Pour ce KEYOne, il n’est plus du tout question de plaire au plus grand nombre. Avec son écran tronqué par un clavier physique, son design est très facilement reconnaissable. Si l’on excepte le BlackBerry Priv — dont le clavier pouvait se cacher sous l’écran —, c’est le premier vrai smartphone de la marque sous Android à disposer d’un clavier physique apparent.
Si le KEYOne dispose de tous les attributs attendus d’un BlackBerry, sa fiche technique n’est pas pour autant digne d’un véritable smartphone haut de gamme. Voici ce que le KEYOne a dans le ventre.
Nom | Blackberry KEYOne |
---|---|
Taille de l'écran | 4,5 pouces |
Définition de l'écran | 1620 × 1080 pixels (433 ppi) |
Type d'écran | IPS LCD |
SoC | Snapdragon 625 (8 x 2 GHz Cortex A53) |
GPU | Adreno 506 |
Mémoire vive | 3 Go |
Mémoire interne | 32 Go |
Port micro-SD | Oui, jusqu'à 2 To |
Batterie | 3505 mAh |
Appareil photo dorsal | - Sony IMX398 de 12 mégapixels - F/2.0 - Flash Dual-LED - Enregistrement de vidéos 4K à 30 fps |
Appareil photo frontal | 8 mégapixels (F/2.2) |
Version d'Android | Android 7.1.1 Nougat avec la surcouche BlackBerry |
Dimensions | 149,3 ×72,5 × 9,4 mm |
Poids | 180 grammes |
Clavier Physique | Oui, clavier AZERTY complet et sensitif |
Carte SIM | 1 × nano-SIM |
Capteur d'empreintes digitales | Oui (sur la barre espace du clavier) |
Connectique | - 1 × port micro USB Type-C 3.1 - WiFi a/b/g/n/ac (2.4GHz et 5GHz) - Bluetooth 4.2 LE - NFC |
Port jack | Oui |
Etanchété | Non |
Coloris | Noir |
Prix | 599 euros |
Dans les grandes lignes on trouve donc un appareil doté d’un écran IPS LCS d’une diagonale de 4,5 pouces et d’une définition de 1680 × 1050. Sous l’écran se trouve un clavier physique AZERTY typique de la marque. C’est d’ailleurs un clavier sensitif : il est capable de prendre en compte des gestes et de les retranscrire à l’écran. Un swipe vers la droite ou la gauche sur le clavier permet de tourner la page de gauche ou de droite à l’écran, par exemple.
Enfin sa fiche technique n’est ni plus ni moins celle d’un bon appareil de milieu de gamme. On y trouve un SoC Snapdragon 625 — le même que dans le Sony Xperia X de l’année dernière — 3 Go de RAM et 32 Go de mémoire interne que l’on peut étendre à l’aide d’une carte micro-SD. BlackBerry s’est également montré ambitieux au niveau du capteur photo puisqu’il est identique à celui du Google Pixel, que l’on considère aujourd’hui comme l’un des meilleurs APN mobiles du marché.
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Design : tout ce que l’on peut attendre d’un véritable smartphone BlackBerry
Amateurs de smartphones fins et élégants, passez votre chemin. C’est en substance ce que crie le design de KEYOne lorsqu’on le voit pour la première fois. Avec ses 9,4 mm d’épaisseur et ses 180 grammes sur la balance, il fait indéniablement partie de la catégorie poids lourd. Ce qui n’est d’ailleurs pas forcément un défaut. Avec son châssis en métal et sa coque gommée qui tient très bien sur les surfaces glissantes, il inspire au contraire un sérieux sentiment de solidité.
Dans l’ensemble, il n’y a pas grand-chose à redire aux choix effectués par BlackBerry. Il suffit de tenir quelques secondes le téléphone en main pour comprendre que l’on a bien affaire à un appareil destiné aux professionnels. Il tient bien en mains (de préférence assez grosse), il est bien équilibré et relativement confortable. Évidemment, il faut aimer les téléphones imposants.
