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Test du Kensington Trackball Orbit : à en perdre la boule

Véritable OVNI sur le marché de la souris, le Kensington Trackball Orbit s’impose comme une alternative intéressante, à condition de lui laisser une longue période d’adaptation.

Sur le marché des souris, les modèles se suivent et se ressemblent souvent. Seuls les modèles verticaux semblent apporter un peu d’originalité au secteur, qui peine cruellement à se renouveler. Dans ce contexte, le Kensington Trackball Orbit fait tout de suite figure d’OVNI (ou plutôt de PANI selon les nouvelles recommandations du Pentagone) sur un bureau. Pensé pour garder le poignet toujours immobile, l’appareil veut révolutionner nos habitudes bureautiques, avec une ergonomie parfaite, qui s’adapte aussi bien aux droitiers qu’aux gauchers. Pari réussi ?

Découvrir le Trackball Orbit de Kensington

Design et prise en main : vous avez dit bizarre ?

Habituellement, la plupart des souris — même verticales ou pensées pour les joueurs les plus exigeants — se ressemblent. Malgré quelques différences plus ou moins marquées, on sait tout de suite où placer notre main, et comment utiliser l’appareil. Avec le Trackball Orbit de Kensington, c’est une plongée dans l’inconnue. Son design n’a rien à avoir avec le reste du marché : la souris se présente comme une petite surface aplatie de la taille de la paume, surmontée d’une imposante boule rouge de 40 mm de diamètre (le fameux trackball) entourée d’une molette de navigation crantée et de deux grands boutons latéraux. Le résultat est étonnant, mais pas désagréable à l’œil, on croirait le gadget tout droit sorti de la série Battlestar Galactica, ou d’un film d’espionnage.

Trackball Orbit Kensington face
© Amandine Jonniaux / JDG

Passé cette première impression, la Trackball Orbit se pose assez naturellement sous la main. Contrairement à une souris classique ou seuls l’index et le majeur sont sollicités, ici presque tous les doigts ont leur rôle à jouer. Tandis que le pouce et l’annulaire se chargent respectivement des clics gauche et droit, l’index permet de déplacer le curseur grâce au trackball. Le majeur enfin, est affecté à la molette qui permet le défilement des pages. Nous avons testé l’appareil en droitier, mais contrairement à la plupart des modèles ergonomiques, ce dernier s’adapte aussi aux gauchers car il est parfaitement symétrique. Un avantage assez rare pour être souligné.

Adieu la souris, place au trackball

Sur le papier, le Trackball Orbit de Kensington entend révolutionner notre utilisation de la souris avec un concept simple : une fois positionné sur l’appareil, notre poignet ne bouge plus du tout. Seuls nos doigts suffisent à contrôler les mouvements du curseur. Pour améliorer encore le confort, un repose-poignet amovible est même livré dans la boîte, et se révèle plutôt intéressant, même si on aurait sans doute préféré des finitions un peu plus abouties, afin qu’il épouse mieux les contours de l’objet.

Trackball Orbit Kensington repose main
© Amandine Jonniaux / JDG

Pendant les premières heures d’utilisation, il faut bien admettre que la prise en main du Trackball Orbit est laborieuse. Rien n’est intuitif pour qui aurait passé quelques années sur une souris classique, il faut littéralement tout réapprendre. L’exercice est fastidieux, et parfois franchement frustrant. Ce n’est qu’au bout de plusieurs semaines de test intensif que nous avons finalement réussi à prendre nos marques, et à utiliser l’objet de manière naturelle.

Car si le Trackball Orbit se veut plus ergonomique qu’une souris, ce n’est pas une réussite totale. Certains aspects sont particulièrement bien pensés, comme le fait de ne jamais bouger son poignet, ou d’avoir intégré une molette rotative. D’autres sont intéressants, mais manque de pratique. C’est notamment le cas des boutons, difficilement cliquables au pouce. Une fois la phase d’adaptation passée, l’utilisation du trackball pour se déplacer reste parfois approximative, et manque souvent de précision. Plutôt habitués aux trackpads d’ordinateurs, nous avons souvent été perturbés par le fait que le trackball n’était pas tactile (ce qui aurait été bien pratique). Les manipulations nécessitant un cliqué-déplacé se révèlent ainsi souvent fastidieuses, pour ne pas dire carrément désagréables.

