Passer au contenu

Test du Lelo Ida Wave : le petit sextoy qui voyait trop grand

Avec son format mini et sa technologie Wavemotion, le Ida Wave de Lelo a tout d’un grand, surtout son prix.

Passé complètement inaperçu cet été, le Lelo Ida Wave méritait pourtant qu’on s’y attarde. Sans vraiment révolutionner le marché de la sextech, le petit sextoy connecté propose une double stimulation capable d’imiter le mouvement des doigts, grâce à la technologie WaveMotion.

Découvrir le Ida Wave

Design : original et compact

Sextech lelo ida wave
© Amandine Jonniaux / JDG

Lelo nous a déjà habitués aux designs originaux : le Dot sorti il y a tout juste quelques mois signe à lui seul une petite révolution technique, et l’Enigma Cruise présenté l’année dernière a tout de l’OVNI. Avec son Ida Wave, la marque s’offre un format mini, pour une stimulation double. Sur la partie bombée, on retrouve un puissant moteur vibrant de 130 Hz destiné à la stimulation clitoridienne externe. Tout l’intérêt de l’appareil réside cependant dans son petit bras motorisé insérable, pensé pour imiter les mouvements du doigt d’un partenaire.

Avec ses 6 cm de long pour 2,7 cm de large, la partie insérable du Ida Wave rassure : contrairement à la plupart des modèles pénétrants de la marque qui arborent un format beaucoup plus imposant, le petit stimulateur brille par sa petite taille. À condition de passer outre son prix, les novices devraient facilement y trouver leur compte, ce qui est assez rare pour être mentionné quand on parle de pénétration chez Lelo. Rappelons qu’à titre de comparaison, le rabbit Ina Wave et le masseur prostatique Loki Wave affichent un diamètre jusqu’à 4,2 cm pour une dizaine de centimètres de long.

Sextech lelo ida wave
© Amandine Jonniaux / JDG

Comme toujours avec les produits Lelo, le Ida Wave profite de finitions parfaites, avec sa plaque signature en plastique ABS doré, et son revêtement unibody tout en silicone biomédical. La douceur et la résistance du matériau ne sont plus à prouver, mais c’est en termes de santé et d’hygiène qu’il reste le plus intéressant : contrairement à certains polymères utilisés sur le marché, le silicone est inerte et non poreux. Une fois en contact avec les muqueuses, aucun échange de molécules ou de substances chimiques n’est possible. À ce jour, c’est l’un des matériaux les plus fiables et les plus sécurisés, à l’image du métal et du verre borosilicate.

Contrairement à la grande majorité des produits Lelo qui arborent systématiquement les trois mêmes boutons de contrôle, le Ida Wave n’en possède qu’un, et c’est finalement un bon point. Un appui long pour démarrer, un appui court pour naviguer entre ses quatre intensités, et c’est tout. Pour accéder à l’ensemble de la fiche technique du sextoy, il faudra passer par l’application dédiée. Seul regret : l’appareil ne bénéficie pas de son habituelle commande de verrouillage, pourtant bien pratique au quotidien.

WaveMotion : la technologie qui manquait au Ida

Par rapport au tout premier modèle Ida sorti quelques années plus tôt, Lelo innove en équipant son double stimulateur de la technologie WaveMotion, déjà présente sur le Ina Wave. En plus de ses vibrations basse fréquence, la partie insérable du sextoy va opérer des mouvements circulaires sur une amplitude d’environ 3 cm. Objectif : stimuler la partie interne du clitoris — aussi appelée zone G — généralement plus sensible aux tapotements qu’aux va-et-vient.

Sur ce point tout particulièrement, Lelo maîtrise son sujet. La technologie WaveMotion n’est pas inédite, mais elle s’impose comme une fonctionnalité intéressante, et trop peu exploitée par la marque, au profit du Cruise Control que l’on retrouve désormais sur la majorité des sextoys Lelo. En ajoutant le WaveMotion à son Ida sorti en 2014, le fabricant offre à son stimulateur double une seconde jeunesse.

Côté puissance, on retrouve des vibrations basse fréquence à 130 Hz pour le moteur vibrant. Le Ida Wave n’est définitivement pas le plus puissant de la marque, mais s’impose comme le cousin vibrant du Sila Cruise, qui nous avait largement convaincus au moment de sa sortie. Malgré ses vibrations basse fréquence, on n’échappe cependant pas à une certaine période réfractaire entre deux orgasmes, qui sera plus ou moins longue en fonction de votre sensibilité. Au jeu de la vibration, les produits de la marque gagneraient à adopter la technologie Infinite Loop initiée il y a quelques mois par le Lelo Dot.

Application : une télécommande aurait suffi

Lelo n’a jamais eu pour ambition de s’imposer sur le marché de la sextech connectée. La marque assumait cette position lors d’une conférence tenue il y a quelques mois au salon de la littérature érotique, et le Ida Wave vient confirmer cette position. Le stimulateur se veut simple d’utilisation avec son bouton unique, mais finit par nous perdre lorsqu’on se penche sur son application dédiée.

Si le téléchargement et le couplage du sextoy avec le smartphone n’ont rien de compliqué, c’est l’intérêt même de l’application qui peine à nous convaincre. En plus d’être tout en anglais et pas franchement intuitive, elle s’impose comme une simple télécommande Bluetooth : en inclinant le smartphone ou en le secouant plus ou moins frénétiquement, il est ainsi possible de synchroniser l’intensité d’un mouvement sur celle du sextoy via les modes shaking et screwing. L’idée n’est pas mauvaise, mais elle est loin d’être révolutionnaire. On aurait notamment préféré pouvoir contrôler indépendamment les deux moteurs du sextoy, à la manière de ce que propose déjà Satisfyer.