Le KEYOne n’a qu’un défaut majeur selon moi : l’agencement des boutons physiques sur les tranches. Il dispose en effet de quatre boutons physiques. Sur la tranche droite se trouvent les deux boutons de réglage du volume et en dessous un bouton personnalisable de raccourcis vers une application ou une fonctionnalité. Ce bouton est vraiment mal placé : les premiers jours, on appuie sans cesse dessus en pensant que c’est celui qui permet de le sortir de veille. Le vrai bouton de mise en marche, lui, se trouve sur le côté gauche.
Un excellent clavier physique
La véritable star de ce KEYOne, c’est bien entendu son clavier physique. C’est un clavier AZERTY typique des anciens appareils de BlackBerry. Il dispose d’une touche ALT, qui permet d’écrire des chiffres ou de la ponctuation. On le disait un peu plus haut, il est également sensitif. Il suffit de glisser son doigt sur le clavier pour que le geste soit pris en compte à l’écran. Pratique pour scroller sur un site web par exemple, mais également très pratique pour écrire plus rapidement. Il suffit en effet de commencer à écrire un mot puis d’effectuer un swipe vers le haut pour que le mot affiché par le correcteur automatique s’affiche immédiatement à l’écran. On prend très vite le pli et cela fait gagner énormément de temps à la frappe.
Ce clavier fourmille d’ailleurs de bonnes idées. À commencer par le capteur d’empreintes digitales, qui est intégré à la barre espace. Un endroit très naturel puisque l’on prend très vite l’habitude de poser son pouce sur la touche (sans forcément à appuyer) pour déverrouiller le téléphone. Autre fonctionnalité bien pratique, il est possible de créer un raccourci vers une application ou une fonctionnalité sur chacune des trente touches du téléphone, que ce soit par un appui long ou un appui court. Un clavier parfaitement exploité, donc.
Un écran atypique
Étant donné que le clavier prend une bonne partie de la façade du téléphone, l’écran de ce KEYOne est forcément plus petit que chez la concurrence. Il ne fait en effet que 4,5 pouces de diagonale et dispose d’une définition peu commune de 1620 x 1080 pixels. Pas d’inquiétude concernant cette dernière, l’écran est suffisamment détaillé et il est impossible de voir à l’œil nu le moindre pixel dépasser.
BlackBerry n’a malheureusement pas utilisé une dalle Amoled sur son téléphone, mais une bonne « vieille » dalle LCD IPS. La qualité est toutefois au rendez-vous avec un écran qui affiche de très belles couleurs (il est possible de modifier la température des couleurs dans les options du téléphone d’ailleurs) et une luminosité suffisante pour pouvoir lire ce qu’il se passe à l’écran, même en plein soleil. À noter également que lorsque le téléphone est en veille, à chaque email reçu, l’écran affiche une notification en noir et blanc sur l’écran. Pratique.
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Le smartphone de la productivité
Il y a beaucoup à dire sur l’aspect logiciel de ce KEYOne. C’est d’ailleurs indéniablement le point le plus intéressant sur ce téléphone. Ce qu’il faut retenir dans les grandes lignes, c’est qu’il tourne sur la toute dernière version d’Android (Nougat en version 7.1.1) avec (pratiquement) les derniers correctifs de sécurité (avril 2017).
La sécurité justement est, avec la productivité, au cœur de l’interface de ce KEYOne. Outre le capteur d’empreintes digitales ou les différentes applications de messageries sécurisées, on retrouve DTEK, qui se charge d’afficher le niveau de sécurisation du téléphone. DTEK se charge en effet de noter le niveau de sécurité du téléphone, suivant que l’on a activé ou non le mode développeur, que l’on dispose de la dernière version d’Android ou encore de l’activation du chiffrement des données.
