comprenons pas vraiment le plastique très cheap utilisé pour châssis. Un plastique qui plie sur le poids de nos poignets en jeu et qui craque à chaque manipulation. Certes, cela fait baisser le poids du PC (2,4 kilos pour un 15 pouces) mais renforce son aspect fragile. Ajoutons à cela un gris des plus tristes, un clavier rétroéclairé à la qualité douteuse et un ventilateur arrière qui a tendance à souffler sur l’arrière de l’écran, le réchauffant de manière inquiétante. La deuxième grille fait sortir l’air bouillant à droite du PC… précisément là où vous placerez votre souris en jeu. L’ensemble manque cruellement de cohérence.
La cerise sur le gâteau ? Un logo rétroéclairé placé sur le capot arrière si laid qu’il serait indigne de trôner sur un Vtech des années 90.
Pas de bonnes idées dans ce ST-Plus, mais il n’est pas non plus horrible sur tous les points. Léger, relativement fin et transportable, il est également confortable une fois en jeu. Il faut juste passer outre son look hideux et la chaleur dégagée sur votre main.
Un écran classique
Très bon choix de la part de Thunderobot d’avoir choisi une dalle matte pour son écran. Une dalle IPS LCD de 15,6 pouces d’une définition de 1920 x 1080 pixels. Une définition suffisante pour beaucoup, mais qui décevra ceux voulant monter plus haut.
Un écran aux bords assez larges (plus de 1 cm) qui tire très légèrement vers le bleu. Néanmoins, nous avons vu bien pire et l’expérience globale reste agréable. Il reste même parfaitement utilisable à l’extérieur.
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Utilisation et performances
Pourquoi acheter un PC de marque alors qu’il existe des constructeurs chinois et indépendants comme Thunderobot ? Pour toutes les raisons que nous allons évoquer ci-dessous. Car si le Thunderobot est un PC qui marche, ce n’est en revanche pas un PC qui fait des étincelles.
Les gros jeux du moment tournent sur le Thunderobot, notamment grâce à ses caractéristiques tout à fait honnêtes. Si la présence d’une 1050 Ti seulement ne vous permettra pas de pousser les derniers jeux en ultra, ils tournent sans souci en high à plus de 35 FPS, que ce soit GTA V ou Battlefield 1.
Bref, ce PC gamer fait tourner des jeux pour gamer, et c’est une chose tout à fait normale. En réalité, le contraire aurait été scandaleux. Ce qui est scandaleux, en revanche, c’est bien les finitions du PC.
Premier constat, et non des moindres, puisque le PC a une fâcheuse tendance à planter. Lors de notre test, notre Thunderobot a complètement planté quatre fois. Planté complètement, étant donné que ni la manœuvre traditionnelle CTRL+ALT+SUPPR ni même l’appui prolongé sur le bouton d’allumage n’a permis de le débloquer. Seule alternative ? Retirer la batterie détachable.
Un plantage qui intervient de manière totalement aléatoire, que ce soit en jeu ou même alors qu’il n’est pas utilisé et qu’il affiche son écran de vieille.
Ajoutons à cela une solidité douteuse, un bruit assez pénible ainsi qu’une chaleur dégagée sous la main réellement handicapante.
Un clavier et un trackpad décevants
Concernant le trackpad, c’est une véritable catastrophe. Thunderobot nous offre en effet un trackpad comme on en fait plus : désagréable sous les doigts, peu réactif, et faisait le strict minimum. Sur ce coup, on se croirait revenu sur les PC portables du début des années 2000. Qu’importe, puisque sur un PC de gamer, une souris viendra se greffer à la machine lors des sessions de jeu.
Quant au clavier, il s’avère un peu plus moderne, malgré une finition discutable. La frappe se montre toutefois agréable, sans non plus être transcendante. Notons que Thunderobot propose son propre logiciel par défaut dans le PC, afin de changer la couleur des led (sur trois zones) ainsi que d’ajouter des macros.
Un logiciel austère, mais pour le coup efficace.
Une autonomie qui fait peur
Dernier point : l’autonomie. Là encore ce n’est pas brillant. En effet, nous sommes loin d’une batterie qui permet une certaine autonomie, puisque nous tenons à peine une heure en jeu, et deux petites heures seulement en bureautique.
Les PC de gamers n’ont jamais été réputés pour leur autonomie, mais ici, nous atteignons tout de même un niveau réellement handicapant pour l’utilisateur.
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