Test du Honor 6A, un smartphone d’entrée de gamme qui va à l’essentiel

Honor 6C, 6X et maintenant 6A, il devient compliqué de s’y retrouver dans les gammes de Honor. Les deux premiers sont des smartphones à la limite de l’entrée et du milieu de gamme. Et à l’exception du double capteur photo du 6X, ils possédaient déjà beaucoup de similarités.

Pour le Honor 6A, Honor est en revanche allé à l’essentiel. Il s’agit d’un smartphone embarquant le juste minimum, à savoir tout ce que l’on peut attendre d’un smartphone, sans qu’il en fasse trop. Comprenez par là qu’il dispose d’une coque en métal, d’un écran de 5 pouces de définition HD, d’une petite puce (le Snapdragon 430) capable de faire tourner n’importe quelle application pas trop gourmande et d’assez de mémoire pour installer quelques applications. Le tout est vendu moins de 200 euros, 169 pour être précis. Mais est-ce que cette somme d’éléments est suffisante pour que l’ensemble soit bon ? C’est ce que nous allons voir.

Un design qui va à l’essentiel

Que peut-on attendre du design d’un smartphone vendu à moins de 200 euros ? La réponse de Honor est simple, mais efficace. Le Honor 6A se pare d’une coque presque entièrement métallique, non amovible, mais légèrement arrondie pour mieux tenir en main. Seules les parties supérieures et inférieures de l’arrière du téléphone sont en plastiques (pour que les antennes puissent capter les ondes), tout comme les tranches du téléphone.

Comme souvent sur les appareils Honor, les finitions sont irréprochables. Les boutons en métal sur la tranche droite respirent la solidité et rien ne dépasse, cela donne l’impression d’avoir affaire à un téléphone d’entrée de gamme. Allez, j’aurais quand même aimé que le capteur photo ne dépasse pas de la coque — surtout pour un capteur de 13 MP relativement standard et surtout que Honor fasse l’effort d’intégrer un capteur d’empreinte digitale. Il devient de plus en plus de dur de s’en passer aujourd’hui.

Je suis beaucoup moins enthousiaste concernant la façade avant du téléphone. Passe encore les bordures d’écrans latérales, plutôt fines pour un appareil de ce prix. Non, ce qui me dérange le plus sur ce téléphone, ce sont les bords de l’écran qui sont tranchants et particulièrement désagréables au toucher. Sur son site web, Honor indique que le Honor 6A possède du verre 2,5 D, ce qu’il est vraiment difficile de constater à l’usage. L’autre point qui m’a beaucoup embêté concerne l’écran de ce téléphone : il est d’office recouvert par une protection d’écran (qu’il est difficile d’enlever) qui limite beaucoup la glisse du doigt sur la vitre. Je pense que l’on s’y fait, mais c’est particulièrement désagréable quand on ressort d’un téléphone qui en est dépourvu.

Un écran de bonne qualité

Et c’est vraiment dommage car cet écran est plutôt de bonne qualité. Rappelons qu’il s’agit d’un écran de 5 pouces disposant d’une dalle IPS de définition HD. Sa luminosité est très bonne dans l’ensemble, à condition de ne pas l’utiliser en plein soleil au mois de juillet. Ses angles de vision et ses couleurs sont en revanche pratiquement inattaquables, ce qui est une vraie bonne nouvelle pour un appareil de ce type.

À noter également qu’il est possible de modifier la température des couleurs dans le menu Affichage du téléphone si elles vous semblent un peu trop froides.

EMUI, l’incontournable surcouche de Honor

On passe rapidement sur l’interface EMUI qui est installée sur le téléphone, il s’agit exactement de la même interface que celle que l’on retrouve actuellement sur le Honor 8 Pro, le Honor 9 ou encore le Honor 6X. Une interface efficace, très facilement personnalisable et surtout très facile à prendre en main. Ceux qui ne jurent que par iOS devraient d’ailleurs facilement retrouver leurs marques puisque cette interface ne dispose d’aucun tiroir d’applications.

Dans les points notables, on remarquera simplement que le téléphone est installé sous Android 7.0 Nougat, la dernière version date d’Android et qu’il dispose de 16 Go de mémoire interne que l’on peut étendre à l’aide d’une carte mémoire. Il faut tout de même savoir que le téléphone ne dispose en réalité que de 10 Go d’espace mémoire, le reste étant pris par l’OS.

Performances

Alors que Honor et Huawei disposent d’excellentes puces maison — les SoC Kirin —, Honor a ici fait le choix plutôt étrange d’opter pour un « petit » Snapdragon 430. Un processeur doté de huit cœurs, épaulé par 2 Go de RAM. Une configuration modeste, mais qui, si l’on s’en tient aux benchmarks, tourne plutôt bien.

Si l’appareil tourne globalement très bien et que les applications se lancent sans broncher, il faut toutefois noter que l’expérience globale n’est pas aussi fluide que sur un smartphone haut de gamme. Rien d’anormal toutefois sur ce genre de téléphone.

Un appareil photo au mieux moyen

Le Honor 6A est équipé d’un capteur photo de 13 MP associé à un flash LED tout ce qu’il y a de plus classique. La qualité des clichés varie de moyen à médiocre. Passe encore les photos prises en extérieurs avec une bonne lumière, comme c’est le cas en ce mois de juillet. Les couleurs sont plutôt bien retranscrites et les clichés détaillés. Mais dès que le ciel se couvre ou que l’on passe en intérieur, c’est souvent la cata. Les couleurs deviennent ternes, le ciel se transforme en voile blanc sans nuance et la surexposition est courante. Un capteur photo avant tout destiné à de l’aspect pratique, mais ne comptez pas briller sur Instagram avec ça.

Une autonomie honorable

Équipé d’une batterie de 3 020 mAh, on ne peut pas reprocher à Honor d’avoir fait des économies sur ce composant souvent raboté sur des appareils d’entrée de gamme. À l’usage, l’autonomie du Honor 6A est tout à fait honorable : comptez un peu plus qu’une bonne journée d’utilisation pour avoir à le recharger. À noter toutefois qu’en plein été, lorsque l’on est obligé de pousser la luminosité de l’écran pour voir en plein soleil, l’autonomie prend forcément un petit coup dans l’aile.