Les options regorgent également de raccourcis pratiques et de fonctionnalités bienvenues. Citons en vrac la possibilité de faire une double tape sur l’écran pour réveiller le téléphone, de modifier la façon dont le mode multitâche s’affiche, d’attribuer des raccourcis aux touches du clavier ou d’afficher (ou non) un onglet productivité que l’on déploie sur le côté droit de l’écran et qui permet d’accéder à des contacts ou des applications plus facilement.
Enfin, BlackBerry a intégré son application HUB, son application star qui permet de centraliser et gérer efficacement ses emails, ses comptes de réseaux sociaux et ses différents moyens de communiquer. Une application vraiment pratique et particulièrement bien pensée pour les activités de productivité.
Des performances plus que suffisantes pour des tâches de productivité
Le BlackBerry KEYOne est équipé d’un processeur de nouvelle génération de milieu de gamme, le Snapdragon 625. ll s’agit d’un SoC à huit cœurs gravés en 14 nm, à la consommation énergétique contenue, donc. Il est épaulé par 3 Go de RAM et un GPU Adreno 506. C’est une configuration de milieu de gamme typique de 2017. Voici ce qu’elle vaut dans les benchmarks et par rapport à ses principaux concurrents.
Performances BlackBerry KEYOne | Samsung Galaxy A5 (2017) | Xperia X | Samsung Galaxy S7 | |
---|---|---|---|---|
SoC | Snapdragon 625 | Exynos 7580 | Snapdragon 650 | Exynos 8890 |
Antutu | 60 190 | 60 315 | 80 558 | 129 008 |
PC Mark | 4 777 | 4702 | 4833 | 4 859 |
3D Mark Ice Storm Unlimited | 13 660 | 13 436 | 18442 | 26 807 |
GFX Bench Manhattan (On screen/Off screen, en FPS) | 11 / 9,8 | 14 / 12 | 17 / 16 | 40 / 39 |
GFX Bench T-Rex (On screen/Off screen, en FPS) | 24 / 23 | 34 / 28 | 34 / 32 | 58 / 83 |
Ce tableau ne laisse planer aucun doute, le KEYOne est un bon smartphone de milieu de gamme aux performances équivalentes au Samsung Galaxy A5 2017. C’est bien et plus que suffisant pour des applications de productivités, mais pas vraiment pour du jeu ou du montage vidéo. Mais, sérieusement, si vous êtes intéressés par un smartphone BlackBerry, est-ce que vous allez vraiment passer votre temps à jouer à HearthStone dessus ?
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Une excellente autonomie
Si le KEYOne pèse 180 grammes, c’est pour une bonne raison : le téléphone embarque une grosse batterie de 3505 mAh. Et son autonomie le place aisément dans les meilleurs appareils que l’on a pu voir cette année. En deux semaines d’utilisation, j’ai pu constater qu’il était nécessaire de le recharger tous les deux jours uniquement. Et encore il restait un peu batterie au bout de 48 heures. Croyez-moi, ça change la vie quand on possède un Galaxy S7 qui peine à tenir une journée classique.
Un appareil photo qui ne démérite pas
Lors de la première présentation de son KEYOne, BlackBerry avait particulièrement mis en avant le capteur photo de son téléphone. Et pour cause, c’est le même capteur que l’on retrouve sur le Google Pixel, l’un des meilleurs photophone du moment. Dans la pratique, le rendu des photos du KEYOne est effectivement très bon, sans toutefois atteindre l’excellence des Pixel.
Lorsque la luminosité est bonne, le rendu des couleurs est vraiment bon et les clichés sont bien détaillés. Le module photo du Pixel a toutefois beaucoup plus de mal lorsque la luminosité est basse — un domaine dans lequel les Google Pixel étaient irréprochables — avec un bruit beaucoup plus présent.
Dans l’ensemble l’appareil photo du KEYOne se révèle vraiment bon. La mise au point et le déclenchement sont très rapides et l’application photo est vraiment complète. Un domaine dans lequel le téléphone ne démérite pas.
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