Au bout de plusieurs semaines, les automatismes finissent heureusement par arriver. Pour les tâches bureautiques, le Trackball Orbit réussit son pari, et propose une alternative originale aux souris classiques. L’ergonomie promise n’est cependant pas parfaite : certes, le poignet ne bouge plus (ce qui se révèle très confortable), mais la tension se déplace dans les phalanges, ce qui n’est pas foncièrement plus agréable au quotidien. Il s’agira de tester, et de voir ce qui vous convient le mieux. Attention cependant, les muscles sollicités par le terminal de Kensington peuvent tirer sur les premiers jours d’utilisation intensive. Il faut bien que les habitudes rentrent.

Trackball Orbit Kensington coté
© Amandine Jonniaux / JDG

Il y a cependant un domaine pour lequel on déconseille la souris : le gaming. Malgré son DPI adaptatif entre 400 et 1600, les mouvements du trackball provoquent des déplacements bien trop amples du curseur, rendant son usage très peu précis à vitesse maximale. Sous l’appareil, il est pourtant possible de régler la mesure d’un simple clic. En théorie, c’est suffisant pour un FPS. Dans la pratique, on s’est arrêté à 400, et c’est déjà bien suffisant pour réussir à manier l’engin sans perdre littéralement la boule.

Logiciel

Pour sa souris, Kensington a fait le choix logique du sans-fil. Il est ainsi possible de choisir entre une connexion Bluetooth, ou un dongle USB fourni qui permet une liaison propriétaire 2,4 GHz. Sécurisée par un chiffrement AES 128 bits, la connexion est facile à configurer, et se fait en quelques secondes. Sous l’appareil, un interrupteur permet de switcher d’un mode à l’autre d’un simple geste.

Côté alimentation, il faudra compter deux piles AA pour faire rouler la machine. Dommage, en plus de faire l’impasse sur une batterie (il est toujours possible d’opter pour des accumulateurs rechargeables), le Trackball Orbit ne possède aucun indicateur de charge, ce qui aura sans doute pour effet de tomber en panne de manière totalement imprévisible. En un mois de test, nous n’avons évidemment pas été confrontés à ce problème.

S’il y a un point sur lequel la souris s’impose, c’est son logiciel de personnalisation. Depuis l’application KensingtonWorks pour macOS et Windows, il est ainsi possible de régler le comportement de l’appareil en fonction de son usage, et d’affecter certaines manipulations à des commandes précises. Il est aussi possible de modifier les paramètres de la molette de défilement, qui propose un intéressant mode de défilement inertiel.

Prix et disponibilité

Proposé en coloris noir et blanc, le Trackball Orbit sans fil avec molette de Kensington est proposé aux alentours de 75€ sur le site officiel de la marque et les revendeurs tiers. Livrée avec son repose-poignet amovible, deux piles AA et un dongle USB, elle s’impose comme une alternative intéressante aux souris classiques.

Découvrir le Trackball Orbit de Kensington

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Notre avis

S’il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher au Trackball Orbit de Kensington, c’est son originalité. Pensé pour être le plus ergonomique possible, l’appareil s’offre plusieurs réflexions intéressantes, certaines malheureusement moins abouties que d’autres. Le fait de ne plus bouger le poignet est par exemple reposant, mais se contente finalement de déplacer la tension musculaire dans les doigts. De son côté, la boule de 40 mm aussi s’offre certains atouts, mais manque vraiment de précision, peu importe le niveau de DPI choisi.
Note : 6  /  10

Les plus

  • Agréable pour le poignet
  • Le concept est intéressant
  • La molette de défilement très pratique

Les moins

  • Manque de précision
  • Le repose-poignet ne reste pas en place
  • Temps d'adaptation un peu long
2 commentaires
  1. Le retour des trackballs ! Certes, il n’est écrit nulle part dans l’article que c’est nouveau, mais le rédacteur ne précise pas non plus, et donc semble ne pas être au courant que ces appareils existaient il y a bien longtemps !

  2. Il fut un temps (que les moins de 40 ans…) où le trackball était le must pour les utilisateurs intensifs de souris, à l’époque principalement des dessinateurs sur logiciels CAD, qui finissaient souvent par souffrir de tendinite. C’est toujours bien adapté à cet usage qui ne nécessite pas de gestes rapides ou de visée super précise, mais les souris verticales ont fini par les faire oublier…

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