Les Moto G ont une histoire un peu particulière. Les premiers Moto G étaient la quintessence du smartphone d’entrée-milieu de gamme. Fiables, performants, sobres, c’étaient des téléphones de choix pour qui désirait un appareil au rapport qualité-prix imbattable. Les dernières générations ont beaucoup plus de mal à s’imposer. D’abord parce que la concurrence sur le secteur a été particulièrement rude ces dernières années – les Honor 5X et autres Archos 50 sont passés par là. Ensuite parce qu’avec les Moto G4 et G4 Plus, Lenovo a semblé ne plus trop savoir quoi faire de sa gamme en proposant de grands smartphones, relativement basiques, et sans véritable charme.
Alors quoi de neuf pour ce Moto G5 ? Il faudrait parler ici de retour aux sources. Le téléphone revient à un format plus conventionnel de 5 pouces, même s’il existe toujours une version de 5,5 pouces avec le G5 Plus. Un téléphone qui mise essentiellement sur sa grande sobriété, son petit prix et sa simplicité pour convaincre. Voici ce que renferme le téléphone.
Nom | Lenovo Moto G5 |
---|---|
Taille de l'écran | 5 pouces |
Définition de l'écran | Full HD (1920 × 1080 pixels) |
Type d'écran | IPS LCD |
SoC | Snapdragon 430 (8 coeurs cadencés à 1,4 GHz) |
GPU | Adreno 505 |
Mémoire vive | 3 Go |
Mémoire interne | 16 Go |
Port micro-SD | Oui (jusqu'à 128 Go) |
Batterie | 2800 mAh amovible |
Appareil photo dorsal | 13 mégapixels ƒ/2.0 PDAF HDR auto Stabilisation optique |
Appareil photo frontal | 5 mégapixels ƒ/2.2 |
Version d'Android | Android 7.0 Nougat sans surcouche |
Dimensions | 144,3 × 72,8 × 8,9 mm |
Poids | 144,5 grammes |
Carte SIM | 1 × nano-SIM |
Capteur d'empreintes digitales | Oui (en façade) |
Connectique | 1 × port micro USB Wifi 802.11 a/b/g/n Bluetooth 4.2 |
Coloris | Gris lunaire ou doré |
Prix | 199 euros |
[nextpage title=”Design et écran”]
Un design qui va à l’essentiel
Question design, Lenovo ne s’est pas trop posé de question. Le Moto G5, c’est avant tout un gros morceau d’aluminium assez massif dans lequel on a encastré un écran de 5 pouces. Massif est un terme qui convient bien au téléphone : malgré son « petit » écran, ses dimensions sont assez larges : il est presque aussi grand que mon Galaxy S7 mais aussi et surtout bien plus épais (près de 9 mm).
Pour autant, les finitions sont irréprochables. Lorsque j’ai sorti le téléphone de sa boîte, j’ai été surpris d’apprendre que sa coque était amovible pour insérer la batterie. Contrairement à ce que j’ai pu penser en prenant le téléphone en main la première fois, la coque n’est pas en plastique, mais en aluminium très fin. Elle est d’excellente qualité, très agréable au toucher, et l’ensemble ne fait pas absolument pas de bas de gamme. Une fois la coque remise, on ne décèle absolument pas la jointure entre la coque et la bordure d’écran. Du beau travail.
Autre bonne nouvelle, Lenovo s’est décidé à revoir la forme de son capteur d’empreinte digitale. Exit le petit carré tout laid du Moto G4 Plus, c’est ici un renfoncement oblong qui trône sous l’écran et qui accueille le pouce de façon confortable. Un mot sur ce capteur d’ailleurs : il est très réactif. Il suffit de poser son doigt dessus pour réveiller instantanément l’écran et de reposer son doigt dessus pour l’éteindre.
Smartphone à moins de 200 euros oblige, tout n’est pas parfait. Les plus pointilleux noteront que la prise jack, située sur la tranche supérieure du téléphone, déborde légèrement sur la coque. Je regrette également que Lenovo a encore intégré une prise micro-USB à son téléphone et pas encore d’USB Type-C. Probablement pour le Moto G6.
Un écran enserré dans des bordures d’écrans très larges
Si le design global du smartphone est plutôt avenant, je suis bien plus réservé concernant la façade. Celle-ci est… spartiate. C’est sûrement ce qui m’a le plus choqué en allumant le téléphone : son écran est enserré au milieu de grosses bandes noires très épaisses. Et très clairement cela donne un côté très vieille école à l’appareil, le genre de gros bords noirs qu’on voyait très souvent sur les smartphones d’il y a deux ou trois ans. À l’heure où les smartphones haut de gamme laissent les écrans s’étaler sur toute leur surface, j’avoue avoir été un peu surpris.