Le mode le plus intéressant reste finalement le plus technique : depuis l’onglet Settings, il est possible de paramétrer les modes du Ida Wave pour sa prochaine utilisation offline. Le sextoy intègre nativement quatre intensités vibratoires, mais peut accueillir jusqu’à 10 modes grâce à l’application. Si elle n’est pas strictement destinée à un usage connecté, cette fonctionnalité reste de loin la plus aboutie. Autre bon point notable en termes de sécurité : l’application  ne demande aucune inscription pour accéder à son contenu. En marge de ses aspects techniques, l’application propose aussi d’accéder à quelques billets de blog et textes érotiques… toujours en anglais.

 

Tout le problème de l’application Lelo réside finalement dans le fait que le smartphone ne sert que de télécommande Bluetooth. Il est en effet impossible de commander le Ida Wave à distance via Wi-Fi en laissant le contrôle à un ou une partenaire. Contrairement à We-Vibe ou à Lovense par exemple, il n’est pas non plus possible de synchroniser deux sextoys entre eux pour profiter de sensations partagées. À ce jeu, la concurrence fait bien mieux, et une simple télécommande aurait largement suffi. Pour profiter d’une expérience connectée la plus efficace possible, mieux vaut miser sur Satisfyer, We-Vibe ou Lovense.

Au quotidien : on reste sur notre faim

Le raté de Lelo sur la connectivité de son Ida Wave n’enlève en rien les qualités du sextoy en termes de performances pures. L’objet connecté s’impose comme un très bon double stimulateur pour les débutants, avec des vibrations intenses sur la partie externe, mais un peu faiblarde sur la zone G.

On pourrait souvent reprocher à la marque de trop miser sur la puissance de ses jouets érotiques, ici c’est tout l’inverse. Le produit reste très efficace, mais on aurait sans doute aimé un peu plus d’intensité. D’autant plus que si la technologie WaveMotion intègre parfaitement la stimulation par tapotement sur le clitoris interne, le design incurvé du bras motorisé n’est pas toujours le plus efficace. Une extrémité bombée aurait sans doute eu plus de succès.

Le Ida Wave est pourtant loin d’être une mauvaise surprise : son petit format et ses intensités modérées en font un excellent sextoy pour débuter. S’il n’est pas parfait, son design assure un positionnement efficace pour stimuler à la fois le clitoris externe et la zone G, ce qui n’est pas toujours le cas avec un stimulateur double. Son bras motorisé incurvé permet aussi une utilisation sans les mains, pratique pour utiliser l’application en simultané. De plus, son unique bouton tombe parfaitement sous les doigts, et se révèle très facile à utiliser.

Sextech lelo ida wave
© Amandine Jonniaux / JDG

Côté autonomie, on retrouve un ratio tout à fait correct, avec deux heures de charge pour un peu plus de deux heures d’autonomie grâce à sa batterie de 520 mAh. Le Ida Wave a beau promouvoir le slow sex, c’est largement suffisant pour enchaîner les orgasmes. Vibrations basse fréquence obligent, l’appareil profite aussi d’un niveau sonore très discret, qui culmine à 40 dB à son intensité maximale. Évidemment et comme sur tous les produits de la marque, on retrouve aussi une garantie d’un an, et une certification waterproof IPX7.

Prix et disponibilité

Avec son petit gabarit et son intensité modulable, le Ida Wave a tout du sextoy parfait pour débuter la double stimulation. Loin des imposants Duo 2 de Womanizer et Enigma Cruise, l’appareil sorti en août 2022 permet des sensations plus douces, mais tout aussi efficaces. Son prix de 189€ et son application brouillonne ont pourtant de quoi nous décourager.

Découvrir le Ida Wave

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Notre avis

Petit et puissant, le Ida Wave de Lelo est la preuve que la marque maîtrise aussi les intensités plus douces. Le sextoy profite d'une technologie originale et d'une efficacité redoutable, surtout pour les novices ou les adeptes des petits formats. Il souffre malheureusement d'un prix très élevé, et d'une connectivité franchement dispensable.
Note : 7  /  10

Les plus

  • Sa technologie Wavemotion
  • Son petit format

Les moins

  • Application sans intérêt
  • Cher
4 commentaires
  1. Je trouve ça hyper intéressant que vous fassiez des tests de sextech, et de tous types de jouets. Mine de rien, ce n’est pas hyper courants (surtout les tests “softs” on va dire), et franchement, acheter ce genre d’accessoire au petit bonheur la chance n’est pas forcément l’idée la plus folle du monde. J’espère vraiment que vous pourrez vous diversifier, notamment sur les jouets pour homme, qu’ils soient à destination du recto comme du verso.

    Pour ce jouet, j’avoue que le prix fait mal quand même, surtout si comme vous dites cela peut être un produit de néophytes. Et si en plus l’appli n’est pas dingue, bouarf…

    1. Bonjour Chachacwowo,
      Merci de l’intérêt que vous portez à la rubrique sextech. Nous pensons aussi qu’il est important de démocratiser l’usage de tous les produits connectés, quels que soient leurs usage. Nous avons déjà testé plusieurs jouets pour hommes, et de nombreuses autres nouveautés arriveront cette année !
      Au plaisir de vous lire,

Les commentaires sont fermés.

Mode