Au-delà de cet aspect purement esthétique, l’écran du Moto G5 est très bon. Sa luminosité est suffisante pour pouvoir consulter l’écran en plein soleil et ses couleurs sont plutôt fidèles malgré un certain manque de chaleur et de contraste. Mais pour le prix, c’est vraiment très bien. Mon seul regret concerne l’intégration des touches de navigations d’Android, en bas de l’écran, qui mangent une partie de l’affichage.
[nextpage title=”Interface et performances”]
Une interface très épurée
S’il y a bien une chose à laquelle Lenovo n’a jamais touché sur sa gamme Moto G, c’est bien l’interface. Celle du Moto G5 est d’une pureté cristalline. Et pour cause, il n’y a pas la moindre surcouche ou interface constructeur, il s’agit de l’interface de base d’Android 7.0 Nougat, l’OS sur lequel il est installé.
Cette sobriété se retrouve absolument partout, au point que Motorola n’a inclus qu’un seul fond d’écran sur son téléphone. Lorsqu’on désire le changer, le Moto G5 propose de télécharger l’application « Fonds d’écrans » de Google sur le Play Store. Même constat pour les applications préinstallées : à l’exception des applications Google (Gmail, YouTube, Maps, etc.), seule l’application Moto est présente sur la mémoire interne du téléphone.
Cette application est très simple, elle permet tout simplement d’activer ou désactiver quelques gestures et de gérer les notifications qui s’affichent sur l’écran en mode Always on Display. À noter qu’elle permet de transformer le capteur d’empreintes digitales en mini-trackpad. Une fois la gesture activée, un glissement vers la gauche permet de revenir en arrière, un glissement vers la droite d’activer le mode multitâche et un appui long de verrouiller le téléphone. Bien vu !
Dommage que Lenovo a poussé le vice jusqu’à ne pas inclure le pourcentage de batterie dans la barre des notifications d’Android. Pour savoir précisément combien il reste de batteries, il faut descendre la barre des raccourcis. Toujours dans les petits défauts agaçants, on regrette que la mémoire interne du téléphone soit limitée à 16 Go, dont 10 Go réellement utilisables, ce qui peut rapidement s’avérer assez limité. Un port carte micro-SD est heureusement présent sous le capot de l’appareil.
Des performances tout juste honnêtes
Le Moto G5 est équipé d’une puce d’entrée de gamme de chez Qualcomm, le Snapdragon 430. Une puce comprenant 8 cœurs cadencés à 1,4 GHz épaulé par 3 Go de RAM (du moins sur notre modèle de test puisque la fiche technique du constructeur annonce 2 Go de RAM). Voici, les résultats des benchmarks.
Motorola Moto G5 | Huawei P8 Lite 2017 | Samsung Galaxy A3 (2017) | |
---|---|---|---|
SoC | Snpadragon 430 | Kirin 655 | Exynos 7870 |
Antutu | 44 790 | 56432 | 46 354 |
PC Mark | 3644 | 4395 | 3 727 |
3D Mark Ice Storm Unlimited | 9490 | 10593 | 8 574 |
GFX Bench Manhattan (On screen/Off screen, en FPS) | 7,4/7,1 | 8,6/7,9 | 10 / 5,1 |
GFX Bench T-Rex (On screen/Off screen, en FPS) | 15/16 | 19/18 | 19 / 12 |
Le Moto G5 affiche des performances honnêtes pour un smartphone d’entrée de gamme, mais loin d’être ébouriffantes. Dans ce domaine, les smartphones à moins de 200 euros de Huawei et de Honor (avec le Honor 6X) ont encore une petite longueur d’avance. Au quotidien, le G5 se montre toutefois très fluide et ne rame jamais. C’est évidemment moins le cas lorsque l’on commence à lancer des jeux gourmands en ressources, comme peut l’être par exemple un Hearthstone, qui va commencer à tousser dans des effets spéciaux arrivent à l’écran.
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Un médiocre photographe
Avoir un bon design, une interface épurée et des performances honnêtes, c’est bien, mais la photo reste toujours un point crucial sur les appareils vendus moins de 200 euros. C’est aussi traditionnellement le point faible des Moto G.
Et dans le cas du Moto G5, ce n’est vraiment pas brillant. Lorsque les conditions lumineuses sont bonnes, les photos sont plutôt correctes, avec un niveau de détail relativement bon et un contraste satisfaisant. Mais dès que le ciel se couvre ou que l’on commence à prendre des photos en basse luminosité, c’est la cata. Couleurs mal calibrées, photos floues et lumières brûlées sont courantes. Bref, une véritable déception.
Autonomie
Le Moto G5 embarque une petite batterie de 2800 mAh. Une batterie qui lui assure une autonomie un peu juste puisque sur mon exemplaire de test je parvenais à peine à dépasser la journée d’utilisation, ce qui est un peu décevant. Pour combler ce petit défaut, Lenovo a intégré une technologie de charge rapide à son téléphone. Son chargeur de plus de 10 Watts permet effectivement de recharger son smartphone en un peu plus d’une heure.
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